La technologie embarquée des voitures portée à la moto

Les tablettes multimédia remplacent les tableaux de bords

Vers une analyse et un diagnostic du véhicule en temps réel

A l'heure où les véhicules embarquent de plus en plus de technologies, on se dirige de plus en plus vers des voitures autonomes. S'il reste encore de la route à parcourir avant de se passer totalement de conducteur, les véhicules emportent de plus en plus d'électronique embarquée. Autrefois réservés à l'auto, les deux-roues sont en train d'y passer également.

La nouvelle orientation prise par les constructeurs automobiles va dans ce sens et suit l'essor des smartphones et de la connectivité. Ainsi, qu'il s'agisse de Renault avec le R-Link, BMW avec le Connected Drive ou encore Chevrolet avec MyLink, les marques remplacent petit à petit les traditionnels tableaux de bords par des tablettes tactiles intégrées.

Ces nouveaux équipements promettent de réunir les informations relatives au véhicule et à la navigation, la radio ainsi que le téléphone en une seule et même entité pour limiter la distraction du conducteur et améliorer son confort. Les constructeurs prévoient également d'utiliser cette connectivité pour pouvoir effectuer des diagnostics des véhicules sans même passer chez le concessionnaire.

Des deux-roues comme le Xenter Yamaha intégrent désormais des témoins et des trips spécifiques indiquant le nombre de kilomètres avant de changer la courroie ou la prochaine vidange.

Certains verront là un pas de plus vers l'assistanat des conducteurs à l'image des systèmes de créneaux automatisés ou des caméras d'angle mort, les autres y trouveront un plus permettant de faciliter le quotidien.

Un système étendu aux 2 roues

Toujours est-il que ce type d'évolution est bien plus proche de la moto que l'on pourrait l'imaginer. En effet, si les évolutions techniques comme l'éclairage directionnel de la BMW K1600GT ont mis plusieurs années pour être adapté aux 2-roues motorisés, cela est principalement dû à une contrainte d'encombrement bien supérieure à celle de l'automobile. Contraintes auxquelles ne font pas face les technologies en question.

L'époque où les motos ne disposaient que d'un compte tour à aiguille est désormais révolue, en témoigne le Yamaha Xenter 125 qui indique, entre autre, le kilométrage restant avant de vérifier sa courroie ou encore le Piaggio X10 500 dont les suspensions sont réglables électroniquement depuis les comodos et sans toucher à la moindre clef ou trousse à outil.

Ducati a également montré ce à quoi pouvait servir la connectivité en intégrant le DDA+ sur la 1199 Panigale. Ce système permet de calculer les temps au tour, angle dans les virages et autres vitesses de pointes établies sur un circuit et d'en récupérer les données via un port et une clef USB.

Piaggio annonce déjà la connectivité possible de son smartphone/IPhone à l'électronique du X10 via un câble pour obtenir toutes les informations sur la vie du véhicule, des conseils et les prochaines révisions et le tout pour la somme modique de 195 euros.

L'inévitable évolution ?

On peut dont s'attendre à retrouver d'ici peu de temps la généralisation de la connexion de son smartphone à sa machine pour en récupérer toutes les données techniques et informations relatives à l'usure de la machine ou encore pour paramétrer différents réglages en direct.

Si la course à la technologie est belle bien lancée dans le monde moto, l'armée d'acronymes de systèmes d'aide à la conduite n'empêche en rien le retour grandissant des néo-retro que sont les Kawasaki W800, Moto Guzzi V7 et autre Honda CB1100.

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