Essai Moto Guzzi Norge GT 8V
Ténor long courrier
Routière méditerranéenne à l’appellation nordique, la Norge 1200 fait ses premiers tours de roue en 2006 avec une nouvelle version en 2010. Son nom lui vient de son lointain ancêtre, la GT 500. Conçue en 1928 par Giuseppe Guzzi, frère du fondateur de la marque, celle-ci fut la première moto de série à être dotée de suspensions avant et arrière, grâce au bras oscillant. Pour prouver l’intérêt de son invention, le créateur rejoindra alors le Cap Nord, baptisant par la suite son modèle en hommage de la performance accomplie.
Héritière d’un patronyme évoquant les grands espaces, équipant la police Italienne (Milan) et Allemande (Berlin), la voyageuse italienne peine cependant à trouver son public. Afin de s’affirmer sur le segment GT, outrageusement dominé par l’Allemande R 1200 RT et récemment investi par la Triumph 1200 Trophy SE, Moto-Guzzi a réajusté en 2011 sa machine au long cours. Plus performante et accueillante, l’Italienne souhaite améliorer son image d’outsider de charme.
Découverte
Fines et fluides, telles paraissent les lignes de la Transalpine. Aux canons actuels des «tailleuses de bornes», imposantes et rectilignes, la Norge 8V oppose un design plus affiné. Sa double optique frontale complexe s’étire en courbes vives vers le haut de la tête de fourche. Ce profil forme alors une anachronique découpe en aile de chauve-souris. A surfaces multiples, les carénages des flancs, gainent au plus près le bloc moteur redynamisé. Ainsi, genoux et jambes s’abritent derrière d’étroits déflecteurs. On y remarque également des clignotants au dessin rappelant ceux de la Stelvio. Laissant judicieusement apparaître collecteurs et nouvelles culasses, l’habillage abrite à sa base le nouveau radiateur d’huile surbaissé. Celui s’adjoint désormais le concours d’un ventilateur bien utile pour un moteur particulièrement dispendieux en calories.
Celui-ci est la dernière version du twin transversale et provient de la Breva comme, du reste, l’ensemble de la partie cycle, également commune à la 1200 sport. Cubant 1.151 cm3, doté de 4 soupapes par cylindre, le bloc développe désormais 102 ch. à 7 000 tr.mn. De fait, la courbe de puissance se révèle supérieure de 20% à son prédécesseur.
L’intégration de son carter plus compact et de cylindres aux ailettes coniques a nécessité une modification du cadre acier tubulaire. Celui-ci est complété, en partie basse, par de massives platines de repose-pieds pilote et passager. Ces belles pièces métalliques, habillées de protection plastiques, finalisent une présentation qualitative de la Norge.
On retrouve également une fourche télescopique traditionnelle de 45 mm, réglables en précharge sur le haut des fourreaux. A l’arrière, l’imposant monobras met en avant une jante à trois branches et intègre bien sur la transmission acatène. S’y fixe un mono-amortisseur monté sur biellettes, s’ajustant en précharge par mollette séparée. Celle-ci, positionnée derrière les caches latéraux, est quasi inaccessible. Pour dompter la fougue du gros bicylindre, des étriers à 4 pistons opposés mordent deux disques de 320 mm. Complété par un élément arrière à deux pistons parallèles pinçant une galette de 282 mm, l’ensemble est surveillé par un système ABS.
Tout en longueur, agréablement ovalisé, le réservoir de 23 litres en plastique de 23 litres présente un aspect très qualitatif. Ses volumes typiques, agréables et solides, parfaitement joint aux déflecteurs d’air avant, viennent mourir sur une vaste selle monobloc. Encadrée de deux larges poignées de maintien, cette assise propose un nouveau dessin. Une fois levée, elle révèle un petit espace pour loger un bloc disque et un accès facile à la batterie et aux fusibles. Moins pratique, la prise 12 V s’y cache aussi, offrant peu d’intérêt à cet emplacement.
Joliment fuselée, la boucle arrière se pare d’un élégant feu arrière et supporte deux larges valises profilées. Chacune loge un casque intégral mais là s’arrête leur agrément, tant leur ouverture ou fermeture et malaisée. Peu qualitatif, le système de commande rudimentaire nécessite de lever une seconde patte de sécurité latérale puis de tirer exagérément fort sur une poignée peu galbée. Démonter la bagagerie est encore plus aléatoire. Un comble pour une machine que son étroitesse générale rend versatile sans ses proéminentes malles. Leur étanchéité n'est également pas probante.
On se consolera avec la présence, en standard, d’une béquille centrale. Dommage, son ergot jouxte de trop près le nouveau silencieux au diamètre accru, laissant parfois la chaussure frotter son revêtement satiné.
En selle
Accessible, l’assise haute de 810 mm est remarquablement moelleuse, n’ayant rien à envier aux références du genre. En revanche, l’ergonomie imposée au pilote surprend. En appuis sur les protections de culasses, les genoux des plus grands pourront, suivant les morphologies, apprécier modérément l’exercice. La flexion des jambes, s’appuyant sur des cale-pieds haut perchés et reculés et dont les platines poussent sur les talons, fait basculer le corps sur des demi-guidons relevés, écartant également les bras.
Ainsi positionné, on domine alors un cockpit néo-rétro, aux nombreux instruments et à l’ergonomie discutable. Analogiques, compte-tour en arc de cercle, tachymètre centrale et jauge carburant s’affichent sur fond noir. S’y incruste une fenêtre digitale regroupant, dans son coin supérieur gauche, horloge et température extérieure. D’autres fonctions occupent le reste de l’espace, défilant au commodo de gauche selon 3 modes. Les deux premiers sont les partiels, comportant chacun odomètre, temps de parcours, consommation moyenne, instantanée, vitesse maximale et moyenne. Le troisième permet à l’utilisateur d’enclencher un chronomètre, vérifier la tension de batterie et l’accès à divers paramètres (choix du régime maxi pour le shiftlight, langage de l’affichage… etc.). Cet ensemble compteurs prend place dans une planche de bord au dessin un peu triste. La finition des cintres et du té supérieur est de bon aloi et les leviers sont ajustables sur cinq positions.
On apprécie la présence, en standard, de poignées chauffantes à trois niveaux de puissances. Dommage, le fil électrique qui les accompagne est bien visible et suit même la rotation du caoutchouc droit... Le puits de fourche offre, lui, une vue imprenable sur l’intérieur des carénages et son mélange de fils et autres cosses. De surcroît, il manque la présence d’une prise accessoire et d’un vide poche. De même, ne cherchez pas le système audio, celui-ci n’était pas au cahier des charges. Les «carences» électroniques (dont le marché commande pourtant désormais l’intégration), privent ainsi la Norge GT 8V d’un anti-patinage, de régulateur de vitesse et autres suspensions pilotées. La firme de Mandello propose tout de même un ajustement électrique de l’étroite bulle de sa routière. Deux poussoirs, décentrés sur les montants des demi-guidons, permettent de monter le pare-brise ou de l’abaisser. Là encore, cette disposition ne parait guère logique.
Enfin, signalons une béquille latérale placée assez en avant, moyennement accessible à rétracter, mais laissant la machine assez verticale, facile à relever. Autre point rompant avec les habitudes du segment, les rétroviseurs sont fixés sur les guidons et non aux carénages.
En ville
Faire prendre vie au double coeur d’une Moto Guzzi reste un plaisir renouvelé à chaque démarrage. Son ample rotation fait doucement tanguer la routière au son grave de son échappement. La première passe discrètement et l’aigle à valises prend, d’un souffle, son envol entre les murs. Bien qu’affligée de 280 kg, la Norge GT 8V les camoufle à l’aide d’une partie cycle finement équilibrée. A ce titre, il faut garder en mémoire la présence de la bagagerie joufflue dont les formes sont plus imposantes que la largeur au guidon... Hormis ce détail, l’Italienne charme par l’onctuosité de son couple et la relative souplesse de son gros twin, maintenu au dela de 2 000 tr.mn, sur le réseau urbain. De plus, l’habillage de la voyageuse optimise l’évacuation des calories et le confort de l’équipage. Petites rues ou grands axes s’empruntent avec le même bonheur, la machine obéissant aux moindres directives de son pilote. La boite se montre très douce et, bénéficiant d’un bon rayon de braquage, notre Guzzi montre décidément de bonnes aptitudes aux trajets du quotidien. De plus, les manoeuvres moteur coupé se font aisément grâce à une répartition des masses judicieuses.
En revanche, surveillez la jauge... la routière se montre gloutonne en ville avec plus de 7,5 litres au 100 km facilement avalés. De même, on regrettera une transmission assez sonore et les à-coups d’une injection parfois fantasque. La belle réclame alors le grand air qu’elle est faite pour tailler.
Autoroute et voies rapides
Se lançant vivement sur le ruban tarifé, la bonhomie syncopée du 1200 8V cède la place à un grondement profond. Le sixième rapport fait ensuite ronronner le bloc à 4.250 tr/mn. Pour relancer efficacement la machine, une simple rotation de la poignée des gazs fait bondir l'aigle routier vers l'horizon.
On prend alors la mesure des limites de protection que la finesse de la Norge, agréable à l’oeil, induit forcément. En position haute, la bulle laisse le casque des plus d’1 m 80 en dehors de toutes turbulences, au régime légal. Cependant, sa faible surface fait payer aux épaules le confort qu’elle procure à l’occiput. Son maniement se révèle également, comme présumé, peu ergonomique. De même, peu enveloppant, les carénages laissent glisser l’air sur les cuisses, le haut du corps et surtout les mains. Pieds et tibias sont, eux, bien mieux logés, abrités efficacement des éléments.
Agréable par temps clément, ces défauts pourraient pénaliser les longs trajets pluvieux des roule-toujours. De même concernant cette position générale du pilote, semblant hésiter entre sport tranquille et grand confort. Les imposantes platines basses du cadre poussent aussi sur les talons, faisant rentrer les bottes vers l'intérieur, à l’instar des BMW R 1100 S, sur des cale-pieds plutôt étroits.
Insensible aux remous, même aux vitesses les plus élevés qu’elle atteint sans forcer, la Transalpine conserve une excellent comportement en dépit de suspensions souples. Impériale sur le revêtement lisse des voies express, la géométrie de la nordique italienne demande à être étudiée sur le réseau secondaire.
Départementales
Les départementale offrent une scène idéale pour jouer au mieux une bande sonore envoûtante. Tel un stentor, le vaisseau routier souligne chaque mouvement mécanique de sa voix de baryton qu’amplifie son échappement à l’esthétique soignée. Sur les rapports intermédiaires, la Norge emmène son équipage avec vigueur. Les plus de 10 da.Nm de couple permettent d’enrouler à bon rythme soutenus par la saine efficacité de la partie cycle.
Chaussée de Pirelli Angel ST au grip sans reproche, notre monture dispose de toutes les qualités requises pour prendre de l’angle. Son cardan, au fonctionnement plus transparent qu’en ville, transmet alors efficacement la force joviale du mythique twin Italien. On regrettera d’autant plus l’absence de l’anti-patinage pourtant présent sur le trail de la marque.
A plus vive allure, la fourche avouera toutefois une souplesse trop prononcée. Avalant les irrégularité de l’asphalte, l’amortissement fait la part belle au confort au détriment de la précision. Le train avant devient alors plus flou lorsque le tempo s’accélère, sautant parfois sur des compressions plus marquées. Cependant, l’ensemble ne se désunit aucunement et la garde au sol, bien qu’améliorée, trouve tout de même ses limites dans de belles gerbes d’étincelles jaillissant des tétines de repose-pieds.
Cette faiblesse de l’élément directeur se retrouve néanmoins lors des freinages appuyés. Les huit pistons avant offrent une puissance immédiatement disponible appréciable, un mordant sensible et une bonne modularité. Malgré tout, la fourche traditionnelle encaisse moins facilement ces importants transferts de masse et s’avoue alors un peu dépassée. Comme pour la 1200 Sport, l’élément inversé réglable en tout sens de la Stelvio serait, içi, grandement appréciable. Mais pas d’inquiétude, en cas d’urgence, l’ABS de la GT 8V, peu intrusif, finalisera les plus fortes décélérations en toute sécurité.
Revenue à un pilotage plus conforme à ses aptitudes et à la lenteur de la boite, la routière de Mandello donne entière satisfaction en dynamique. On pestera alors contre l’inertie de l’ordinateur de bord dont l’affichage réclame deux bonnes secondes à indiquer l’information demandée. De plus, la lisibilité de l’écran, comme celle des compteurs, est perfectible, les informations étant trop petites et mal hiérarchisées. De nuit, on note les mêmes défauts mais aussi la grande qualité de l'éclairage fourni par l'optique frontale.
Partie-cycle
Hormis une fourche que l’on jugera parfois inadéquate avec le gabarit de la Norge, l’équilibre de la routière est excellent. Saine, la Guzzi du Nord ne prend pas son pilote en défaut et offre un comportement satisfaisant quelque soit la qualité du revêtement. On évitera seulement de lui imposer un rythme qui n’est pas le sien. En bonne Diva, la GT a des exigences à respecter sous peine de remontrances délicates mais bien réelles.
Freinage
Remarquable, l’attaque des étriers avant reste ensuite constante, même en insistant sur le levier. Il convient, pour ralentir efficacement la routière, de bien actionner l’élément arrière. Ce dernier se montre docile et assoit également avec douceur la moto en virage.
Confort/Duo
En dépit d’élément de carénage buttant sur les genoux et de demi-guidons au positionnement GT trop extrême, la Norge GT 8V propose un agrément appréciable, tant sur les trajets du quotidien qu’en longues virées. Les amples vibrations, correctement filtrées, ne laissent que le meilleur des trépidations du double coeur transversal. Votre accompagnant bénéficie d’une étoile supplémentaire dans la notation. Son assise pullman, ses poignées ergonomiques et des cale-pieds limitant la flexion de ses jambes aux standards routiers lui confèrent un agrément certain.
Consommation
Particulièrement variable, la quantité de sans plomb brûlée augmentera fortement en ville. Entre les murs, près de 8 litres au 100 km semblent être la norme. A contrario, les virées bucoliques ne réclameront que 5,5 litres par hecto bornes. L’injection demanderait sûrement plus de précision (au moins sur notre machine d’essai) pour lisser une consommation conséquente, corollaire d’un poids conséquent et bicylindre de grosses cylindrée. Moralité : quittez les centres encombrés et voyagez !
Conclusion
C’est un bilan contrasté qu’obtient le long courrier Moto Guzzi. Indéniablement, ses capacités dynamiques et mécaniques offrent un agrément permanent. La voix majestueuse de son bi-cylindre, sa partie cycle aboutie et sa transmission acatène restent ses meilleurs arguments. Toutefois, ce délicat mélange d’authenticité et de modernité ne semble guère s’appliquer à ses attributs annexes. On lui pardonnera pas facilement le fonctionnement approximatif de ses valises, l’accès malaisé aux commandes de la bulle ou du mono-amortisseur et la protection aux flux d’air perfectible de ses carénages. De même, si sa philosophie entretien le mythe un peu suranné propre à la culture maison, elle vante pourtant une conception contemporaine. Comment, dès lors, justifier l’absence des bases électroniques optionnelles composant une routière actuelle et équipant désormais la concurrence européenne et japonaise? Contrôle de traction, autoradio voire suspensions pilotées et régulateur de vitesse deviennent des standards pour ce type de véhicules.
En définitif, cette Guzzi propose d'accéder aux machines grand tourisme à un tarif plancher : 14.990 € en temps normal et même 13.990 € en promo ! Une facture bien légère comparée à celle de la concurrence. Le plus grand tort de la Norge GT 8V reste finalement de vieillir sur un segment particulièrement vif, comptant des références incontournables. A commencer par la star incontestée nommée BMW R 1200 RT, disponible dès 17.500 €… hors options ! Comptez tout de même 20 560 € pour l’équiper (Pack RT3 : 2 480 € : poignées chauffantes, ordinateur de bord, prise 12 V additionnelle, échappement chromé, suspensions pilotées, selles chauffantes, régulateur de vitesse, système audio et alarme antivol). Particulièrement aboutie, l’allemande fait payer cher son leadership. Tout récemment, son hégémonie se veut contestée par la nouvelle Triumph Trophy 1200. Celle-ci s'affiche à 17 250 € en standard et 18 870 € en version SE auxquels l’Anglaise doit ajouter encore environ 900 € pour poignées et sièges chauffants… Du coté du soleil levant, la Yamaha FJR 1300 ABS, demande 17 999 € mais se voit modernisée pour 2013. Plus proche en tarif, les performantes Kawasaki 1400 GTR, à 15 999 €, et Honda ST1300 Pan European ABS réclamant 15 290 €, représentent les challenger les plus convaincants face à notre Transalpine racée.
Toutes ces machines soulignent à la fois le charme de la Norge GT 8V mais aussi ses carences. Seul un nouveau millésime saurait transcender la routière de Mandello et lui amener les armes indispensables pour faire perdurer sa légende et marquer à nouveau l'histoire.
Points forts
- Partie cycle
- Caractère moteur
- Qualité de fabrication
- Sonorité de l’échappement
- Equipements de série
- Tarif plancher
Points faibles
- Fourche sous dimensionnée
- Accessoires manquant parfois de qualité
- Ergonomie
- Absence de certains équipements d'agréments
La fiche technique Guzzi Norge GT
Equipement de série :
- ABS Continental de dernière génération
- Ordinateur de bord
- Poignées chauffantes
- Système d’installation du GPS (GPS dédié vendu en accessoires)
- Béquille latérale et béquille centrale
- Nouveau pare-brise à commande électrique, réglable
- Nouvelles sacoches latérales, nouvelle conception
Commentaires
Autant les suspats pilotées, à la rigueur, cela peut être un plus, autant le cruise control ou le régulateur, franchement...
04-10-2012 19:10À la rigueur, oui. Je n'ai presque jamais besoin de toucher aux réglages de la suspension.
04-10-2012 22:11Les valises s'ouvrent mal? C'est juste une habitude à prendre, franchement ... suffit de mettre le pouce contre la platine verrou et ça s'ouvre tout seul! Si elles s'enlèvent mal, c'est probablement que la patte de fixation attachée à la platine a été mal ajustée. Sur la mienne, j'installe les valises d'une main, pour enlever il en faut les 2 mais jamais pour me battre avec la mécanique!
D'ailleurs, un des arguments de vente de la version 2V était que la largeur avec valises ne dépasse pas celle du guidon. Ça m'étonnerait un peu que cela aurait changé (ils auraient réduit les embouts de guidon?)
Pour ce qui est de la protection du carénage: il ne faut pas oublier que la Norge se veut une GT Sport, malgré ses suspensions un peu molles. Donc, pas de protection à toute épreuve comme sur une Pan ou R-RT. Il y a une protection, plutôt efficace même, mais pas assez pour oublier qu'on est sur une moto, à l'air libre!
Et puis franchement, qui a besoin d'une radio en moto? Ça fait ch*** les autres, et sur une Guzzi on n'en a même pas besoin pour couvrir le son du moteur!
C'est bien possible, mais ce n'est pas un argument recevable tu ne crois pas? Proposer un réglage facile mais inaccessible...
Je ne met pas en doute le fait que l'habitude atténue un problème latent. En terme de comparaison avec d'autres systèmes, c'est médiocre.
Concernant la largeur : oui, c'est plus large (nouvelles valises).
Là encore, comme stipulé dans l'essai, tout est affaire de comparaison. Si la protection est correcte dans l'absolue, elle est en retrait tout de même de celle de machines parfois même moins routière.
Le côté Sport de la Norge... je vais oublier ce point...
Concernant l'équipement, et bien que je n'aime pas l'autoradio, surtout vu la bande son maison, certains pourraient l'apprécier. Pour le cruise control, les adeptes de l'autoroute risque d'avoir un avis similaire.
Bref, elle vieillit Mamie.. 05-10-2012 10:50
La, d'accord, pourquoi l'avoir planqué, bon, certe la protection devant le réglage protège le passager des affres des salissures en cas de pluie.
Honnêtement, moi j'ai des valises de Norge sur ma Breva, jamais eu de soucis a enlever les dites valises, je trouve le système plutôt simple, et le petit "truc" à relever avant de les enlever, c'est une sécurité si t'as pas vu que par exemple,la valise n'était bien pas enclenchée, on n'est pas obligé de le mettre; simple, efficace en plus.
Evidemment, celui qui descend d'un 1000 RRR.... mais pour avoir vu certain la piloter, bah, elle se débrouille bien. Bien sur en solo, à deux, on est pas là pour attaquer à outrance.
Le son est plus évolué que sur certaine concurrente...
Admettons, oui, après 800 kms, ça peut servir.
Si on pouvait tous vieillir comme ça et puis c'est ce qui fait son charme. Et son prix "raisonnable". 06-10-2012 09:50
Haha ! Yes. J'attendais les réactions des "Norgistes" avec impatience.
06-10-2012 12:09Il est toujours interessant d'avoir l'avis des proprios. Tout comme un ressentis moins passionné doit être appréciable pour eux.
Encore une fois, cette Guzzi, aussi agréable soit elle, ne peut longtemps masquer certaines lacunes derrière une mécanique enthousiasmante, une sonorité réjouissante et un prix très compétitif. En cela, je le répète, la nécessaire comparaison révèle des points faibles. Logique. Le point bagagerie, navré de le redire, n'est dès lors, pas pleinement satisfaisant.
Reste que son prix et son standard d'équipements (même perfectibles pour certains) en fait une routière charmante et surtout accessible.
Mais tout cela, ces nuances et compromis, vous l'aurez j'espère, noté au travers de l'essai publié.
Je n'ai rien contre les comparaisons, mais je crois qu'il faut relativer. Un réglage d'amortisseur (d'origine) peu accessible peut sembler tout un défaut pour le proprio potentiel en train de se renseigner surtout quand on évoque la présence de réglage électronique chez la compétition. Ajouter à la critique l'observation que ce n'est pas quelque chose qui s'utilise forcément très souvent (et que la molette est en réalité parfaitement accessible si on enlève la valise gauche et on s'acroupit à côté du silencieux), et tout rentre dans le contexte.
06-10-2012 12:48C'est pareil pour les valises, leur manipulation pourrait être plus simple (encore je ne vois mal comment), mais au moins faites apparaitre que la durée de l'essais n'a pas permis de se familiariser avec les petites caprices du système! (Pour analogie, je ne crois pas avoir lu des remarques sur la clé de contact de certaines Honda ... et pourtant j'ai du prendre le coup de main pour l'insérer de façon à pouvoir tourner le contact convenablement, contrairement à la situation sur les nouvelles Guzzi). Les vrais points faibles de ces valises sont autres: étanchéité, leur forme interne qui est difficile à utiliser de façon efficace, et si on veut l'ergonomie du poignet.
D'ailleurs je plussoie Bernie: les petites caches latérales sont vraiment efficaces, aussi contre le froid (vérifié sur des centaines de bornes avec une cache partiellement cassée).
C'est aussi pareil pour les équipements comme une radio, cruise control etc. Plutôt de laisser apparaître leur absence comme un point négatif, pourquoi ne pas simplement dire que c'est en ligne avec la conception un peu à l'ancienne? Et qu'il s'agit d'options qui ne sont pas difficiles à ajouter chez les équipementiers et fabricants de baladeurs (ce qui donne d'ailleurs une bien meilleure qualité de son, et évite de déranger tout le monde!)
Bref, j'avais bien vu que la conclusion est positive dans l'ensemble, mais je trouve que tu chipotais sur ces quelques points négatifs - surtout quand on voit la différence de prix (et de plaisir procuré O avec les GT de la concurrence!
Quelles machines moins routières ont une meilleure protection???
Pas mal de gros trails, particulièrement la Versys, Tiger 1200, Crosstourer. En équivalent, peut être même la Stelvio... et des roadsters carénés... 06-10-2012 18:34
J'ai eu une Norge 2 V pendant deux ans et j'ai du mal à me retouver dans cet essai. On reproche à la norge son manque d'électronique alors que c'est un gros avantage si on veut éviter les ennuis. j'ai eu une r1200RT équipée de l'ESA: le système est loin d'être parfait pour les réglages, vieillit mal et est tombé trois fois en panne. alors tant mieux si la Norge n'en a pas. l'autoradio non plus d'ailleurs et à mes yeux, on frise le délire total en reprochant ça à une moto sur laquelle ce genre d'équipement n'a pas sa place.
06-10-2012 20:44Les valises de la norge et leur fixation: très sure et très pratique la fixation, contrairement à ce qui est dit; on s'y adapte très vite.
La Norge a succédé en ce qui me concerne à une R1200RT justement et j'ai adoré la Norge, son caractère, sa simplicité, sa fiabilité (contrairement à la béhème), son très grand confort, différent peut-être de celui d'une RT mais aussi bon finalement.
Franck
Même constat que Franck j'ai eu deux Norge , certainement une de mes meilleurs motos ! l'autoradio et pis quoi encore : un lecteur Dvd la bagagerie , tout simplement la meilleur que j'ai eu !
07-10-2012 09:24on roule guzzi non pas pas pour une protection totale comme les grosses BM , on est plus en communion avec la nature qui est à mon sens ce coté plaisir que procure une moto , sinon faut prendre un truc à quatre roue cloisonné
encore une fois les anti Italiennes et les commentaires pour remplir du papier ont sévis
soyons heureux tant qu'il y aura des fabriquants de motos plaisirs comme Guzzi ; car notre joie risque d'être de courte durée avec l'europe
Je crois qu'on frôle la délire là. Je peux attester que la Stelvio n'a pas une meilleure protection - et comme la plupart des gros trails ont une conception comparable je ne crois pas une seconde qu'on y est vraiment bien protégé.
Edit: Je suis totalement d'accord que la bulle d'origine de la Norge n'est pas suffisante, sauf peut être dans un pays où il fait toujours chaud et ne pleut que rarement. Je crois qu'on la remplace presque tous toute de suite par une bulle plus haute et surtout plus large. 07-10-2012 18:56
j'ai eu une Norge et deux Stelvio et je suis à 200% d'accord avec RJVB concernant la protection offerte par Une Norge par comparaison aux gros trails. Sur un trail on est mieux protégé que sur un roadster c'est sûr mais c'est surtout dû à une bulle haute et large et à un ensemble tête de fourche/réservoir un peu large mais rien ne protège les jambes et souvent une partie du buste alors que sur la Norge, en tout cas pour ma taille de 1m71, j'étais très bien protégé des intempéries et du vent au point de ne pas être plus mouillé qu'avec la R1200RT.
Franck 07-10-2012 19:08
J'y vais aussi de mon petit commentaire...
19-10-2012 14:16Je roule depuis 22 mois et 24000 km en Norge 8V après 3 ans et 33000 km en Norge 2V .
D'abord le choix de cette moto tient précisément à son originalité dans le marché actuel, la rareté de la marque, le mélange de classissisme et de modernité notamment.
Esthétiquement et dynamiquement, de mon point de vue, la Norge se situe pile entre la routière basique et les imposantes GT souvent moches, encombrantes et peu ludiques.
Question équipement, la Norge propose tout le confort d'une vraie GT sans le superflu (hormis la bulle perfectible sur la 8V que l'on remplace pour 110€ par un modèle plus efficace).
J'entends par superflu la HiFi, le cruse control, les suspensions électroniques etc... bref, tous ces gadgets qui font monter le prix, le poids et les risques de pannes...
Bref, à 15000 €uros le morceau (14000 en ce moment) on en a quand même pour son argent, même si cela reste une coquette somme.
Soit, l'ouverture-fermeture des valises est peu pratique mais rien à dire pour le montage, démontage.
Et puis, s'il faut de temps à autre enlever le cache pour régler l'amorto, la belle affaire : deux fois par an quand nous partons avec armes et bagages !
Bref, pour certains, cette moto correspond exactement à leur attente et je suis de ceux là ! Je n'ai même pas parlé du plaisir qu'elle procure au quotidien et dans quasiment toutes les situations...
PS : je vais vérifier que le réservoir est toujours en plastic car ma sacoche aimantée dort depuis 5 ans dans mon grenier !!!
Jean-Yves
Oui, bien qu'ayant soulevé le réservoir, celui-ci n'est finalement pas en métal...
22-10-2012 16:20Au temps pour moi, il est bien en plastique. Et son poids surprenant.
Petite confusion avec celui des V7 à l'essai.
un autoradio,un cruise control ... vous z'avez jamais pensé à passer à la voiture ? .
28-10-2012 10:45Non sérieusement,j'suis en parfait accord Jean-Yves...
Une bécane super attachante en toute circonstance,et pis marre de voir que des BM' à chaque feux !
:"roulez différent roulez Norge!"
L'autoradio dit tout dans son nom : c'est pour les autos ! Les suspensions électroniques multi réglages du bout du doigt ça sert à quoi ??? pas encore compris, mais je n'ai que 60 balais, donc peut-être plus tard...
02-05-2013 20:54Déjà eu trois GUZZI, mais pour aller à la Norge, ce qui me gène vraiment, en 2013, c'est pas de cruise control : jouer avec la bécane si ça se trouve c'est OK, mais jouer avec mon permis sur des 4 voies à 110 ou même 90 avec une bécane qui peut se prendre pour un avion juste par distraction : NON. Je fais beaucoup de trajet sur des routes pas toujours pour le plaisir, et en 2013, même pour une bécane super sympa (et elle l'est, j'ai essayé) je ne perdrai pas mon permis. Donc comme je n'ai pas envie de passer teuton électronique je garde encore ma Calif Jakal préhistorique (2000, mais ajouté second disque et freinage intégral) sur laquelle je me rends encore compte de la vitesse à laquelle je roule, en espérant que Guzzi fera un encore un petit progrès pour moi sur la Norge et mettra le cruise control avant d'arrêter la NORGE et là ce sera une super bécane pour moi! Bonne route à tous
Sur les bavaroises, et japonaises, on se fait tellement ièch' qu'ils ont dû ajouter la radio, pour qu'on ne s'endorme pas ! Ici pas besoin de radio, ça ne risque pas d'arriver !!! ;o)
30-06-2021 06:52" C'est l'fun eus'Guzzi lö ! Tabernak !!! "