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Essai moto Honda XL750 Transalp 2025

À maturité

Bicylindre en ligne de 755 cm3, 91,8 ch, 75 Nm, 210 kg pleins faits, réservoir de 16,9 litres, 10.699 €

Depuis son lancement en 1986 (et oui, il y a bientôt 40 ans !), la Transalp est devenue une institution chez Honda. Et pourtant ce ne sont ni ses performances (50 ch), ni ses qualités dynamiques, qui ont forgé sa réputation. Animé à ses débuts par un V2 paresseux, logé dans un châssis aussi rigide qu’un chewing-gum et ralenti par un freinage symbolique, ce trail à vocation routière brillait surtout par son confort et une fiabilité à toute épreuve qui le rendait apte aux grandes aventures. Après avoir vu sa cylindrée passer de 583 à 647 cm3 en 2000, la Transalp évolue en profondeur en 2008, adoptant une injection électronique et musclant sa mécanique à 680 cm3, mais sans changer de philosophie. Un modèle qui nous valut un lancement presse mémorable, avec des passages au col de la Bonnette mi-novembre par -6°, suivi d’une nuit sous la tente à Saint-Étienne de Tinée ou les -9° atteint ont figés dans la glace les deux machines placées par le constructeur dans la fontaine du village. Cette digression pour mettre en avant la facilité et la solidité offertes par cette baroudeuse, malgré des performances médiocres.

Essai du trail Honda XL750 Transalp 2025
Essai du trail Honda XL750 Transalp 2025

Et puis, en 2023 c’est la révolution. Honda dépoussière son concept et l’équipe du bicylindre en ligne calé à 270° de la Hornet 750, récupérant son cadre par la même occasion. Une renaissance saluée par un joli succès commercial, d’autant que la marque a eu la bonne idée de la proposer à un tarif agressif. En 2025 cette Transalp New Age connait sa première évolution. Elle effectue un toilettage esthétique plutôt réussi et veut corriger les défauts relevés sur le précédent modèle.

L'essai vidéo de la Honda XL750 Transalp 2025

Découverte

Je n’ai jamais aimé la Transalp. À l’image des Yamaha 600 Diversion et 850 TDM j’ai toujours trouvé qu’elle était surcotée aux vues de ses performances et de son agrément général. Mais c’est le point de vue d’un gars qui a toujours privilégié les sensations et le plaisir aux aspects pratiques et au confort. Et comme j’avais adoré la nouvelle Hornet 750, je me demandais ce que pouvait donner sa déclinaison trail. Las, je n’ai jamais eu l’opportunité d’essayer le modèle lancé en 2023, c’est donc l’occasion pour moi de combler une lacune.

Essai de la Honda XL750 Transalp 2025
Essai de la Honda XL750 Transalp 2025

Au premier abord, j’aime beaucoup cette version. La précédente était déjà sympa, mais je trouvais que son optique, empruntée également à la Hornet, était un peu petite et se trouvait noyée dans une tête de fourche volumineuse. En adoptant un éclairage plus puissant, doté de LED supplémentaires, Honda corrige le tir. La nouvelle Transalp conserve son ADN et se reconnait de loin, surtout dans ce coloris blanc/bleu/rouge historique. Et elle a désormais un « regard » plus expressif.

Le modèle 2025 à côté du millésime 2023 de la Transalp 750
Le modèle 2025 à côté du millésime 2023 de la Transalp 750

Assez épuré en version de base, le modèle que l’on m’a destiné est équipé d’éléments optionnels qui renforcent son caractère d’aventurière. De jolis protège-mais (indispensable à mon humble avis), un sabot moteur enveloppant, complété par des protections de carter tubulaires, une selle confort et une bulle haute (tarifs et packs sont à retrouver plus bas) élargissent son champ d’action. Le résultat est équilibré et agréable à l’œil et la finition n’appelle guère de critique. Quoique la selle d’origine (bleue dans notre coloris d’essai) se plisse déjà sur les machines de certains collègues. La partie arrière demeure assez fine, ce qui préserve le dynamisme de la ligne et contraste avec un avant plus massif que l’on devine protecteur face aux éléments. Bref, la nouvelle Honda invite au voyage, alors en route !

En selle

La selle confort est une option à envisager sérieusement si vous comptez abattre les kilomètres. Son assise est large et son moelleux indéniable, même si elle augmente de 20 mm une hauteur située d’origine à 850 mm. Une altitude qui n’empêche pas mon mètre 77 de poser les deux pieds au sol bien à plat.

La XL750 Transalp reste accessible avec ses 850 mm de hauteur de selle
La XL750 Transalp reste accessible avec ses 850 mm de hauteur de selle

Une fois installé, le nouveau tableau de bord s’impose comme une franche réussite : complet, avec les informations essentielles bien visibles, il est évidemment connecté via l’app RoadSync, ce qui permet de piloter son smartphone depuis le nouveau pavé regroupant les commandes, situé à main gauche. Rétro-éclairé et assez intuitif, une fois intégré sa logique de fonctionnement, ce dernier s’est révélé pratique, même si la manipulation du petit ergo pivotant sur quatre axes risque d’être malaisée avec des gants d’hiver. L’écran TFT de 5 pouces est agréable à l’œil et sa navigation assez rationnelle et ergonomique. Cela vaut mieux d’ailleurs, car on va retrouver ce combo tableau de bord/commandes sur la plupart des modèles de la marque.

Le froid mordant qui nous enserre semble ne guère inciter mes collègues à décoller, alors j’en profite pour mettre le nez dans les réglages disponibles. La Transalp dispose de quatre modes prédéfinis (Rain, Standard, Sport et Gravel), chacun proposant des cartographies d’injection, des réglages de frein moteur et un niveau assistance (contrôle de traction) qui lui est propre. À ceci s’ajoute un mode User permettant de faire sa tambouille perso. Un détail bien vu au moment de paramétrer ce dernier, le tableau de bord affiche également, en face de vos paramètres, ceux des modes préprogrammés, que l’on peut faire défiler, ce qui permet de mieux comprendre chaque réglage et leur incidence.

Le compteur TFT de 5 pouces met bien en évidence le mode de conduite sélectionné
Le compteur TFT de 5 pouces met bien en évidence le mode de conduite sélectionné

Si le levier de frein s’ajuste en écartement, ce n’est pas le cas de l’embrayage. Un coup de pouce sur le démarreur et le twin s’ébroue discrètement, mais non sans laisser entrevoir, déjà, un certain caractère. En mode Standard les premiers tours de roue s’effectuent en douceur. L’embrayage est souple, l’équilibre rassurant malgré des volumes imposants et un réservoir qui écarte un peu les genoux et le guidon tombe bien en main, procurant une position confortable qui met tout de suite à l’aise.

En ville

En quittant notre hôtel, situé à une trentaine de kilomètres de Faro, au sud du Portugal, vers des routes qui s’annoncent superbes, il faut d’abord survivre à des rondpoints ultra glissants et des ralentisseurs agressifs. À ce petit jeu la Transalp fait preuve d’une douceur étonnante. Le twin est souple, permettant d’évoluer à bas régimes sans à-coups ni éprouver le besoin de jouer constamment du sélecteur. Malgré tout, quand cela s’avère nécessaire, les progrès réalisés sur le fonctionnement du shifter sont sensibles. D’habitude j’évite d’utiliser cet accessoire en ville, histoire de préserver les fourchettes de sélection et les pignons de la boîte de vitesses (et aussi parce que je déteste les à-coups que cela génère). Mais là, même à bas régime le passage des rapports, dans un sens comme dans l’autre, s’est avéré fluide et exempt de brutalité. Bien.

Le shifter se montre très fluide dès les bas régimes
Le shifter se montre très fluide dès les bas régimes

Les suspensions préservent un confort permanent. Entre les 200 mm de débattement de la fourche et les 190 mm de l’amortisseur je n’en doutais pas vraiment, mais le passage des bouches d’égout et autres gendarmes couchés s’effectue dans un moelleux bienvenu. De quoi finir ma nuit en douceur, avec la sensation d’être encore dans la literie de l’hôtel. Rien à signaler non plus en ce qui concerne l’équilibre général. La Transalp se glisse dans le trafic avec naturel, elle propose un excellent rayon de braquage et permet, malgré son centre de gravité assez haut, de ne pas poser un pied au sol quand on attend pour s’insérer dans un rond-point à très basse vitesse.

La réponse des gaz douce et l’arrivée de la puissance progressive (il faut dire que la mécanique se révèle dans les tours, comme nous le verrons plus tard), permettent de ne pas solliciter les assistances électroniques malgré un grip que l’on devine nul (ma chaussure glisse chaque fois que je dois poser pied à terre !). C’est donc avec un certain soulagement que je vois la côte Atlantique disparaitre dans mes rétroviseurs (larges, facilement réglables, exempts de vibrations et offrants un excellent champ de vision), alors que les bâtiments s’effacent au profit d’un relief sympathique.

La réponse du moteur est douce et l'arrivée de la puissance progressive
La réponse du moteur est douce et l'arrivée de la puissance progressive

Autoroute et voies rapides

Avant d’attaquer les choses sérieuses, on ne peut pas dire que l’on a vraiment expérimenté les voies rapides. Tout juste quelques longues lignes droites et de grandes courbes permettant de valider la stabilité de l’équipage et la pertinence d’une bulle haute. La protection est convaincante et l’air froid peine à atteindre le pilote. Côté mécanique, le bicylindre ronronne aux allures autoroutières légales mais peut sans problème faire disparaitre votre permis en cas d’optimisme avec la poignée droite. La stabilité à vitesse élevée n’appelle aucune critique, la Transalp suit sa trajectoire sans sourciller, aussi imperturbable qu’un dictateur nord-coréen face à un représentant de l’UNICEF.

Stable, sans vibration et bien protégé, le roulage à rythme autoroutier ne souffre d'aucune critique
Stable, sans vibration et bien protégé, le roulage à rythme autoroutier ne souffre d'aucune critique

Aucune vibration à l’horizon, que ce soit dans les poignées, la selle, le long du réservoir ou les rétroviseurs, on peut donc espérer de longs relais en tout confort, d’autant que la consommation, à vitesse stabilisée légale, s’avère des plus raisonnables (autour de 5l/100). Il faudra certainement relativiser tout cela si vous comptez voyager avec un set de bagagerie complet. Valises et top-case ont tendance à provoquer des mouvements à haute vitesse (on met du poids en hauteur sur l’arrière) et, dans ces conditions, on pourra regretter l’absence de molette déportée permettant de régler facilement la précharge de l’amortisseur pour limiter le phénomène. En l’état et avec ma selle confort, je suis comme un coq en pâte. Un coq qui commence à s’impatienter et aimerait bien un peu plus d’action.

Tout-terrain

Et ça tombe bien, puisque nous arrivons sur la portion off-road concoctée par notre Gentil Organisateur. On n’est pas sur du Hard Enduro et du franchissement, hein, tout juste de la grande piste bien entretenue, avec peu de pierres, des traces bien propres en majorité et aucune difficulté notable. Mode Gravel activé, le débutant pourra jouer à l’aventurier sans crainte : la puissance arrive très progressivement, l’ABS veille au grain dans les descentes et les suspensions absorbent trous et bosses de manière assez convaincantes. Bon, en même temps elles n’ont pas été poussées dans leurs retranchements, mais pour de la liaison sur des tracés rapides ou de la DFCI, ça passe sans problème.

La Transalp est aussi capable de s'affranchir de certains passages en tout-terrain
La Transalp est aussi capable de s'affranchir de certains passages en tout-terrain

En choisissant une cartographie plus agressive et en se passant des assistances (on peut désactiver totalement l’ABS sur la roue arrière), la Honda dévoile un caractère plus joueur, tout en restant assez prévenante grâce à un couple placé assez haut dans les tours, qui ne sature pas le train arrière. On restera tout de même méfiant à cause d’une position debout moyenne (le guidon est alors un peu bas et la largeur du réservoir gêne quand on veut se mouvoir d’avant en arrière), d’une monte pneumatique mixte (des Metzeler Karoo Street lors de notre essai) et d’un poids qui se rappelle à votre bon souvenir quand le grip se fait moindre et que les dévers apparaissent. Deux cent dix kilos avec les pleins, ça commence à se sentir en TT.

Et puis, vu l’importance que l’habillage, on se dit que la moindre erreur risque de coûter cher, quel que soit le niveau de protection choisit. Bref, contrairement à une Ténéré 700 ou à une 890 Adventure R, on comprend vite que les pierres et la boue ne sont pas le terrain de jeu favori de la Honda, même si elle sait s’en affranchir. On arrive ou bout notre portion off-road, le temps de quelques allés/retours pour assurer des images et une route somptueuse s’ouvre à nous.

Le trail et son équipement ne nous font pas perdre de vue que l'on reste face à une moto essentiellement routière
Le trail et son équipement ne nous font pas perdre de vue que l'on reste face à une moto essentiellement routière

Départementales

On reste au début sur un mode « fluide mais rapide » qui convient ma foi fort bien à la Transalp. Mes petits camarades, qui ont eu l’opportunité d’essayer la version précédente, lui reprochaient une mécanique un peu creuse, une certaine brutalité à la remise des gaz et un côté « pompe à vélo » dès que l’on augmentait le rythme. Des points sur lesquels les ingénieurs nippons, présents la veille lors de la conférence de presse, nous ont assuré avoir travaillé. Dès les premiers virages ils semblent être parvenus à leurs fins. Avec un amortisseur plus ferme, le comportement est très sain, avec des transferts de charge maitrisés, que ce soit à l’accélération ou au freinage. Les réglages de la fourche ont été revus pour s’adapter aux changements effectués et préserver un bon accord de suspension. Les cartographies moteur s’avèrent pertinentes, mais la plus sportive étant exempt de toute brutalité, je vais la conserver tout au long de la journée. Le frein moteur réglable – et c’est sensible – permet d’ajuster ses réactions au rétrogradage selon ses préférences, ce qui est bien agréable.

Plus plein et moins brutal, le moteur gagne en agrément sur ce millésime 2025
Plus plein et moins brutal, le moteur gagne en agrément sur ce millésime 2025

Facile à placer, avec un comportement neutre, la Transalp n’est pas pour autant un scalpel qui pousse à entrer toujours plus fort en courbe pour dévorer les points de cordes. Elle réclame un certain engagement si l’on veut augmenter le rythme, roue en 21 pouces oblige, mais elle procure toujours du feeling et de la précision au niveau du train avant. La position de conduite, idéale, avec une largeur de guidon parfaite, permet de rouler en toute décontraction tout en conservant du rythme. Elle ne se verrouille jamais en entrée de courbe, même si l’on garde du frein ou que l’on se fait surprendre pour un virage qui se referme.

La boîte de vitesse poursuit son opération séduction, avec un étagement bien pensé, une précision implacable et une douceur omniprésente. Le shifter, dont le caractère évolue en fonction des modes de conduite choisis, est très efficace et permet de garder le twin dans sa plage de régime idéale. En effet, s’il accepte d’enrouler « un rapport au-dessus » sans renâcler, c’est à partir de 6 000 tr/min qu’il s’éclaircit vraiment la voix. Le ton devient alors plus grave, plus menaçant, quand la poussée se fait franchement sympathique. D’autant qu’elle ne faiblit pas jusqu’à la zone rouge, qui débute à 10 000 tr/min. Un caractère bien sympa, mais certains lui préfèreront peut-être la mécanique « longue-course », privilégiant les bas et mi-régimes, de la Suzuki V-Strom 800, sa concurrente naturelle. N’empêche, tout cela donne envie de pousser encore un peu plus fort.

La Transalp conserve toujours un comportement neutre
La Transalp conserve toujours un comportement neutre

Partie-cycle

Le temps de valider les réglages les plus sportifs (à l’arrêt, impérativement), de déconnecter le contrôle de couple (qui fait aussi office d’anti-wheeling), de supprimer l’ABS et c’est parti. La Transalp dévoile alors un tout autre visage et, sous peine de passer en mode « attaque » et de ne pas ménager ses efforts, elle se transforme en gros supermotard au tempérament étonnamment fun. Sans ABS sur le train arrière, on peut désormais davantage forcer sur le frein avant pour provoquer des transferts de charge. La fourche encaisse sans problème, mais le train arrière s’allège et devient baladeur, quand l’avant est plus vif et encore plus précis. La position de conduite, toujours aussi bonne, permet alors de guider l’équipage avec naturel. La Transalp ne se tord pas lors des changements d’angles violents, elle devient même fun, n’hésitant pas à pointer vers le ciel, en seconde, au prix d’un léger coup d’embrayage. En bref, elle a deux visages, ce qui est très sympathique à l’usage. On parvient alors aux limites de la garde au sol, mais l’efficacité globale est surprenante.

Les réglages des suspensions, plus fermes, permettent de gagner en sportivité
Les réglages des suspensions, plus fermes, permettent de gagner en sportivité

Honda revendique le même rapport poids/puissance qu’une Africa Twin et, côté sensation, la petite Transalp n’a rien à envier à sa grande sœur, avec une louche de facilité en plus. Sur une portion nettement plus bosselée, l’accord de suspensions est demeuré imperturbable. On profite alors, dans ces cas-là de toutes les qualités d’un trail : la position de conduite et les grands débattements apportent une efficacité redoutable, avec une facilité assez déconcertante. Bref, à l’attaque la Transalp est franchement sympa et elle ne révèle ses limites que lorsqu’on la bouscule vraiment.

Freinage

Le freinage répond présent en toute circonstance, offrant à la fois feeling, puissance et constance de fonctionnement. Bon, quand on cherche les limites on finit par en vouloir un peu plus mais, objectivement, on sort alors du cadre pour lequel cette Transalp a été développée. Le frein arrière est précis, une fois l’ABS déconnecté il permet une gestion de la glisse idéale et, à un rythme plus raisonnable, il suffit d’appuyer sur la pédale pour resserrer une trajectoire sans forcer. Comme souvent, j’ai trouvé le déclenchement de l’ABS un peu trop intrusif. Non pas que ce soit au moment du blocage d’une roue, mais quand il sent que le train arrière s’allège, il enlève de la puissance de freinage à l’avant pour rétablir l’assiette de la moto et, en entrée de courbe, c’est précisément l’effet inverse à celui recherché. Rassurez-vous, en usage plus classique et même à bon rythme, l’ensemble n’appelle que des éloges.

Le frein avant Nissin de la Honda XL750 Transalp 2025
Le frein avant Nissin de la Honda XL750 Transalp 2025

Confort/Duo

J’aurais bien voulu embarquer Julien, le nouveau responsable presse de la marque, qui est aussi un ancien collègue, derrière moi pour compléter cette section, mais le manque de temps nous a privés de ce moment de plaisir. Malgré tout, en tout cas avec la selle confort dont je disposais, on est idéalement installé sur cette Transalp, avec une position très naturelle un guidon au cintre parfait et des jambes peu pliées. Le passager profitera quant à lui d’une assise tout aussi large et longue, ainsi que de belles poignées de maintien.

La selle de la Honda XL750 Transalp 2025
La selle de la Honda XL750 Transalp 2025

Consommation

Avec une demi-journée seulement (l’après-midi était consacré à la NC750 X que vous retrouverez bientôt ici même), il est difficile d’être exhaustif sur ce point. Mais malgré un rythme engagé la plupart du temps, l’ordinateur de bord annonce 6,4l/100 km au bout de 120 km menés tambour battant. Avec un réservoir frôlant les 17l, cela devrait assurer des étapes de plus de 250 km, du moins sans les bagages ni le passager.

Conclusion

Mignonne, facile, (relativement) bien équipée en série, la nouvelle Transalp semble avoir gommé les défauts de jeunesse de sa devancière. Sa mécanique est toujours aussi pétillante, mais n’a plus aucune brutalité lors des remises de gaz, son comportement est devenu plus sportif et plus précis sans nuire au confort, quand le shifter est désormais parfaitement calibré.

La Honda XL750 Transalp s'affiche à partir de 10.699 euros
La Honda XL750 Transalp s'affiche à partir de 10.699 euros

Alors que peut-on lui reprocher ? L’absence de réglages manuels de la bulle tout d’abord. La bulle haute dont je disposais était parfaite sur les grands axes, mais sur le réseau secondaire sa partie supérieure arrivait juste au niveau de mes yeux et je l’aurais volontiers baissé de quelques centimètres. Le nouveau tableau de bord est très bon, mais le changement de mode est long et mal fichu. Ils ne défilent que dans un seul sens, avec un lag parfois pénible. Du coup, si vous avez loupé le mode désiré il faut refaire défiler les quatre autres avant de le retrouver.

J’aurais aussi pu râler sur l’absence de protège-mains et de poignées chauffantes en série, sur la selle d’origine qui semble vieillir trop vite ou sur le sabot moteur et le shifter en option, mais au regard du prix raisonnable dans cette catégorie, je préfère m’abstenir et vous laisser négocier avec votre concessionnaire.

Points forts

  • Polyvalence
  • Pétillante
  • Agrément de conduite

Points faibles

  • Position en off-road
  • Shifter en option
  • Changements de modes lents

La fiche technique de la Honda XL750 Transalp 2025

Conditions d’essais

  • Itinéraire : 112 kilomètres sur des routes somptueuses, un peu d’off-road facile et des conditions proches de l’idéal
  • Météo : froid sur les premiers kilomètres avec quelques traces d’humidité, puis des conditions idéales
  • Problème rencontré : aucun

Équipement de série Honda XL750 Transalp

  • Cinq cartographies moteur (Rain, Standard, Sport, Gravel) + un mode Rider
  • Contrôle de couple (désactivable en mode Rider)
  • ABS désactivable à l’arrière en mode Rider
  • Connectivité
  • Prise USB-C sous la selle

Accessoires et équipements optionnels

Pack Urban (1.040 €) Pack Touring (1.210 €) Pack Aventure (640 €)
  • Top­case 50 l / panneaux d'habillage aluminium / base de fixation
  • Sacs intérieurs
  • Bulle haute
  • Béquille centrale
  • Valises latérales (D 26 l / G 33 l) / panneaux d'habillage aluminium / supports de valises
  • Sacs intérieurs
  • Poignées chauffantes
  • Prise 12 V
  • Protections tubulaires latérales
  • Feux antibrouillard à LED
  • Grille de radiateur
Pack Rallye (1.260 €) Pack Confort (640 €) Accessoires à l'unité
  • Quickshifter
  • Pare­-carters
  • Sabot moteur
  • Repose­-pieds rallye
  • Protège-­mains avec extensions
  • Liserés de jantes
  • Déflecteurs d’air hauts et bas
  • Selle confort
  • Poignées chauffantes
  • Tampons caoutchouc pour repose-­pieds passager
  • Sacoche réservoir 3 l
  • Selle confort (+ 20 mm, 170 €)
  • Bulle haute (145 €)
  • Quickshifter (282 €)
  • Protège-mains (145 €)
  • Alarme (185 €)

Disponibilité/Prix

  • Coloris : Blanc, noir, gris
  • Prix : 10.699 €
  • Disponibilité : Immédiate

Équipement essayeur

  • Casque Shoei Hornet ADV
  • Blouson Ixon Cortex
  • Airbag In&Motion U04
  • Jeans PMJ
  • Gants Five TFX1 GTX
  • Chaussures Gaerne G_Rocket Black

Commentaires

Picabia

Transalp c'est une référence mais je me fais la réflexion qu'il est de plus en plus difficile de distinguer une japonaise d'une chinoise.

23-01-2025 18:59 
horneteur

Je ne comprends pas pourquoi ils ne bossent pas le désign de leur moto, elle est visiblement bonne mais le look est tristoune, ça ne donne pas envie

23-01-2025 22:08 
Oyomanouille

Perso je la trouve hyper belle et classe .

23-01-2025 22:16 
Meuldor

30kg de moins que la Zontes 703F ça doit se voir un peu ? Je la trouve élégante et plutôt bien armée pour résister aux Chinoises.

24-01-2025 06:56 
Picabia

une sacrée différence de poids mais il faut quand même rajouter 1210 + 640 pour avoir une bécane bien équipée.

24-01-2025 08:33 
Nells

Je suis pas sûr de préférer ce bloc optique au 1er modèle.

24-01-2025 09:00 
Philippe21

C'est qu'une impression ? La garde au sol semble bien faible sur une grosse compression en TT ?

essai-honda-xl-750-transalp.jpg

Et toujours pas de jantes tubeless, même en option !

24-01-2025 11:09 
cramedamuas

L'esthétique n'a jamais été la qualité majeure de cette moto -surtout dotée de son énorme sabot disgracieux-, sans parler de la motorisation qui, jusqu'ici, en faisait un poumon effroyable ! J'espère que la dernière motorisation est plus fun !

24-01-2025 12:32 
nerbo

Si vous aimez crever, prenez cette moto.

24-01-2025 13:01 
inextenza

Philippe, justement un vrai trail pompe pas mal en virage. Sur route, sur une compression dans une chicane, j'ai tapé (pas frotté, vraiment j'ai senti le coup) le support de béquille de la Dominator.
Donc, là, sur la photo, je ne vois rien d'anormal ni de problématique pour un usage hors piste clin d'oeil (au contraire: là au moins il y a un vrai sabot pare pierres, avec lequel on n'a pas de scrupule à faire taper sur un passage trop limite)

24-01-2025 13:18 
Picabia

Chercher l'esthétique sur un trail c'est comme disserter sur l'art contemporain.
Maintenant selon vos propres critères, expliquez moi sur quoi vous roulez et la définition de ce qu'est un poumon et inévitablement on ne sera pas trop éloigné des conversations interminables sur l'art contemporain.

24-01-2025 14:46 
inextenza

Citation
Picabia
la définition de ce qu'est un poumon

Un organe humain? super content

24-01-2025 15:09 
cramedamuas

"cette moto est un poumon" : métaphore à partir du verbe s'époumonner, exprimant le fait qu'elle semble se fatiguer à tenter d'avancer, jusqu'à en perdre le souffle, et jusqu'à l'agonie.
Un peu comme les flats à air BM...

24-01-2025 16:19 
cramedamuas

Avec son gros sabot, on dirait qu'on lui a mis une couche, à cette pauvre mémère !

24-01-2025 16:20 
eriko

Poumon?:Un Suzuki GN 250 année 1992-1994,😄

24-01-2025 16:22 
cramedamuas

Certains parlent également de moteur asthmatique !

24-01-2025 16:33 
Philippe21

Citation
inextenza
Philippe, justement un vrai trail pompe pas mal en virage. Sur route, sur une compression dans une chicane, j'ai tapé (pas frotté, vraiment j'ai senti le coup) le support de béquille de la Dominator.
Donc, là, sur la photo, je ne vois rien d'anormal ni de problématique pour un usage hors piste clin d'oeil (au contraire: là au moins il y a un vrai sabot pare pierres, avec lequel on n'a pas de scrupule à faire taper sur un passage trop limite)

Oui je sais comment réagissent les trails, j'en ai eu pas mal clin d'oeil Mais dans le cas ce cette Transalp, Honda à reprit tel quel le twin du CB750 et son proéminant puit de carter d'huile, une technologie bien adaptée sur un roadster, un Crossover super content ou une sportive moins sur un Trail.

Contrairement au moteur de l'AT étudié à l'origine pour un trail, qui utilise comme KTM un carter d'huile semi-sec très plat, tout bénèf pour la garde au sol et le centre de gravité, mais plus couteux à réaliser (double pompe à huile sur les KTM).
Du coup le protège carter de la Transalp est positionné très bas pour protéger ce fameux puit de carter.

Le twin Honda
[attachment 41304 B_giusto-tecnica-motore2.jpg]

Le KTM
[attachment 41305 KTM-LC8c-Motor2.jpg]

D'où mon questionnement sur la hauteur de garde au sol qui est annoncée à 210mm sans protège carter pour des débattements de suspensions de 200mm ce qui est logique, mais que reste t'il avec ce protège carter ?

24-01-2025 17:28 
Jeannot

C’est léger (même une multistrada V2 est plus lourde), c’est coupleux, bien assez puissant pour l’usage, ça fait tout sur route, ça peut emprunter un chemin et c’est probablement très fiable, bref… c’est peut-être le meilleur trail mid-size.

Cela dit même celui de 50cv je l’ai adoré.

24-01-2025 17:37 
Picabia

90 chevaux un poumon, ben j'en ai trois à la maison.

24-01-2025 19:09 
inextenza

Philippe, remarque, avec une forme pareille, on peut faire tenir la moto sur une chandelle... pratique!

27-01-2025 13:49 
Paul Lou 21

Il doit bien faire 5 ou 6 cm ce puit de carter, je comprends mieux pourquoi le sabot est énorme mais indispensable je pense, j'aime bien cette moto peut être mon prochain achat...

28-01-2025 15:53 
Godzilla

Le sabot est en option, hein...

Sans, elle fait moins "pataude".
Et elle reste plus mignonne qu'une V-Strom, surtout avec cette nouvelle tête.

28-01-2025 21:17 
coxecab

Pour avoir essayer, c est juste une moto parfaite.. quand t essayec est que a la base tu aimes le concept..
Alors si le blaireaukictout compare hors catégories c est qu il va encore en dire une .,!

01-02-2025 10:49 
jojooo

J'aime bien les motos sans vraiment un design "affirmé".
Je trouve que côté look, elles supportent mieux les années qui défilent.
Ce qui me chagrine sur cette moto, sensée être une voyageuse, c'est la contenance du réservoir : 16,9 litres, "cela devrait assurer des étapes de plus de 250 km, du moins sans les bagages ni le passager" dixit Stéphane l'essayeur. A rapprocher d'une CB500X avec 17,5 litres et une conso moyenne de 3,6 litres...
Certes, il y a peut-être mieux qu'une Transalp dans cette catégorie, sûrement moins bien, elle restera très certainement une excellente moto, pour de nombreuses années et de nombreux kilomètres. Et c'est là le principal.

04-02-2025 11:15 
inextenza

Citation
Godzilla
Et elle reste plus mignonne qu'une V-Strom,
Lapalissade? Ca existe un truc "moins mignon" qu'un VStrom? dingue

04-02-2025 15:35 
fift

Une CF 250T V3 ?

Une DN-01 ?

04-02-2025 17:47 
Philippe21

Citation
fift
Une CF 250T V3 ?

Une DN-01 ?

Pas mal ! ouf
Je relance avec la Honda Vultus !

04-02-2025 18:55 
Strom's

Citation
inextenza
Lapalissade? Ca existe un truc "moins mignon" qu'un VStrom? dingue


Je n'ai jamais mis d'antivol sur mes Vstrom.😎

Jamais volé, et puis çà reste une très bonne moto, contrairement à de "jolies" motos tire la languetire la langue


05-02-2025 06:06 
inextenza

Mef' Vstrom, comme dit dans un autre topic, un pote s'est fait tirer une Triumph 900 Tiger T430 il y a une bonne 15aine d'années, avant que la marque (avant c'était bien: le meilleur antivol était d'avoir un autocollant Triumph sur le réservoir dingue) ne soit à la mode. Avec >90000km au compteur (à rouleaux, donc ça se voyait!)

Donc, si on peut voler ça, ma foi... pipeau

05-02-2025 13:48 
Godzilla

Un gendarme m'avait dit y'a longtemps : "Tu sais, la plupart des voleurs sont complètement c..s. Sinon on les choperait pas..."

Donc voler un truc dont personne ne veut et qui ne lui servira à rien, c'est dans les cordes d'un gus complètement .... ange

Ne pas négliger la bêtise, il parait qu'on sait pas trop si elle a une fin.

06-02-2025 21:26 
DOMI

bonjour elle sort quand?j'ai envie de faire un essai j'ai fait 78000kms avec le modele 1987 j'ai jamais creve pas de tubeless c'est pas un probleme

17-02-2025 20:13 
inextenza

Orf, Domi avec Honda, si tu la commandes maintenant, tu as peut-être une chance de l'avoir pour l'été

18-02-2025 10:25 
DOMI

merci pour ta reponse je vais attendre 2026 j'hesite encore entre le 800 tiger et le vstrom

20-02-2025 19:06 
inextenza

N'hésite pas à les essayer aux beaux jours: ce sont des machines avec pas mal de différences sur le papier V

21-02-2025 11:20 
Gillou le normand

Quelques infos sur les capacités de la 750 Transalp, après avoir parcouru 21000 kms avec cette moto (modèle 2023), dont environ 2000 sur pistes et 4000 en duo, avec bagages.
Sur l'autonomie : 350 km en moyenne, parfois jusqu'à 400 kms avant de faire le plein (3,5 l au cent de consommation moyenne sur un trip de 9800 km).
Sur la garde au sol : aucun soucis. J'ai touché deux ou trois fois, mais sans conséquences (quelques rayures sous le sabot), et à rythme soutenu sur pistes marocaines (et moto chargée). Nota : suspensions réglées au plus dur AV et AR.
Sur l'aptitude TT : A pilote équivalent, ça passe partout ou passe une T7 (la classique, que je connais bien) ou une 890 KTM. Je dirais même un chouilla plus facile que la T7 / hauteur de selle et CdG un peu plus bas.
Globalement, une moto facile, bonne à tout faire. Très bien pour voyages au long court (20 ou 30 kg de moins serait parfait, mais ça, c'est en rêve !)
Voili, voilou ...

26-02-2025 13:28 
Gillou le normand

Complément / conclusion de l'article.
Les plus :
- Polyvalence => oui
- Pétillante => bof, pas plus que ça ou alors il faut voir ce que ça veut dire !
- Agrément de conduite => oui
J'ajouterai la facilité et le confort.
Les moins :
- Position en off-road => aucun souci pour moi (je fais 1m75), même après de bonnes portions de piste. Nota : je tourne un peu le guidon vers le haut en mode TT. Une réhausse de guidon est possible, mais pas top ensuite sur route. Il faut un compromis.
- Shiffter en option => Pas besoin de ce gadget pour ce qui me concerne.
- Changement de mode lent => aucun souci sur la mienne (?)
J'ajouterai la difficulté pour couper le contrôle de traction en TT (faut rentrer dans le menu), accessibilité du filtre à air (galère), pas de température extérieure sur TdB, suspension trop molles à mon goût (obligé de tout durcir au maxi), pas de mollette pour durcir à l'AR.
Voili, voilou ...

26-02-2025 13:46 
Patrice DC

Eh si, il y a bien un indicateur de température extérieure sur le TdB, juste à gauche de l'affichage de l'heure : c'est nouveau sur le modèle 2025.

26-02-2025 21:03 
Patrice DC

Petite info : j'ai commandé une noire modèle 2025 le 27 décembre, sa livraison est prévue mi-avril... si tout va bien.

26-02-2025 21:05 
inextenza

Oulaaa, bonne chance... mi avril c'est ce qu'on nous annonce aussi sans conviction pour une 500 commandée début décembre. Et qui devait arriver fin décembre / délai contractuel max fin janvier...

Avec Honda, table plus vers fin mai avec les viaducs de mai. Surtout si les dockers CGT continuent leur grève.

28-02-2025 10:04 
 

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