english

Essai Honda XL750 Transalp

Première de cordée

Bicylindre en ligne de 755 cm3, 91,8 ch et 75 Nm, 208 kg pleins faits, 10.599 euros

Attention, voici un monument, une montagne discrète, mais essentielle de l’univers des trails : la Transalp. Honda avait produit son ébauche en 1983 avec la 750 XLV, au succès mitigé. Performant, mais rustique, son twin à air limitait trop la polyvalence recherchée. Le constructeur ailé dévoile la première dent de son massif alpin en 1987 : la XL600V ou Transalp 600 était née. Et sa destinée commerciale fut à la hauteur des cimes qu’elle convoitait, 150.000 machines écoulées dans le monde, jusqu’en 2014 où une perfide soeur (NC750X) la fit disparaitre.

Essai Honda XL750 Transalp
Essai Honda XL750 Transalp

Le trail alpin a toujours connu et lutté contre l’adversité familiale. À l’époque, elle s'intercale efficacement entre la Dominator au gros mono pétillant, mais moins pratique et l'Africa-Twin 750, plus cossue, mais plus lourde. Par rapport à la machine de 1983, la Transalp 600 bénéficie du refroidissement liquide, plus de performances, une meilleure protection du pilote et un poids moindre. Elle perd toutefois le cardan pour une chaine. Son V52 (bicylindre en V ouvert à 52°) de 583 cm³ (75 x 66 mm) délivre 50 ch à 8 000 tr/min et 5,4 Nm de couple à 6 000 tours. De nombreuses évolutions jalonnent le parcours du trail : en 91 il reçoit un frein à disque à l'arrière, un double disque avant en 1997 et change de tête en 1994. L’an 2000 fait apparaitre le modèle 650, embarquant un nouveau moteur de 647 cm3 (celui des NTV) qui donne à la Honda 5 chevaux et 0,3 Nm de couple en plus. Cette évolution est plutôt routière avec moins de débattement de suspensions.

Honda Transalp 600V de 1987
Honda Transalp 600V de 1987

C’est en 2007 que la Transalp 700 réinvente le modèle originel. Twin injecté de 680 cm3 issu de la Deauville, roue avant de 19 pouces, freinage couplé C-ABS, suspensions raffermies et aux débattements réduits… le trail se dynamise revient clairement vers les vallées plus clémentes. Avant de disparaitre, 7 ans plus tard après plus de 37 000 unités vendues en France, tout millésime depuis son apparition.

Honda XL700V Transalp de 2007
Honda XL700V Transalp de 2007

Près d’une décennie fut nécessaire à Honda pour faire revivre sa légende montagnarde. La XL 750 Transalp signe le retour du mythe au travers d’une machine hautement dynamique et de nouveau axée vers l’aventure. Basé sur la vrombissante Hornet, le trail trouve là de nouvelles ailes pour vous faire voyager loin et vite. Et, à nouveau, il se place entre deux machines familiales : la CB500X et la CRF1100L Africa Twin. Nous établissons notre camp de bas à Tavira (Portugal) pour partir à l’assaut de la nouvelle montagne Honda.

Essai de la Honda XL750 Transalp
Essai de la Honda XL750 Transalp

Découverte

Inoubliable, la silhouette de la 600 avait marqué son époque par son élégance. Bien que discrète, sa livrée bleue et blanche lui donnait un dynamisme que ses lignes bio-design, en vogue à l’époque, tiédissait un peu. Mais l’ensemble avait un raffinement indubitable. Une présence qui a marqué mon adolescence, notamment le visuel de sa publicité présentant la machine sur un écrin de montagnes… Moto et sommets, comment me séduire davantage ? Et c’est sur son échine que je passerai mon permis moto. Madeleine de Proust, la Transalp m’évoque de nombreux souvenirs. Et va mettre la nouveauté à rude épreuve sous mes yeux.

La Honda XL750 Transalp 2023
La Honda XL750 Transalp 2023

La reprise du phare de la Hornet m’est pénible. Oh, je comprends bien l’économie d’échelle… Mais justement d’échelle une alpiniste n’en a que faire, sa personnalité lui étant gage de succès. Là, c’est manqué. Au moins Honda aurait-il pu adapter le réflecteur multiple à leds (comme tout l’éclairage) dans un ensemble rectangulaire. Mais l’ensemble de la moto reste fidèle à l’esprit authentique. D'ailleurs, Honda conserve le logo historique de son modèle. À défaut de caractère, la face avant assure le dynamisme, coiffée d’une bulle fixe de bonne taille et entourée de déflecteurs. Le plus sensible est la finesse générale ! Étroite, compacte, la machine reprend habilement la découpe de la robe de sa primo-devancière. Elle s’habille de carénage aux lignes tendues intégrant de longues écopes. Ces épaulements marqués assurent à la fois présence et discrétion tant leur échancrure est forte vers le bidon. Haut perché, ce dernier embarque 16,9 litres, une longue selle monoplace s’y appuie, assurant un rehaut pour le passager. De solides poignées lui sont dévolues et un porte-paquet finalise le tout. Notez que les clignotants disposent d’un système d’arrêt automatique et les éléments arrière s’animent en cas de freinage d’urgence (Emergency Stop Signal). La poupe se conclut sur un feu de bonne taille sans prétention esthétique.

Le phare avant de la Honda XL750 Transalp
Le phare avant de la Honda XL750 Transalp

La montagnarde reconduit ensuite certains des composants du roadster piquant, mais les adapte largement à son usage offroad. L’ensemble repose donc sur un châssis tubulaire acier avec une boucle arrière soudée au cadre principal de type diamant. Ce qui est dommage en cas de chute importante. D’ailleurs, la structure est ici optimisée pour résister aux chocs, notamment la poupe et les bras entourant la colonne de direction. Ces derniers voient leur épaisseur passer de 0,6 à 2,6 mm ! La résistance s’accroit de 50%. Pour accroitre confort et possibilité d’emport, la boucle arrière s’allonge de 125 mm et s’élargit de 48 unités. Ainsi, avec 18,3 kg, cette ossature renforcée est 1,7 unité plus lourde que celle de la Hornet. Fort légitime.

La structure s’appuie, en élément porteur, sur le bicylindre en ligne de 755 cm³ (87 x 63,5 mm) animant la CB750. Il est inchangé au sein du trail. Seule l’injection proposera une cartographie adaptée notamment en évolution off-road en mode Gravel. La culasse abrite une technologie Unicam cher à Honda et utilisée en compétition par les machines de cross CRF450R. L’élément unique anime donc huit soupapes de 35,5 mm à l’admission et de 29 mm à l’échappement. Pour un caractère mécanique affirmé, les manetons du vilebrequin sont calés à 270°, entrainant une cadence d’allumage arythmique. Ses cylindres reçoivent un traitement de surface NiSiC (NickelSilicon Carbide) identique à celui des hyper-sport de la marque. Le twin adopte des corps d’admission de 46 mm et des conduits rectilignes au système breveté « Vortex Flow Duct » pour un mélange optimal air-essence. Ceux-ci sont adaptés à l’emplacement de la boite à air et également modifiés pour donner au trail une rondeur et une sonorité plus typée.

Le twin est le même que sur la CB750 Hornet
Le twin est le même que sur la CB750 Hornet

Enfin, dans un souci de compacité, les deux arbres d’équilibrage (un devant, un derrière le vilo) sont animés par le pignon d’entraînement primaire. Disponible pour les A2 en 35 kW, le bloc délivre 91,7 ch (67,5 kW) à 9 500 tr/min et 75 Nm de couple à 7 250 révolutions. Des valeurs promettant de solides jambes à la fille des montagnes. Et pour faire bonne mesure, l’embrayage est à glissement assisté pour le plaisir du pilotage sportif. Dommage, le quickshifter n’est pas inclus dans le sac à dos de la randonneuse…

Mais cette cavalerie reste bien évidemment sous surveillance d’une électronique étendue. Via une poignée d’accélérateur Ride by Wire on retrouve les 3 modes de conduite préprogrammés (Rain, Standard et Sport) complété ici d’un profil hors bitume Gravel. Tous modulent ainsi, sur trois niveaux, puissance, frein moteur et contrôle du couple (5 niveaux, antipatinage-cabrage). Et le tout peut être personnalisé via le profil « User ». ABS arrière et antipatinage peuvent être désactivés.

Honda XL750 Transalp
Honda XL750 Transalp

C’est en partie-cycle que la Transalp va franchement se démarquer du roadster. La nouvelle itération fait franchement plaisir sur ce point, renouant avec ses prétentions d’origine et la polyvalence. Elle associe un angle de colonne de 27° à une chasse de 111 mm et un empattement de 1 560 mm. Des valeurs qui causent déjà polyvalence et aventure tout en restant dynamiques.

Et la partie cycle s’étoffe en conséquence. Le train avant reçoit une fourche inversée Showa SFF-CA (Separate Function –) den 43 mm à fonctions séparées : compression dans le tube gauche et détente à droite. Ajustable en pré-charge ses fourreaux coulissent sur 200 mm, tenus dans par des tés aluminium forgés. L’amortisseur de même marque de type ProLink arbore un réservoir d’hydraulique séparé. Il est ajustable par cliquet sur 7 niveaux en précharge uniquement. Monté sur biellettes, il gère sur 190 mm les mouvements d’un massif bras oscillant aluminium dédié à la Transalp. Une pièce d’importance à la présence valorisante. Enfin, la garde au sol est de 210 mm.

L'amortisseur arrière de la Honda XL750 Transalp
L'amortisseur arrière de la Honda XL750 Transalp

À ses côtés, nouvelle déception : le silencieux d'échappement est celui du roadster et non une réinterprétation des emblématiques doubles flutes en position haute et horizontales d'origine. Honda indique avoir particulièrement travaillé sa musicalité avec des tubes internes plus ou moins longs favorisant les notes graves ou plus aigües suivant les régimes moteur.

Points d’importance de la nouvelle Transalp, ses jantes aluminium rayonnées affichent 21 et 18 pouces, garantissant ses velléités hors asphalte. Bien, vu, leur coloris doré, sur la version Blanc-Bleu est un hommage apprécié à la première du nom. Elles chaussent des gommes Pirelli STR en 90/90 et 150/70 et équipées de chambres à air. Un choix étonnant pour des motos, certes à vocation mixte, mais que beaucoup n’emmèneront que sur route. Néanmoins, un changement de paradigme semble à l’œuvre et de nombreuses nouvelles machines s’équipent de même.

La jante avant à rayons de la Honda XL750 Transalp
La jante avant à rayons de la Honda XL750 Transalp

Pour stopper leur rotation, des étiers avant radiaux Nissin à deux pistons attaquent des disques pétales de 310 mm. La pince arrière simple piston serre une frête de 256 mm et l’ensemble est sous contrôle d’un ABS à deux voies. Autre élément de sécurité, les clignotants arrière s’activent pour prévenir en cas de freinage d'urgence.

Fabriquée au Japon, la nouvelle XL 750 Transalp bénéficie d’une finition plutôt valorisante. Qualité des surfaces métalliques ou plastiques peintes, agencement des éléments, intégration… il n’y a guère de faute de goût. Seule l’absence de sabot de protection moteur de série est peu excusable, ainsi que celle de protège-mains. On relèvera quelques fils et connectiques trop visibles côté gauche du moteur. Ce dernier aurait gagné à arborer une livrée semblable à celle des 500 de la marque.
L’ensemble compose une machine élégante, au style dynamique. Et avec un poids prêt à grimper de 208 kg, la nouveauté affiche un rapport poids-puissance identique à celui d’une Africa Twin.

En selle

Accéder au sommet de la XL750 ne demande guère d’effort. Annoncé à 850 mmm d’altitude, le col du Transalp parait bien plus accessible. Confortable, ménageant un bon recul, la selle présente des découpes judicieuses. Placés bas, les repose-pieds entrainent une flexion des jambes peu marquée. Placés en avant de l’axe du bassin, ils induisent cependant une position très naturelle, laissant le buste droit. Les gants se posent sur un guidon de 780 mm de large, soit 30 de moins que celui d’une Africa. On retrouve les commodos et instruments équipant la Hornet. Celui de gauche, via plusieurs poussoir et joystick, commande l’écran TFT couleur de 5 pouces. À nouveau, le trail adapte ses fonctions à son usage polyvalent avec le mode pré-ajusté Gravel. Également, l’ABS peut être désactivé à l’arrière ou réglé pour l’off-road. L’avant reste sous contrôle. Sur fond blanc et noir ou métallisé, l’interface compte toujours 4 types d’affichages du tachymètre et compte-tours. Le troisième reste mon favori, large compte-tours avec un effet de profondeur qui intègre le tachymètre en son centre. À sa gauche, la jauge d’essence, à droite le mode moteur engagé et ses niveaux d’assistances. En dessous, les nombreuses informations de consommation, trip partiel, odomètres… etc. Et au sommet, horloge et température moteur. Regret : pas de température extérieure ni, surtout, de régulateur de vitesse…

L'assise est à 850 mm
L'assise est à 850 mm

Relativement intuitive, l’interface est surtout remarquablement ergonomique. On ajuste ainsi facilement les aides électroniques et profil de pilotage. Si vous choisissez le pack intégrant le quickshifter en montée et descente de rapport (hautement recommandé), vous pourrez même ajuster sa sensibilité !

Compteur TFT de la Honda XL750 Transalp
Compteur TFT de la Honda XL750 Transalp

La moto est également connectée à travers son système HSVC qui permet d'utiliser la commande vocale en reliant son smartphone et sa moto, pour la navigation, la musique... La selle cache également un port USB-C pour recharger un téléphone ou alimenter un GPS. En option, une prise 12 V placée dans le cockpit alimentera vos appareils électroniques.

En ville

L’admission retravaillée donne à la Transalp une signature sonore typique d’un trail, tout en lui conservant une vivacité appréciable. La nouveauté ne sera assurément pas une simple pantoufle longue distance. Sa prise en main est immédiate, l’aisance au guidon toujours étonnante. Comme avec l’Africa Twin, la roue de 21 pouces se fait à peine sentir, l’équilibre est sans défaut. On note cependant une souplesse sensible de la suspension, notamment la fourche, avouant de fait son orientation off-road et rappel de son débattement important. La légèreté du trail est également appréciable, favorisant les évolutions étriquées et les manœuvres, aidées aussi par son large cintre. Un rayon de braquage correct et des rétroviseurs larges et dénués de vibrations finissent de convaincre.

Essai de la Honda XL750 Transalp sur route
Essai de la Honda XL750 Transalp sur route

Embrayage ultra souple, boite précise et même shifter sur nos modèles d’essais sont proches de l’excellence. Et toujours au service d’un twin pétillant et fort disponible. Le twin reprend dès 1 500 tours en cinquième sans hoqueter. On ressent déjà l’adaptation de l’injection, affinant la souplesse des accélérations et lié à une poignée des gaz parfaitement calibrés qui font obéir la mécanique au millimètre.

La Transalp réussit son adaptation au massif urbain entre les sommets des buildings, mais cherche déjà plus d’air au travers des failles du béton, vers les collines portugaises.

Autoroute et voies rapides

Comme le patronyme du trail l’indique, son twin aime aussi à prendre de la hauteur, mais dans les tours. Au-delà de 7 000 révolutions, la mécanique rugit franchement, bénéficiant d’une allonge enthousiasmante, tandis que l’échappement gronde avec vigueur. Du bout de la botte le shifter additionne les rapports et emmène le trail en peu de temps et sans forcer, vers les 200 km/h. Mais semble-t-il avec moins de fougue que le roadster. Certes, poids et carénages influent sur la dynamique.
À haute vitesse, la Honda survole le bitume avec une tenue de cap sans faille et dévie le flux d’air efficacement. Revenu au légal, on loue une protection très correcte est surtout dénuée de turbulences. Mon mètre quatre-vingt-quatre s’abrite fort correctement du vent soufflant sur la crête de mon casque. Bras, épaule et jambes profitent des mêmes qualités. Seules les bottes restent plus exposées, surtout sans sabot de protection.

La Honda XL750 Transalp sur voies rapides
La Honda XL750 Transalp sur voies rapides

La mécanique ne laisse alors filtrer que la vie habituelle d’un bicylindre parfaitement équilibré. Étrangement, le bicylindre affiche 4 800 tours au légal quand la Hornet en indiquait 5 250… y aurait-il une piste secrète sur la montagne japonaise ? À creuser. Loin des itinéraires trop empruntés, nos randonneuses préférèrent ouvrir des voies plus tourmentées.

Départementales

Entre deux refuges, l’évidence de la Transalp est sa plus grande qualité, assurant des périples sans fatigue. Et sans ennuis. À nouveau, on apprécie son guidon de bonne taille pour emmener la Honda dans le sinueux. De même, l’expertise du constructeur japonais sur les châssis polyvalents rend la jante de 21 pouces peu perceptible. Et avec une enveloppe arrière en seulement 150 de large, le trail dompte les courbes en un slalom rapide et précis. Sans excès, sa géométrie participe à l’efficacité des évolutions. Bien qu’un peu souple, sa fourche travaille correctement et place la machine avec précision sur la trajectoire choisie. On profite alors sans réserve des capacités dynamiques du bloc.

La jante de 21 pouces est peu perceptible sur route
La jante de 21 pouces est peu perceptible sur route

Comme sur le roadster, mais tout de même moins tangible, sa force sur les intermédiaires dynamise copieusement les évolutions dès 5 000 tours. En deçà, c’est moins démonstratif. Et 2 000 révolutions plus haut, c’est alors une avalanche grondante de chevaux qui déferlent quand la puissance vient ajouter son souffle à la force moteur. Maintenue entre ces régimes les plus démonstratifs, la boite à air ronfle sauvagement, à l’écho de votre cœur.

À l’assaut du compte-tours, en pleine ivresse des sommets, le twin flirte avec la zone de mort et peine à refréner ses ardeurs tant il en apprécie les hautes sphères. Mais toujours en contenant remarquablement ses vibrations, il sait finement distiller sa vie et son exubérance communicative. De quoi mettre à mal les repose-pieds à bon rythme.

Pour ralentir une progression trop soutenue, on actionne alors les étriers axiaux Nissin dont la morsure puissante, mais progressive, assure une remarquable modulation. Neutre, le trail ne se fige pas à la prise du levier sur l’angle ni ne se redresse. Certes, le transfert de masse est sensible et fait plonger la fourche un peu trop vite, mais laisse la moto saine. Ainsi, la course des fourreaux est ensuite bien freinée, prouvant la qualité des éléments. De plus, cette suspension est réactive aux ajustements. Une fois la précharge augmentée d’un clic sur les deux tubes de fourche et la bague crantée de l’amortisseur, l’assiette de la Transalp est nettement mieux tenue. Sans grever le confort, l’ensemble optimise encore le bon toucher de bitume de notre monture. Autre qualité dynamique, les rapports s’empilent au shifter (excellent) et l’embrayage avale le tout sans soucis, laissant la machine dans l’axe désiré.

La Honda XL750 Transalp sur les petites routes
La Honda XL750 Transalp sur les petites routes

Et même en courbes bosselées, la XL 750 reste stable sur le flanc de ses Metzeler. Ceux-ci assurent un grip sans faille, même sur bitume détrempé et l’électronique se montre toujours efficace pour limiter les dérives éventuelles. On dose alors parfaitement les remises de gaz grâce à l’excellente liaison poignée d’accélérateur-injection. Dénuées d’à-coups, les relances pilotent la roue arrière précisément pour passer les 75 Nm de couple au sol.

À rythme plus délié, on eut peut-être apprécié un profil d’arbres à cames donnant une rondeur plus soutenue, un gras moteur plus sensible, quitte à sacrifier un peu les hauteurs tachymétriques. Un comble pour un alpiniste, mais qui conviendrait encore mieux à la personnalité entière de baroudeuse de la machine. Particulièrement une fois chargée. Un constat similaire hors bitume.

Off-road

Soyons francs, c’est une légère incursion sur piste roulante, parfois un peu boueuse, que nous avons effectuée. Rien de technique, mais de quoi faire briller à nouveau la facilité de cette Transalp. Comme happée par une brume épaisse, son poids semble s’évanouir, ne laissant que l’équilibre de ses masses transparaitre. Peu de machines donnaient tant d’évidence et je me laisse vite emmener à bonne allure. En position debout, le guidage est très bon, tant au guidon qu’au repose-pieds. Étroite, la Honda s’enserre efficacement et se pilote de même. Sa roue avant déchiffre sans mal les aspérités plus marquées que sa suspension gomme brillamment.

Hors route aussi, la Transalp fait preuve de beaucoup d'équilibre
Hors route aussi, la Transalp fait preuve de beaucoup d'équilibre

Sur ce terrain plus glissant, la Transalp sort à nouveau les crampons de ses Karroo Street. Sur la terre ou la roche, pas de frisson. Les gommes délivrent à la fois adhérence et sensations et l’arrière tracte efficacement. Il a d’ailleurs fort à faire avec la cavalerie du twin que l’on aime à maintenir à mi-régime pour faire dériver l’enveloppe motrice. Mais sur les intermédiaires, un surcroit de disponibilité pourrait s’avérer plaisant sans emmener la mécanique à haut régime. L’injection en mode Gravel eut ainsi pu satisfaire à cette demande. Mais ce profil ne suffit pas. Également, l’électronique ajustée reste cependant trop intrusive en traction, réduisant l’injection. Le mode personnalisé permet alors de retrouver plus de fun en virant antipatinage et ABS arrière. La pédale offre un excellent contrôle des décélérations et mes évolutions me semblent bien plus naturelles qu’au guidon de la V-Strom 1050 DE. Joueuse, la Honda se mue en mouflon motorisé dans les collines ibériques. Et prouve ainsi sa polyvalence pour traverser facilement les paysages.

Les pneus se montrent plutôt efficaces sur cette terre légèrement boueuse
Les pneus se montrent plutôt efficaces sur cette terre légèrement boueuse

Partie-cycle

Honda prouve à nouveau sa maîtrise des châssis off-road avec sa Transalp. Neutre et précis, le trail s’appuie sur une partie cycle raisonnée faisant de la machine une monture aussi agile que contrôlable. L’amortissement certes, un peu souple, de ses éléments s’ajuste efficacement et l’ensemble démontre une grande efficacité sur toute comme en dehors.

Freinage

Parfaitement calibré pour le trail, l’équipement de la XL750 assure des décélérations toujours sous contrôle. Les étriers avant délivrent une puissance imptrtnate, mais progressive et très modulable. La pince opposée assure elle aussi une modulation parfaite et efficace en courbe comme en tout terrain.

Les freins avant de la Honda XL750 Transalp
Les freins avant de la Honda XL750 Transalp

Confort/Duo

L’amortissement confortable de la Transalp efface la plupart des défauts du bitume. Seules les plus fortes compressions peuvent se montrer sèches sur l’amortisseur. Et l’excellent confort de selle associé à l’ergonomie générale est propice aux longs voyages. L’accompagnant est logé de même et bénéficie de solides poignées de maintien.
Aux commandes de votre guide, pas besoin de porteurs. La XL750 peut recevoir une bagagerie efficace. Plus simplement, des crochets permettront l’arrimage de tendeurs.

La selle de la Honda XL750 Transalp
La selle de la Honda XL750 Transalp

Consommation

Avec 5,1 litres relevés en moyenne lors d'un roulage dynamique, 330 km d'autonomie nous étaient accessibles. Bien d’avantage en roulant plus cool.

Le réservoir de la Honda XL750 Transalp
Le réservoir de la Honda XL750 Transalp

L'essai vidéo de la Honda XL750 Transalp

Conclusion

« Homme libre, toujours tu chériras la montagne » s’exclame David Brunat, paraphrasant la citation célèbre de Baudelaire sur la mer. « Et la moto » ajouterons-nous, autre symbole vif et puissant de l’ailleurs. Car l’infinité aventureuse attire les âmes éprises d’éther, marin ou alpin. Et donc de voyages, fut-ce du quotidien. Aux baroudeurs casqués, Honda redonne des ailes avec sa nouvelle XL750 Transalp. Certains douteront de la pertinence d’une fourche à fort débattement et grande roue avant pour un usage routier. D’autres pourraient souhaiter moins de puissance et plus de capacité de suspensions… La nouveauté compose clairement un compromis entre route et possibilités off-road, conforme à ce que proposait son ancêtre. Une personnalité de montagnarde, efficace et sans esbroufe. La dynamique en plus. Authentique, fidèle à son histoire, la Transalp s’affiche à 10 599 €. Mais pour combler quelques lacunes, il faudra passer par des packs gonflant la note.

La Honda XL750 Transalp est lancée à 10.599 euros
La Honda XL750 Transalp est lancée à 10.599 euros

À peine plus chère, la Yamaha Ténéré 700 demande 10 999 €. Plus typée, moins performante en mécanique, la Yam’ avoue une ergonomie moins facile. Suzuki vient de présenter sa V-Strom 800 DE. Mieux équipée en standard, plus lourde, moins démonstrative en moteur, cette moto parait moins homogène que la Honda pour un tarif de 11 499 €. Enfin, la CFMoto 800 MT Touring parait bien loin en termes d’équilibre, de polyvalence et de technologie. Seul son moteur pourrait faire la différence. Et la Chinoise demande désormais 11 990 € ! Son original autrichien, la KTM 790 Adventure réclame 11 390 € pour son retour. Attractif, le trail autrichien est une vraie opposante performante pour la Honda.

Sur ce segment concurrentiel, la XL750 Transalp peut cependant donner le vertige à la concurrence qui devra recourir à une corde pour s’assurer... ou pour se pendre. La déesse blanche (et bleue) réussit son retour et vise, à nouveau, les sommets des ventes.

L’on sait à quel point la moto peut alors être leur médium, mythique pégase emportant le héros vers sa destinée. Plus prosaïquement, les cimes.

Points forts

  • Polyvalence
  • Personnalité et disponibilité moteur
  • Sonorité soignée
  • Equilibre
  • Quickshifter up & down (optionnel)
  • Suspensions efficaces
  • Assistances électroniques
  • Ergonomie de l’écran TFT
  • Freinage puissant et modulable

Points faibles

  • Esthétique trop commune
  • Absence de régulateur de vitesse
  • Equipement en standard
  • Finition moteur

La fiche technique Honda XL750 Transalp

Conditions d’essais

  • Itinéraire : 200 km de routes sinueuses à revêtement variable, sec et humide.
  • Off-road : piste roulante
  • Météo : soleil, de 12° à 20°C
  • Problème rencontré : ras

Commentaires

Virgil

La schizophrénie journalistique : se plaindre de l'inflation des tarifs et mettre en points négatifs l'absence de régulateur et le manque d'équipements. Dire que mon ancienne FZ6 n'avait même pas d'abs, quelle bouse !

09-03-2023 13:20 
marco polo

Le regulateur ,le limitateur devrait être obligatoire.reste deux ou trois points sur mon permis .sympa la transalp mais le phare avant ?

09-03-2023 13:57 
PERSO

virgil:
tout a fait d'accord!!
il faut savoir ce qu'on veut .
apres , il y a la voiture si on veut du confort.
tout ces gadgets sont sympa mais font grimper le prix (exageremment !) alors il faut être cohérent;
en plus elle a déjà pas mal d'équipement de série .

09-03-2023 14:29 
Soapinoux

sur la publication facebook de l'article, certains se plaignent de l'absence de suspensions pilotées ou de pneus tubeless. Ce sera quoi après ... on va lui reprocher pour ces 10500¤ de ne pas avoir de DCT ?
En fait les mecs veulent sur une machine a 10k¤ les trucs qu'on retrouvent habituellement sur des machines a + de 15k¤ ...

09-03-2023 14:55 
horneteur

J'en attendais pas mal et finalement assez déçu. J'ai eu l'occasion de l'avoir "entre les jambes" la semaine dernière et un sentiment de lourdeur, un peu tank comme l'Africa Twin.

Le look je trouve que c'est fade, en tout cas moins jolie qu'une CB500X ou qu'une Africa.

Pour le coup, je crois que je lui préfère la petite s½ur, bien plus évidente à emmener, tant pis

09-03-2023 15:59 
kernel62

La cb500x fait 9kilos de moins, mais a aussi largement moins de débattement. C'est sans doute pour ça qu'elle s'emmène mieux.

09-03-2023 16:30 
alsy49

un vrai coup de foudre à sa sortie en novembre,peut etre le souvenir de ma xlv de 1986;mais au fil du temps la passion est retombée!sa silhouette au cours du temps m'est apparue fade,et de nombreux points ont généré en moi une irritation à l'encontre de Hondatire la langueas de pare main,pas de sabot moteur pour cacher ce dessous nu et cette ligne d'échappement,pas de cruise control en option,ni de jante tubeless,pas de béquille centrale;oui,je comprends qu'Honda ait voulu frapper fort au niveau du prix,mais c'est un leurre car le prix va dépasser la suzuki 800DE pour ressembler à un vrai trail.je ne doute pas de ses qualités globales,elle doit faire ses preuves au niveau des possibles rappels ,défauts ou bugs,le CP2 de yam ,la v strom sont bullet proof comme disent les anglo saxons!
bref la première fois qu'une nouveauté me provoque cet effet,je vais prendre mon temps

09-03-2023 17:26 
jojooo

"la Suzuki parait moins homogène que la Honda"
"La CF Moto parait bien loin en termes d’équilibre, de polyvalence et de technologie"

Le "parait" est bien subjectif et n'a rien à faire dans cet essai.
Rien ne vaudra un comparatif objectif, à équipement égal si cela est possible.

Ceci dit, ne faisant pas de TT, elle n'est pas pour moi cette Transalp.
j'espère simplement que Honda fera une routière/GT sur cette base.
Et idem pour Suzuki...

09-03-2023 19:19 
Christophe13011

Bonsoir
Pas de régulateur de vitesse ...même pas en option ...inadmissible aujourd'hui.
Pas de tubeless...jai revendu mon africa twin après avoir crevé de l'arrière...une galère inimaginable !!!!
Suspensions bas de gamme non reglables....stupide...mettez au moins des oehlins en option comme font les autres.
On voit très bien que les Japs ne pigent rien à l'esthétique et n'ont pas de designers dans leur équipe...moche ...très moche..
Ce sera la ktm sans hésitation.

09-03-2023 19:35 
Jeannot

Belle illustration de l’époque ce « drame » des chambres à air.
Ça prouve que ceux qui vantent les trails… bah ne veulent pas de trail.

09-03-2023 20:07 
eriko

Une routière GT sur base du 750 hornet serait pertinent.meilleure selle
Pour le duo,pare brise avec bulle réglable etc..peut être même une concurrente de la 1100 NT...

09-03-2023 20:42 
Picabia

Décidément il ne fait pas bon d'être fabricant de motos japonaises en ce moment.
Il y a peu de temps on flinguait la Suzuki et aujourd'hui c'est la Transalp, certes je la trouve quelconque, certes il faut lui rajouter un sabot et une centrale, ça fait un peu mesquin de la part de Honda.
Pas de régulateur, dammed! et de tubeless, en fait ce que vous voulez c'est une routière avec de bonnes suspensions et une grande bulle qui protège, à l'ancienne.
Sinon il y a la 890 KTM pour 4000 balles de plus et la DésertX à 17000 pour le look.
Ensuite faire du TT avec une CB500X, c'est une blague? Grand débattement ne veut pas dire aptitude au TT, pourquoi pas la 750 NCX Faites comme moi attendez et gardez votre ancienne moto mais pas trop car les prix vont encore grimper.
Après réflexion, bien construite, confortable, apte au TT soft, un bon moteur, reste à voir pour la bagagerie et une bombe anti crevaison, la garantie Honda, c'est peu être un bon plan, quoique j'aurais une préférence pour la suzuki

10-03-2023 07:55 
Lacan36

Elle est superbe,mais peut-être un peu hors marché face à ses concurrentes.
Une tiger 660 ou tracer 7 très bien équipées c est un peu moins de 11 000¤.la transalp ce sera plutôt 14 000¤

10-03-2023 08:11 
Jeannot

T’as cité les deux modèles qui sont tout sauf des trails.
C’est la Ténéré et la 900 rally qu’il faut lui opposer, c’est déjà plus les mêmes prix.

10-03-2023 08:45 
Philippe21

Bon ben Honda à l'air d'avoir sorti la meule qui va bien pour les amateurs du genre !

Sur que que je vais l'essayer, mais j'ai quand même une interrogation, est ce que ce genre de moto a un avenir ? Combien de temps encore avant des mesures restrictives sur la circulation de moteur thermique sur les chemins ?
De plus combien de Transalp seront réellement utilisées en TT ?
Tout ça pour supporter à 95% du temps des trains roulants orientés TT (chambre à air, roues de 18 et 21", suspensions aux débattements de moto cross) hum

Quand je vois le tarif d'une NT1100 à 14.349¤ (boite méca) et ses suspates à 150mm largement suffisant pour tous types de mauvaises routes, voir même de la route forestière, son équipement ultra complet (béquille centrale, poignées chauffantes, valises, cruise control, bulle réglable, etc.) à  dotation à peu prêt égale (cruise control indisponible) une Transalp dépasse les 13.000¤ (avec un kit Bartubless) , il y a de quoi réfléchir avant de succomber aux sirènes du markéting.

Le NT 1100 je l'ai essayé, et en dehors de ma déception avec le DCT c'est une super moto, les gênes de l'Africa Twin sont bien présentes (garde au sol, facilité dans le sinueux, confort de suspensions etc) elle est plus proche du concept Crossover de mon VFR 800 X que d'une pure GT, avec une paire de Dunlop Mutant une moto apte à faire le tour du monde sans le moindre problème !
Mais aussi sans l'image de baroudeuse accolé aux Transalp, Africa twin, et autres GS, et quand on sait combien cela à de l'importance le paraitre plutôt que l'être de nous jours !super content

Ah! Un CB 750 "X" dans l'esprit d'un Triumph 660 Tiger sport; Bmw F 900 XR; VFR 800 X, à 9.500¤, "j'en ai rêver Honda l'a pas fait" !

10-03-2023 08:46 
waboo

Pas facile de déterminer si cette moto est trop chère. Une fois devant, on comprend davantage la raison de son coût.

Et les spécialistes des comparaisons avec l'inflation pourraient sans doute relativiser la hausse tarifaire.

J'ai eu plus de mal à statuer sur la pertinence de ses prestations d'ensemble. Les compromis sont toujours source de regrets pour les uns ou les autres. Peut être deux machines devraient être proposées : une routière, une plus baroudeuse ?

Pas forcément nécessaire au final, je pense. D'autant qu'alors, Honda menacerait son Africa.

Bref, le constructeur maîtrise son marché à mon sens. Même les chambres à air sur route ne semblent pas choquer mes confrères spécialisés off-road.
Mais c'est sans doute un vrai point sensible quand on doit faire le chèque.

10-03-2023 10:35 
ChristianR

Et pas un mot sur la MOTO GUZZI V85 TT, excellente moto de caractère bien équipée d'origine à 12 199¤...

10-03-2023 10:47 
Alexandre30

En tous cas, je suis agréablement étonné par la pertinence des commentaires sur ce site... Les pour, les contre, sont toujours avec des arguments très précis... Et tout ça reste cordial. Ne croyez pas que ça soit toujours ainsi. Les motards seraient-,ils plus intelligents que les automobilistes (cf Caradisiac et le flot d'insultes entre les commentateurs) ?
Pardon pour ce HS, mais j'aime vous lire.

Alexandre, 51 ans, qui s'éclate en 125 SR sans option si ce n'est un top case...

10-03-2023 11:26 
Elunnia

Bon faut quand même rajouter 1500 euros pour le pack protection. C'est un peu l'arnaque le prix à nue car je vois pas qui va acheter ça tel quel.

Perso je suis pas fan du look, et je sais pas si le moteur de la nouvel hornet est cool pour du TT.

10-03-2023 11:30 
eriko

Les pneus à chambre c'est niet pour moi ,mais heureusement qu'il y 'a souvent des versions à jantes bâtons .Sinon pour les options accessoires c'est pareil avec la Hornet 750:il faudra investir dans un garde boue ar ,un pare brise,voire un sabot moteur :On peut pas tout avoir pour 7800 euros.Tous ces accessoires et d'autres sont en préparation chez PUIG.

10-03-2023 11:43 
l'haricot

La seule carto qui vaudrait le coup, c'est "gravel". Arrive un moment où si un 750/80 chwo c'est trop, faut prendre un 250. Ou la CB500X....

Citation

La moto est également connectée à travers son système HSVC qui permet d'utiliser la commande vocale en reliant son smartphone et sa moto, pour la navigation, la musique..
Je me demande à quoi peut bien servir un truc pareil. T'as pas une oreillette bluetooth à 10 balles?

Sinon j'ai toujours aimé la Transalp, et je trouve cette version chouette.

10-03-2023 13:53 
waboo

C'est vrai, la Guzzi est excellente.

Un très bon rapport prestations /prix

10-03-2023 14:03 
Kikilltout

Citation
waboo
Les compromis sont toujours source de regrets pour les uns ou les autres. Peut être deux machines devraient être proposées : une routière, une plus baroudeuse ?

Complètement d'accord. C'est le c½ur du problème de ces trails midsize se devant de tout savoir faire. Etre généraliste (polyvalent) impose d'être moins pointu dans chaque domaine que des spécialistes. D'où un mécontentement de beaucoup de personnes, mais vis à vis de points opposés.

Ce qui, à mon sens, explique la différence entre l'accueil reçu par cette Transalp et celui reçu par sa s½ur Hornet. Un roadster, on sait pour quel usage le préconiser. C'est plus clair.
Cette Transalp semble presque positionnée 50% route, 50% offroad. Pile là où il est difficile de trouver des points forts (et des points faibles).
J'imagine d'ailleurs que ce doit être compliqué pour un journaliste de rendre compte d'un tel essai...

10-03-2023 14:23 
fift

Curieux d'ailleurs que Honda n'ait pas fait comme d'autres constructeurs : proposer deux versions d'un même modèle (par ex. un avec les jantes à bâtons tubeless et faible débattement, et un autre avec jantes à rayons tubetype, sabot, etc).
Rationalisation et donc optimisation des coûts ?

10-03-2023 14:37 
coxecab

Franchement c est une réussite et un vrai prolongement de l original de 87..que j ai eu..…. Et ça va être fiable.. pas trop lourde ..plutôt fine.. pas trop cher .. efficace pour tout.. les longs chemins les routes sinueuses.. la ville et même la motoroute.. les critiques négatives iront voir ailleurs .. la suz 800 m aurait plus ..mais top cher en face de la Honda … mais la ..! C est une claque aux autres … la chinoiserie Made in ktm ou la ktm made in chinoiserie m indiffère.. sav soucis image baroudeur dont je me tape .. bref … sinon oui la guzzi est vraiment superbe mais moins polyvalente.. pour moi … reste à revendre ma bécane.. pour retailler la route et les chemins des Alpes et d ailleurs…

10-03-2023 14:54 
coxecab

Merci à Damien…une fois de plus … et puis je suis content de l avoir fait rêver quand il fut pitit….le Damien …
Par contre si un jour c était la nuit .. tester l éclairage serait sympa ..réglage.. porté..Ect .. éventuellement le duo en mode passager .. bon au cas ou..!

10-03-2023 14:59 
Picabia

Honda se positionne sur un marché mondial qui peut être n'a que faire des états d'âme des motards Français.
Le problème c'est que l'on a été trop gâtés par le passé avec un moteur pour une seule architecture, la crise et la politique de plateforme est passée par là

10-03-2023 15:01 
ip plus

Moi je la trouve sympas mais il aurait du la proposer à 10 500¤ avec le pack rallye inclus... la elle aurait été bien positionner.
La t7 était sortie a moins de 10 000¤ et équipé....
le superpack proposer a 5000¤ devrait être au moins remisé à 50%...et la a 13 000¤ en full, elle serait mieux positionner.
Car si ont la met en full option avec les papier et tout, elle arrive a 16 000¤, là ca commence a piquer sérieusement.
Maintenant pas de tubeless, pas de béquille centrale et pas de régulateur de vitesse sur ce type de machine basé 70 % route et 30 % tt, c’est vraiment un gros manquement, surtout au tarif proposé.
Enfin ce n est que mon avis

10-03-2023 15:44 
flexi

Citation
Philippe21
Le NT 1100 je l'ai essayé, et en dehors de ma déception avec le DCT c'est une super moto, les gênes de l'Africa Twin sont bien présentes (garde au sol, facilité dans le sinueux, confort de suspensions etc) elle est plus proche du concept Crossover de mon VFR 800 X que d'une pure GT, avec une paire de Dunlop Mutant une moto apte à faire le tour du monde sans le moindre problème !
Mais aussi sans l'image de baroudeuse accolé aux Transalp, Africa twin, et autres GS, et quand on sait combien cela à de l'importance le paraitre plutôt que l'être de nous jours !super content
Ceci dit l’absence de protection (même en option) de la NT 1100 n’incite pas à faire du TT (même sur petit chemin)…

10-03-2023 16:08 
Picabia

Une bonne fois pour toutes nous avons là des trails plus ou moins routiers, ne pas confondre avec une vraie enduro pratiquement capable de passer partout.
On a à des degrés divers des machines aptes aux tous chemins, handicapées par leur poids et leurs accessoires. Quand je regarde les vidéos je vois des chemins bien propres souvent secs et roulants à 80%. On leur demande plus qu'elles ne peuvent en faire et surtout parce que notre niveau général est moyen aussi.
Alors toutes ces salades de shifter, de régulateur, de mode de conduite, passent au second plan
Moi je veux bien faire un périple avec certaines motos mais vous allez vite baisser les bras quant au bout de 6 heures il faudra manier une machine de 260 kilos non préparée.
Dans mon coin d'Auvergne il m'arrive de croiser des aventuriers en "adventure" car c'est maintenant le terme approprié, c'est plus smart, ils reprennent assez couramment la route bitumée car ils en ont plein les bras.

10-03-2023 18:55 
TRAIL55

Beaucoup parle de TT alors que la plupart de ces transalp ne mettrons jamais les roues en dehors du bitume. Ces machines peuvent rouler sur des chemin mais il ne faut pas les confondre avec des enduros. Elles feront leurs kilomètres sur le bitume avec un pilote bien installé, des suspensions apportant du confort et une grande aptitude aux voyages.

10-03-2023 19:20 
PeaceAndRun

Une moto polyvalente qui permet de passer en sous bois au cours d’une belle balade provinciale, de passer par un chemin de champ pour rattraper un autre axe .. bref une belle moto de provinciale qui aura certainement un public.

Après faut pas trop comparer le Tenere 700 en terme de tarif, pas du tout le même moteur et beaucoup moins de technologie du côté de la Yamaha.
Pour ma part j’attends de pouvoir comparer cette Transalp avec la T7 explorer qui va bientôt sortir !

10-03-2023 20:11 
Soapinoux

En fait dés qu'il y'a un trail routier, vous critiquez qu'il soit pas assez offroad. Dés qu'un constructeur sort une machine très portée sur l'offroad vous critiquez ses performances routières... Alors là cette machine (la transalp) qui se veut être plutôt apte sur les deux tableaux, elle en prend pour son grade car elle fait pas les deux de façons exceptionnels ...
Les "aventuriers" qui se font juste plaisir à s'essayer ou s'améliorer en offroad, simplement parce qu'ils ont pas le niveau d'un Antoine Méo, Tom Barrer ou qui sais je se font tailler...
C'est moi ou y'a que pour l'univers du trail ou y'a ces critiques gratuites...

10-03-2023 21:13 
PeaceAndRun

Une moto polyvalente qui permet de passer en sous bois au cours d’une belle balade provinciale, de passer par un chemin de champ pour rattraper un autre axe .. bref une belle moto de provinciale qui aura certainement un public.

Après faut pas trop comparer le Tenere 700 en terme de tarif, pas du tout le même moteur et beaucoup moins de technologie du côté de la Yamaha.
Pour ma part j’attends de pouvoir comparer cette Transalp avec la T7 explorer qui va bientôt sortir !

10-03-2023 21:38 
Picabia

Non c'est être réaliste, on idéalise ce type de moto mais elles sont imparfaites et elles ont leurs limites.
Personnellement j'ai toujours eu un trail depuis ma première DTMX en 1977 en binôme avec une Monark 125 si ça parle encore à quelqu'un.
Qui dit polyvalence dit aussi des aptitudes moindres à la fois sur route et sur terre, la Transalp penche pour la route et la Ténéré pour la terre

11-03-2023 08:29 
38GiB

Salut
Esthétiquement je n'aime pas...trop.
De prime abord, je la trouve trop typée route.
Une 750 Africa Twin aurait été pour moi l'idéal, mais ça je l'ai déjà dit.

Cette "mode" du packs accessoires me gonfle. Pour la T.A le pack adventure propose : des feux additionnels, une protection radiateur et un crash bar... Par contre si on veut le sabot qui ma foi est le mini pour tâter de l'aventure, faut passer au pack Rally.
La mesquinerie les pousse à dissocier les kits fixations des accessoires.

Vaut mieux se tourner vers les accessoires au détail. :
[japauto-accessoires.com]

J'irai l'essayer, sachant que je ne serai pas déçu par son comportement routier, tout en indiquant au commercial que j'irai chez....Yamgnarf
V

11-03-2023 10:19 
DRF

Elle est pile poil au coeur du marché des trails je trouve. En dehors du blabla marketing et l'affichage des rêves d'aventures dans notre société corcetée et réglementée, elle offre quasiment tout ce qu'il faut au motard, qu'il soit baroudeur, urbain, solitaire ou grégaire, voyageur ou commuteur. Il n'y a pas de sous catégorie, à chacun ses envies, ses possibilités, son usage.
La transalp ne trahit pas ses ancêtres, elle sublime même le concept en offrant un moteur dans le coup.
Sur l'essentiel, elle ne fait pas de concession, une bonne partie cycle sérieuse et facile, des freins bien calibrés, un moteur qui ne manque de rien et suffisamment coupleux et puissant pour ne pas engendrer de frustration. Protection, confort, logeable y compris en duo, autonomie suffisante d'environ 300 km.
Son prix très bien placé mais avec quelques manques notoires, pare mains, un sabot light, une molette de réglage de la précharge de l'amortisseur ar. Auxquels on pourrait ajouter quitte à augmenter un peu le prix de base, un régulateur de vitesse, c' est bien pratique, un réglage de la détente sur l:amortisseur ar. La mode des packs à la bavaroise se généralise mais on peut encore prendre les options pièce par pièce pour se faire sa moto sans se retrouver avec des équipements inutiles.
Assez polyvalente pour prendre des chemins sans prétendre faussement a concurrencer une enduro, bien adaptée à toutes les routes quelque soit la distance envisagée.

11-03-2023 11:45 
DRF

Valises et top case proposer par Honda sont bien trop chères.
Pour le reste une moto bien née, sérieuse sans aucunement être ennuyeuse. Honda ne s'est pas loupé.

11-03-2023 12:25 
Meuldor

Il faudra que je monte dessus parce qu’avec mon mètre 68 la hauteur de selle paraît un poil trop. Pour le reste elle coche tout ce que j’aime.

11-03-2023 13:51 
pascalm91

Comme la Hornet, cette moto va rebattre les cartes dans son segment et probablement devenir un best-seller. Et pour les nostalgiques, sa parenté avec l'originelle paraît plus crédible que pour la Hornet.
Mais comme l'a précisé "CristianR", la MOTO GUZZI V85TT est une excellente alternative et pas plus chère à équipement équivalent. A condition évidemment de ne pas être intéressé par les capacités off-road et d'accepter de perdre en performances moteur. Mais avec un avantage à ne pas négliger : le cardan.

11-03-2023 18:10 
38GiB

Salut
C'est pas faux. Bon, ce n'est pas la présentation de la V85...clin d'oeil mais elle est pas mal équipée d'origine, sabot, porte bagages... et avec quelques options ( béquille, protections supplémentaires... ) on arrive à moins de 13000.
Je l'ai essayée à Barcelo, ce serait bien un truc pour moi...
Un seul hic, je n'aime pas cette config moteur...inquietEsthétiquement s'entend.
V

12-03-2023 10:30 
PERSO

surement une très bonne moto .et enfin a des prix relativement correcte
pour la guzzi ,il semble qu'elle manque un peu de CV et je me suis laissé dire que les moteur guzzi étaient d'un seul tenant et qu'en cas de casse , ils ne démontent pas et sont donc irréparable , ou un truc comme ça ( comme les moteur indian!) enfin j'ai pas tout compris a ce qu'on m'a dit mais c'était un truc comme ça.

13-03-2023 07:02 
Vieux motard

Même pas un régulateur de vitesse !!! Pas Même en option !!! Cette moto n'est pas faite pour le bitume ??? Comme l'Africa twing ???

13-03-2023 10:30 
fift

Citation
PERSO
les moteur guzzi étaient d'un seul tenant et qu'en cas de casse , ils ne démontent pas et sont donc irréparable.


question

Jamais entendu parler d'un truc pareil.
Au contraire d'ailleurs : l'accessibilité mécanique est probablement la meilleure actuellement. Sauf pour l'embrayage, mais ça se change tous les 100 000 bornes.

13-03-2023 13:09 
DRF

Guzzi c'est accessible du moins sur les moteurs avant v100, la je ne sais pas pour la grosse Méca mais pour le réglage soupapes, bougies c'est toujours ok.
Pour la transalp, s'il est dommage que le régulateur soit absent, faut pas non plus en faire un fromage, je préfère ça a une moto peu aboutie a la partie cycle approximative, comme souvent dans cette gamme et à ce prix.
En plus de 40 ans de moto, le régulateur est intervenu récemment et même si je le regrette je peux largement m'en passer, pour une utilisation variée je suis plus déçu qu'il n'y ai pas de réglage d'hydraulique, au moins sur la précharge à l'arrière bien utile pour le duo chargé en complément de la précharge, et une molette de précharge de l'amorto accessible tant qu'à faire. Pour la fourche c'est moins un problème et on pourra toujours ajuster la viscosité de l'huile si d'origine c'est vraiment trop souple pour son usage.
Là on a une moto certe relativement chichement équipée mais bien née et a un prix serré, les itérations futurs, dans 2/3 ans certains menus défauts seront corrigés, mais comme pour la T7, si elle se vend bien le prix sera à la hausse.
En attendant c'est vraiment une bonne affaire.
Les ready to race et autres biberonnés aux pub de la mort qui tue avec leurs pailotes qui convient l'autoctone et le paysage, les matadors du bitume, les a"d"venturiers du dimanche et ceux qui passent plus de temps sur les réseaux que sur leur moto y trouveront sans doute à redire, pas assez ci, pas assez ça, mais au final ceux qui roulent un tant soit peu, ils l'apprécieront à sa juste valeur, comme souvent chez Honda, c'est meme leur marque de fabrique. C'est clairement mon constat après une longue expérience de motard voyageur et des kilométrages hors normes.

13-03-2023 16:05 
Charlie_41

Citation
fift
Citation
PERSO
les moteur guzzi étaient d'un seul tenant et qu'en cas de casse , ils ne démontent pas et sont donc irréparable.


question

Jamais entendu parler d'un truc pareil.
Au contraire d'ailleurs : l'accessibilité mécanique est probablement la meilleure actuellement. Sauf pour l'embrayage, mais ça se change tous les 100 000 bornes.
Le bas-moteur est effectivement de type "tunnel" monobloc chez Guzzi (sauf le nouveau compact-bloc V100), montage et démontage se font côté embrayage.
Rien qui empêche d'être endurant et plutôt fiable, c'est pour ça qu'ils sont toujours sur les routes depuis un demi siècle.

18-03-2023 22:26 
Charlie_41

Un "vrai" trail abordable, dans tous les sens du terme, et garantie 5 ans !

Quand on a connu la version originale, qui n'était pas vraiment donnée pour un trail, certaines critiques prêtent à sourire. Les pare-mains ? Acerbis. La béquille centrale ? Elle n'en a jamais été équipée d'origine. Les jantes tubeless ? Réservées au... 600 XLM. Le sabot moteur ? Du plastique injecté !

La politique des packs, c'est clairement pour faire de la marge, mieux vaut faire ses courses à l'ancienne, chez les équipementiers spécialisés.

18-03-2023 22:52 
Mister

Pour l’équipement et la différence de prix, Guzzi V85TT Travel sans hésiter une seconde.
Perso, mettre plus de 8000 balles dans une moto sans régulateur, c’est niet.

19-03-2023 00:16 
coxecab

Le régulateur ça m endort …même sur mes voitures je ne m en sert pas…

21-12-2023 00:38 
Godzilla

Citation
Mister
Perso, mettre plus de 8000 balles dans une moto sans régulateur, c’est niet.


Comme une Transalp c'est pas pensé pour faire de l'autoroute, lui coller un régulateur c'était pas vraiment la priorité de Honda je pense...

23-12-2023 16:28 
François57

tout le monde parle de régulateur de vitesse, je préfèrerais largement un limiteur que l'on n'active qu'au besoin, pour préserver ses points mais qui laisse toute latitude pour se faire plaisir. Quant au régulateur, surtout s'il n'est pas adaptatif, l'intérêt est faible.

26-09-2024 11:25 
 

Connectez-vous pour réagirOu inscrivez-vous