Test de MotoGP 13

La nouvelle référence des jeux de course moto

18 circuits mondiaux, 87 pilotes, 3 championnats, 6 modes de jeux

Enfin ! Après deux longues années la licence MotoGP se paie une nouvelle adaptation numérique sur PC et consoles de salon avec le jeu MotoGP 13. Qu'on se le dise, les jeux vidéo moto ne sont pas légions et sont bien souvent en dessous des attentes, le dernier MotoGP en était un exemple flagrant.

Mais depuis la saison 2011, l'eau a coulé sous les ponts : Stoner a pris sa retraite, Rossi est retourné chez Yamaha, Marquez s'est révélé aux yeux de tous ... et Capcom a abandonné les droits du Championnat du Monde MotoGP pour laisser à Milestone le soin de nous concocter une version aux petits-oignons pour la saison 2013.

Le studio Milanais en charge du développement du jeu nous a pendant longtemps abreuvé de discours nous ventant le réalisme de sa simulation. Malheureusement les premières vidéos de gameplay ne nous laissait pas augurer le meilleur, mais peut-être était-ce une réaction devenue habituelle par la pauvreté des titres motos proposés ses dernières années.

On a installé la PS3 au sein de la rédaction et on a donc testé le jeu pour vous.

Gameplay

Un nouveau départ

Milestone voulait donner un nouveau souffle à la série et c'est chose faîte. Manette en main, l'aspect simulation est bel est bien là : il faut penser à gérer le poids du pilote vers l'avant ou vers l'arrière de la machine sur les accélérations et freinages, ne pas trop ouvrir les gaz sur l'angle, éviter les freinages trop appuyés, bien suivre ses trajectoires ...

La prise en main du jeu est assez rapide à condition de ne pas griller les étapes et de commencer par les petites catégories où le manque de puissance pardonne d'avantage les erreurs. La manette commence à vibrer quand la moto perd de la stabilité, en virage, au freinage ou sur un choc. C'est alors le moment de relâcher les gaz et les freins pour se remettre en position. Il n'est pas rare d'effectuer un rodéo, l'animation y est d'ailleurs particulièrement réussie.

Les débutants apprécieront les aides au pilotage (frein auto, freinage couplé et aide à la trajectoire) mais il faudra mieux désactiver celles-ci pour prendre réellement le contrôle de sa machine. Autre aide importante, le niveau du contrôle de traction est réglable dynamiquement en course grâce à la croix directionnelle. Une fois désactivé, il faut s'accrocher pour ne pas partir en wheeling avec un prototype de la catégorie reine.

Des machines bien différentes

Quand on pilote une Moto3, une Moto2 et une MotoGP on distingue très rapidement les différences, sonores dans un premier temps, mais aussi et surtout en termes de puissance. Les 1.000 cm3 demandent beaucoup plus d'application que les petites 600 et 250 cm3. Ce n'est pas seulement la vitesse de pointe qui a été modifiée mais bien le comportement des machines.

En revanche, la différence de comportement est moins flagrante au sein même d'une catégorie puisque les motos sont largement réglables depuis les stands. On notera toutefois que notre essai de la Ducati GP13 s'est soldé par quelques wheeling en sortie de courbe.

Comme dans les vraies conditions, on peut régler sa moto sur différents paramètres. Si l'on peut choisir entre 3 types de pneus et 2 types de disques de freins à l'avant comme à l'arrière, tous les autres réglages s'effectuent sur 5 niveaux. Les amortisseurs sont ainsi réglables en rigidité, en précharge, en compression et en détente tandis que l'on peut également définir l'angle de chasse et le déport du guidon. Chacune des vitesses de la boite est paramétrable pour permettre de jouer sur l'accélération ou la vitesse de pointe en fonction des tracés.

Pour tous ceux que la mécanique dépasse, les développeurs ont pensé à ajouter un vrai chef mécanicien. Grace à une boite de dialogue on lui indique son problème (je ne vais pas assez vite, je sous-vire en entrée de virage ...) et il règle lui-même la machine. Après un rapide test, il suffit de valider les modifications pour les conserver pendant la course.

Intelligence artificielle et difficulté

L'intelligence artificielle (IA) n'est pas exempte de défauts mais donnera pas mal de fil à retordre dans les niveaux de difficultés supérieurs. Les pilotes gérés par l'IA ont un pilotage très agressif et s'engouffrent dans la moindre faille pour tenter de vous dépasser, n'hésitant pas à prendre des risques sur les freinages. Un véritable plaisir qui est malheureusement terni par une certaine maladresse. En effet, il n'est pas rare que ces derniers vous percutent et vous déstabilisent. On termine ainsi régulièrement au tas suite à une attaque un peu trop osée. Faits de course diront certains !

Heureusement les développeurs ont intégré une fonction "Rewind" qui permet de solutionner en partie ce problème. Cette fonction donne la possibilité de revenir en arrière sur quelques secondes et ainsi d'éviter une chute ou un virage mal négocié. Si certains pourront assimiler ça à une forme de triche (l'option est désactivable et limitée), le Rewind permet d'éviter de finir dans les graviers et de perdre une course parce que l'IA à un peu trop tardé sur son freinage.

Graphismes

Graphiquement le jeu alterne entre le bon et le moins bon. Les motos ont été parfaitement modélisées et l'animation du pilote est fluide. En revanche les chute ne sont pas toujours au niveau du reste de l'animation, le pilote semblant parfois glisser sur un tapis savonneux plus que sur l'asphalte ou les graviers.

Les circuits ont eux-aussi bénéficié d'une attention particulière dans la modélisation et on reconnait sans aucun mal les différentes zones de ces mythiques tracés. C'est un véritable plaisir de passer avec Valentino Rossi devant sa tribune au Mans et d'entendre les acclamations de la foule. On pourra toutefois mettre un bémol sur la qualité des textures qui manquent d'homogénéité, passant de superbes détails à des lignes grossières. Il en va de même pour les effets météorologiques où le rendu sous une forte pluie n'est pas des plus agréables visuellement.

Globalement, l'ensemble est toutefois réussi et les défauts ne sont principalement visibles que sur les vidéos de replay et les photos prises en course. Le principal problème réside dans l'important aliasing (scintillement des textures fines) qui pourra être réduit, voir corrigé, en réduisant la netteté de l'écran du téléviseur.

Notez que les différentes images de ce test on été réalisées grâce à l'éditeur de photo du jeu. Par ailleurs le rendu est bien meilleur pendant l'utilisation sur un téléviseur.

Les modes de jeu

Carrière

Une des grandes nouveautés de ce MotoGP 13 réside dans son mode carrière qui nous place directement dans la peau d'un pilote. Néophyte, il faut gravir petit à petit les échelons en commençant par quelques courses en tant que pilote wild-card (invité) dans la catégorie Moto3.

Pour cela, on est invité à créer soi-même son personnage en définissant entre autre son nom, le nom affiché sur la combinaison, la couleur des gants et bottes ou encore le casque et le style de votre numéro. On sélectionne également le style de pilotage parmi 5 proposés : classique, standard, coudes hauts façon Ben Spies, épaules dehors façon Dani Pedrosa et corps dehors façon Marc Marquez.

Le principe est vraiment plaisant même si la personnalisation aurait pu être encore plus poussée. En effet, au niveau des casques seules 14 variantes du X-lite X802 sont disponibles, en ce qui concerne le numéro on ne dispose que de 3 styles de police et on ne peut pas créer son logo...

Une fois son avatar réalisé on définit son équipe, mécanicien et agent, qui vous aideront aussi bien dans les stands que dans votre motor-home, tous deux réalisés en 3D. D'un côté vous pourrez vérifier vos objectifs de course, les classements, le journal de course tandis que de l'autre vous peaufinerez les réglages de votre machine, seul ou avec l'aide de votre mécanicien.

C'est un véritable plaisir de suivre les commentaires de ses fans fictifs ou l'avancé des négociations avec des teams plus performants. On se prend très rapidement au jeu mais rapidement le concept s'essouffle et ressemble à un simple mode championnat car les objectifs de courses et commentaires ne sont que très rarement différents. L'idée est vraiment très bonne mais aurait mérité d'être un peu plus approfondie.

Les autres modes de jeux

En dehors de ce mode central, on retrouve 3 autres modes solos et 2 modes multi-joueurs. Seul, la course rapide permet de lancer une course en aléatoire sur un circuit et avec un pilote choisi aléatoirement. Le mode Grand Prix permet de faire une course en choisissant le lieu et le pilote tandis que le championnat permet de réaliser une saison dans la peau des pilotes officiels en adaptant le calendrier et le nombre d'épreuves à sa guise.

Le jeu est également jouable à deux sur la même console mais le nombre d'adversaires contrôlés par l'intelligence artificielle (IA) est alors limité à 4 pilotes. En ligne, il est possible de participer à des courses simples ou à des championnats jusqu'à 12 joueurs simultanément. Si pour l'instant les serveurs manquent un peu de monde, la fluidité du jeu en ligne ne souffre d'aucun défaut et promet de longues nuits blanches aux plus acharnés.

Contenu du jeu

Sans être dantesque, le contenu proposé dans MotoGP 13 est très fourni. Pendant chaque temps de chargement des conseils de pilotages sont dispensés entre deux citations de pilotes ou fiches d'informations. Avant chaque course deux vidéos présentent la ville et le circuit en détail.

En plus des casques, des photos de la saison 2012 et des vidéos officielles du Championnat sont déblocables : compilation de chutes et rodéos, dépassements à gogo, ralentis sur les prises d'angles ... il y a de quoi satisfaire tous les goûts.

Attetion ! Tous les pilotes ne sont pas disponibles dès le début du jeu et il faudra progresser pour les débloquer. Le premier pilote de MotoGP est déblocable au niveau 44 et il faut atteindre le 51 pour pouvoir diriger Randy De Puniet. Fort heureusement les pilotes d'usines sont tous accessibles dès la première partie. En revanche on regrettera l'indisponibilité de 18 pilotes (4 en Moto2 et 14 en Moto3) nécessitant un téléchargement pour pouvoir être jouable. Un fait d'autant plus regrettable qu'il concerne les trois pilotes français que sont Alan Techer, Mike Di Meglio et Louis Rossi.

Conclusion

MotoGP 13 est une vraie bonne surprise. Plus qu'un bon jeu de moto, c'est un bon jeu de course qui ravira aussi bien les débutants que les afficionados des Grands Prix par l'étendue de sa difficulté et son véritable aspect simulation. Les contenus à débloquer sont nombreux et assurerons pas mal d'heures de jeu. Si l'on ajoute à cela les vidéos et photos officielles de la saison 2012, des informations détaillées sur chaque circuit ou encore les citations et infos sur les pilotes, on oublie rapidement les quelques petits défauts présents. Un must have pour les fans de course moto !

Disponibilités / Prix

• Xbox 360 : 59,90 €
• Playstation 3 : 59,90 €
• PS Vita : 49,90 €
• PC Windows : 39,90 €

Plus d'infos sur les jeux vidéo de moto

• Site : www.motogpvideogame.com
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