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La Chronique de Koud'pied o'Kick

La KronikKoud'pied o'Kick est un journaliste professionnel écrivant actuellement pour un grand hebdomadaire. Vous le retrouvez chaque mois exprimant son opinion sur un monde qu'il affectionne énormément : la moto, avec un amour immodéré de la controverse, à nul autre pareil.

KroniK de juin

Cheval de Retour

Tu la voyais pas comme ça, ta vie...

Kronik de juin

Ça t'es tombé dessus sur l'autoroute. Planté dans un embouteillage monstre. Circulation à consistance de béton vibré 3 ans d'âge garanti. Les mômes qui râlent à l'arrière – logique après 4 heures de route. Le soleil qui cogne au travers du pare-brise malgré la clim qui t'as toujours filé mal au crâne après quelques temps, cette odeur métallique écoeurante, faudrait penser à changer les filtres. La sueur glacée dans le dos, la chemise en synthétique qui colle – c'est pourtant pas faute de lui avoir répété que toi c'était coton ou rien, quand ta gonzesse a décidé de t'habiller c'est le commencement de la fin.

Tu les as entendus arriver juste au dernier moment. Un grondement dans ton dos, un bref jappement, et les voilà qui déboulent, à 50 centimètres de ton rétro droit. Ils sont trois et se suivent à quelques mètres de distance. Du coup, les mômes ont cessé de se chamailler et ont collé leur nez à la vitre pour les voir passer. Les casques qui s'éloignent, le grondement s'affaiblit... ça y est, ils ont disparu derrière une camionnette.

C'est le coup de klaxon rageur du pauvre type derrière toi qui t'as tiré de ta rêverie. Doit bien y avoir cinq mètres d'ici le pare-choc de la bagnole de devant. Coup d'oeil dans le rétro : le type fait des grands signes. Sûr, cinq mètres, ça mérite bien un meurtre. Même les stalinistes les plus enthousiastes n'auraient jamais rêvé d'un tel degré d'autoasservissement.

Où est-ce qu'elle a bien pu ranger ça ? Avec sa manie de tout planquer... T'avais le souvenir d'un carton à chaussures de couleur crème. Pas question de se résigner à lui demander où elle a pu le fourrer, t'aurais droit à un interrogatoire en règle sur le pourquoi du comment : non merci et kessa peut te foutre. T'as fini par remettre la main dessus dans le garage, dans l'armoire à frusques destinés à alimenter Emmaüs. Elle est plus lourde que dans ton souvenir. Quelques photos déjà jaunies. Le Polaroïd passera pas la cinquantaine, c'est clair. La vache ! Pierre avec des cheveux ! La touche que t'avais à cette époque. Le blouson vert pomme, c'est quand même la honte, quand t'y repenses. Tiens, c'est la Z 650 de Gégé. Qu'est-ce que t'avais galéré sur cette autoroute le jour où il avait crevé de l'avant. Oh merde ! le double des clefs de ta première « vraie » bécane ! Un nid à emmerdes achetée trop cher chez un casseur spécialisé dans le maquillage de véhicules BPLF (bons pour la ferraille) et revendue à la DDE : une plaque de gazoil avait facilité la transaction. Ton genou gauche porte encore, discrète, le taux de TVA sur bitume glissant. D'autres photos, des types dont t'as oublié jusqu'au nom. Ça, c'était en Allemagne, pour un Grand Prix si tu te souviens bien. La grande Sophie, la copine de Gégé, qui piquant la béhème de son paternel pour rouler avec vous et qui débranchait le compteur pour que son vieux ne s'aperçoive de rien. Tiens ? Une facture d'entretien. Et une carte verte. 6697 KA 92... C'était bien ça.

... pas d'attaché-case quand t'étais p'tit...

Dès le lendemain, sur le net, tu commences à faire quelques recherches. Pas besoin de chercher bien loin, t'as gardé en tête quelques noms. La vache ! ça existe encore ! Ya toujours des types pour rouler avec ça... Tu es allé fermer la porte du bureau pour avoir la paix. Quand tu as relevé la tête, il était déjà 11 heures. Tu es sorti de ton bureau pour filer à la machine à café récupérer le jus noir qui sert de dopant officiel dans toute société capitaliste qui se respecte, et merde pour les ulcères à l'estomac – on s'en fout, les jeunes cotiseront. Par la fenêtre, t'as fini par remarquer qu'il y avait des bécanes garées en bas. Il est temps d'aller fumer un clope – tant pis, ils cotiseront aussi pour ça.

En bas, entre les jardinières en fibrociment, ya un peu de tout. De la sportive, objectivement. De la routière « urban style » reconnaissable à la couche de crasse accumulée sur le bras oscillant et ailleurs. La lèpre grise part en plaque, retenue par des cheveux et des brindilles. Curieuses ondulations de l'agglomérat poussiéreux et friable. Les motos de célibataires aussi, avec les flancs de selle sales et les cale-pieds arrière rouillés. Trace de chute, carénages étoilés. Les fourches et les jantes sont devenues balèzes. Finis, ces saloperies de disque « Inboard » et les jantes à bâtons moches. Mazette ! La taille de ce pneu arrière !

T'es remonté dans ta tour la tête toute gonflante de souvenirs qui remontent. En paquets, l'un appelant l'autre. Pierre avec des cheveux ! La saucée que t'avais pris en rentrant de Tours qui t'avait obligé à t'abriter sous un pont, pensant être au sec avant d'être repeint des pieds à la tête par un poids lourd passant à toute berzingue dans la flaque à tes pieds. Et cette fois, en Espagne, où ça avait failli finir très mal, la bécane accrochée par le guidon au-dessus de la rambarde et toi qui te souvient plus très bien comment t'as réussi à ne pas finir au fond du ravin. C'est ce jour là que t'as compris que t'avais pas neuf vies. Rien qu'à regarder la tronche de Dédé, pâle comme un cadavre, penché sur toi en criant des trucs que tu ne comprenais pas. Et cette foutue épaule qui faisait un mal de chien que t'en as tourné de l'oeil un moment.

... ton corps enfermé, costume crétin...

T'es remonté dans ta tour en traînant les pieds. Kessta foutu de ta vie. Ça fait quoi ? Merde... ça fait 20 ans... 20 ans, putain ! Ça fait 20 ans... non ! 25 ans, 25 ans que t'as plus 20 ans. Merde... 25 ans... Un mariage, un divorce, un re-mariage. 25 ans... Et 15 ans dans la même boutique à empiler des chiffres, à gérer la crise, matins sous la flotte gluante, travaillé trop tard, tête dans le cul le week-end. Les soirées à la con chez des types plus riches que toi, des collègues de bureau de ta 2e femme, petits cons sortis d'HEC qu'ont une Porsche Cayenne comme horizon et leur matelas de stock-options pour angoisse existentielle. A causer bagnole et assurance-vie, taux de crédit et traites sur la baraque à la mer, Juan-les-Pins c'est à vomir mais faut avaler quand même et dire merci. 20 ans... investissement immobilier parce qu'il paraît que la pierre, et puis les mômes et l'école. Du normal, du bon gros normal qui te fait rentrer douillettement dans les statistiques. Signe particulier : néant.

En rentrant dans ton burlingue où il caille comme d'hab', t'as jeté un oeil fatigué sur le bazar corporate qui traîne sur les étagères. Les récompenses. Meilleur commercial, Paris 1986. T'avais touché un petit paquet de fric à cette occasion. Investi dans un monospace, pour faire de la place au troisième. Tu t'es planté devant la fenêtre à nouveau. Là, en bas, un type en train de s'équiper. Le casque sur le rétro -marrant, ils ont tous des intégraux maintenant. Et les gants sur le réservoir. La fois où dans cette station-service ta paire de gants avait fini dans une flaque de gasoil au point d'être obligé de les balancer tellement ils puaient même après 2 passages en machine. C'est trop con...

... t'imaginais pas, j'sais bien...

Allez, faut bouger tes fesses si tu veux pas te réveiller seulement le jour de ton départ à la retraite Champagne à pas cher et jus d'orange tiède sur crackers ramollis sous les néons. Faudrait trouver quoi ? La même ? En blanc et rouge ? Tu files sur le net merci la navigation par onglets. Tiens, ya même un site de passionnés. Un forum. Moyennement actif. Une bourse de pièces. Et des modèles à vendre ! T'as sauté sur les archives. La doc d'époque et les dépliants publicitaires. T'avais bavé dessus ya 20 ans. Marrant de les retrouver sur le net. Des conseils techniques.

Cà fait tic tac dans ta tête. T'as oublié l'heure. Tu passes d'un site britannique à un site néerlandais mais au moins ya les photos pour comprendre. Pas si chère que ça. Voire même franchement pas chère du tout. 2.500 euros et zou c'est parti. Un mois de salaire pour rajeunir de 20 ans, c'est plus fort que L'Oréal. La même, avec les mêmes couleurs. Le bras oscillant mahousse pour l'époque, tout grêle aujourd'hui. Ta dernière meule. Celle de l'Espagne. Celle qui a fini dans une casse tu ne sais même pas où, rapatriement en train, l'épaule dans le plâtre.

... moi aussi j'en ai rêvé des rêves tant pis...

En descendant de ta tour, t'as filé au kiosque. Elle a bien changé, la maquette de Moto Revue. Ya de la couleur partout, maintenant, et de grandes photos. Moins de textes. Plus policé aussi. Plus d'essais archi-fouillés comme avant où t'avais l'impression d'y être. Le vocabulaire a pas trop changé, t'arrive à suivre sans problème. Dans Moto Légendes, t'as presque l'impression d'y être à nouveau, avec les petites annonces. Tiens justement : 31K, 26.000 kilomètres, 2.800 E, peint, pneus, roulmnt nfs, Levallois (92). T'as sauté sur ton téléphone et pris rendez-vous pour le samedi suivant. T'as dévoré le soir chez toi la pile de magazines sous l'oeil de ta femme un peu surprise. T'as répondu par un vague grognement quand elle t'a demandé si t'allais te racheter une moto. Quatre jours à attendre. T'es excité comme un môme.

Mercredi matin, t'as fait un crochet par l'avenue de la Grande Armée te payer un nouveau casque et des gants. T'as flashé sur les modulaires : décidément très pratique. Dans la concession, t'as vaguement traîné entre les bécanes exposées. Ya plus du tout de deux temps : dommage. Tout a pris de l'embonpoint, des pneus aux cadres en passant par les disques. L'esthétique léchée, compacte. Carénages à fleur de métal. Un grondement dehors. Elles ont drôlement changé en vingt ans, les 900 Bol d'Or. Le casque a fini planqué dans un coin du bureau.

Vendredi soir, t'as trouvé un prétexte bidon pour filer à la Bastille, voir si des fois. Un poil déçu : beaucoup moins de monde. Paraît que ça se passe à Vincennes maintenant, sur l'esplanade du château. Alors t'as poussé jusque là-bas. Barrage de flics. Un accident ? Non, ils déroutent simplement la circulation. Bizarre. Arrivé sur place, c'est ça, t'y es à nouveau. Tu vas avoir l'air d'un con avec ton costard, alors tu tombes au moins la cravate et jette la veste sur l'épaule. Ça discute. Ya du bruit. Ca pue un peu le 2T à cause des mômes qui font les clowns sur leurs scooters. La lumière baisse, ça devient plus intime. Si t'avais le courage, t'irais bien tailler une bavette, mais t'as pas envie de taper l'affiche du haut de ton ignorance, un trou de 20 ans dans la mémoire. Dans un coin, quelques vieilles. Un CB 750 flambante neuve, un 3 pattes Kawa encore plus nickel que le jour où elle a dû sortir de la concession. Quelques types de ton âge taillent une bavette. Tu t'approches. Prête l'oreille. Ça cause un peu comme à l'époque. Finalement t'es pas si largué que ça. Tiens, la CB est à vendre. Gloups ! Tant que ça !

En rentrant, ta femme te regarde d'un air bizarre, mais tu t'en fiches : pour une fois que tu fais un truc pour toi. C'est le lendemain, en conduisant vers Levallois, que tu commences à avoir des doutes : tu vas être à la hauteur ? Comment tu vas te démerder dans la circulation ? Ça fait 20 ans que t'as pas posé tes fesses sur une selle, tu vas gérer ? Comment vas-tu la ramener ? Qu'est-ce qu'elle va dire ? Merde, elle va faire une sale tronche, pour sûr. Et l'assurance ? Zut ! T'as oublié l'assurance !

... tu la voyais grande et c'est une toute petite vie...

Devant la bécane, c'est pire encore : t'as même oublié où était la serrure. T'as l'air d'un con, accroupi à côté de la bécane, à prendre des airs d'expert. En fait, t'as rien à lui demander, à ce type qui te cause YPVS et biellettes de suspension. T'es trop nul en mécanique pour entraver quoi que ce soit. Tu sens le piège, la bécane qui va passer son temps à pourrir sur la latérale chez ton mécano, qui prendra des airs contrits en t'expliquant que cette fois-ci, ça sera plus cher qu'avant mais bien moins que demain. Le type te propose un tour derrière lui. Après tout, t'as pas trimballé ton casque pour des nèfles, non ? Alors tu montes derrière lui. Tu sais plus trop comment te tenir : tu le connais pas, celui-là. Alors tu te cramponne à l'arrière. Le type accélère franchement, t'es projeté en arrière, t'as la tête qui ballotte. Sous tes pieds, ya les deux échappements qui hurlent. Le vent, le vent ! T'as capitulé au bout de deux minutes. T'as réussi à être honnête trente secondes en lui avouant que c'était plus ton trip, le 2T qui pue qui fume, la peur des flics et les voitures qui défilent à 40 centimètres de tes genoux.

T'es reparti la queue basse, le moral en balade du côté de Melbourne. En remontant l'avenue de la Grande Armée, t'as quand même fait une petite halte, le chéquier aux aguets. Y'en a des grosses, des petites. Tu sais pas quoi choisir. Alors tu harponnes un vendeur pour lui demander ce que tu pourrais prendre. T'es un ancien motard qui reprend du service, rengagez-vous qu'y disaient. Le vendeur te regarde même pas avec commisération : ici il doit en voir passer un paquet par semaine, des quadras en mal de vingtaine, testostérone et tout et tout. Bécane d'occaze qui s'alignent sagement.

T'as fini par craquer. T'en as pris une presque au pif, parce que la couleur te plaisait bien. T'as signé les fafiots, empoché le petit bout de carte grise, passé un coup de tube à ton assureur, et c'est born to be wild again à Paris 17e. Le cul sur la selle, t'entends à peine le commercial qui t'explique comment ça se met en route. La bagnole plantée sur une passage piéton et tu t'en fous c'est la boîte qui raque te v'la engagé sur la contre allée, à basse vitesse, à te battre avec la direction qui te semble trop lourde, le moteur trop large, la selle trop haute. C'est le freinage qui t'a surpris : ça a drôlement changé. Les rétros mal réglés, le point mort difficile à trouver à l'arrêt. Le soleil qui cogne et cette saleté de chemise qui recommence à coller c'est physique.

Sur le Périphe, tu fais pas le fier : à 80, ça défile. Heureusement, ça roule pas trop mal. Aveuglé par la lumière avant d'être englouti par le noir d'où émergent quelques feux rouges, pas facile, pas de pare-soleil. Le moteur qui commence à te faire transpirer des guibolles. En roulant, ça a l'air plus facile. T'es sagement dans ta file à regarder défiler les autres motards qui déboulent sur la 3e file et demi. Carrément trop vite pour toi. Dans le guidon, ça cogne et ça vit, raccords secs ou vibrants. Eclats sur les carrosseries trop proches, le gris sale des murs des tunnels que tu remarques pour la première fois, le frais et le bruit des tunnels. Derrière toi, comme avant, un bref claquement, puis le chant d'un moteur qui repart dans les tours. Tu es à deux doigts de lâcher la main pour lui faire signe t'es un frère, à nouveau, de retour, moi aussi j'en suis !

En arrivant chez toi, t'as garé la bécane sur le trottoir avant de considérer, pensif, le garage. Deux bagnoles déjà, la tienne et celle de Madame, pleine de bugnes parce qu'elle conduit comme une truie mais que t'as beau lui expliquer elle est dans son droit c'est des cons, l'enfer c'est tous les autres. Alors t'as pris une grande décision. T'es rentré chez toi, t'as pris les clefs sur le porte-clef souvenir en plastique moche, t'as ouvert le boxe, sorti sa bagnole, et mis ta moto à sa place. T'as sorti d'un placard une série de chiffons et t'as commencé à astiquer ta nouvelle jeunesse, en commençant par les jantes -t'as encore des progrès à faire. Assis par terre, tant pis pour le jean, tu feuillettes le manuel d'utilisation qui était sous la selle, et t'as fait le tour de la moto en pointant tout ce qu'il y avait dedans.

C'est quand elle est rentrée que ça s'est gâté :

- Mais qu'est-ce que c'est que ça ?

- Une moto, ça s'appelle.

- Ben j'vois bien. Tu t'es acheté une moto ?

- Oui.

- Et qu'est-ce que tu vas faire avec ?

- Ben rouler avec, pardi.

- Mais t'est devenu cinglé ? Mais c'est hyper-dangereux !

- Je sais. J'men fous.

- Et où je vais la mettre, ma voiture ?

- Ben, dans le rue.

Tout d'un coup, tu t'es rappelé pourquoi tu t'étais payé ta première moto : pour pouvoir dire merde à ta mère.

- Re-merde, donc.

T'as lâché ça involontairement. Elle t'a regardé d'un drôle d'air, avec cette moue qui veut dire : « toi, mon gros, tu payes rien pour attendre ».

Et puis là, t'as pris tes clefs, t'as démarré le moteur, mis ton casque et enfourché la moto. Et t'as dit :

- Je vais faire un tour. J'ai 20 ans à rattraper. Tu comprends ?

Best cafarded with :

Dover – Someone Else's Bed
Gary Jules – Mad World
Tory Amos – A Sorta Fairytale
Deportivo – Parmi Eux
My Bloddy Valentine – Come In Alone
Anna Nalick - Breathe

Koud'pied o'Kick, - le 1er juin 2005

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Commentaires

LucienDesvaux

J'ai lu ce texte à sa sortie, il y a 20 ans. J'avais 20 ans. Je l'avais trouvé beau, j'avais senti l'âme de mes parents.


Maintenant, c'est moi achète un monospace pour l'arrivé du 3eme petit ...


j'espère le relire dans 10 ans, j'ai l'impression qu'il me suivra toute ma vie comme une histoire de mon grand père.

Merci

22-11-2022 14:06 
Tortue Ninja

Très belle Kronik que j'avais loupé à l'époque. Sans doute parce que n'ayant jamais abandonné la moto, le sujet me laissait un peu froid.

Nul affrontement de ce genre, mon "à-l'époque-pas-ex" ayant toujours apprécié de rouler avec moi. V

Elle avait même pris mon parti en ce sens :
Alors que je faisais chauffer la TDR pour rentrer sur Paris, ma mère engageât un échange :
- J'espère que tu vas arrêter ?
- ?...
- Maintenant que tu as charge de famille (ma femme était en congé de maternité, d'où mon retour motocycliste solitaire sur la capitale en ce dimanche soir), j'espère que tu vas arrêter la moto !
Pour la petite histoire, ma chère Maman m'avait peu avant mes 16 ans mis le marché en mains "Ou je t'autorise à te payer une moto, ou je t'offre un brevet de pilote". Cela remontait donc à loin. Raté d'ailleurs, parce que je disposais du Monkey depuis mes 9 ans, et que de plus, lassé de faire des allers-retour jusqu'à l'aéro-club, mon père avait fini par m'acheter la XLS afin que je sois autonome... super
Avant que j'ai pu répondre, Dominique était intervenue "Mais pourquoi donc ? Il est raisonnable et prudent. Et puis depuis nos 16 ans, je l'ai toujours connu avec des motos. Ce n'est pas parce que nous sommes trois qu'il faut le priver de ce plaisir de toujours !".

Comme quoi avoir trouvé la "bonne" moitié compte pour beaucoup dans l'harmonie familiale... clin d'oeil

22-11-2022 15:20 
l'haricot

gros bisous Merci super

22-11-2022 19:48 
KPOK

han... c'te déterrage...

22-11-2022 21:01 
Tortue Ninja

Citation
KPOK
han... c'te déterrage...

Hé oui mon brave Monsieur. clin d'oeil
Autant dire des conneries peut passer inaperçu, ou éventuellement finir par être oublié, autant les écrire les condamne à perdurer.
Et elle est longue la mémoire du web... La preuve !


Diantre ! Viendrais-je de commettre une bévue ?
Et si le Sieur KPOK, tétanisé par ces remontées d'un passé (pas si) lointain en venait à nous priver de ses traits ? au bord des larmes pas content
Ou pire, émousser les pointes de ses piques afin de laisser à la postérité une image plus lisse et "politiquement correcte" que ses habituelles fulgurances ??? paix

sos Qu'ai-je fait là ? sos

23-11-2022 15:15 
inextenza

Au fait, du coup, ce brêlon du rajeunissement, c'était quoi? sourire

23-11-2022 16:29 
 

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