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Le Repaire de Steph : La puissance

En avoir ou pas, telle est la question ?

L’homme a toujours cherché à afficher les symboles de sa réussite… du château de Versailles au Burj Khalifa, en passant par la pyramide du Louvre, les exemples de mégalomanie ne manquent pas. Et si, rapporté au petit monde de la moto, la puissance était au contraire un vecteur d’égalité sociale ? Vous avez 4 heures !

« Docteur, j’ai un problème… j’aime les grosses… »
« D’abord, on ne dit pas "grosses" mais "personnes hormonalement déséquilibrées". Vous ne seriez pas un homme blanc de plus de cinquante ans, vous ? »
« Ben… si, mais c’est pas ma faute ! Et puis,je parlais des motos… »
« Parce qu’en plus, vous êtes un automobiliste contrarié ? Mon brave, ce n’est pas grave si vous avez perdu deux roues en chemin, je connais des gens très bien qui circulent comme cela… En plus, aujourd’hui, il y a des prothèses pour vous aider à surmonter votre handicap, ça s’appelle, je crois, un Piaggio MP3… »
« Nan, mais je parle de puissance, moi, j’aime les motos puissantes. »
« Vous voulez dire que c’est la performance qui vous attire ? Sortez d’ici, monsieur, je n’accueille pas les délinquants… »

100 ch ça peut être amplement suffisant, à condition d'avoir du caractère comme sur l'Aprilia Tuono 660
100 ch ça peut être amplement suffisant, à condition d'avoir du caractère comme sur l'Aprilia Tuono 660

Bon, j’ai peut-être forcé le trait, mais il faut l’avouer : le motard d’aujourd’hui semble aller à contre-courant d’une société où l’uniformisation et la sécurité sont au centre des débats. À plus forte raison, si le motard en question est accro aux sensations fortes. Reste qu’au sein même de notre confrérie, l’intérêt de la puissance fait débat. À quoi bon, en effet, rechercher une écurie débordante de canassons quand les limitations de vitesse représentent une menace permanente pour votre permis ? Et puis, surtout, sur route sinueuse, même un bon pilote aura toutes les peines du monde à exploiter plus d’une soixantaine de chevaux. Alors, pour mieux comprendre mon point de vue, il convient de revenir quarante ans en arrière.

Nous sommes tous les produits de notre vécu, de nos expériences. La mienne commence par un profond sentiment d’injustice lorsqu’en 1985, le gouvernement Fabius décide arbitrairement de limiter la puissance des motos en France à 100 chevaux. Évidemment, la raison invoquée est la sécurité. Que voulez-vous répondre quand on vous assène : « On fait ça pour sauver des vies » ? Sauf qu’en l’occurrence, une meilleure formation (et un accès progressif à la puissance, comme c’est le cas aujourd’hui) auraient été des solutions plus adaptées. À cette époque, la France est le seul pays au monde à imposer une norme aussi draconienne. D’autres brident certaines machines, comme la Suisse, mais c’est alors (déjà) pour une question de pollution. D’autres encore restreignent l’accès aux motos les plus puissantes via un permis plus difficile ou plus onéreux à obtenir. Mais, pendant quarante putains d’années, la France sera la seule nation à imposer aux constructeurs un tel bridage. Jusqu’à ce que l’Europe le somme d’annuler cette règle stupide en 2012, arguant qu’aucune étude n’a démontré une corrélation entre la puissance des véhicules et l’accidentologie.

Durant tout ce temps, les amateurs de performance ont fait débrider leurs machines, ce qui engendrait un coût plus ou moins élevé (sur les GSX-R 1000, il suffisait de débrancher un fil pour passer de 100 à 160 ch, sur d’autres, il fallait changer les arbres à cames et l’admission d’air !), mais surtout l’angoisse de rouler avec un véhicule hors-la-loi et donc non assuré. Au passage, cela a coûté des fortunes aux marques, aux importateurs et notre marché était le dernier servi, puisque la production sur les chaînes de montage s’achevait avec les « séries spéciales » françaises. Les machines ciblées n’étaient pas seulement les plus puissantes, mais elles bénéficiaient aussi de la meilleure sécurité active, avec les freins, les suspensions et les pneus les plus performants du moment. Elles étaient le fruit des cogitations d’ingénieurs brillants qui les avaient développées de manière homogène et non pour être amputées d’une partie considérable de leur puissance et de leur couple. Durant des décennies, nous avons été les seuls dans cette situation, alors que, de l’autre côté des frontières, nos voisins profitaient sans contraintes de leurs motos.

Alors même que le bridage allait cesser, j’ai entendu les oiseaux de mauvais augure prophétiser un cataclysme sur nos routes, avec des milliers de morts à la clé (perdu !), quand d’autres arguaient – avec raison – que le plaisir de conduire n’avait rien à voir avec le nombre d’équidés disponibles. Or, durant toutes ces années, personne n’a posé la véritable question : où est la justice dans tout cela ? Pourquoi imposer de telles restrictions aux motards alors que, dès 18 ans, un automobiliste pouvait accéder à des voitures de 500 ch et plus ? Si j’étais cynique, je dirais que le fait de n’avoir aucun constructeur moto sur le territoire et donc pas de lobby capable d’opposer un contre-pouvoir, a certainement joué.

Après tout, je suis d’une génération où de nombreux jeunes ont trouvé la mort au volant de 205 GTI et autres R5 GT Turbo, mais à aucun moment l’État n’a cherché à restreindre l’accès des jeunes permis à ces petites bombes.

Et finalement, on retrouve un peu le même schéma aujourd’hui. Un jeune peut passer son permis B dès 17 ans, mais pas le permis A. De même, pour obtenir le précieux sésame, il devra passer un code propre aux deux roues, avec des questions… dont je vous laisse juge de la pertinence et de la (légère) stigmatisation : « Une prise de risque délibérée est souvent présente chez les motards : a) Modérés, b) Stressés, c) Sportifs, d) Transgressifs. » Vous imaginez un code automobile où l’on vous demanderait : « Un refus de priorité est le plus souvent causé par : a) Une blonde peroxydée occupée à répondre sur TikTok, b) Un chauffeur-livreur pendu à son téléphone, c) Un VRP alcoolisé sortant d’un repas d’affaires, d) Un jeune des quartiers fuyant une patrouille de la BAC, e) Une personne âgée avec une acuité visuelle inférieure à 5, f) Un militant écologiste circulant en vélo cargo » ?

Même chose pour les équivalences : vous pouvez conduire une voiture sans permis dès 14 ans sans connaître le code de la route (là, je n’ai toujours pas compris !), mais il faut attendre deux ans après l’obtention du permis B pour accéder au permis A1 (avec des 125 bridées à 15 ch !). Si avec ça on n’a pas saisi que tout est fait pour décourager les aspirants motards…

Mais je digresse, je digresse et j’en oublie l’essentiel de mon sujet : la puissance. Entendons-nous bien, je suis le premier à reconnaître que circuler sur route avec une moto de 150 ch et plus ne sert à rien. Pourtant, j’aime ça. J’aime le plaisir de profiter du couple disponible, d’apprécier la puissance des reprises, de sentir la roue avant se délester à chaque accélération… Ce n’est pas l’efficacité qui me préoccupe sur route, mais le plaisir ressenti au guidon. Ce n’est pas la puissance en elle-même qui me plaît, mais le fait de savoir qu’elle est là, disponible en permanence. La première fois que j’ai découvert une Kawasaki H2 sur le réseau secondaire, toutes assistances déconnectées, j’ai eu l’impression de vivre une expérience mystique. J’étais parfaitement conscient que, par endroits, j’aurais pu passer bien plus vite avec une SV 650 (clin d’œil à Gach38 qui trouvait qu’on parlait toujours des MT-07 et autres ER-6, mais pas assez de sa Suzuki, en commentaire d’une précédente chronique), mais la concentration réclamée par l’exploitation de la Kawa, la manière dont son compresseur délivrait la puissance et l’excellence des liaisons au sol m’ont mis dans un état second. Chaque fibre de mon être était concentrée sur le pilotage, avec le sentiment profond que je n’avais pas le droit à l’erreur. Je me sentais comme un équilibriste sur un fil et, surtout, vivant comme rarement.

Alors, je ne vais pas faire l’apologie de la puissance pour la puissance, mais même si je n’ai ni les moyens ni l’utilité de rouler avec de tels engins, j’aime l’idée d’en avoir le droit. Avec dix-sept ans au compteur et un compte en banque bien garni, on peut piquer la Lamborghini Urus de papa sans jamais avoir effectué un freinage d’urgence lors de son examen du permis de conduire. Alors, avec mes cinquante balais et mon expérience, je suis heureux de pouvoir rouler sur une Hornet 1000 de 156 bourrins pour moins de 12 000 euros. Non pas que ce soit une machine meilleure que les autres, mais c’est pour moi une preuve de justice sociale : la puissance et les sensations fortes ne sont pas réservées aux nantis, grâce à la moto, tout le monde peut y avoir accès.

À nous maintenant de faire bon usage de ce privilège. Inutile de terroriser les familles à grands coups de gaz ou en circulant en meute. Un sourire, un geste de la main, bref, une attitude amicale aide à changer la perception des autres usagers. C’est aussi notre responsabilité.

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Commentaires

Jeannot

« L’homme a toujours cherché à afficher les symboles de sa réussite »

Je dirais plutôt que l’homme -qui parle de la puissance de sa moto- a toujours cherché à afficher les symboles de sa réussite.
Ça invisibilise les autres, qui ne s’en plaignent pas, sûrement nombreux et loin de l’effet loupe à juste rouler sans besoin de le faire savoir.
On voit moins ce qui ne demande pas à être vu.

25-02-2025 08:21 
Fredland

Salut Steph
Tu es un grand Monsieur dans le monde de la moto, et comme tu le dis toujours : "une bonne moto c'est une moto qui lève en 3...." . Le plaisir et les sensations sans la frustration de quoique ce soit ! J'ai eu une Triumph 1200 RS ...je l'ai revendue entre autre parce que bridée a 260 km/h....merde apres tout !: si c'est pour se faire serrer autant que ce soit avec panache !!!... comme la M1000 XR bridée a 280.... pourquoi ??..ça pue un peu une future norme européenne a mon avis....la moto pour moi c'est avoir des sensations de rêve pour un prix finalement abordable, se sentir vivant comme tu dis . Avoir la sensation que c'est toi qui atteint tes limites et pas la machine ! Propriétaire d'une 1290 superduke je suis comblé....pas la meilleure pour tout mais la plus fun sur route a mon humble avis...
Vivons tous en motards heureux !!

25-02-2025 09:05 
BIG83

Salut
Égalité sociale ??
Caaajooo, y a un truc pour toi.angeclin d'oeil

Ah oui, la puissance...ben en fait je m'en cogne...
13, 34, 54, 95, 48, et 78. Voilà la puissance des quelques motos que j'ai eues...
J'ai toujours été heureux avec...
Après, midi, la porte, tout ça...
V

25-02-2025 09:11 
Chanabo

“ Ce n’est pas l’efficacité qui me préoccupe sur route, mais le plaisir ressenti au guidon. Ce n’est pas la puissance en elle-même qui me plaît, mais le fait de savoir qu’elle est là, disponible en permanence”

Merci M. Lacaze! C’est si bon de ne plus se sentir seul.

Oui moi aussi, j’aime les grosses motos très puissantes (moto préférée à ce jour, la Kawasaki H2 SX) et je n’arrive pas à apprécier les motos de moins de 80ch. J’ai essayé mais je n’y arrive pas. Je m’ennuie vite dessus.

Et bien sûr je “n’exploite” même pas la moitié de la puissance de mes motos. Mais je m’en fiche complètement. Moi ce que je veux c’est quand j’ouvre en grand (dépassement, insertion dans le traffic ou soudaine lubie sur petite départementale), ça m’arrache les bras et ça me satellise. (Pas très mature tout ça et pourtant j’ai 65 ans.)

25-02-2025 09:31 
MattLeMoutard

Très bon article. Je suis d'accord avec pas mal de choses. Notamment sur l'inégalité profonde entre voitures et moto, notamment dans l'accès à la puissance et la formation.

Néanmoins il y a un truc qui me chagrine quand même. C'est que ces "sensations de rêve" évoquées par le commentaire ou la sensation mystique que tu décris s'obtiennent, si j'ai bien compris, sur route ouverte. Or sur la route il y a d'autres gens. Et comme tu le dis si bien : tu as le sentiment que tu n'as pas le droit à l'erreur.
C'est là que le bas blesse. Quid de l'erreur justement ?

Tu as l'air d'être un pilote aguerri et je ne doute pas que tu saches gérer le risque et que tu ne fasses pas peser le risque sur les autres. Mais à partir du moment où on considère que la route peut être un endroit où on obtient ces sensations on change sa nature utilitaire : on accepte que d'autres fassent de même. Donc que des gens peu expérimentés ou plus "dingos" fassent de même. Et donc par là même qu'ils fassent peser un gros risque sur des usagers qui n'ont rien demandé.

Je vais donner un exemple : moi ma passion c'est la haute montagne. Je ressens des choses exceptionnelles et des sensations mystiques en grimpant à haute altitude. Mais si je fais une erreur et que je dégringole dans une grande face nord je ne fais peser aucun risque sur une autre personne. Au pire je me tue avec un compagnon de cordée si nous sommes assurés ensemble, mais cette personne connait et accepte les mêmes risques que moi donc il n'y a pas de souci.

Sur la route ce n'est pas la même chose. Une famille qui revient de vacances accepte implicitement un risque car dans toute chose il y a un risque objectif, c'est à dire incompressible. Mais ce n'est pas le même que pour quelqu'un qui considère la route de manière plaisir et non plus utilitaire. En d'autres termes le contrat n'est pas le même pour tout le monde, et ça, ça me dérange.

25-02-2025 09:55 
BIG83

Salut

Citation
Mais si je fais une erreur et que je dégringole dans une grande face nord je ne fais peser aucun risque sur une autre personne.
...non juste les secours (PGHM, CRS, SP, Médecins...) certes payés pour ça.
Sans parler des chutes de roches, avalanches déclenchées par des humains...
Pas de reproches, juste une remarque.
Fin du HS
V

25-02-2025 10:40 
CLEW

La puissance est un mot qui revient régulièrement. Je n'ai eu, comme d'autres, que des machines qui n'ont jamais passées la barre des 100 cv. Je ne me suis pas senti frustré pour autant, elles avaient assez de puissance pour me permettre, sur un coup de gaz, de dépasser facilement.

S'agissant maintenant de l'automobile, la limitation de puissance est envisagée par certaines personnes. Je doute cependant que cela aboutisse un jour. Je doute tout autant des compétences de nos politiques lorsque l'on annonce cette limitation à 200 CV... mais il y a peut-être là une manière de protéger les productions françaises... Des BAR de puissance inférieure sont capables d'avoir des accélérations assez fortes. Comme pour mes motos, je suis monté en gamme avec mes BAR et la dernière avec ses 170 CV me suffit amplement, c'est même trop.

25-02-2025 10:43 
inextenza

Oula, sujet dense!
D'entrée de jeu, je me suis dis "et allez, encore un article où je ne vais pas me reconnaitre" parce que l'un de mes leit-motiv lorsqu'il a fallu remplacer une moto à laquelle j'étais très attaché, a été "si je ne sais pas arsouiller proprement avec toutes les béquilles anti-conneries électroniques" alors je n'y vais pas. C'est pourquoi je n'ai même pas testé la RSV4. Ma limite connue est une R1 de 180ch, que j'ai eu la chance de rouler sur piste durant des essais à Alméria (Steph', c'était d'ailleurs le dépucelage piste d'un de tes anciens accolytes de M&M sourire ). Mieux: je suis passé d'une grosse sportGT 900cm3 à une 660 format poche, à peine plus imposante qu'une 125.
Donc, le coté réussite mékouilles, kikialaplugrosse, toussa... je passe mon tour, désolé.
Toujours en inadéquation: j'ai 100ch, et surtout quand ça tourne (désolé, mais je stabilise ma vitesse en ligne droite quand on roule sur une route rigolote) je m'en sers. Et j'ai eu 98ch sur mon premier gros cube (car permis Al à 16 ans), et suis toujours vivant malgré mon coté impulsif. Comme quoi...
Et puis, pour nous restreindre, les assurances sont là clin d'oeil

Le reste de la chronique m'a franchement rassuré: ouf, non, le but n'est pas cet énième jugement du "pourquoi tant de puissance si c'est pour rouler à 80", c'est pile l'inverse, MERCI!
Et par rapport aux bagnoles, je trouve que tu oublies une actualité favorable pour nous: l'écotaxe!
Car oui, on se gaufre le CT2RM à l'inutilité risible si il n'était pas contraint, au nom d'une équité pour certains. Bah dans ce cas, créons le permis B2 si il faut être équitable! Genre limite à 70ch pour minimum 1T100. Ah ça, c'est inacceptable, tiens donc...
Par contre, donc, nous avons désormais un énorme avantage sur les caisseux.

-> le DROIT d'avoir des machines PASSIONNANTES.

L'écotaxe est complètement aveugle. Castratrice. Injuste. Contre productive pour plusieurs axes.
Aujourd'hui, un passionné de belles mécaniques n'a plus le droit d'acheter une belle muscle car, telle une Mustang V8 ou une Camaro. Hier, c'était possible financièrement: 50.000¤ et le rêve, les années de sacrifice pour y arriver, était atteint. Elle était là. Aujourd'hui, aux 60.000¤ du prix d'achat en France s'ajoutent 60.000¤ de texe + carte grise (33cv) et bientôt ça va passer à 70.000¤. Donc, demain, le passionné devra prévoir non plus 55k¤ pour faire sortir une Mustang de concession, mais environ 133.000¤.
La passion décède là. Tuée par soi-diant le bien de tous, pour une voiture qui certes, quand elle est sur les routes pollue un max, mais... qui fait 30000km/an en V8 en France? Par contre un parpaing sur roues avec un Cx d'armoire normande sous motorisé pour passer le WLTP grâce à un plombage hybride, c'est beaucoup plus courant.
C'est de ça dont nous échappons aujourd'hui: nous avons le droit de rouler en RocketIII sans malus, avec pour seule surtaxe par rapport à une 125 la valeur de la carte grise.
Profitons de cette chance d'avoir le droit à la diversité, goutons quand on peut l'assumer le plaisir inimitable de faire gueuler un 4 en lignes, d'avoir une petite part de Superbike pour de vrai avec un V4 italien inimitable, ou de se faire secouer par les à-coups d'un gromono boitakonneries sans jalouser les bagnoles non bridées, accessibles plus tôt que pour nous. Parce que nous, notre Lambo', elle coûte que dalle en comparaison roi V

25-02-2025 10:44 
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J'aime beaucoup et ça fait plaisir de lire quelqu'un qui parle encore de plaisir.

25-02-2025 10:45 
inextenza

Citation
CLEW
La puissance est un mot qui revient régulièrement. Je n'ai eu, comme d'autres, que des machines qui n'ont jamais passées la barre des 100 cv. Je ne me suis pas senti frustré pour autant, elles avaient assez de puissance pour me permettre, sur un coup de gaz, de dépasser facilement.

Ah bah quand on y goûte... j'avoue avoir "cogné" dans le rupteur de ma RS un certain nombre de fois parce que bordel, quand ça pousse, 100ch ça peut avoir un petit goût de "allez juste un peu plus s't'euplait". Et ainsi de suite ça amène vite à envisager des missiles ingérables sourire
Perso, mon moteur idéal c'est un twin ou un 3 pattes de 150ch environ pas trop lourde/longue et avec des bracelets assez ouverts
Et ça, ça n'existe plus pas content pas content pas content pas content pas content

25-02-2025 10:50 
Jeannot

J’ai vraiment du mal avec le discours « il y a une moto pour tout le monde, même les vrais passionnés qui ont besoin de puissance » et son pendant « peu puissant = pas passionné ».
On l’entend / le lit beaucoup, mais je reste convaincu que pendant que ceux là consacrent un temps considérable à l’imposer (et à avoir visiblement besoin de s’imposer), des motards et motardes viennent de faire le Tour de France (ou d’Europe, ou plus…) en ignorant ce qu’on pense d’eux sur une vieille Transalp.
Je ne prétends pas le faire non plus mais si je devais définir pour moi un sommet de la passion motarde, il est définitivement là bien plus que dans une somme de récits, de codes et de besoin d’image, à répéter le plus souvent bien au chaud pendant que les « motards utilitaires » sont sur leur selle.
Bref, en fait je m’en fous de ce qu’on en dit et je me contente de rouler dans mon coin quand ça me plaît, ça ne doit pas donner l’air d’un passionné mais c’est peut être justement là une petite preuve de passion : profiter et s’en foutre de ce qu’on en pense.

25-02-2025 10:59 
XM

la passion prend plein de visages différents. pour pouvoir rouler tour les jours, j'ai fait le choix de prendre des véhicules moins puissants (pour compléter la trajectoire de BIG 83: 12, 22, 32, 75, 47, 45, 20, 20, 28).
aujourd'hui avec 20 à 30 chevaux, je n'ai pas l'extase des sensations que provoque une H2, mais j'ai l'effet thérapeutique quotidien de mes trajets - utilitaires pour certains, pur plaisir pour d'autres - et c'est ce qui me convient.

25-02-2025 11:28 
 

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