Jordanie : Code de la route
Les conditions de circulation sont très variables en Jordanie, depuis les embouteillages de la capitale Amman jusqu'au désert de la mer Morte
de 1983 à 2008, la pratique de la moto était interdite en Jordanie
Le petit royaume hachémite de Jordanie s'étend sur une superficie de 92 300 km2. Ce pays limitrophe de la Syrie, de l'Iraq et de l'Arabie Saoudite abrite la mer Morte au Nord-Ouest de son territoire et la mer Rouge au Sud-Ouest. Son réseau routier ne couvre pas la totalité du territoire. La route principale de circulation est baptisée la route des Rois. Celle-ci correspondrait à l'ancienne Route de la soie. Cette route traverse le pays selon une diagonale qui s'étire depuis la capitale Amman, située au Nord-Est du pays, jusqu'à la mer Rouge qui borde les confins du pays dans sa partie occidentale.
Le réseau routier
Sur les axes majeurs de la Jordanie, le réseau routier est en excellent état. En premier lieu, l'autoroute du désert, qui s'étend à l'Est du pays, mais aussi la route des Rois (qui relie Amman à la mer Rouge). L'accès aux différents sites touristiques est donc aisé. Néanmoins, même si l'état des routes est bon, il n'est pas comparable à celui d'une route française. Selon les portions, l'entretien est plus ou moins bien suivi. Par exemple, la route qui serpente dans la montagne entre Jerash et la vallée du Jourdain est en bon état, alors que celle qui relie Petra à la mer morte est endommagée. Au Sud du pays, le réseau est en revanche similaire à celui que l'on trouve en France.
Il faut toutefois se méfier des zones de travaux, qui sont souvent mal signalées voire pas signalées du tout. Il peut s'agir d'un danger important, notamment si l'on circule la nuit. Autres dangers non signalés, les nombreux dos d'âne très cassant installés fréquemment en travers de nombreuses routes.
Conduite et limitations de vitesse
Malgré le fait que la Jordanie fut sous mandat britannique jusqu'en 1946, les véhicules roulent du côté droit de la route dans tout le pays. La vitesse est limitée à 100 km/h sur les autoroutes, à 80 km/h sur les routes secondaires et à 50 km/h en ville. Paradoxalement, si la Jordanie s'est dotée de nombreux radars et effectue très régulièrement des contrôles de vitesse, notamment sur les grands axes, le style de conduite généralement adopté par les habitants est assez "sportif". Pour les automobilistes, le port de la ceinture de sécurité est obligatoire.
Il faut rester méfiant sur l'autoroute du désert à l'Est, où les nombreux camions sont réputés pour leur comportement audacieux, voire dangereux. Autre risque à prendre en compte, en Jordanie, de nombreux véhicules mal éclairés circulent de nuit. La prudence est donc de rigueur.
Enfin, la circulation dans la capitale d'Amman est dense et parfois désordonnée. Il peut être difficile de s'extraire du centre ville et il convient d'évoluer avec beaucoup de prudence dans l'animation chaotique de la circulation des rues d'Amman.
Essence
En Jordanie, on trouve deux types d'essence dans les stations, le sans plomb 90 et le sans plomb 95. Le litre de sans plomb 90 est le plus utilisé par les Jordaniens. Il coûte en moyenne 0,60 JD (dinar jordanien), soit la bagatelle de 0,75 € ! Quant au sans plomb 95, on le trouve en moyenne contre 0,75 JD, soit moins d'1 € le litre. Attention à bien surveiller le montant affiché à la pompe, car il est fréquent que les pompistes locaux remettent rapidement le compteur à zéro. Il devient ensuite difficile de s'expliquer car les pompistes parlent rarement anglais.
Taux d'alcoolémie légal
La Jordanie étant un pays très majoritairement musulman, la consommation d'alcool n'y est pas vue d'un très bon oeil. Sur la route, les choses sont claires et nettes, puisque le taux d'alcoolémie toléré pour les usagers est tout bonnement de 0 ! Et même si les contrôles d'alcoolémie sont peu fréquents dans les zones désertiques, les infractions peuvent être lourdement réprimandées. Même chose concernant les stupéfiants. La détention de drogue, même en quantité minime, est passible de longues peines d'emprisonnement.
Les temps de trajet
La Jordanie est un petit pays. On peut facilement traverser son territoire en 5 heures environ, ce qui représente une distance de 430 km. Ce trajet, sans réel intérêt, permet toutefois de rallier la ville d'Aqaba - située sur la mer Rouge - à la capitale d'Amman. Mais la plupart des sites intéressants ne se trouvent pas le long des grands axes. La majorité des sites touristiques sont indiqués par des panneaux de couleur brune. Toujours au départ d'Aquaba au Sud-Ouest du pays, il faut par exemple compter 2 h 30 de route pour couvrir les 120 km de distance qui séparent la mer Rouge de Petra, l'ancienne cité nabatéenne taillée dans la roche d'un canyon naturel. Depuis la capitale d'Amman, il faut également compter un peu plus d'une heure et demie pour gagner la petite cité d'Arnon, située à 90 km d'Amman, au bord de la mer Morte et aux portes de la réserve naturelle de Wadi Mujib. En résumé, si les temps de trajet sur les grands axes sont généralement comparables à ceux rencontrés en France, il faut en moyenne les rallonger de 50% sur le réseau secondaire. De plus, la beauté de nombreux sites invite à prendre son temps, voire à s'arrêter régulièrement.
Panneaux
Concernant la signalisation routière, la majorité des panneaux et notamment ceux qui indiquent les sites remarquables, sont à la fois écrits en arabe et en anglais. Le souci, c'est que ces panneaux ne sont pas toujours disposés en nombre. Les villages sont plutôt mal indiqués. Mais comme les grands axes suivent des directions générales, on peut facilement se diriger avec une carte routière ou un bon GPS.
Rencontres
L'hospitalité et la gentillesse des Jordaniens se vérifie sur le terrain. En cas de doute sur une direction, il est donc toujours possible de se renseigner auprès de l'habitant. Car si tous les Jordaniens ne parlent pas forcément anglais, la grande majorité d'entre eux est disposée à diriger agréablement le voyageur.
En résumé
Globalement, la circulation en Jordanie ne pose donc pas de problème majeur. Les routes sont en bon état et elles sont sécurisées. On réussit à se diriger assez facilement et la population est disposée à renseigner les voyageurs. Les seules restrictions consistent à bien respecter les limitations de vitesse et à se méfier sérieusement des dos d'âne assez spectaculaires. Pour le reste, les routes sont le plus souvent splendides et dévoilent des sites admirables qui invitent à la contemplation.
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