Essai Yamaha MT-09
Se trémousser
Trois cylindres en ligne, 890 cm3, 119 ch, 93 Nm à 7 000 tr/mn, 193 kg tous pleins faits, réservoir de 14 litres, 10 799 euros.
De la vie, c'est ça qu’on veut. Obligé de rendre un hommage particulier à la MT-09 pour ça. Dans le village moto, elle est celle à côté de laquelle on veut être, qui attire la lumière. Peut-être pas pour sa belle bouille, mais pour son bouilleur. S’il y a bien un moto-riste ici bas, c’est Yamaha. Malgré quelques ratés dans l’histoire, comme la Super Ténéré 1200… Mais depuis l’arrivée du quatre cylindres Crossplane (R1 2009), l’apparition du trois cylindres CP3 (MT-09) en 2013 puis du CP2 dans la foulée (moteur de la MT-07), Yam réussit tous ses moulins. Malgré l’étranglement des normes.
Non, le caillou dans la basket de la MT-09 a toujours été son train avant léger, phénomène amplifié par un amortisseur de piètre qualité : la moto a tendance à s'asseoir sur l’arrière à l’accélération (transfert de charge) et donc délester l’avant. La première version, 2013, était… sensible sur ce point. Je me souviens avoir participé aux premiers essais presse, en Croatie, l’amortisseur n’avait de cesse de gigoter, comme un gamin dans la voiture sur la route du parc Astérix et l’avant de se chercher des voies interdites en permanence. Les évolutions ont soigné cette plaie, sans jamais tout à fait la refermer.
Découverte
Abordons donc le chapitre des suspensions. La fourche et l’amortisseur restent les mêmes que sur la version 2023, mais les réglages internes (clapets et hydraulique) ont été modifiés. Bizarrement, le travail porté sur l’amortisseur vise son assouplissement, quand la logique aurait plutôt commandé une fermeté accrue afin d’encaisser le transfert de charge. Pascal Eyraud, ingénieur français qui travaille au product planning à Amsterdam (siège de Yamaha Europe), explique : “On a cherché à durcir l’hydraulique à l’avant et à compenser en assouplissant l’arrière, pour obtenir une homogénéité, une moto pas trop ferme…”. Comment ne pas faire confiance à cet ingénieur, aux bureaux d’études, aux pilotes de développement, aux heures passées à tester différentes solutions ? Ce serait d’une prétention inouïe. Sans compter les comparaisons évidemment organisées par Yamaha Europe, sur des circuits à l’abri des regards, avec les concurrentes de la MT ; à commencer par la Triumph Street Triple 765, mais aussi la Kawasaki Z 900 (devant les deux précédentes au tableau des ventes françaises 2023) et peut-être la BMW F 900 R…
Si le choix d’améliorer la progressivité du fonctionnement de l’amortisseur en fluidifiant son hydraulique s’entend, on se dit malgré tout que ça ne va pas arranger les affaires du train avant si la fermeté fait défaut… Le ressort est resté identique au modèle précédent. Mais l’humilité commande un respect profond pour le travail des ingénieurs Yam’. “Les allers/retours entre le Japon et l’Europe sont fréquents, poursuit Pascal, on reçoit même des protos dont nous validons (ou pas) les solutions. Après, nous avons un cahier des charges, avec des coûts à ne pas excéder. Or l’écart de prix, même sur des volumes industriels importants, entre un amortisseur plus ou moins standard et un amortisseur de qualité supérieure reste important. Si on le répercute sur le prix de vente, on franchit les limites de notre cahier des charges.” Sans compter l’aspect confort… Yamaha ne peut commercialiser une MT-09 “bout de bois”.
Aussi la position de conduite a-t-elle été légèrement revue, guidon un poil plus bas (34 mm) et repose-pieds légèrement reculés (réglables selon deux positions), autre solution pour charger un rien plus l’avant…
Les grosses fixations du moteur sur le cadre ont vu leur diamètre considérablement augmenter (passant même de 3,2 mm à 6 mm côté droit). A ces endroits, les contraintes sont fortes. On se souvient d’ailleurs, il y a quelques années, d’une peinture de cadre qui s’écaillait à cet endroit.
Le moteur de la MT-09 ne change quasi pas, si ce n’est son passage aux normes Euro5+, sans perdre en puissance grâce à un nouveau paramétrage injection/boîte à air. Il s’est dit d’ailleurs que les ingénieurs en gardent sous le coude et pourraient sortir plus de puissance encore mais veillent à la fiabilité et ne prennent pas de risques.
Parmi les autres évolutions, le levier d’embrayage réglable et surtout un nouveau maître-cylindre Brembo pour le frein avant, afin d’améliorer la progressivité. Mais aussi une nouvelle pédale de frein en alu, des fixations de repose-pieds passager différentes, des rétroviseurs plus lisibles… Et surtout un bel écran TFT, dont on peut sélectionner le fond, commandé par un mini joystick au commodo gauche. On entre facilement dans les menus, pour choisir le mode moteur et l’électro classique (modes Rain, Street, Sport, Custom 1 et 2 (réglages sur mesure du frein moteur, antipatinage, contrôle de wheeling etc. alors que les autres modes proposent un package, non modifiable). On peut aussi charger l’appli My Ride et tout paramétrer depuis son smartphone. Enfin, le guidage GPS Turn by Turn (de marque Garmin) se distingue par son ergonomie. La MT fait fort sur l’équipement au tableau de bord.
En selle
La nouvelle position de conduite et dessin du réservoir laissent bien enserrer la moto. La hauteur de selle (825 mm) et sa largeur permettent de poser un pied à terre pour les moins d’1m70, pas à plat mais bon… On sent la moto équilibrée à l’arrêt. La confiance règne dès les premiers km/h, on est chez soi. Facile, alerte, malgré sa cylindrée importante (si si), la MT n’impressionne pas et c’est cool. L’embrayage est souple, la boîte facile, même le shifter à bas régime. Le frein arrière opère en douceur, sans blocage trop rapide de l’ABS. Le moteur répond à la moindre sollicitation, sans à coup sévère, mais on le sent agressif et c’est comme ça qu’on l’aime.
En ville
Les premières sensations éprouvées ci-dessus se confirment. La MT 09 provoque la confiance, se faufile, très agile sur ses Bridgestone S23 de série, à la carcasse pourtant étudiée pour la stabilité. Elle freine en douceur, avec progressivité, les rétros renvoient l’antériorité sans rien en manquer, on est bien. Le tableau de bord met en évidence l’essentiel.
Autoroute et voies rapides
A Lanzarote où était présentée la moto, il y avait un peu de 4 voies prévues à l’itinéraire. A 130 km/h (environ 5 000 tr/mn), la tête ne secoue pas trop. La selle est un peu ferme mais l’amortisseur plutôt souple, compensation.
Départementales
Pascal, ouvreur pour Yamaha Europe, menait le train de la petite meute de MT 09 que nous formions. Prudent dans les villages, il s’est aussi montré vigilant sur les routes étroites : les 25° des Canaries au mois de février attirent des centaines de cyclistes, dont des pros. Et puis il y a les camions et pas mal de touristes. On oscillait donc entre rythme rapide sur les portions à bonne visibilité et baroud de légionnaire en parade le reste du temps. Sur ce dernier mode, la MT ravit. On sait le moteur toujours présent, ardent à la moindre rotation, avec son petit grognement de pitt bull aux aguets. Docile, il reprend bas sans hoquet, avec vigueur. Du couple, il y en a partout, un vrai club libertin à succès. Quand Pascal sent l’heure venue, on accélère franchement, la Yam’ retrousse les babines, bondit, regain de pêche à 6 000 tr/mn environ, avec du grain. De la pêche bio, juteuse, goutue, goulue, alléchante. Un authentique moteur thermique avec tout ce qu’on en attend : caractère, sonorité (difficile en revanche de percevoir le gain des nouvelles grilles de boîte à air, censée accroître le bruit du gavage), montées en régime vives… C’est peut-être moins alerte en montées en régime que la Triumph Street Triple mais nettement plus agréable, rugueux, vivant. Ce moteur !!
Lanzarote offre un peu de dénivelé, des routes parfois étroites, au goudron plutôt correct mais parfois affaissé sur ses bords. Ce qui laisse peu de marge de trajectoire. La MT s’inscrit très bien en courbe, pour peu qu’on garde un chouille de frein avant pour maintenir du poids sur le train avant. Elle tourne tranquille, stable sur l’angle. Mais dès l’accélération, elle a une légère tendance à élargir la traj’. Les suspensions ? Parfait pour la fourche, progressive en plongée et en détente. L’amortisseur conserve sa caractéristique historique MT 09, encore souple. Beaucoup moins qu’en 2013 mais guère mieux qu’en 2021 (dernière évolution de la MT). La vigueur du moteur lui file pas mal de boulot, il mérite d’être durci en hydraulique (ce que nous avons demandé lors de la pause méridienne mais le staff avait fort à faire). En ligne droite, à l’accél’, l’avant se cherche un peu, plutôt léger. Rien de dangereux mais ce n’est pas la rigueur d’une Triumph Street Triple, d’une KTM 990 ou d’une Suz’ GSX 950. Comme si c’était l’ADN de la MT 09… Peut-être cela provient-il de sa géométrie d’ensemble, qui suppose un amortisseur de très haute qualité, donc cher.
Cette bécane déborde de fun, de vie, elle est hyper sensitive. Aussi le moindre pépin vient-il se loger entre les dents et se montre pénible. Le roadster Yam incite sans cesse à jouer les funambules mais cette tendance à s’asseoir sur l’arrière et délester l’avant inocule une arrière pensée qui fait penser à de la retenue. Un truc qui gêne un peu, même si on sait qu’il n’y a pas de risque.
Partie cycle
Les suspensions Kayaba méritent d’être accordées. Si la fourche travaille bien, l’amortisseur doit être affermi en hydraulique. La moto est sinon équilibrée, assez légère, donnée pour 193 kg tous pleins faits. L’empattement de 1 430 mm, liée à une chasse de 108 mm, correspond à une valeur moyenne chez les roadsters de cette cylindrée. La version SP (freinage Brembo avec étrier Stylema, mode Track en plus des autres…) et sa fourche Kayaba plus évoluée, ainsi que son amortisseur Öhlins, semble idéale sur la papier, nous n’avons pas pu l’essayer. Mais il faut ajouter 2 000 euros (12 799 e).
Freinage
Les disques de 298 mm suffisent amplement et permettent de gagner un peu poids non suspendu par rapport à des 320 mm. Le freinage n’attire aucune critique, tant à l’avant qu’à l’arrière.
Confort/duo
Hormis la selle un peu ferme, probablement parce que la moto n’avait que 700 km, rien à redire sur le confort. La position de conduite plus typée roadster qu’auparavant sied bien à la MT.
Consommation
Le calculateur au tableau de bord indiquait 4,8 l aux 100 km, en arsouillant un peu… Avec les 14 litres de contenance du réservoir, on devrait atteindre les 250 km d’autonomie.
Essai de la MT-09 en vidéo
Conclusion
La MT 09 version 2024 sera disponible en mars en concession (mai pour la SP). Elle vaut le coup d’oeil, pour sa nouvelle esthétique et sa finition plus soignée et le coup de gaz pour mesurer le bénéfice des évolutions. Le moteur emmène toujours avec un panache gouailleur unique, une pêche bien suffisante, une âme à nulle autre pareille. Le gros atout de la MT 09. Sa partie-cycle ne varie finalement pas beaucoup, à part la position de conduite plus agréable. La grande rivale, la Triumph Street Triple, fait preuve de plus de rigueur en tenue de route, mais de moins d’ardeur en moteur. L’Anglaise jouit aussi d’une qualité de fabrication supérieure. En termes d’agrément, deux écoles : la Yam’ procure de la joie au quotidien, partage son humeur enjouée ; la Triumph est moins rigolote mais efficace en comportement. Deux façons d’être joueur. Quant aux autres, elles marquent un peu le pas : la Kawa Z 900 et la Suz’ GSX parce que moins alertes, agiles, funs ; la KTM 990 Duke parce que trop chère ; la BMW F 900 R parce qu’elle n’est pas au niveau en termes d’agrément. Reste la nouvelle Honda Hornet, qu’il nous tarde de découvrir.
Points forts
- Agrément moteur
- Couple moteur
- Equipement électronique
- Position de conduite
- Prise en main
- Shifter up&down
Points faibles
- Train avant toujours léger
La fiche technique de la Yamaha MT-09
Conditions d’essais
- Itinéraire: 220 km routes sinueuses et 4 voies
- Météo : 27°C, soleil
- Problème rencontré : ras
Equipements de série
- ABS
- Traction control
- Ride-by-Wire
- Embrayage anti-dribble
- Modes moteur
- Antipatinage
- Contrôle de wheeling
Disponibilité / prix
- Coloris : Bleu - Noir - Gris
- Prix : 10 799 euros
- Disponibilité : mars 2024
Equipement essayeur
- Casque X-Lite X801 Carbon
- Blouson cuir Segura Bongo
- Jean Esquad
- Baskets Cofra
Commentaires
Bel essai , la version SP devrait être encore plus aboutie !
26-02-2024 19:08Pour qui aime le 3 cylindres c'est une bonne évolution.Pour l'amorto Ar son remplacement par un shock Factory devrait améliorer l'ensemble à moindre frais.
26-02-2024 19:41Les routes de Lanzarote sont magnifiques
26-02-2024 20:20Je confirme c'est une très belle île.
27-02-2024 08:09Quelle belle inflation en 10 ans...
28-02-2024 09:28KTM 990 en 2013 = 10990 ¤
28-02-2024 14:42990 2024 = 14950 ¤
Et plus selon les packs.
Quelle moto n'a pas subit une belle inflation depuis 10 ans ? On est un peu dans l'enfonçage de porte ouverte... surtout qu'elle a beaucoup évoluée durant cette décade et objectivement en mieux.
On aime ou pas, les goûts et les couleurs, toussa toussa... mais dire que cette MT09 est (trop) chère quand on voit son rapport prix/prestation et celui de ses concurrentes, je trouve qu'on est un poil dans la mauvaise foi. 28-02-2024 15:08
"Train avant toujours léger" dans la case "Points négatifs", mmh je ne pense pas que la majorité des clients de cette moto soit du même avis, au contraire !
28-02-2024 18:55On pourra bientôt l'essayer chez bon nombre de concessionnaires Yam, histoire de se faire une opinion personnelle.
28-02-2024 20:22Cela justifie tout si les autres en font autant...
29-02-2024 19:41Peux-tu développer les évolutions qui permettent de justifier cette inflation parce que personnellement je ne la comprends pas?
Pour le coup je ne sais plus si tu tentes un troll, si tu es de mauvaise foi ou que tu ne connais pas l'historique de la MT-09
Bref, tentons...
Quel est rapport ? L'inflation c'est général et, sauf erreur de ma part, tout augmente. Si tu as un exemple de quelque chose qui a significativement baisser en prix depuis une décade ou plus, je suis preneur...
Quant à l'évolution de la MT-09, les deux premières générations étaient juste dangereuses bien que très ludiques. Depuis la 3ème génération, on est sur une moto bien plus saine mais qui reste plus du côté fun que rigoureux (voir la comparaison dans le test avec la Street Triple qui est a l'opposé du spectre). Donc les améliorations, c'est un peu tout mais principalement le chassis, les suspensions, la gestion de l'injection et le couple du moteur (autant en quantité qu'en plage d'utilisation). 01-03-2024 04:21
Quand quelque chose n'est pas blanc, cela ne veut pas dire qu'il est noir.
01-03-2024 10:08J'imagine que tu vas encore dire :"quel est le rapport".
Je m'arrête là, j'ai autre chose à faire que le "troll"
+25% en 10 ans (8500¤ à 10 500¤) en 10 ans, c'est loin d'être négligeable mais il y a largement pire.
01-03-2024 11:09Et comme le souligne Vastenov, cela est allé de pair avec de sérieuses améliorations (notamment côté partie-cycle).
Pas du tout une vision manichéenne de la situation, au contraire il y a volonté de faire une nuance dans le "tout augmente ma bonne dame" : j'essaye de faire la différence entre les modèles qui ont profité de l'inflation pour voir leur prix monter avec des changements mineurs et ceux qui se sortent un peu les doigts du fondement pour faire aller l'augmentation avec de très nettes améliorations (sachant qu'il existe des nuances au sein même des marques, dans les deux sens).
01-03-2024 11:52Un contre exemple : le tarif de la V85 TT qui a augmenter de plus de 1 000 brouzoufs entre Euro 5 et 5+ pour trois fois rien et en beaucoup moins de temps qu'une décennie.
Bref, tout augmente et je suis bien d'accord là-dessus, mais ne jetons pas bébé avec l'eau du bain sur mamie qui est déjà dans les orties
moi moi moi, je peux répondre?
Nan mais sérieux en plus!
L'électronique!
Mais sisi je suis sérieux, promis !!!
Dans le cas d'un truc iso fonctionnel depuis la dernière décennie, comme par exemple un tableau de bord LCD, ou bien un ECU "traditionnel" (par opposition des monstres de calculs des centrales inertielles) : les composants ainsi que les process de fabrication ont baissé.
Dans un autre monde, regarde le prix des téléviseurs: une bête TV de 40" en dalle tri-LCD à retro-éclairage par cathodes froides, ce qui était déjà pas mal en 2014: ça vaut que dalle maintenant.
La partie électronique est perçu comme de plus en plus cher sur nos motos parce que il y a une densification énorme de fonctions, demandant une R&D accrue à amortir. Et puis c'est un indispensable marketing... qui sert de compensation de marges pour d'autres pôles de fabrication dont la rentabilité s'est écroulée (en gros on surpaye allègrement ces fonctions).
Juste pour avoir une idée du prix réel: l'option centrale inertielle avec contrôles tous azimuts et paramétrage moteur et ABS approfondi, chez Aprilia l'APRC, est vendue 449¤ pour la Tuono 660. La marge concessionnaire sur les accessoires est de 30% (d'après mon concess; qui n'était pas dans la négociation lors de la discussion mais dans le reproche). Donc en arrondissant 300¤ tarifé au concess par l'importateur. Lui-même ayant un tarif intermédiaire par rapport au coût "sorti d'usine" -> il ne reste plus grand chose pour ce boitier "dernier cri"! Ca ne fait quand même pas lourd pour un truc qu'on ne connaissait que sur des prototypes de course et peut-être quelques motos haut de gamme en 2009 (en me basant sur le fait que la gamme 660 a commencé à être commercialisée fin 2019... sachant que ce boitier est un héritage lointain des RSV4-APRC de ... 2012 donc on peut même faire la démonstration en remontant à 2002)
Et plus généralement, la crise des semi conducteurs semble être derrière nous, on ne voit pas trop de hausse à iso-performances, au contraire
(tu vois que je peux être sérieux un 'dredi! Bon allez pas trop, je file bosser pour compenser ) 01-03-2024 15:13
Non mais t'as carrément raison et c'est assez systématique avec la démocratisation d'une technologie : on peut citer le ¤/Go des SSD et les DD avant-eux... Idem pour la RAM. Bon par contre, les GPU ...
01-03-2024 18:45Mes plus plates sur cette vision de l'inflation un poil biaisée
La raison de l'augmentation du prix des motos n'est pas vraiment l'inflation des coûts mais la perte de valeur de notre monnaie de singe.
05-03-2024 13:44Si la valeur propre du métal, de la main-d'oeuvre, des composants, etc reste le même, mais que la valeur de la monnaie d'achat baisse. Alors il faut plus de roros pour avoir la même chose qu'il y a 10 ans.
Et donc, pour nos yeux de consommateurs le prix augmente. Alors qu'en fait c'est notre monnaie basée sur l'emprunt qui baisse. Pour acheter la même chose qu'il y a 10 ans, il faut maintenant plus de billets de Monopoly.
Et si l'euro avait eu sa valeur actuelle il y a 10 ans : les motos auraient été à ces prix il y a 10 ans, et elles n'auraient pas (ou peu) augmenté.
Pour en revenir à cette moto, un amortisseur se change facilement et transfigure généralement une moto. C'est un meilleur invest qu'on pot Vraaatapout Petpet non homologué et des leviers flashy réglables.
C'est bien de vouloir jouer à l'économiste, sauf que :
Ca n'existe tout simplement pas.
Toute valeur n'a de sens que par rapport à une référence, et est donc forcément relative.
Dire que l'Euro a perdu de sa valeur n'a aucune signification si on ne dit pas par rapport à quoi (le dollar, l'or, le rouble, le cours du blé, ... ?).
En l'occurrence, depuis les accords de Bretton-Woods, la valeur de référence est le dollar (après avoir été l'étalon-or pendant longtemps), et toute variation de valeur est comparée relativement à celle-ci.
Donc il suffit de regarder l'évolution de l'euro par rapport au dollar. Et, surprise, c'est quand même relativement stable sur le long terme. 05-03-2024 14:55
Le dollar et l'euro plongent en même temps, ce sont deux monnaies qui ne valent que par la confiance qu'on leur donne. Ils ne sont plus attachés à une quelconque valeur physique, à aucun étalon.
06-03-2024 19:12Et donc ils plongent tous les deux puisque l'UE et les USA ont fait marcher la planche à billets pour se refaire la cerise.
Regarde plutôt par rapport à l'or qui est la seule valeur qui reste constante dans le temps : il faut la même quantité d'or pour acheter une vache que du temps de l'empire romain. Surprise !
Non, absolument pas. L'or n'a aucune valeur intrinsèque, elle n'a (comme pour les monnaies) que la valeur qu'on souhaite lui donner, et celle-ci n'a de sens que par rapport à une référence.
L'étalon-or a été utilisé grosso modo jusqu'au milieu du XXè siècle. Depuis, la valeur de référence, c'est le dollar. Que tu le veuilles ou non.
C'est bien de vouloir se poser en professeur d'économie, mais encore faudrait-il posséder les bases ... 06-03-2024 19:31
La Hornet citée en fin d’article risque d’être trop chère comparée à cette MT donc en terme de ventes c’est la MT qui gagnera. Il faudrait plus la comparer avec la version SP pour avoir un peu plus de ressemblance pour ce qui est de la partie cycle et du prix mais là encore je pense que la Yam s’en sortira grande gagnante et pas parce qu’elle sera moins chère mais bien parce qu’elle sera mieux pensée pour une utilisation quotidienne sur nos routes (plus économique et plus fun à plus basse vitesse)
12-04-2024 07:29