Essai moto Honda GoldWing GL1800 DCT
Un fauteuil pour deux, croisière luxe, Salon mobile
6 cylindres à plat, 1.833 cm3, 126 ch et 170 Nm, déclinaison Tour et standard (bagger), de 27.899 € à 36.999 €
La Gold comme on l'appelle est la moto superlative, l'une voire la référence en terme de - très - grosse routière, symbole du confort et des longues routes. Conçue d'abord pour le marché américain, ce n'est pas pour rien qu'au Repaire on l'a prise pour effectuer notamment un gros roadtrip de 8.000 kilomètres à travers les Etats-Unis et les 13 Colonies il y a quelques années, complétant ainsi les gros essais au quotidien.
La GoldWing commence sa carrière en 1974 sur le salon de Cologne, sous la forme d'un méga-roadster GL 1000 à moteur boxer 4 cylindres de 1.000 cm3. Premier modèle Honda refroidi par eau et à transmission par arbre à cardan, la Honda GL présentait également d'autres innovations. Ainsi, son faux réservoir abritait un vase d'expansion et un coffre. Le vrai bidon était situé sous la selle, associé à une pompe à essence, dispositif peu courant sur une moto à l'époque. Absence de couple de renversement et boîte de vitesses à démultiplication primaire engendrent alors déjà une douceur de fonctionnement sans égale.
Devenue référence et icône des routières superlatives, presque marque à part entière, la GoldWing est, depuis plus de 47 ans, synonyme de voyage tout confort et d'agréments mécaniques hors du commun. Maintes fois remanié au fil des millésimes, le vaisseau routier devient GL 1100 (1980), GL 1200 (1984), GL 1500 quand le moteur passe à 6 cylindres (1988) puis GL 1800 (2001) restylé en 2011 puis une nouvelle fois en 2018.
2018 signe la révolution de la légende. La Gold se réinvente alors intégralement, sans renier aucune de ses incontournables qualités de voyageuse de luxe. Esthétique, mécanique, électronique et comportement dynamique, ce millésime propulse la GoldWing dans le troisième millénaire. Et un bagger stylé (d'abord sous le nom de F6B) accompagne toujours la légende. La route du Léviathan routier reprend avec un succès à sa mesure. Ainsi, en France, à sa sortie, 1 066 unités se sont alors écoulées en 8 mois, faisant de l’hexagone le deuxième pays vendeur de Gold au monde après les USA !
Aussi aboutie soit-elle, la Honda aime soigner des prestations par touche. Nous essayons la version 2021, Euro5 et les nouvelles prestations du palace mobile dans la région de Montpellier.
Découverte
Sur une base moteur et châssis commune, la nouvelle Gold Wing propose toujours deux versions spécifiques. Un break et un coupé en quelque sorte. La première et la plus connue se nomme GoldWing Tour, avec valises et top-case caréné au vaste dosseret. L’autre variante, plus racée, d’allure plus dynamique, c’est le bagger avec valises latérales intégrées, appelé simplement GoldWing. Sur le marché français, la GL1800 Gold Wing Tour sera uniquement disponible en version DCT/Airbag.
Pas d’évolution majeure donc pour ce millésime 2021. Honda continue d'ajuster son fleuron avec quelques petites améliorations. Haut-parleurs optimisés pour le système audio et sa télécommande déportée pour le passager sur la partie supérieure de la valise droite. Le modèle Tour profite des mêmes soins et gagne également en capacité de rangement. Son top case offre désormais 61 litres (+11) pour ranger deux casques intégraux mêmes volumineux, réparant ainsi le principal reproche que l'on faisait au modèle précédent, sur une capacité d'emport trop réduite par rapport à ses prétentions de grande voyageuse. Un nouveau revêtement de selle et un dossier passager plus confortable améliorent le salon sur deux roues. Bref de quoi ciseler vos voyages.
Hors ces évolutions, rien de nouveau. L’opulente routière affiche un physique ciselé. Lignes tendues et contraste marqué entre les différents éléments lui confèrent une certaine sportivité visuelle par rapport à une histoire beaucoup plus ronde. La fluidité générale est évidente. La face avant s'habille ainsi d'angles et de surfaces complexes aux méplats aérodynamiques et d’une double optique frontale, large, effilée est garnie de LED, comme tout l'éclairage.
Remplaçant le large pare-brise de sa devancière, une bulle un peu plus compacte est réglable électriquement en hauteur et inclinaison au commodo gauche. Idem pour la version bagger. Notez que, contact coupé, la bulle redescend en position basse afin de ne pas nuire à l'esthétique compacte de la routière… ! En option, une bulle plus grande, des déflecteurs réglables pour les bras et le haut du corps ainsi que des déflecteurs fixes pour les jambes et les pieds combleront les plus exigeants. Le tout est encadré de rétroviseurs profilés, intégrés à la machine. Ils comportent toujours les clignotants dont le rappel s'effectue automatiquement.
En partie haute, les flancs s'échancrent, formant un méplat sur toute la largeur, dominée par une platine centrale stylée survolant la direction. Cette console ne reçoit plus désormais que quelques boutons et une molette multi-directionnelle. Plus bas, un petit coffre central, verrouillable électriquement, accueillera votre smartphone pour le connecter à la machine. En version DCT/Airbag, le coussin gonflable squatte cette place… L'ensemble plonge vers une large assise monobloc, distinguant toujours la place pilote de la selle passager. Sous cet élément, le réservoir de 21,1 litres est toujours placé au plus bas.
Conçu originellement pour générer une véritable "zone calme" autour de l'équipage par de vastes carénages, le nouveau design change l'approche sans renier ce confort. Il rationalise les formes et réduit les volumes en canalisant les flux d'air autour du pilote et de son passager.
Plus logeable, le top case de la version "Tour", éclairé intérieurement par une Led, modernise ses volumes en s'évasant vers le haut. Il est amovible et un capot vient alors finaliser la poupe. Avec les valises latérales, la capacité de chargement est désormais de 121 litres. En option, il est possible d'installer un porte-paquet sur le topcase (mais attention au balourd supplémentaire en hauteur dans ce cas) et des sacs de voyage spécifiques sont également disponibles. Enfin, la poupe se conclut d'un large double feu arrière.
La Gold repose sur un bâti alu arrière de forte section, soudé en quatre points au cadre principal, double longeron aluminium type diamant, en aluminium moulé et nettement affiné. Cette structure se couple à une inédite suspension avant à double triangulation dissociant les fonctions d'amortissement et de guidage. Elle apporte une stabilité géométrique au freinage et réduit l’empattement.
Coeur mécanique à l’esthétisme puissant, le bloc 6 cylindres à plat de 1 833 cm3 (73 x 73 mm) comporte un simple arbre à cames entraîinant ses 24 soupapes. Cette cathédrale à explosion dégage 170 Nm de couple à 4.500 tr.mn et 125 ch à 5.500 révolutions/minute. Bien sûr, la poignée des gaz est sous contrôle électronique. De type Ride by Wire, elle permet d’ajuster la réponse moteur selon 4 modes (Tour, Sprot, Econ et Rain). Ces modulations ajustent aussi amortissement, contrôle du couple et freinage DCBS (double ABS couplé). Associé à la transmission double embrayage DCT, système stop & start et aide au démarrage en côte optimisent le confort de pilotage au quotidien.
Un choix de deux transmissions est proposé pour la GL1800 GoldWing. La boite mécanique dispose d'un embrayage à glissement assisté par came. La résistance au levier est diminuée d'environ 20 % alors que les passages de rapports s'effectuent avec encore plus de douceur. Ce nouveau système d'assistance améliore aussi la descente des rapports. Sur cette version mécanique, le système de marche arrière est identique à celui utilisé par l'ancienne Gold Wing, utilisant le démarreur comme force motrice.
Peut-être l'équipement indispensable à cette machine, la transmission double embrayage DCT agrémente nettement le fonctionnement feutré de la super GT. Troisième itération de cette technologie, la boite arbore 7 rapports afin de couvrir au mieux toutes les plages d'utilisation en tourisme longue distance. Et aussi répondre à un gabarit plus conséquent. Pour rappel, le système DCT fait appel à deux embrayages distincts; le premier intervenant lors des démarrages et sur les rapports de transmission impairs (1 e, 3e, 5e et 7e), le second sur les rapports pairs (2e, 4e et 6e). Afin, là encore, de gagner en compacité, les arbres de ces 2 embrayages sont agencés de manière concentrique. Chaque embrayage est contrôlé indépendamment par son propre circuit électro-hydraulique. Lors d'un changement de rapport, le système présélectionne déjà le rapport suivant sur l'embrayage "inactif". L'embrayage "actif" est alors désengagé alors que, simultanément, l'autre est embrayé.
Également, un système start & stop équipe la Gold Wing 2018. Au feu rouge, système de coupure automatique Idling Stop enclenché, le moteur s'arrête automatiquement après trois secondes et redémarre instantanément à la moindre action sur la poignée des gaz. Afin de lisser tout à-coup, le système d'accélérateur électronique TBW conditionne une ouverture progressive du papillon des gaz. Le système de coupure automatique peut être activé ou désactivé à partir d'une commande placée sur le guidon droit. Également, afin de faciliter les démarrages en côte, la nouvelle boîte mécanique ainsi que la version DCT adoptent le système d’aide au démarrage en côte HSA (Hill Start Assist).
Angle de colonne de 30,5°, empattement de 1 695 mm, ces valeurs démontrent un souhait de stabilité. Une barre de direction transversale brevetée relie le guidon au train avant par des biellettes. Le bras oscillant ProArm transmet la force du boxer 6 à la roue arrière par couple conique. L'amortissement hydraulique est réglable électriquement selon le mode de conduite choisie par le pilote. Des moteurs "pas à pas" logés dans les unités de suspension avant et arrière contrôlent le flux d'huile, ajustant la force d'amortissement aux conditions de conduite. La précharge du ressort est également réglable électriquement ; le système est intuitif plutôt que purement numérique avec quatre modes de réglages différents, en fonction de la charge et ce indépendamment des modes de conduite : pilote seul, pilote avec bagages, pilote et passager, pilote et passager avec bagages. Les réglages sont affichés sur l'écran central et paramétrable au guidon.
Pour stopper l'envol de la Gold Wing, un double système de freinage combiné D-CBS répartit la puissance de freinage entre les roues. Les deux disques avants de 320 mm sont pincés par des étriers 6 pistons à montage radiaux tandis qu'à l'opposé, un étrier 3 pistons attaque un disque de 316 mm. En aluminium à cinq branches dédoublées, la jante avant de 18 pouces reçoit une enveloppe de 130x70 et son homologue de 16 unités un pneu de 200x50.
Rappelons enfin l'allègement de nombreux éléments, moteur, châssis, ABS… Selon la version choisie, jusqu'à près de 48 kg ont été gagnés par rapport à la génération avant 2018. Le modèle 2021 affiche 367 kg prêt à partir en version bagger et 390 kg pour la version "Tour" (379 avec la boite méca). De série, la béquille centrale stationne sans mal la machine.
En selle
Pas d’évolution notable à bord, hormis un revêtement de selle nettement plus agréable, comme une micro-fibre haute qualité. La hauteur d’assise pilote de 745 mm s'accompagne d'un arc de jambe réduit, optimisant l'accessibilité. En bout de siège, un court appui lombaire cale le conducteur. Idéale, naturelle, la flexion des jambes n'appelle aucun commentaire, même pour les plus grands.
Au sommet du cockpit, un inédit déflecteur escamotable de vent permet de diriger un flux d'air vers le pilote lorsque la bulle est relevée. Le vaste cockpit combine élégamment un large écran TFT à deux cadrans analogiques (tachymètre et compte-tours). Entourés d'un large cerclage en métal brossé, ceux-ci témoignent d'un grand raffinement esthétique. Index rétro-éclairés, indications parfaitement lisibles et aiguilles discrètes, mais stylées apportent une finition "artisanale" au fleuron japonais. Le tout est éclairé par des diodes à intensité variable.
Aux extrémités, deux fenêtres LCD regroupent les informations usuelles : témoin de rapport engagé, jauge carburant et température huile, odomètre, double partiel, autonomie restante, consommation moyenne et instantanée, vitesse moyenne, pression des pneus…etc.
Placé en position centrale, l'écran couleur à matrice active TFT de 7 pouces ajuste sa luminosité automatiquement en fonction des conditions ambiantes; mais le pilote peut aussi choisir entre 8 niveaux différents. Il regroupe les informations des systèmes audio et de navigation ainsi que les réglages d'interface moins courants de la machine. L'ensemble des fonctions est ajustable par commandes associées aux commodos gauche et droit et/ou sur la console centrale.
Totalement nouveaux, rétroéclairés, ces derniers sont intuitifs et plus compacts. Particulièrement soignés, les poussoirs se manipulent sans mal et leur fonctionnement est très qualitatif. Toutefois, l'ensemble demande un "apprentissage des doigts" pour les utiliser sans quitter la route des yeux. De plus, le groupe multi-directionnel de la poignée gauche est redondant avec celle de la console centrale. Toutefois, à l'arrêt, on pourra préférer cette dernière, plus facilement préhensile. Remarquablement intuitive, l'ergonomie générale comme celle de l'interface numérique est plaisante et simple.
On regrette tout de même plusieurs choses sur cette évolution de la super-routière japonaise. En premiers lieux l’absence de certains équipements, à commencer par un régulateur de vitesse adaptatif et d’un IMU (centrale inertielle). Ce dernier signifie l’absence de feux adaptatifs, de système ABS et anti-patinage tenant compte de l'inclinaison en virage... Également, pas de rétroviseurs escamotables électriquement (manuel seulement).
En ville
Incomparable, le feulement ample et rauque du flat 6 Honda est une ode au merveilleux mécanique. Son velouté se fait plus sonore dès les mi-régimes et sportif sur la dernière plage du compte-tours. La boite à air amplifie elle aussi cette sensation de respiration titanesque. En version DCT, la boite assure des passages de vitesse rapides et presque imperceptibles. Avec la boite manuelle, la sélection est également d'une grande douceur et précision. Mais l'on se rend vite compte de l'intérêt de l'automatisme sur une telle machine. Il amplifie nettement confort et sérénité à bord. Évidente, la super GT se dirige à l'oeil. Rigide, équilibrée, elle témoigne d’une certaine aisance à évoluer en milieu urbain.
Hors norme, la disponibilité du bloc permet d'évoluer en agglomération sur le 6° rapport. Toutefois, cette douceur est mise à mal par l’auto-start, notamment en mode Sport. Plus rigide, la double triangulation et biellettes de renvoi, associées à une géométrie plus ouverte alourdissent un peu la direction. Lors des manœuvres très serrées, la direction demande un peu d'efforts. Elle "tombe" également davantage à très basse vitesse. La monte pneumatique en 200 mm ne joue pas non plus en faveur de la nouveauté à ce niveau.
La nouvelle Gold Wing DCT propose également un mode "manoeuvre" qui lui permet d'avancer à la vitesse de 1,8 km/h en marche avant et de 1,2 km/h en marche arrière. Cette fonction est accessible par une commande dédiée au commodo gauche. Lors de l'activation, c'est la boite à double embrayage qui est sollicitée. Le premier entraîne alors en marche avant, le second permet de reculer. Cette configuration assure bien plus de douceur et précision et affranchit le pilote du gémissement de l'ancien moteur électrique n'assurant autrefois que la marche arrière. On apprécie vite cette fonctionnalité lors des demi-tours ou autres manoeuvres de parking. Enfin, larges et clairs, les miroirs renvoient une excellente image de rétrovision et sont totalement exempt de vibration, quelle que soit l'allure.
Moins lourd et plus équilibré encore, le bagger est plus à son aise en ville. À son guidon, on aime à jouer les dragsters crapuleux au son de ses échappements. Et sa ligne épurée en fait une limousine remarquable sur les boulevards. Bien sûr, ces vaisseaux au long cours sont un peu à l’étroit entre les murs… Leurs dimensions et capacités dynamiques appellent à chercher l’horizon.
Autoroute et voies rapides
Affichant une stabilité exemplaire, les Gold se jettent en vrombissant sur l’asphalte tarifé. On enclenche vite fait le régulateur et… on s’enthousiasme du calme à bord. Ce modèle est vraiment hors norme. Aucune vibration, une tenue de cap sans reproche. Tel un navire de ligne, la routière croise au large en toute quiétude. Le système audio donne toujours satisfaction jusqu’à 110 km/h. Au-delà, les bruits aérodynamiques grèvent trop l’agrément.
Au légal autoroutier, l'ample mécanique bourdonne à 2.700 tr.mn. Toujours disponible, le bloc s'apprécie davantage en transmission automatique, relançant l'équipage avec aisance à tout régime. Moins démonstrative en boite manuelle, l'étagement trop long de la sélection en 6° demande à rentrer un rapport si l'on veut plus de fougue. À 150 km/h, le flat 6 n'a pris que 500 tours… Rien ne vient perturber l'équilibre du long courrier ailé.
Toutefois, la protection des modèles post-2018 reste toujours un point de contrition. C’est latéralement que l’on souhaiterait un peu plus de défection. Le vent froid, voire un peu d’eau en cas de forte pluie, ne manquera pas de s’inviter à bord. Au niveau des mains, des flancs du pilote et les parties externes des jambes, le froid est plus sensible. Certes, des éléments additionnels pallient à ce sujet.
Impérial sur les longues liaisons, allons vérifier à nouveau les dispositions des Gold sur un itinéraire plus changeant.
Départementales
Si le mode Tour s’avère un bon compromis dynamisme-confort, le mode Eco permet encore plus de douceur à bord. Bagger ou Tour, les Gold s’emmènent à bon train dans les courbes aux méandres variées. Certes, la garde au sol est à prendre en compte pour capter son rythme. Avec de tels engins, la limite de passage ne supporte guère de transgression éhontée. Après le repose-pied, c’est le slider de carter moteur qui frotte. Et c’est déjà moins bien pour l’adhérence de l’avant… Pas besoin de jouer les casse-cou, la vigueur sans fin du flat 6 pousse davantage à profiter du couple. Là encore, la transmission DCT est un vrai avantage pour le dynamisme et la sérénité des évolutions.
On bénéficie ainsi à plein de toutes les qualités de la Honda. Force et douceur en un même écrin d’équilibre. Telles sont les Gold qui sillonnent à bon train la campagne, emmenées par l’ampleur veloutée de leur bloc. Précise et gardant le cap à tout moment, les machines s’emmènent efficacement, quelle que soit la qualité du bitume. Si le bagger bénéficie toujours d’un poids moindre, la version Tour ne démérite aucunement. Mode Sport engagé, les évolutions se font toujours étonnamment dynamiques. Les 170 Nm de couple emmènent l’équipage sans peiner à tout régime. De plus, la courbe de puissance vient parfaitement en relais de la fore moteur. Maintenu par la boite DCT sur une plage moteur haute, le bloc dévoile une santé toujours meilleure jusqu'à la zone rouge (6.000 tr.mn). De quoi filer au loin, au son vibrant de la mécanique ou de la sono. Une légère pression sur le guidon fait s’incliner les routières sur l’angle. On accroche le point de corde en tout naturel et la relance fait chauffer la gomme des Dunlop D243 et sonner le flat. Un opéra mécanique est à l’oeuvre, une symphonie pour pistons, soupapes, vilebrequin et cardan.
Parfaitement décélèrées, les Golds autorisent en toute sécurité un rythme endiablé. Le freinage assisté fait merveille sur ces machines, stoppant les hyper-GT avec autorité. Les suspensions pilotées encaissent sans mal les transferts de masse et les motos gardent leur assiette. Absorbant tous les défauts du bitume avec une égale efficacité, la GL 1800 se dote là d'un des meilleurs comportements et équipements à ce niveau de gamme.
Partie-cycle
L'ensemble très rigide du châssis (cadre, bras oscillant fourche triangulée) maîtrise la partie-cycle lorsque la moto est mise sous contrainte. Très souple en mode pilote seul, la suspension mérite d'être davantage préchargée d'une valeur. Quant à la transmission par cardan, sa douceur égale celle de la boite et du moteur.
Freinage
En parfaite adéquation avec la machine, le système D-CBS permet de n'utiliser souvent que la pédale de frein, étriers combinés oblige. Et, lorsque l'on saisit également le levier, les décélérations impressionnent de puissance et de contrôle. Actionné seul, il contrôle également l'élément arrière, optimisant le freinage. De même, en virage, le frein couplé arrière permet d'affiner encore plus précisément le passage en courbe. L'ABS, parfaitement calibré, ajoute au sentiment de sécurité et la machine ne plonge pas au freinage.
Confort/Duo
Moins superlative, la protection du pilote marque un peu le pas à certains niveaux, au bénéficie d'une aérodynamique redéfinie et d'un encombrement physique plus acceptable. De plus, la nouvelle bulle améliore grandement l'aspect confort de l'équipage et notamment du passager. Ce dernier bénéfice désormais d’un dosseret à l’inclinaison optimisé garantissant un agrément encore meilleur. Testé et approuvé. Superlatif, l’accueil à bord de l’équipage est réellement sans égal. Enfin,le supplément d’espace du top-box pallie utilement à la réduction trop drastique de son volume en 2018.
Consommation
Lors de notre essai de 200 kilomètres la consommation moyenne s'élève à 6,5 litres au 100 km, à très bon rythme. Avec un pilotage plus souple, les 21,1 litres de capacité du bidon peuvent donc vous emmener à plus de 300 km de chez vous sans forcer.
Essai de la Gold Wing en vidéo
Conclusion
Sans égal, les Honda Gold Wing soignent leurs prestations haut de gamme. Plus accueillantes en 2021 (assises, contenance top-box), elles renforcent leur leadership. Leur volupté mécanique portée par un châssis rigide et une partie cycle rigoureuse en font une nef de voyage efficace et sûre.
Notez que la version bagger ne possède ni contrôle de couple, ni réglage électrique de suspensions, ni de sièges chauffants, mais reçoit désormais la boite DCT. De fait, son tarif augmente (+ 1.900€) soit 27.899 €. La Gold Wing Tour demande 33.999 € et la Gold Wing Tour DCT 36.999 €.
Plébiscitée dans notre pays (10% Tour en boite mécanique, 20% en bagger et 70% en Tour DCT airbag), la Gold bonifie sa légende et peaufine son mythe. De quoi prendre son ticket pour l’excellence.
Points forts
- Esthétique élégante
- Équipements technologiques
- Ergonomie générale
- Caractère et disponibilité du flat 6
- Fourche triangulée
- Boite DCT rapide et précise
- Électronique
- Sonorité sur route
- Confort et protection de la bulle
- Contenance accrue (top-box)
Points faibles
- Neutralité à très basse vitesse
Protection jambes et latérale
Autostart trop soudain
Absence de control traction sur bagger
Absence de suspensions électroniques sur bagger
Absence de selles chauffantes sur bagger
La fiche technique des Honda GL1800 Gold Wing DCT 2021
Conditions d’essais
- Itinéraire :
- Kilométrage de la moto : km
- Problème rencontré : ras
Équipement essayeur
- Casque modulable Dexter Adron Carbon Evo
- Blouson DXR Sparker
- Gants DXR Curbstones
- Baskets DCR Santa Cruz
- Jeans Vanucci
Commentaires
elle est magnifique comme un camion, mais c'est un camion...
23-03-2021 17:54très sympa, notons qu'elle inclue aussi Carplay et AndroidAuto histoire d'avoir Waze au cas où
23-03-2021 20:15j'attendrais la version électrique avec 300km d'autonomie
1000 Euros de moins qu'une RT 1250 BM pour le bagger et doté de l'excellente boîte DCT, ça fait réfléchir.Le tout dans un confort et une tenue de route remarquables.Taillée pour les voyageurs au long court mais à ce tarif, ça pique.
24-03-2021 08:24Oufff, presque 40000 balles !!!!! T'as une belle caisse pour ce prix là.....
24-03-2021 09:50Plus ça va, plus le prix des motos s'enflamme. Ok, elles sont de plus en plus instrumentées, assistées, mais quand même.... Ce n'est pas étonnant que le marché de l'occasion explose !!!
je l'ai essayé samedi , nettement amélioré par rapport a la 2018 qui changé de rapport de boite toute seul dans les rond point , confort (quoi que la selle mériterait d'être plus épaisse ), boite , sono , finition et grand top case , trop cher en neuve mais dans deux ans en occase quand Honda sortira une Goldwing avec des grandes sacoches, ma prochaine moto assurément si je peux
24-03-2021 10:36Ducatevo> La Goldwing a toujours coûté le prix d'une bonne voiture. De ce côté là, elle n'est pas celle qui a le plus augmenté - à comparer avec une 1250 RT ou GS par exemple.
24-03-2021 12:02J'aimerais l'essayer pour voir si ça me donnerait envie .Avant toute considération financière.
24-03-2021 15:38J'avais fait le test en louant une Harley road glide à la journée et le résultat avait été négatif :Direction trop lourde,guidon très large,impression de conduire un
Camion...
compare a l'équivalent, Mercedes classe S, Audi A8... les prix neuf sont à plus de 90k 24-03-2021 20:33
HD on aime ou on déteste, il n'y a pas de juste milieu et ça revient assez cher en entretien mais un moteur rustique et increvable.
25-03-2021 08:53J'ai eu du Honda, indestructible mais lisse.
Maintenant je recherche des motos de caractère, non exemptes de défauts mais très éloignées de cette Gold Wing
A tout ceux qui s'expriment sur cette engin que je pilote depuis plus d'un an avant et je n'ai plus de voiture ;je roulais en Pan european 1300 (25 à 30000 km par an depuis plus de 22 ans). Faite, essayez, vivez là, ou passez à autre chose qui vous convienne. Je suis pilote d'essai pour auto/moto magazine pays de la loire (maine et loire). Cette engin est abouti, sécurisant, économique 5,2 l au 100 km, polyvalente, etc Et pourtant j'en ai essayé bcp.
25-03-2021 10:30Cordialement
Elle consomme peu et n'est pas chère à assurer:480 euros tous risques pour moi.pas plus chèr que d'assurer un KTM 890 r à 11900euros.revision à 12000:250 euros.Achetee et revendue au bout D'un an avec 10 ou 20000 km combien on perd ?
25-03-2021 17:40Pas mon genre, mais ça reste une superbe moto, pour se faire une road trip à 2 sur longue distance ça doit être le top!
25-03-2021 20:41Je la trouve plutôt jolie, mais rien que le poids me fait peur.
26-03-2021 22:53J'ai eu la chance d'essayer aujourd'hui la version Bagger.
Le poids (367kg en ordre de marche) me faisait peur aussi. Et bien dès que la moto est en marche, le poids se fait oublier très vite. La Goldwing est même impressionnante d'agilité au vu de son gabarit.
Le 6 cylindres est une merveille.
Et enfin, autant une boite automatique sur une moto standard style roadster, ça m’ennuierait, autant le DCT sur cette machine est un régal car parfaitement adaptée à son standing.
Bref, je trouve que c'est une moto à essayer au moins une fois dans sa vie. 27-03-2021 23:14
40 ans que j'en rêve mais je ne peux toujours pas financièrement
29-03-2021 14:35En occase il y'en a des très abordables . Même si kilomètrees
30-03-2021 03:29Le moteur est,paraît il,capable de plus de 400000 km.
Autrefois, la moto était un véhicule populaire et utilitaire pour ceux qui ne pouvaient pas s'offrir une bonne voiture.
16-06-2021 10:32J'ai eu une 1000 GL en 1975, ça me donne envie d'en racheter une pour se balader peinard...Cette 1800, c'est trop de fric, trop de kilos, trop de gadgets ! J'aurais trop peur de l'abîmer, bonjour le stress...
En fait, il ne lui manque plus que 2 roues...Bof, c'est plus une moto...
Yep.
16-06-2021 22:14Et une BSA Gold Star, une Brough Superior ou une CB 750 Four étaient loin d'être des "modèles populaires".
Bonjour Damien
25-08-2022 11:51Ayez , j'ai cassé la tirelire ,je suis un peu déçu sur le confort de selle , des valises latérales mal foutus, des chiffres annoncés au tableau de bord complètement faux (conso ) ,j'aurai préféré un hublot pour l'huile (comme ma Pan ) plutôt qu'une jauge , a part ça , j'ai suivi tes conseils d'option , déflecteurs , très bien et grille de top case , j'aurai voulu savoir si on va avoir "droit" a une vidéo de l'essai moto magazine avec la belle bleue ? Bonne journée
Salut Nanou,
29-08-2022 17:08Le confort de la Gold me semble excellent. Mais suivant les morphologies, certains peuvent être moins à l'aise sur très longs parcours.
Les valises sont trop étroites, c'est vrai. Mais leur usage me semble agréable.
Je suis fort dubitatif sur tes soucis d'infos affichées par la machine. A contrôler en concession peut être ? Mais oui, un hublot eut été plus pratique.
La Gold reste LA super routière à 6 cylindres.
Enfin, non, pas de vidéo associée à l'article de ce magazine.
Mais tu en trouveras plusieurs sur la chaine du Repaire des Motards
Merci pour la réponse , j'attendais la révision de la moto pour répondre , lettre recommandé de Honda samedi pour contrôle de l'écu , consommation 4.4litres a 80 km/h !!!! Bien joué Damien , j' en ai profité pour faire changé la mousse de la selle , a suivre , mille mercis
29-09-2022 12:48quand je suis arrivé a la maison , j'ai été obligé d'écoper , le réservoir débordé , a voir si les chiffres sont réels dans le temps et en mode éco , baille
30-09-2022 08:50Après 19 Mois et 24000 km , toujours content de cette moto , quoique pas parfaite , heureusement sinon on ne changerai jamais , confort bon a deux mais moyen en solo , j'ai fais changer la mousse de selle par une a mémoire de forme sans grand changement , le problème c'est qu'on est "encastré" dans la selle sans réglage et sans possibilité de bouger , les sacoches latérales sont vraiment nuls , faudrait avoir des couvercles amovibles plus grands comme la Deauville , sinon en qualité : la finition , peinture , chrome , le tableau de bord sympa avec plein de gadgets qu'on pense inutile au début mais après , on n'aurait du mal a s'en passé , consommation ridicule (en dessous de 5 litres en Eco ) , machine faite pour voyager, surtout avec le porte-paquet, aucune panne , pneu avant 15000km arrière 20500 ,petite révision 210 euros, grosse révision 640 euros ,j'espère avoir aidé pour ceux que ça pourrait intéressés ,
17-07-2023 16:36novembre 2021 DCT rouge
21-07-2023 18:43