WSBK à Monza : preview
Le tracé historique de 5.793 km de Monza de loin le plus rapide de la saison
1er des 3 rendez-vous italiens du championnat du monde Superbike
Le premier des trois rendez-vous italien du championnat du monde Superbike qui aura lieu ce week-end sur le circuit de Monza revêt un caractère tout particulier cette saison. Le tracé historique de 5.793 km de Monza, de loin le plus rapide de la saison, favorise les qualités moteur des machines. L'an dernier, Michel Fabrizio (Ducati Xerox Team) y avait été particulièrement brillant, en y remportant sa première victoire en catégorie Superbike (Première course), devant son coéquipier Noriyuki Haga (Ducati Xerox Team). Après un début de saison difficile, les deux pilotes officiels Ducati doivent impérativement renouer avec le succès devant un public acquis à la cause de l'usine voisine de Bologne. Les récents tests effectués sur le circuit de Misano par de nombreux teams officiels ont démontré la vélocité de Michel Fabrizio, auteur du meilleur chrono. Ce fut un peu plus compliqué pour Noriyuki Haga victime d'une forte fièvre au moment des tests.
Si les deux Ducati officielles sont attendues en tête du peloton à Monza, elles devront composer avec une concurrence particulièrement coriace. Jamais loin du podium ou de la victoire, Carlos Checa (Althea Racing) sera sans aucun doute l'un des hommes forts du week-end. L'Espagnol auteur d'une belle victoire en Australie et d'un podium à Valence reste le meilleur représentant Ducati de ce début 2010 au guidon de sa moto privée. Cependant, il faudra surtout redouter la compétitivité des deux Aprilia RSV4 de Max Biaggi (Aprilia Alitalia Racing) et de Leon Camier (Aprilia Alitalia Racing). Ce dernier a récemment marqué les esprits en animant la tête des deux courses de l'épreuve d'Assen devant son illustre coéquipier. Biaggi reste néanmoins en lutte pour la tête du classement provisoire du championnat et sera l'homme à battre à Monza. Le Romain sait que le moteur de son Aprilia sera son atout principal sur ce circuit où la moyenne au tour peut dépasser 200 km/h. Dans les longues lignes droites du tracé italien, la RSV4 pourrait faire la différence et s'échapper sans laisser la moindre chance à ses concurrentes.
On peut néanmoins compter sur l'agressivité de Leon Haslam (Team Suzuki Alstare) qui mène le championnat au guidon de la Suzuki GSX-R 1000. Malgré une petite déconvenue en première course à Assen, l'officiel Suzuki continue de collectionner les podiums. Sa régularité est son principal atout et on peut compter sur lui pour animer la tête de la course. Espérons que ce rythme inspire le Français Sylvain Guintoli (Team Suzuki Alstare) qui n'a guère brillé en course, souvent victime de malchances, depuis son impressionnantes seconde course en Australie. Honda avec le récent double vainqueur d'Assen Jonathan Rea (HANNspree Ten Kate Honda) sur la CBR 1000 RR Fireblade et la R1 Yamaha avec James Toseland (Yamaha Sterilgarda Team) défendront vaillamment leurs couleurs avec de réelles chances de succès en course. On se souvient d'ailleurs que Ben Spies au guidon de la R1 avait largement course gagnée l'an passée avant de tomber en panne d'essence à quelques hectomètres de l'arrivée.
BMW pourrait être l'invité surprise du week-end. Après les récents débuts de course en tête de Troy Corser (BMW Motorrad Motorsport) que ce soit en Espagne ou au Pays-Bas, on sent que BMW s'approche à grand pas du podium. Il manque encore à la BMW S 1000 RR un peu de consistance en fin de course, mais la machine à toutes les qualités dynamiques pour se mêler à la lutte en tête.
Monza sera ce week-end le théâtre d'une lutte à couteau tiré et comme à Assen, il se pourrait parfaitement que l'on voit au moins six constructeurs différents occuper les six premières places du classement.
Championnat du monde Supersport
Avec une victoire à Valence et trois deuxièmes places depuis le début de la saison, l'Espagnol Joan Lascorz sur Kawasaki ZX-10R (Kawasaki Motocard.com) est de loin le pilote le plus régulier du plateau Supersport. Au classement des pilotes, il occupe la première place avec huit points d'avance sur son principal adversaire Kenan Sofuoglu (HANNspree Ten Kate Honda). Entre les deux hommes, la lutte fait rage et elle est souvent arbitrée par l'Irlandais Eugene Laverty (Parkalgar Honda). Deux victoires à son actif, mais dix-neuf points de retard au championnat, Laverty manque de régularité en ce début de saison, à l'image de sa chute à Portimao alors qu'il occupait la tête de la course. Derrière ces trois hommes, la chasse s'organise et les prétendants au podium sont nombreux. A commencer par le Français Fabien Foret (Team Lorenzini by Leoni) qui a prouvé à Assen que sa Kawasaki privée était dans le rythme des premiers avant de chuter après qu'une durite d'eau se soit débranchée. Cinquième derrière son coéquipier Chaz Davies (ParkinGO Triumph BE1), Matthieu Lagrive (ParkinGO Triumph BE1) s'est rassuré au Pays-Bas en prenant la mesure de la Triumph 675 Daytona. Le podium n'est plus très loin et Matthieu pourrait surprendre à Monza. Enfin, Michel Pirro (HANNspree Ten Kate Honda) a lui aussi toutes les qualités pour occuper les avant-postes au guidon de sa Honda CBR 600 RR officielle et il voudra effacer le souvenir de sa chute à Assen.
Coupe FIM Superstock 1000
Qui peut battre la BMW d'Ayrton Badovini (BMW Motorrad Italia STK Team) cette saison en catégorie Superstock. Le moteur de la toute puissante S 1000 RR risque en effet de causer bien du souci aux principaux adversaires de l'Italien qui évoluera sur ses terres. Avec une dose incroyable de courage, Maxime Berger (Ten Kate Race Junior) s'attaquera à Monza à ce roc qui a remporté trois courses sur trois sans laisser la moindre chance à ses adversaires. Du côté Français, le tracé de Monza pourrait aussi favoriser Sylvain Barrier (Garnier Junior Racing Team) qui reste le tricolore le plus régulier depuis le début de la saison. Sylvain possède la machine et les qualités de pilotage nécessaires pour se hisser sur le podium et pourquoi pas, disputer la victoire à Badovini. Loris Baz (MRS Racing) devra quant à lui effacer le souvenir de sa chute d'Assen et de ses mésaventures mécaniques durant les essais. Si Monza n'est pas forcément le circuit idéal pour exploiter les qualités moteur de sa R1, le protégé d'Adrien Morillas a l'expérience nécessaire et le niveau de pilotage pour intégrer le top5. Derrière, Matthieu Lussiana (Team ASPI) devra lui aussi profiter des qualités de sa BMW privée et peut largement espérer rentrer dans le top10.
Championnat d'Europe Superstock 600
Trois Marseillaise en trois courses, la catégorie Superstock 600 sourie cette saison aux pilotes Français. C'est la bagarre intense entre Jeremy Guarnoni (MRS Racing) en tête du classement provisoire et Florian Marino (Ten Kate Race Junior) qui retient particulièrement notre attention. Les deux jeunes garçons rivalisent de prouesses à chaque course pour être le premier à passer la ligne d'arrivée et promettent une fois de plus à Monza, une très belle bagarre. Les autres jeunes Français de la catégorie apprennent cependant très vite. Parmi eux, Romain Lanusse (MRS Racing) est le seul à être monté sur le podium cette saison et à toutes les qualités pour renouveler son exploit à Monza. Nelson Major (Team Trasimeno), s'il parvient à dominer la pression de son entourage pourrait créer la surprise. Auteur d'une très belle pole position à Valence, Nelson n'a pas encore réussi à concrétiser en course. Quant aux deux coéquipiers Cyril Carillo (Team ASPI) et Steven Le Coquen (Team ASPI) c'est davantage l'expérience qui leur fait défaut que le talent. Eux aussi peuvent créer la surprise à tout moment en venant se frotter aux meilleurs pilotes de la catégorie.
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