Chronique : Paris n’est pas la France
(et les grandes villes non plus)
Vous avez déjà tenté de garer une moto dans Paris un samedi après-midi, en période de soldes, avec une selle en simili cramée par le soleil, un top-case à moitié décroché et un agent municipal qui vous regarde comme si vous veniez d’uriner sur la Joconde ? Moi oui. Et pas qu’une fois. À chaque fois, je me dis la même chose : « On n’est plus dans la même galaxie, les amis. »
Parce qu’il faut le dire une bonne fois pour toutes : Paris n’est pas la France. Ni Marseille, ni Lyon, ni Bordeaux. Ces métropoles où le deux-roues est perçu tantôt comme une solution, tantôt comme une nuisance, n’ont plus grand-chose à voir avec ce que vivent, au quotidien, la majorité des motards de ce pays. Ce qui nous amène à cette chronique, nourrie d’observations, de râleries, de souvenirs (parfois doux, parfois amers) et surtout d’un besoin urgent de remettre les pendules à l’heure.

La jungle urbaine : où les motards doivent slalomer entre ZFE, PV et cyclistes lunaires
Commençons par le nerf de la guerre : les contraintes. Ces fameuses règles qui tombent comme des verdicts sans appel depuis des bureaux climatisés où personne ne semble avoir jamais posé un séant sur une selle.
ZFE : trois lettres qui sonnent comme une menace. Vous avez une moto Crit’Air 3 ? Merci, au revoir. Interdite d’accès. On vous demande de la troquer contre un scooter électrique sans coffre et sans âme. Mais évidemment, on ne vous rembourse ni les années de service, ni les souvenirs qu’elle porte.
Le stationnement ? Jadis, privilège discret, mais sacré des motards urbains. Aujourd’hui, chaque parcelle de bitume est surveillée, tarifée, verbalisée. Fini le temps des trottoirs tolérés. Place aux bornes, aux applis et aux PV de 35 balles pour un rétro qui dépasse d’un centimètre.
Et puis, il y a la circulation interfile. Cette discipline subtile, entre danse et duel, entre vie sauve et klaxon rageur. Légalement « expérimentée » ici et pas là, avec une pédagogie aussi limpide qu’un brouillard d’embrayage en panne. Les automobilistes ? Entre incompréhension, jalousie et agressivité passive, ils nous voient comme des ovnis arrogants. Ajoutez à ça les cyclistes livrés par chrono, les trottinettes kamikazes et les piétons absorbés par leur smartphone… et vous obtenez une partie de Tetris infernale.
D’ailleurs, toutes ces mesures ont un impact bien concret dont on parle peu : les concessions parisiennes deviennent une espèce en voie de disparition. Entre la baisse de la clientèle et l’augmentation du mètre-carré, trouver une vitrine avec des deux-roues motorisées sur paname sera bientôt plus rare que d’apercevoir l’un des Big Five au Kruger Park.
Pourtant, certains s’y accrochent : le motard urbain, cet irréductible gaulois en blouson cuir
On pourrait croire que tout cela découragerait les troupes. Mais non. Les motards urbains existent encore. Résistants modernes, casque sur la tête et sac sur le dos, ils bravent les bus, les lignes blanches et les sirènes de la SNCF pour arriver à l’heure au boulot.
Pourquoi ? Parce que malgré tout, la moto reste imbattable en termes de gain de temps. Parce qu’elle coûte moins cher qu’une voiture, moins d’attente qu’un métro, plus de liberté qu’un abonnement Navigo. Parce qu’on est encore quelques-uns à préférer sentir le vent, même pollué, plutôt que l’haleine chaude d’un inconnu dans un wagon bondé.
Et il y a les astuces, le savoir-faire, les parkings dissimulés, les trottoirs amis des vieux scoots, les sens interdits négociés comme un passage secret. Le motard de ville est un ninja du bitume, qui sait que rouler, c’est vivre, même à 30 km/h entre deux bouchons.
Et puis il y a l’autre France : celle où la moto respire encore à pleins poumons
C’est toujours un choc. Quand je quitte le périph’ et que je prends la route vers l’Auvergne, le Vercors ou les Cévennes, j’ai l’impression d’enlever un corset. Là-bas, la moto redevient ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être : un plaisir. Une échappée. Une promesse de virages et d’horizons dégagés.
Pas de ZFE. Pas de piste cyclable envahissante. Pas de parcmètre agressif. Juste des routes, parfois cabossées, souvent sublimes. Un bistrot à l’ancienne, une station-service qui fait aussi dépôt de pain et un papy en Tracer 9 qui t’explique qu’il part à Argelès « en coupant par les petites ».
Là, le motard n’est pas un problème, il est un voisin, un client fidèle, un passionné reconnu. La moto est un art de vivre, un objet de transmission, un prétexte à se retrouver, à partager une virée, une côte de bœuf, un souvenir de jeunesse. On croise des vieux couples en Goldwing, des jeunes en Duke 125, des quadras en GS, des potes en Harley… et personne ne les oppose.
Quand Paris décide pour le reste du pays… et oublie d’écouter les moteurs
Le problème, c’est que Paris et ses équivalents métropolitains, font la loi pour tout le monde. Les décisions prises au conseil municipal de la capitale ont des répercussions jusque dans les Landes ou le Jura. On généralise des interdictions sur la base de situations spécifiques, sans tenir compte de la diversité des usages, des profils, des territoires.
C’est un peu comme si un végan imposait son régime à un barbecue géant. Ce n’est pas qu’il a forcément tort – c’est juste qu’il oublie que les autres existent aussi. À vouloir tout calquer sur la ville dense, on perd ce que la moto représente dans 90 % du territoire : un outil d’autonomie, de lien social, de passion partagée.
Alors oui, les grandes villes concentrent des motards. Mais la France motarde ne se résume pas au périphérique. Il y a aussi le gars en Varadero qui fait 40 bornes pour aller bosser à l’hôpital de Rodez. Il y a la gamine en Duke A2 qui découvre les virages du Luberon. Il y a l’ancien en Deauville qui part chaque dimanche avec le même groupe depuis quinze ans. Et tous ceux-là, personne ne les écoute, parce qu’ils ne sont pas dans les statistiques de BFM ou dans les objectifs de réduction carbone du prochain maire en campagne.
L’adaptation, toujours, malgré tout
Mais comme toujours, les motards s’adaptent. On s’adapte aux règles idiotes, aux rues barrées, aux PV, aux radars et aux tempêtes. Certains passent à l’électrique. D’autres jonglent avec les Crit’Air. D’autres encore, à contrecœur, revendent leur bécane pour un vélo électrique, un scooter « propre », ou pire… un abonnement métro.
Mais l’esprit reste. Parce qu’on sait pourquoi on roule. On sait ce que c’est que de s’extraire du quotidien en tournant la poignée. De se sentir vivant au guidon, même entre deux feux rouges. Alors on peste, on râle, on s’organise. Et surtout, on se bat pour continuer à rouler.
Allez, un vœu pour la route
J’aimerais qu’un jour, les décideurs montent à l’arrière d’un trail en plein cœur du Cantal. Qu’ils goûtent au silence d’une route de garrigue, qu’ils sentent l’odeur du cuir et de l’huile chaude, qu’ils discutent avec un motard retraité qui refait sa SRX dans son garage en pierre.
Peut-être qu’ils comprendraient que la moto, ce n’est pas un bruit, une pollution ou une case à cocher. C’est une liberté. Un trait d’union entre ville et campagne. Un moyen de transport, oui, mais surtout un moyen d'exister autrement.
Alors non, Paris n’est pas la France. Et heureusement.
Commentaires
Holà la tribu.
08-04-2025 08:38Chouette chronique mais un élément me chatouille un peu : je ne vois pas en quoi les décisions qui impactent les grandes métropoles ont une quelquonque influence sur ce qui se passe sur les routes de mon Jura ?? Pas de ZFE, pas d'interfile, pas de contrainte de stationnement dans les villes du département, pas plus, pas moins de contrôle bruit et autres joyeusetées. Donc, oui, on est bien d'accord, Paris n'est pas la France, mais alors tellement pas !! Je suis toujours amusé de voir ou lire les tranches de vie de nos camarades citadains, surtout les pauvres qui doivent évoluer sur le secteur Parisien, et qui découvrent que la pratique de la moto est si différente en dehors de ces cités de misère (je reste polit car c'est pas misère qui me vient en priorité dans ma petite tête quand je pense à Paris et autres bouses de mégalopole). Je vous plains sincérement, là c'est vraiment à prendre au 1er degré, car là où nous, les hors de la ville, sommes dans la moto plaisir et passion, je sens bien que ce n'est pas toujours le cas pour vous. A juste titre quand on voit la liste des contraintes que vous avez pour pouvoir rouler en zône urbaine, franchement, pour rien au monde je n'échangerait notre place. Allez les potos, viendez faire un petit tour dans nos campagnes dès que possible, cela vous fera le plus grand bien. Ride safe les gens.
Et j'ajouterai même : non seulement Paris n'est pas la France , mais je ne suis pas certain - comme dit - que les grandes villes concentrent les motards ... Faut arrêter de prendre les grandes agglomérations comme point de repère initial , l'essentiel et la majorité se trouvant ailleurs !
08-04-2025 09:46La SRX, ma madeleine de Proust. Quel plaisir de la voir évoquée cette petite au look intemporel. Une poussée (ou plusieurs) sur le kick et hop ça file comme une sardine au milieu des baleines. Sinon tout pareil que la chronique.
08-04-2025 10:18Très bonne chronique. A paris, à force de taper sur tout ce qui roule, le 2 roues est en repli. Il va donc falloir immatriculer vélos et trottinettes pour continuer à encaisser car l'absence forcée des autos a une conséquence énorme: moins de visiteurs, moins de clients, et hop fermetures de boutiques à tout va (30% des baux sont libres dans paris). Circuler dans les grandes villes de France aux mains des ayatollahs verts est une plaie. Si l'objectif est de monter un mur entre les bobos et les gueux, c'est bien parti pour...En tous les cas j'ai arreté la voiture dans paris (18 euros l'heure !) et ai la chance d'avoir une place 2 roues au boulot.
08-04-2025 10:33A noter: Le portugal vient d'abolir le controle technique. C'est donc que l'europe n'a pas tous les pouvoirs ou que les petits hommes gris nous auraient mentis ?
A vrai dire il est devenu ingérable de se rendre à Paris quand on habite en IDF.
08-04-2025 11:30Les transports en commun sont mal agencés si on n'est pas intra muros ou sur une ligne majeure type RER A, sans parler des problèmes aux heures de pointe ou de la propreté générale des transports.
Egalement il faut souvent 2 ou 3x plus de temps pour se rendre au même endroit en transport en commun vs véhicule personnel mais ce dernier n'est plus le bienvenu entre le perif à 50, les 30 km/h, la ZFE et le stationnement à tarif prohibitif.
Heureusement pour se balader en moto on a quelques coins pas trop loin et sympas et donc finalement ça ne change rien à la "moto loisir". Mais en tant qu'utilitaire, Paris c'est fini, que ce soit 2 ou 4R.
Force aux commerçants.
Très belle chronique, merci! C'est tellement vrai ce que vous dites sur les centres de décision. Je ramène tout le monde à l'origine romaine du mot "province" = pays vaincu. 2000 ans plus tard, ça n'a visiblement pas beaucoup évolué.
08-04-2025 12:48Par contre, pour ce qui est d'emmener Madame Hidalgo faire un tour de trail dans le cantal, ou plutôt le Morvan pour moi, vous trouverez quelqu'un d'autre!
C'est en partie pour ça que j'en suis parti, de paname.
08-04-2025 13:24Chronique formidablement bien écrit. Bravo !
08-04-2025 14:17Je ne connais que très peu la vie urbaine (6 mois passés en stage à Paris, il y a plus de 20 ans), vivant dans ce qui apparait ici comme un coin de paradis motard : l'Auvergne. Je ne saurais donc dire si ce qui est décrit ici est bien le ressenti des motards citadins. Si c'est le cas, j'en suis sincèrement désolé pour eux. En revanche, je me reconnais totalement dans la partie "Et puis il y a l’autre France : celle où la moto respire encore à pleins poumons". C'est pour cela que je suis venu à la moto et c'est ce que j'ai la chance de vivre au quotidien. Merci de l'avoir exprimé si joliment.
Savoir si je me sens impacté (en tant que motard) par les décisions prises à paris ? Pas autant que ça, mais un peu tout de même.
Comme le dit @Sebjura, on a pas les contraintes directes. Cependant, les médias (nationaux, c'est à dire précisément parisiens) diffusent les idées et surtout les images négatives et la tendance à "l'entre-soi". Et fatalement, certains, mêmes dans nos campagnes, intègrent ces idées. C'est lent, c'est diffus, mais c'est, pour moi, inquiétant.
Dans les contrées non citadines, il y a quand même un truc difficile à vivre pour les motos : les ralentisseurs, les feux punitifs, les chicanes...
08-04-2025 16:35Avec modération ça passe, mais il y a des patelins qui en font une vraie fixette, et qui n'envisagent pas 100m sans un obstacle artificiel. J'ai même vu en Bretagne des ralentisseurs dans un rond point !
[Mode joke on]
08-04-2025 18:03Paris ???
C'est où ?
[mode joke off]
J'ai la chance d'éviter autant que faire se peut les métropôles, je sors ma Chinoise pour ME BALADER.
Le motard troisième âge, c'est ça :)
Papy
On a l'impression que tout est fait pour nous décourager de circuler via des aménagements débiles avec en plus un aspect culpabilisant et moralisateur.
08-04-2025 18:03Je crois que c’est la 1ere fois que je lis une chronique de Chris Haunt et je la trouve très juste.
08-04-2025 19:15Il y a 2 points que j’ai envie de souligner :
- la lente disparition des concessions de motos de Paris intra-muros (et en vrai de pas mal de commerces)
- l’omnipresence des stats pour les decideurs. Certains débats ne ressemblent plus qu’à une collection de stats relativement vraies jetée à la figure et on debat de qui à la bonne statistiques.
Comme le dit l’article, allez sur le terrains, regardez chaque details et faites vous votre opinions. N’oubliez aussi pas les petits lignes.
Oui, la vitesse pratiquées sur le périphérique parisien de 7h à 21h est inférieure à 70 km/h mais on pouvait circuler plus vite tôt le matin, aux petites heures de la nuit ou durant les vacances scolaires.
Mouef, on peut aussi être motard francilien sans jamais rouler dans l’agglomération; disons juste le temps (purgatoire) de s'en extraire... non?
09-04-2025 10:04Très bon article.
09-04-2025 13:32Halte aux ZFE et autres conneries de nos technocrates. L'épisode du Covid a démontré que l'arrêt quasi total de la circulation ne faisait quasiment pas baisser la pollution ; donc en laissant le renouvellement naturel du parc auto-moto, on n’aggrave pas la situation au lieu d'emmerder en permanence les usagers. Perso, je vis à la campagne et ne suis pas impacté par ces mesures en permanence, mais il m'arrive d'aller dans une grande ville ou d'y passer lors de voyages et je n'ai pas envie d'être emmerdé ni d'avoir de contravention pour celà.
09-04-2025 19:09Paris n'est pas la France, oui et non car les décisions partent de la capitale et par ruissellement comme dirait l'autre on les applique partout en France. Donc région ou pas rien à changé depuis les rois.
10-04-2025 08:01Non parce que en province, on vit et on pense différemment.
Les rois disaient "mes peuples" pour montrer les différences entre régions mais de nos jours à la lumière des langues régionales on veut tout uniformiser.
Après tout et pourquoi pas je voudrais que les citadins restent chez eux au lieu de venir nous polluer sur les lieux de leurs vacances.
Quand la population d'une région comme la cote d'azur est multipliée par 4 ou 5 voire plus comment gère-t-on cette pollution subie?
C'est vrai en théorie. Le problème, c'est que le prix des autos/motos neuves a tellement explosé que les gens gardent leur vieux véhicule le plus longtemps possible. Je fais pareil, ma voiture est de 2009, donc ouf, elle a le droit d'entrer à Paris, et je compte bien la garder le plus longtemps possible!
Pour ça, Paris a inventé le Pass Gueux (marque déposée). Moyennant une inscription quelques jours à l'avance sur un site internet quelque part, le gueux qui souhaite visiter Paris peut y entrer avec sa vieille voiture 4 ou 5 jours dans l'année. L'honneur est sauf, personne ne peut plus dire que Paris est réservé aux riches. 10-04-2025 08:14
Le Pass Gueux, c'est pas mal mais quelle horreur! Il y aurait des citoyens libres mais non égaux, qui devraient s’acquitter d'un ausweis, bref un laissez-passer qui permet de "t'identifier" comme un citoyen de seconde zone. (Identifiant traduction de ausweis).
10-04-2025 14:29Je plaide pour l'introduction de ZFT "Zones à Fort Tourisme", on permettrait, grâce à un quota établi par avance, aux touristes de venir séjourner dans certaines zones l'été ou l'hiver.
Le Pass Touriste c'est bon pour la qualité de l'air, de l'eau et permet d'avoir moins de déchets à gérer.
D'ailleurs les Corses ont mis en pratique la ZFT à coup de bonbonnes de gaz, ça a pas mal marché.
C'est un peu ça, oui. Il y a les bons citoyens, ceux qui achètent, très cher, un déplaçoir à batterie, et les mauvais, ceux qui refusent de s'endetter pour ça et qui conservent leur vieux diesel qui pue.
10-04-2025 21:03Vous plaignez pas : en France c'est relativement réduit et peu contraignant, et ça ne prend pas le chemin du durcissement avec la loi de "simplification" en cours de débat à l'AN.
10-04-2025 22:00Je n'ai pas compris pourquoi ce qui pose finalement assez peu de problèmes à l'étranger (il y a belle lurette que les italiens et les londoniens sont habitués à raquer pour entrer dans l'hypercentre, et ne parlons pas des "Milieuzone" néerlandaises, ou de Stockholm où ne roule plus en thermique depuis le début de l'année) prend des proportions astronomiques dans notre pays. Certes les pays du nord de l'Europe peuvent passer pour des ayatollahs, mais en France, en ce qui concerne la réglementation anti-pollution on est plus proche du continent africain que de la Scandinavie : estimons-nous heureux
En Espagne par exemple c'est bien plus drastique que chez nous, et la plupart des grandes villes touristiques comportent des ZBE (Zonas de Baja Emisiones) qui nécessitent, pour le visiteur étranger, l'inscription préalable en ligne de son véhicule. J'ai dû le faire pour Barcelone, avec un site d'inscription pas forcément convivial (il est préférable de comprendre le castillan, le catalan ou l'anglais), et il faut scanner sa carte grise et l'envoyer en ligne : inutile de dire que les "illectronistes", comme on les appelle, ont peu de chance d'y arriver.
Danemark et Hollande deux pays que je connais bien.
11-04-2025 07:53Déjà l'urbanisme routier est plus aéré malgré une population plus dense surtout en Hollande. Par contre les infrastructures routières ont été pensées il y a bien longtemps pour que les mobilités douces et TC se déplacent sans problème sur une grande majorité du territoire.
S'il faut se référer sur un exemple étranger il faut le prendre dans son ensemble.
Ensuite ce que l'on vit en tant que touriste est différent du quotidien. Quand je vais à Venise je ne me déplace pas qu'en gondole.
D'autre part c'est le fossé économique qui sépare un certain nombre de nos concitoyens qui ont d'autres soucis que d'acheter un véhicule bien trop cher alors que pour se loger c'est déjà compliqué.
Celui qui ne comprend pas est celui qui souvent n'est pas concerné et de fait je ne suis pas non plus mais je me mets à la place d'amis âgés et valides que cela ennuie beaucoup car tout ce qui est important pour eux est désormais en ville.
Chez nous clinique, services publics ont déserté le territoire et la voiture est INDISPENSABLE même si ta retraite est équivalente au smic ou parfois moins.
On déplore que les concessions ferment mais s'il n'y avait que ça.
11-04-2025 08:01Quand on dégoûte le consommateur il va ailleurs, il va où on le tolère et où on l'accepte. Il ne faut pas s'étonner ensuite que les centres villes se couvrent de commerces éphémères, de fast food et de barber.
La grande ville la plus proches est à 45 kilomètres, je n'y vais pratiquement plus jamais pour des emplettes car à chaque fois je me fais taxer,j'ai recours à internet qui me livre au point relais dans mon patelin mais pour moi c'est pire que si je me déplaçais en ville pour l'impact carbone que cela génère.
Salut,
Si je prends deux exemples que je connaît assez bien, Amsterdam et Londres, il y a en effet dans ces deux villes des contraintes énormes pour circuler dans le centre en bagnole. Cependant, dans ces deux cas, on trouve en périphérie des terrains de stationnement facile d'accès, avec abondamment de places, pas chers, et à proximité immédiate d'une station de métro ou tramway. Tu as donc tout intérêt à laisser ta voiture en périphérie et prendre le métro. A Paris, on a commencé par mettre des contraintes dans le centre, mais sans réfléchir aux facilités en périphérie. 11-04-2025 08:26
Toutafé : à Paris on a mis la charrue avant les b½ufs. Les grandes métropoles provinciales que je connais mettent à disposition des parkings relais permettant ensuite de prendre les TC pour un prix modique (ex à Bordeaux : 4,50¤ pour le parking et jusqu'à 7 personnes).
11-04-2025 13:11Salut
11-04-2025 14:46Avant hier : Montée du Castellet, Route des Crêtes, Col de l'Ange, Col de l'Espigoulier, Massif de la Ste Baume et retour maison...
...Non, Paris n'est pas (le reste de) la France...
V
Hier petit tour en Bonneville, balade champêtre pour pousser jusq'à la mer pat les petites routes de la vallée, pruniers et cerisiers en fleur, puis le tour des pommiers sous un beau soleil et des routes désertes.
12-04-2025 07:49