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Essai moto Kawasaki Z900 (2025)

Baygon vert

4 cylindres en ligne de 948 cm3, 124 ch et 97,4 Nm, 213 kg pleins faits, 9.999 euros

Incontournable succès des ventes lors de leur apparition en 2003 et 2004, les Kawasaki Z1000 et Z750 affolent les compteurs. La midsize sera suivie de ses descendantes Z800 et Z900, remplaçant finalement l’ainée disparue en 2020. Car depuis 2018, le roadster star cube 948 cm3. On est donc proche du roadster de grosse cylindrée des débuts et ses 953 cm3… Avec 300 000 ventes de ces roadsters en plus de 20 ans sur le marché européen, le modèle d’Akashi est la star du segment.

N’en déplaise à Honda dont la Hornet 1000 semble s’adosser au style instauré par la Kawa, la Z900 est désormais la seule et unique Z du marché. En cela, elle retrouve la définition originelle de son aïeule Z1. « Z » dernière lettre de l’alphabet et « 1 » le tout premier chiffre, constituent ensemble une sorte d’alpha et oméga sur 2 roues.

Essai du roadster Kawasaki Z900 2025
Essai du roadster Kawasaki Z900 2025

C’est aux environs de Benidorm (Espagne) sur un itinéraire aux reliefs contrastés et très proche de celui emprunté avec la Hornet 1000, que nous emmenons la nouvelle Z900. Un format d’essai pourtant opposé car si Honda proposait sa version SP, Kawasaki ne nous laisse que la déclinaison standard sous les gants.

L'essai vidéo de la Kawasaki Z900 2025

Découverte

Un Zeste d’élégance vient anoblir les lignes de la nouvelle Z900. Oui, le style « Sugomi » un peu outrancier s’habille enfin de volumes plus souples et raffinés. C’est tout d’abord l’optique qui marque cette rupture. Ses feux toujours acérés sont sertis en trois unités distinctes dans une tête de fourche moins torturée coiffée d’un court saute-vent. L’ensemble amène un aspect plus moderne, technoïde. Même idée d’une sensualité musclée sur les écopes parées d’aluminium brossé, désormais distinctes du nouveau réservoir de 17 litres. Celui-ci affine également son habillage et arbore des épaulements plus marqués auxquels s’associe une boucle arrière mieux intégrée. Plus accueillantes, les selles s’encadrent de coques plus élégantes gainant parfaitement le sous-cadre et l’ensemble parait plus compact. Un peu moins relevée, cette poupe se conclut sur un nouveau feu arrière très soigné renforçant la signature lumineuse du roadster.

Essai de la Kawasaki Z900 2025
Essai de la Kawasaki Z900 2025

Cet habillage à forte personnalité repose sur le châssis acier tubulaire intégral déjà présent sur le précédent millésime. Point d’attention, la colonne de direction a été renforcée pour délivrer un meilleur ressenti en pilotage. Pesant seulement 13,5 kg, cette structure s’appuie sur le 4 cylindres en ligne à fonction porteuse. Le bloc de 948 cm3 (73.4 x 56 mm) anime ses à16 soupapes via deux arbres à cames en tête dont le profil est modifié pour se mettre en conformité avec Euro5+. Le taux de compression est élevé (11.8 :1) et les quatre corps d’injection de 36 mm à double papillon sont désormais commandés par une nouvelle poignée des gaz électroniques. L'échappement a été également revu pour réduire les émissions. Ainsi régulé le bloc perd une unité dans chaque secteur avec 124 ch à 9 500 tr.min et 97.4 Nm de couple à 7 700 révolutions. Pas de quoi réellement amoindrir le caractère de la bestiole d’Akashi qui revendique toutefois 16% de consommation d’essence en moins. Une version 95 ch permet de proposer la Z aux permis A2 en la bridant à 47,5 ch.

Le quatre cylindre perd en puissance et en couple pour se conformer à Euro 5+
Le quatre cylindre perd en puissance et en couple pour se conformer à Euro 5+

C’est surtout au niveau de l'électronique et des assistances que la Z900 opus 2025 évolue. Sa mécanique maintenant gérée par un accélérateur Ride by Wire permet d’embarquer un quickshifter en montée ET descente de rapports (KQS), un régulateur de vitesse et une gestion plus fine des assistances. Car la Kawa s'équipe aussi (enfin) d’une centrale inertielle, trois axes six directions, pour veiller activement sur ses évolutions via le KCMF (Kawasaki Cornering Management Function). Un ensemble de données qui régit désormais sur l’angle le système anti-patinage maison KTRC, réglable sur trois niveaux et désactivable et l’ABS.

Deux modes de puissance (Full et Low / 55 %) associés à quatre profils de conduite modulent l’activation de cet ensemble et ajustent les variables du KTRC et de la mécanique. Egalement, un quatrième réglage personnalisé (Rider) permet de choisir chacune des données indépendamment l'une de l'autre depuis la console au commodo gauche. Le réglage Pluie réduit à 55% les capacités moteurs, réduit la réponse à l'accélérateur et place le KTRC en position 3, la plus intrusive.

L'électronique embarquée et les assistances progressent, à l'image du shifter
L'électronique embarquée et les assistances progressent, à l'image du shifter

L’embrayage est de type "Assist & Slipper", assouplissant le levier et permettant d'empiler les rapports au rétrogradage. Deux types de cames (une came de verrouillage et une came de glissement) compriment ou séparent les plateaux de pression de la cloche d’embrayage. Lors d’un excès de frein moteur (rétrogradage trop rapide), la came de glissement entre en action. Elle désolidarise les plateaux de pression de la cloche d’embrayage. Cela soulage la force exercée sur les disques d’embrayage, limitant les rebonds ainsi que le blocage de la roue arrière.

La géométrie de la nouvelle Z900 n’évolue quasiment pas avec un angle de colonne de 24,7° (-0,2°) et une chasse de 110 mm et un empattement de 1 450 mm (-5mm). Des valeurs mêlant stabilité et agilité du châssis, même avec un poids en légère hausse : 213 kg (+1).

La géométrie n'évolue que très peu avec une colonne un peu plus fermée
La géométrie n'évolue que très peu avec une colonne un peu plus fermée

Les mouvements du bras oscillant aluminium sont confiés à une suspension arrière horizontale réglable en précharge et détente et débattant sur 140 mm. De type "Back-link" ce montage éloigne l'élément de la chaleur de la mécanique et contribue surtout à la centralisation des masses, tant pour le combiné que l'échappement. L'espace libéré sous la machine permet en effet d'y placer le (lourd) catalyseur. Le train directeur bénéfice d'une fourche inversée de 41 mm réglable en précharge et détente, coulissant sur 120 mm. S'y fixent de nouveaux étriers Nissin désormais à montage radial et 4 pistons attaquant des disques semi-flottants de 300 mm désormais sans pétale. La pince opposée uni-piston mord un simple élément de 250 mm. Le tout est sous contrôle de l'ABS et de la centrale inertielle. Des jantes aluminium à cinq branches de 17 pouces accueillent de nouveaux pneumatiques Dunlop Sportmax Roadsport Q5A, en 120/70 et 180/55. Dommage, pas de valves coudées sur ces éléments.

L'amortisseur arrière de la Kawasaki Z900
L'amortisseur arrière de la Kawasaki Z900

Roadster « nu », la Z900 soigne pourtant les détails. Câbles et durites sont pour la plupart masqués et deux demi-sabots protègent la partie basse du bloc japonais. Carters, platines et autres éléments métalliques arborent des surfaces sans défaut. Le style raffiné de la machine et les nouvelles surfaces en aluminium renforcent la séduction du modèle. On retrouve ces éléments satinés ou brillants autour barillet de contact et en badge brossé sur la selle. Enfin, les intervalles de maintenance sont de 12.000 km et Kawa garantit 4 ans ses modèles.

En selle

On reconnait très vite l’ergonomie de la Z900, machine trapue et sportive. La Kawasaki Z900 2018 plaçait sa selle, bien trop bas, à 795 mm, celle de 2020 à 820 mm. Le roadster 2025 remonte encore son assise de 10 unités pour culminer désormais à 830 mm. Elle gagne surtout en épaisseur de mousse de bonne qualité, optimisant nettement le confort de la Kawa, auparavant en défaut sur ce point. Un principe qui bénéficie également au passager dont le strapontin se fait plus vaste et épais. Sportivité oblige, les repose-pieds du pilote sont sensiblement reculés, ses jambes fléchies, contribuant à une position dynamique avec un poil plus d’aisance apporté par l’assise plus élevée. Le réservoir écarte, sans excès, les jambes et la machine garde une certaine compacité. Dommage, le talon de la botte droite s’appuie un peu sur le silencieux.
Désormais légèrement plus basculée sur un cintre aluminium aux cornes peu marquées, la position du pilote gagne en efficacité avec un meilleur appui sur les poignées. Bon point, les leviers sont ajustables en écartement. Notez également que la Z900 bénéficie de "l'ERGO-FIT", système Kawasaki permettant aux pilotes d'adapter l'ergonomie de leur machine. Divers éléments (le guidon, les repose-pieds, la selle, etc.) peuvent être ajustés grâce à une combinaison entre des pièces interchangeables et réglables.

La position de pilotage est un peu plus basculée sur l'avant
La position de pilotage est un peu plus basculée sur l'avant

Sous les yeux, les instruments se font nettement plus lisibles. Un tout nouvel écran TFT couleur de 5 pouces, à la luminosité adaptable et passage fond noir/blanc automatique, affiche désormais deux ergonomies. L’une assez classique avec barre-graphe supérieur du régime moteur, l’autre plus originale adopte un style aéronautique. Le compte-tour ceinture un symbole d’horizon avec indicateur de prise d’angle et assiette de la machine. Autour se répartissent tachymètre et témoin de rapport engagé ainsi que toutes les infos utiles que l’on fera défiler successivement avec les nouveaux basculeurs dédiés au guidon. Les modes moteur se pilotent de même, mais il faut patienter vraiment trop longtemps avec une trop longue pression pour en changer. Un bouton dédié eut été plus efficace. La lecture d’ensemble et l’usage sont particulièrement ergonomiques et l’affichage de la dalle parfaitement net.

Le compteur TFT de 5 pouces est entièrement nouveau
Le compteur TFT de 5 pouces est entièrement nouveau

Les instruments offrent également des fonctionnalités étendues avec l'application pour smartphone "RIDEOLOGY THE APP". Des informations telles que la jauge de carburant, le compteur, le calendrier de maintenance, etc. peuvent être visualisées sur smartphone. Nouveauté, une navigation turn by turn avec indication audio éventuelle au casque (via votre Cardo, Senna… etc.) est disponible.

En ville

Sportive, la mélopée de la Z900 l’est aussi, avec un souffle court et puissant, jappant dans les graves sur les coups de gaz. Plutôt agréable pour une machine Euro5+ dont l'échappement ne filtre pas trop la mélopée du bouilleur d'Akashi. Ce dernier fait décoller prestement l'équipage avec une rondeur trompeuse. Pour l’heure, il emmène le roadster avec douceur, même sur le dernier rapport dans le trafic ibérique. Largement disponible, la mécanique témoigne de la précision de son injection contrôlée par poignée des gaz électronique. Un point sur lequel les constructeurs chinois peinent encore à convaincre.

Moteur, embrayage et boite se révèlent doux à l'usage en milieu urbain
Moteur, embrayage et boite se révèlent doux à l'usage en milieu urbain

Tout aussi avenants, l’embrayage assisté et la sélection précise, même au quickshifter à bas régime, participent à la facilité globale de prise en main de la machine. Celle-ci bénéficie d'une partie cycle évidente et d'un excellent équilibre. Également, le rayon de braquage est correct, facilitant les manœuvres en zone urbaine. Toutes ces délicates civilités cachent toujours, sous couvert du nouveau joli costume de Mr Ride, la personnalité féroce d’un Dr Zekill. Pour la faire paraître, il suffit de libérer la Z de sa camisole de fiotte.

Autoroute et voies rapides

Libérée de toute retenue et devenue médecin-chef de mauvais caractère, la Z900 rue dans les brancards en levant sa roue avant vers les cieux. La deux se tire à 145, la trois à 175… avant de faire tilter le rupteur à 11 000 tr.mn. Même sans voies dédiées sur notre itinéraire, il n’est guère difficile de se faire une juste idée de la pathologie nerveuse de notre patiente du jour. La Kawasaki est addict aux montées en régime et à la prise de vitesse. Passé 7 000 tours, on note même une légère tendance à l’hystérie. La tenue de cap est sans défaut en grande courbe à bonne allure, mais déjà la carcasse des Dunlop Q5A se montre assez rigide et manque de franchise. La Z souffre aussi d’une névrose récurrente en termes de vibrations. Dès 6 000 tours et les 2 000 suivants, le bouilleur partage un peu trop ses ondes avec le pilote au niveau de la selle. Heureusement, le légal autoroutier tient la mécanique tout juste sous cette valeur, à 5 500 révolutions. Les relances sont alors correctes, mais rentrer un rapport propulse l'équipage bien plus dynamiquement, avec toute la fougue du quatre cylindres d'Akashi. Nos conditions de roulage ont limité le jeu des vitesses maxi et le roadster n'incite de toute façon pas aux longs parcours rectilignes.

A 130 km/h, le 4 cylindres se cale à 5.500 tr/min, juste avant l'arrivée des vibrations
A 130 km/h, le 4 cylindres se cale à 5.500 tr/min, juste avant l'arrivée des vibrations

Départementales

C’est en avalant une dose de courbes que la Z900 mue en gentille psychopathe. Pour cette spécialiste de l’arsouille non conventionnée, le bloc d’Akashi est sa première arme, assurant au roadster une disponibilité constante et une plage dynamique largement exploitable. Dès 5 500 tours sur les intermédiaires, le quatre cylindres dynamise franchement la machine et permet de rester en trois la plupart du temps dans le très sinueux. Rentrer un rapport accroit certes la vigueur des remises de gaz, mais la Z demande alors plus d’attention. Sans limiter l’efficacité, une vitesse de plus permet de bénéficier d’un caractère moins extrême et plus progressif, la force moteur étant largement présente. Mais quelle que soit votre préférence, l’injection fait merveille et les accélérations ne génèrent aucun à-coup. Quand le tracé s’élargit un peu, rester en quatre ou en cinq ne pose aucun souci pour rouler fort, au bénéfice de la consommation. Dénuée d’inertie, la mécanique monte vivement en régime et se plait particulièrement sur le sommet de sa courbe de couple.

Même policée par Euro 5+, la Z900 reste une spécialiste de l'arsouille
Même policée par Euro 5+, la Z900 reste une spécialiste de l'arsouille

On peut alors adopter un rythme soutenu au guidon de la Z900 bien que, par défaut, cette version standard se fait un peu souple et trop ouverte en hydraulique. Sur les plus fortes décélérations, la prise du levier fait mordre franchement les étriers Nissin et la Z s’enfonce un peu vite sur sa fourche en début de course. D’autant que l’amortisseur ne retient pas assez la plongée. Ce qui déclenche parfois l’ABS un peu tôt, comme sur la Hornet 1000 standard. Pour limiter au mieux le transfert de masse, on fermera la détente de son amortisseur, la fourche mérite deux tours en compression et j’aurais aimé ajuster la précharge pour laquelle une clef me manquait. Bref, une fois réglée, la Japonaise est une praticienne zélée de la bourre sur ordonnance. Posée sur l’avant, la Z permet un grand contrôle de son train directeur. Précise, agile, la Kawa se place facilement en courbe en dépit d’un profil pneumatique un peu trop rond. Les Q5A manquent un peu de vivacité et les plus sportifs resteront un peu sur leur faim avec ces Dunlop ; d’autant qu’à nouveau la carcasse trop rigide rend le train avant avare en remontée d’informations. Mais ne tirez pas sur l’ambulance, en appui, la gomme travaille davantage que son support, mais le grip et bon.

Pour un pilotage incisif, mieux vaut durcir un peu les suspensions
Pour un pilotage incisif, mieux vaut durcir un peu les suspensions

Et la centrale inertielle dope les assistances à tout moment, notamment en courbe. On peut ainsi rentrer plus sereinement sur les freins en virage où la machine se raidit à peine. La Z poursuit naturellement sur sa trajectoire calée sur les flancs de ses enveloppes. Millimétrées, les relances font travailler le KTRC tandis que le bloc Kawa fait chanter sa boite à air dans un soufflement grave séduisant. En 15x44, la démultiplication finale ajoute aussi à la tonicité des remises de gaz. Et, métronome technologique, le quickshifter sans défaut en montée comme en descente de rapport vous fait battre la mesure au rythme de vos évolutions.

A rythme plus tranquille, le roadster démontre sa facilité de prise en main et une neutralité bienvenue soulignée par la force tranquille de son quatre cylindres calé sur le dernier rapport. Mais toujours prêt à une rechute en crise de nerfs et prise de tours, symptôme que l’on soignera à grands coups d’accélérations-décélérations.

Neutre et facile ou nerveuse, la Z900 sait changer de visage à la demande
Neutre et facile ou nerveuse, la Z900 sait changer de visage à la demande

Nous regrettons toutefois de n’avoir pu, même rapidement, essayer un modèle SE qui, n’en doutons pas, aurait rendu la Z900 plus homogène et encore plus incisive avec son équipement supérieur.

Partie-cycle

Rigide, la Z900 délivre un agrément de pilotage de premier ordre. Ergonomie et géométrie s’associent pour faire du roadster une machine agile, précise et vivante. La nouvelle position induite par la selle confère un meilleur ressenti et contrôle du train avant.

Freinage

La bête d'Akashi mord et ne fait pas semblant, la fourche en témoigne aussi. On l’ajustera au tube gauche. Puissantes, mais modulables, les décélérations musellent très correctement les débordements d'enthousiasme. L'ABS sous contrôle 3D veille efficacement. De quoi rouler fort, en corrigeant les trajectoires à l'efficace pince arrière. Toutefois sa course est un peu courte.

Le moins que l'on puisse dire c'est que le frein avant ne manque pas de mordant
Le moins que l'on puisse dire c'est que le frein avant ne manque pas de mordant

Confort/Duo

C’est un des points d’amélioration sensible apportée par le millésime 2025. La selle pilote est bien plus confortable, celle du passager bien plus acceptable. Le recul disponible reste toujours un peu juste, corollaire d’une certaine compacité et la position générale logiquement sportive n’est pas outrancière.

La selle gagne en confort par rapport au précédent millésime
La selle gagne en confort par rapport au précédent millésime

Consommation

L’ordinateur de bord indiquait entre 6,8 et 7,5 litres au 100 km pour un usage soutenu et spécifique d’essai. Une valeur inférieure de 0,5 à 1 litre est largement envisageable.

La consommation a varié de 6,8 à 7,5 l/100 km lors de ce dynamique essai
La consommation a varié de 6,8 à 7,5 l/100 km lors de ce dynamique essai

Conclusion

La Z900 est la seule et l'unique Z restante sur le marché. Pourquoi ? Et bien, sur ce segment, c'est un clin d'œil vers la "Z de chez Honda", la Hornet 1000 que nous avions essayée ici même il y a un mois. Force est de constater que Kawasaki livre ici une évolution convaincante de son roadster star.

La Z séduit toujours par son moteur dont la disponibilité et la personnalité me plaisent davantage que celui du streetfighter ailé. Ainsi, Dr Zekill délivre des remèdes à la morosité quand Mr Ride vous assure une élégance nettement plus élaborée. Gros jouet sensationnel, bien que perfectible en version standard, la médecine Kawasaki à un dernier argument : des honoraires en baisse, proposant ainsi la Z900 à 9 999 € et la version A2 à 9 649 €, mais sans quickshifter. La SE demande 12 149 €, mais justifie ce dépassement par un équipement nettement supérieur.

La Kawasaki Z900
La Kawasaki Z900

Toujours plus aboutie le « Baygon » vert risque de faire tousser le frelon Honda. La Hornet standard demande 10 599 €, 11 799 € en déclinaison SP. Autre concurrente, la Suzuki GSX-S1000, performante, mais un peu prétentieuse en demandant 13 799 €. En trois cylindres, les Yamaha MT-09, 10.799 € et SP, 12.799 €, sont des opposantes de caractère. On citera enfin la Triumph Street Triple 765, 10 795 €, à la finition sans défaut et sa version RS à 12 895 €.

Points forts

  • Esthétique soignée
  • Caractère et disponibilité moteur
  • Assistances électroniques efficaces
  • Quickshifter up & down
  • Sonorité
  • Qualité des finitions
  • Instrumentation agréable
  • Freinage

Points faibles

  • Pas de connexion USB-C
  • Vibrations sur certaines phases de pilotage
  • Monte pneumatique trop timorée
  • Suspensions un peu souples

La fiche technique de la Kawasaki Z900 2025

Conditions d’essais

  • Itinéraire : routes sinueuses à revêtement variable, sèches.
  • Météo : variable, 7 à 18°C
  • Kilométrage de la moto : 200 km
  • Problème rencontré : aucun

Disponibilité / prix

  • Coloris : Noir-Gris cadre Noir, Gris-Argent cadre Rouge (+ 250 €), Gris-Noir- cadre Vert (+ 250 €)
  • Prix : 9.999 euros
  • Disponibilité : janvier 2025

Equipements Kawasaki Z900 2025

Z900 Z900 SE
  • Contrôle électronique de l’accélérateur
  • 2 modes de puissance moteur
  • Centrale inertielle Bosch à 3 axes 6 directions
  • KQS - Kawasaki Quick Shifter Up & Down
  • KCMF - Kawasaki Cornering Management Function (Aide à la prise de virage)
  • Embrayage antidribble assisté "Assist & Slipper"
  • ABS « KIBS » - Kawasaki Intelligent Brake System (Système intelligent d’antiblocage des roues)
  • KTRC - Kawasaki Traction Control (Contrôle de traction - 3 modes)
  • Sélection des modes de puissance (3 modes)
  • Modes de conduite intégrés : sport, route, pluie, perso
  • Ecran couleur TFT avec connexion smartphone
  • Régulateur de vitesse
  • Equipement Z900 + :
  • Maitre-cylindre de frein avant radial,
  • Durites tressées,
  • Étriers de frein avant Brembo,
  • Amortisseurs Öhlins S46 entièrement réglable,
  • Fourreaux de fourche anodisés or,
  • USB-C
  • Selle dédiée

Equipements essayeur

  • Casque MTR S15 Carbon T.S
  • Blouson Rekurv
  • Bottes Dainese Laguna Seca
  • Jean Vanucci Armalith 2.0

Commentaires

Chanabo

Malgré les plus de 150ch de la nouvelle Hornet 1000 standard et son prix à peine supérieur à celui de cette Z900, j’imagine facilement beaucoup préférer cette Kawasaki à la Honda. Les 150ch, c’est pas tous les jours qu’on ira le chercher au fond du compte-tour.

Sinon en version 95ch, bridé 47,5 pour le A2, Kawasaki va continuer à en vendre des wagons. Si j’étais jeune permis, je prendrais sans doute pas un 950cc 4 cylindres bridé à 47,5ch mais il faut avouer que cette Z900 est quand même bien valorisante.

01-02-2025 08:26 
PeaceAndRun

Pour avoir la version 2024 en full je confirme que c’est une très bonne moto, étonnamment peu médiatisée sur YouTube par rapport à ses concurrentes.

Petit bémol par rapport à l’optique avant et la finition du réservoir que je trouve bien plus jolies sur la 2024.

01-02-2025 10:10 
Poireau

Les suspensions sont réglables dans tous les sens, si elles sont trop souples d'origine, la solution à ce problème est simple.

Cette moto est un hit au niveau ventes depuis des années, donc elle plaît.

01-02-2025 10:25 
coxecab

J avais repeint ma mobylette du même vert .. alors c est un signe ..!

01-02-2025 10:44 
Picabia

Bel effort esthétique sur cette moto, on a une ligne cohérente.
Je ne suis pas 4 cylindres mais je comprends que cette moto puisse plaire.Un prix raisonnable pour des sensations.
Kawasaki se doit aussi de réagir face aux chinois

01-02-2025 11:32 
JPR80

Je l'avais essayé à l'époque et son moteur m'avait beaucoup plu ( pas trop son look )car coupleux et sympa aux régimes usuels, et si je n'avais pas besoin d'un peu de protection et de capacité d'emport au quotidien, je m'offrirais bien un roadster avec ces caractéristiques. Il y a effectivement du mieux niveau look et le moteur reste son point fort ! Perso, je la préfère à la Hornet 1000 car mieux remplie aux régimes usuels,le tout pour un prix contenu : l'essentiel est présent pour rouler et s'amuser.

01-02-2025 15:52 
Meuldor

Je la trouve bien plus jolie que la Hornet et finalement un peu moins chère. Si j’étais roadster j’irais vers la MT09 pour son 3 cylindres top.

01-02-2025 18:49 
Poireau

J'en suis à ma deuxième MT 09 SP, l'essayer c'est l'adopter.

01-02-2025 20:35 
Nells

Un regulateur,la différence majeure avec la hornet 1000.

02-02-2025 09:27 
ludo51

Tu parles d'une différence majeure ....... D'autant que si c'est le même que sur ma Versys 1000 , il a une latence telle que sur un gros dos d'âne , il finit d'accélérer dans la descente parce qu'il est encore dans son schéma de montée , alors qu'il ralentit au pied de la montée au lieu d'accélérer....Tu le règles à 90 kmh , en fait tu roules entre 80 et 100 sauf sur le plat. Le régulateur BMW est réactif à la demi-seconde près , et quel que soit le relief , ta vitesse est constante.

02-02-2025 11:50 
fift

Citation
Nells
Un regulateur,la différence majeure avec la hornet 1000.

Pour les adeptes des longs trajets peut-être.
Mais ce n’est pas la clientèle majeure de ce type de machine.

02-02-2025 12:32 
Picabia

Un régulateur de vitesse j'en ai un sur ma bécane et je ne m'en sers jamais.
De plus sur ce genre de machine un peu sportive on peut s'en passer.

02-02-2025 13:12 
Jeannot

Kawa semble doucement lâcher la main sur l’ajout de pointes à chaque millesime, j’ai un peu moins l’impression de voir un rubikube pas fini sur celle-ci. C’est moins Transformers mais plus élégant.
A part l’amortisseur, il y a d’autres différences avec la SE ? Plus de 2000¤ d’écart ça fait beaucoup, ça me donne presque l’impression que la version de base est volontairement réglée trop souple pour vendre de la SE…
Je me demande aussi ce qu’il en est de la position, il y a longtemps que je n’ai pas testé un Z mais j’avais détesté la position, notamment son ventre qui écartait beaucoup trop les jambes en empêchait de bien la saisir en imposant tout l’appui sur les bras, façon crapaud. (Contrairement à la Honda qui me semblait nettement plus construite autour du pilote quand le pilote devait s’adapter aux formes de la Z)

02-02-2025 15:29 
PeaceAndRun

La position de conduite est semblable à un triangle, pour moi c’est plutôt confortable mais pas sûr que quelqu’un avec un gabarit imposant soit à l’aise sur cette moto.

Concernant l’ajout des techno bof bof Kawa fait comme les concurrents, pousser par la presse moto qui ne jure que par cela.
Qui va utiliser un régulateur de vitesse sur cette moto sérieux ?

La version SE c’est uniquement l’amortisseur arrière Öhlins et les étriers Brembo, je ne trouve pas que ce soit une affaire ce modèle surtout que les amortisseurs sur la version standard ainsi que le freinage Nissin sont vraiment bien au quotidien.
Allez on va dire que la version SE sera apprécié réellement par le très gros arssouilleur mais à ce tarif il y a d’autres motos plus interessantes je trouve.

02-02-2025 16:59 
16641340lover

C'est fou quand même... si Kawa avait sorti celle-ci à peine 2 ans en arrière... ben je roulerais en Z900 aujourd'hui. C'est sûr. J'avais adoré ma Z750 revendue pour raison personnelle il y a 20 ans😭 (j'adore le style des Z depuis toujours, c'est comme ça. Les goûts et les couleurs...).

Il y a deux ans, au moment de choisir la moto à acheter celle-ci ( enfin l'ancienne donc) était bannie de mes choix car par de Ride-by-wire et donc... pas de quickshifter montée-descente!

C'était la seule raison, vraiment. Tout le reste était ok pour moi.

Je m'étais tellement habitué "tout naturellement" au QS en roulant avec la S1000R que d'acheter une moto sans ça... non. Pas possible.
Pour le reste elle m'allait très bien! Un peu moins d'électronique ne me dérangeait pas à l'époque.
Là, franchement, pareil que d'autres voisins sur ce fil, à ce prix là ( j'aurais pris la SE quand même hein...) la Hornet 1000 n'entre même pas dans le jeu. Même combat que la 750... c'est... trop calculé, aucune âme.
Bon, le hasard des circonstances a fait que maintenant je roule avec encore un autre concept... changer?, non, je garde la mienne de mobylette, mais disons que Kawa a raté au moins une vente de peu🤗 Suzuki c'est bien aussi.

02-02-2025 18:35 
Zeze38300

02-02-2025 18:45 
kernel62

@jeannot
Effectivement pour la position, je pense que ça n'a pas trop changé. Sur ma z900 2020, j'ai mis du temps avant de comprendre comment profiter du châssis. Comme tu dis le réservoir est assez large, difficile à agripper, surtout avec mon petit gabarit. Par contre, quand tu comprends qu'il faut rouler avec le train avant, alors ça devient beaucoup plus amusant, surtout sur les longues courbes. Je viens de changer le guidon par un à 50 balles plus bas et plus droit, tout devient encore plus sportif. Par contre oui, la version SE, c'est cher pour ce que c'est. Je suis curieux de savoir combien à couter la prépa de la z900 qui a gagné le Bol d'Argent l'année dernière avec Bader devant une horde de street triple, mais ce n'était pas un gros budget et en plus, ils ont gardé les étriers axiaux d'origine.

En plus c'est une moto qui a un gros potentiel de préparation. Rien que la partie amincie après le 4 en 1, fait perdre beaucoup de chevaux.

Sinon la nouvelle tête de fourche qui passe à la mode de l’anthropomorphisme, c'est vraiment pas ma came.

03-02-2025 10:42 
 

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