english

Jeu vidéo : le test complet de MotoGP 19

Le jeu vidéo officiel des Grands Prix moto sur console PS4, Xbox One, PC et Nintendo Switch

MotoGP 19 est un jeu de simulation de course moto, permettant de courir sur les plus grands circuits du Monde. Il permet à la fois d'être un pilote mais également de gérer toute la mécanique de la moto jusqu'aux pneus pour gagner les courses.

Voilà maintenant 7 ans que Milestone adapte chaque année le Championnat du Monde MotoGP en jeu vidéo, faisant évoluer progressivement sa licence. Après un opus dédié à Valentino Rossi, l'introduction d'un mode Manager ou encore le changement de moteur graphique l'an dernier, le studio milanais promettait de bouleverser son intelligence artificielle pour le nouveau millésime. MotoGP 19 parvient-il passer un nouveau cap et se faire plus réaliste ? C'est ce que l'on a voulu vérifier en essayant le jeu vidéo sur console Playstation 4.

On teste MotoGP 19
On teste MotoGP 19

Gameplay

On entre dans le vif du sujet en abordant tout de suite la jouabilité qui reste l'élément le plus important d'un jeu vidéo. Et la jouabilité est excellente, y compris pour les motards habitués aux jeux motos, qui veulent du réalisme. Aucune mauvaise surprise donc; l'inverse aurait d'ailleurs été étonnant puisque Milestone a toujours proposé un gameplay plaisant. On retrouve donc vite ses sensations, manette en main, avec des motos qui répondent parfaitement aux sollicitations. La conduite est réactive et les motos se manient aisément.

Marquez tente de faire l'intérieur à Petrucci
Marquez tente de faire l'intérieur à Petrucci

Le jeu permet de progresser, notamment à partir des catégories les plus faciles jusqu'à la catégorie reine. Et pour cela, il faut se lancer sur la piste et apprendre sur le tas. Dans cette optique, le passage par la catégorie Moto3, voire même la Red Bull Rookies Cup, se montre salutaire puisque ces machines sont très faciles à gérer au niveau de la puissance et du freinage, demandant surtout de se concentrer sur les trajectoires.

La Moto3 est bon moyen pour commencer à prendre le jeu en main
La Moto3 est bon moyen pour commencer à prendre le jeu en main

Par contre, plus on gagne en puissance en montant dans les catégories supérieures, plus la difficulté augmente, à tous les niveaux. Pas question de garder les gaz grands ouverts avec les MotoGP sous peine de multiplier les chutes. Même chose pour les freinages ou les réaccélérations où tout est une question de dosage et de positionnement; gare notamment aux vibreurs, surtout sur l'angle. Le réalisme est poussé à l'extrême et surtout par rapport aux jeux sur mobile qui n'ont absolument rien à voir.

La jouabilité devra se faire toute en finesse sous la pluie si vous ne voulez pas finir a terre
La jouabilité devra se faire toute en finesse sous la pluie si vous ne voulez pas finir a terre

Cela vaut bien entendu si vous n'activez pas tous les paramètres d'assistance puisqu'il est possible d'opter pour une physique très assistée ou au contraire plus réaliste, de coupler et d'automatiser le freinage, d'afficher sur la piste la trajectoire idéale, de rembobiner en cas de chute... Des réglages qu'il faudra ajuster selon ses envies pour concilier plaisir et défi. Notons également que certains éléments sont réglables en direct pendant les courses. En plus du niveau d'antipatinage, il est maintenant possible de régler l'anti-wheeling sur 4 niveaux et le frein moteur sur le même nombre de valeurs. En jouant sur le niveau de difficulté, le challenge global se montre ainsi nettement plus relevé que par le passé.

Faire gagner Zarco au Mans sur la KTM c'est possible
Faire gagner Zarco au Mans sur la KTM c'est possible

Autre point positif, les temps de chargement ont été considérablement réduits entre les différentes séances d'un même Grand Prix moto et seul le premier chargement est désormais "long", mais plus autant qu'avant.

Seuls les néophytes qui découvrent ce jeu plus proche de la simulation que du jeu d'arcade pourront éventuellement regretter l'absence de tutoriel, même vidéo.

IA

ANNA, une intelligence artificielle consciente de son environnement et des conséquences de ses actions. Voilà en quelques mots comment Milestone a présenté son nouveau système d'IA afin de rompre avec les irritantes interactions des précédents opus où les pilotes avaient tendance à suivre la meilleure trajectoire et à vous rentrer régulièrement dedans.

Jeu vidéo : test de MotoGP 19
Jeu vidéo : test de MotoGP 19

Au premier abord, le pari semble relevé. Les adversaires qui vous collent au train peuvent dévier de leur trajectoire pour éviter de vous foncer dessus et de tomber, ou encore tentent un freinage tardif pour vous dépasser, mais se font alors reprendre en sortie de courbe. Le réalisme y gagne et le plaisir de jeu aussi. On rencontre désormais des manoeuvres que l'on peut voir uniquement lors de vraies courses, poussant le réalisme bien plus loin que dans le passé.

L'IA a certes progressé, mais il reste encore un peu de chemin
Dans l'ensemble, l'IA a bien progressé

Attention, toutefois, car à mesure que l'on élève le niveau de difficulté et pour les joueurs qui ont une longue expérience de MotoGP depuis des années, on peut encore se faire percuter, notamment lors des freinages avant les virages qui peuvent alors donner lieu à des accrochages. Notons à ce sujet que l'IA favorise vos adversaires lors des contacts et la plupart du temps c'est vous qui finirez au tapis, le plus souvent seul. Attention donc à les éviter autant que possible.

L'IA n'est pas toujours irréprochable, comme ici avec un tir groupé droit dans le mur au départ d'une course MotoE
L'IA n'est pas toujours irréprochable, comme ici avec un tir groupé droit dans le mur au départ d'une course MotoE

On a noté quelques petits bugs résiduels lors de l'essai de notre version (en amont de la sortie officielle définitive), mais ces derniers sont généralement corrigés avec les mises à jour proposées par la suite. D'ailleurs, il est vivement recommandé de disposer d'une connexion internet pour pouvoir en bénéficier, car celles-ci apportent également du contenu de personnalisation supplémentaire, qui améliorent encore le jeu.

Graphismes

On ne change pas une recette qui gagne. Toutes les motos proposées, depuis les 500 2-temps ou derniers prototypes, sont parfaitement modélisées, tout comme les circuits que l'on reconnait sans mal. D'ailleurs, des nettes améliorations sont à noter sur le rendu global, notamment de la piste, même si d'importantes variations peuvent se faire sentir selon les circuits.

Le rendu de la pluie est visuellement réussi
Le rendu de la pluie est visuellement réussi

Dans les précédentes versions, le réalisme était parfois excellent sur les motos mais moins sur les détails des décors. Des efforts ont aussi été faits sur les "à-côtés". On apprécie notamment les animations de début et fin de course ou encore dans les stands qui viennent rajouter encore plus d'immersion. Les plus perspicaces noteront que seuls les drapeaux bougent dans le public mais pas obligatoirement chaque spectateur. Même chose pour la modélisation des pilotes où certains sont facilement reconnaissables, mais où d'autres ne ressemblent absolument pas à leur modèle.

Même si des efforts ont été faits, les décors et le publics restent en retrait
Même si des efforts ont été faits, les décors et le publics restent en retrait

Il est maintenant possible de gérer le niveau du flou de mouvement, cet effet qui permet d'accentuer l'impression de vitesse, sur plusieurs niveaux. Là encore, chacun y trouvera son compte, fin d'avoir l'impression de suivre la course en caméra embarquée.

Le flou de mouvement peut être rêglé
Le flou de mouvement peut être rêglé

Côté son, le bruit des motos est bien retranscrit et l'on discerne sans mal les différences de chaque catégorie. Le studio avait d'ailleurs réenregistré l'ensemble des bruits de moteurs en 2017 pour coller davantage à la réalité. De nombreux films à gros budgets devraient s'en inspirer. C'est un vrai jeu moto aussi pour le son des motos.

Modes de jeu

Au niveau des modes de jeu, on fait dans le classique avec un mode contre-la-montre, un mode championnat qui permet de jouer n'importe quel pilote du jeu et un mode Grand Prix qui permet de prendre le départ d'une seule course (avec ou sans les essais).

Certains pilotes sont plutôt bien modélisés
Certains pilotes sont plutôt bien modélisés

Le mode Carrière permet quant à lui de créer son propre pilote et de le faire évoluer dans la hiérarchie du Championnat du Monde en gravissant les catégories jusqu'au sommet, ou pas, car on peut aussi directement choisir d'intégrer la catégorie de son choix. On oublie ici la création de team et la fonction "manager" de 2017 et on se recentre sur son seul pilote en enchaînant les courses les unes après les autres et en remplissant les objectifs fixés par son écurie. Afin de donner plus d'intérêt aux séances d'essais libres, le team donne désormais des objectifs de développement à atteindre sur la régularité ou la vitesse afin de préparer au mieux la course et de remporter des points de développement qui permettent ensuite de faire progresser la moto. Cela enrichit l'expérience du simple mode championnat.

Les tests de développement permettent de donner plus d'intérêt aux séances libres
Les tests de développement permettent de donner plus d'intérêt aux séances libres

A côté de cela, Milestone propose un mode défis historiques qui permet de se glisser dans la peau d'anciens champions pour revivre des faits marquants de l'histoire de la discipline. Ces défis prennent soit la forme d'un temps au tour à battre soit d'un adversaire à vaincre en course. Le terme défi n'est d'ailleurs pas usurpé et il faudra faire preuve de persévérance pour réussir à aller chercher l'Or pour débloquer les pilotes, motos et éléments de personnalisations proposés. C'est un vrai plus par rapport à des jeux plus classiques.

Le challenge proposé par les défis est vraiment relevé
Le challenge proposé par les défis est vraiment relevé

Milestone avait promis de renforcer la stabilité de ses serveurs pour le mode multijoueur, uniquement en ligne. Nous n'avons pas vraiment encore pu vérifier ce point, car le jeu n'étant pas encore sorti, ceux-ci sont encore vides et donc pas encore représentatif de ce qui sera la suite. Ce point sera prochainement mis à jour lors de nos prochains tests.

Contenu

Milestone bénéficie de la licence MotoGP et l'exploite parfaitement puisque l'on retrouve tous les pilotes, motos et teams de la Roookies Cup au MotoGP, tous les circuits du championnat 2019, mais aussi trois anciens tracés et de nombreux pilotes et motos de 500 GP 2 temps et des premières MotoGP 4-temps.

La personnalisation du pilote reste similaire à celle des précédents opus
La personnalisation du pilote reste similaire à celle des précédents opus

La personnalisation du pilote est assez similaire à ce qui se faisait par le passé avec le choix du casque (personnalisable), de la combinaison, ainsi que des bottes et des gants dont la couleur est modifiable. La nouveauté passe ici par la customisation du casque, mais aussi du numéro de course et du nom affiché sur la combinaison grâce à un éditeur similaire à celui déjà vu dans Ride 3 (qui portait sur les motos). Avec un peu de patience, il est ainsi possible de créer son propre casque. Un bon point pour les amateurs de personnalisation qui permet de multiplier les heures de jeu.

L'éditeur de casque, qui reprend le système vu dans Ride3, est assez complet
L'éditeur de casque, qui reprend le système vu dans Ride3, est assez complet

Conclusion

Avec ce MotoGP 19, la licence de Milestone continue d'évoluer en matière de gameplay et de contenu. Le pilotage se rapproche toujours un peu plus de la simulation et les améliorations apportées à l'IA apportent de la fraîcheur et un meilleur réalisme. On apprécie également les nouvelles possibilités de personnalisation. Les amateurs de jeux de course et encore plus ceux de moto y trouveront largement leur compte.

MotoGP 19 se place comme une référence pour les amateurs de courses moto
MotoGP 19 se place comme une référence pour les amateurs de courses moto

Points forts

  • Les licences officielles
  • Les améliorations de l'IA
  • La jouabilité
  • La difficulté relevée
  • Les éditeurs de casque, numéro et nom

Points faibles

  • Absence de tuto
  • Absence multijoueur en local
  • Mode carrière

Toutes les images de cet aperçu sont directement issues du jeu et ont été réalisées avec le système de capture d'écran disponible sur la Playstation4.

Disponibilité / prix

  • Playstation 4 / Xbox One : 69,99 €
  • PC : 39,99 €
  • Nintendo Switch : disponible le 27 juin 2019

Plus d'infos sur les jeux sur console et PC

Commentaires

Moskito

Il était déjà possible de personnaliser numéro sur la moto et nom sur la combarde dans MotoGP18, ce n'est donc pas une nouveauté de cet opus…

07-06-2019 01:48 
Le Modérateur

Mosquito > c'est bien ce qui a été écrit :)

07-06-2019 12:26 
Moskito

Cher modérateur, je me vois contraint de vous contredire, ce n'est pas ce qui a été écrit. Je cite l'article : « La nouveauté passe ici par la customisation du casque, mais aussi du numéro de course et du nom affiché sur la combinaison grâce à un éditeur similaire à celui déjà vu dans Ride 3 (qui portait sur les motos). »

08-06-2019 04:14 
 

Connectez-vous pour réagirOu inscrivez-vous

Benelli