Essai Honda NT 700 V Deauville : Mini-Pan touring
Essai sur 800 km.
La Deauville a évolué en 2006 au niveau ligne et moteur. Avec des lignes plus tendues, elle se rapproche du style CBF de la marque, et gagne en modernité. Au niveau moteur, le V-Twin a gagné 33 cm3 - passant de 647 à 680 cm3 -, délaisse les carburateurs pour l'injection et gagne 10 chevaux ainsi qu'un gain de couple de 1,2 mkg, de quoi redonner du souffle à un modèle qui peinait dans les millésimes précédants.
Découverte
La Deauville est valorisante, très valorisante même, et il faut un connaisseur pour savoir que ce n'est qu'une 700 cm3 ! Avec sa bagagerie d'origine (étendue à 54 litres désormais), elle a tout d'une grande. On aperçoit presque caché sous les valises gauches, le cardan, gage d'entretien facile. On devine le cadre de type double poutre en acier sous le carénage. On remarque le pare-brise réglable en hauteur et inclinaison (manuellement).
De plus près, on apprécie la qualité globale jusque dans les détails, deux vide-poches latéraux (dont celui enfermant le lecteur radio/mp3 personnel, fermant à clé). la présence d'un ampli pour la musique (et des enceintes qui vont avec), les poignées chauffantes, jusqu'aux bagages dans les valises latérales.
En selle
La position est tout de suite naturelle, droite, comme assis sur une chaise ou plus précisément un fauteuil, grâce à la selle moelleuse. Malgré une hauteur de selle rabaissée en 2006, mais toute relative (790 mm), la large selle fait que les deux pieds touchent à peine terre pour le pilote d'1,70 m.
On a alors devant les yeux un véritable tableau de bord, traditionnel et complet avec de gauche à droite : la jauge à essence, le compteur de vitesse, le compte-tour avec une zone rouge à 8.500 tours, et le thermomètre de température. Au central, digital, un totalisateur, un double-trip partiel, une horloge et un témoin de consommation instantanée (en km par litres ou en litres aux 100 km, par une simple manipulation indiquée dans le livret constructeur). On remarque le système à clef codée HISS.
Les rétroviseurs rectangulaires placés sur le carénage se règlent facilement. Bien excentrés par rapport à la bulle (ils ont gagnés 5 cm en 2006), ils offrent une excellente vision, quelle que soit la vitesse.
Contact
La Deauville s'ébroue, avec les vibrations du bicylindre. Le compteur se réinitialise.
Embrayage, démarrage... La boite est douce. Dès les premiers kilomètres/heures, le poids apparent de la moto s'oublie, et les manœuvres à basse vitesse s'effectuent avec facilité, et ce, de façon bien plus facile que la taille ne le laisse supposer de prime abord. La Deauville ne pèse ‘que' 265 kilos tous pleins faits (et 10 kilos de plus avec tous les accessoires), un poids plume dans la catégorie GT, à comparer aux 320 kilos d'une vraie Pan. Les pieds reposent bien à plat sur les larges cale-pieds et les genoux légèrement écartés se placent autour du réservoir.
Ville
La Deauville évolue naturellement en ville et l'on oublie
rapidement son encombrement pour se faufiler dans des trous de souris.
Seuls les larges rétroviseurs peuvent faire peur de ne pas passer
de temps en temps alors que çà passe, toujours.
Les démarrages sont discrets ou au contraire particulièrement
véloces, en fonction du régime, et peuvent facilement faire
s'envoler le permis de toute manière. Elle n'aime toutefois
pas les sous-régimes et cogne sous les 2.500 tr/mn. Elle préférera
évoluer au-dessus des 4.000 tr/mn avec un surplus de couple au-dessus
des 7.000 tr/mn.
La selle et les suspensions font oublier les plus mauvaises irrégularités de la chaussée, en procurant un mix parfait entre confort, absorption des trous et bosses et stabilité.
La bulle haute protège parfaitement le buste et la tête, à tel point que pas un souffle de vent ne passe, même en été. Par contre, la chaleur du moteur remonte bien au niveau des cuisses : idéal en hiver.
Autoroute
La Deauville s'engage sur l'autoroute de façon volontaire. En cinquième, l'aiguille du compte-tours plafonne à 7.500 tr/mn avec une vitesse de 180 km/h (en Allemagne). A ce rythme, la bulle protège parfaitement le buste et la tête, sans entrainer de remous particuliers sur le casque. En rentrant la tête dans les épaules, la tête se trouve complètement protégée et le volume dans le casque diminue de plusieurs décibels, bien agréable. A ce rythme également, la consommation dépasse allègrement les 9 litres au cents et incite de toute manière à rendre la main.
La Deauville s'avère stable et relativement peu sensible au vent, malgré son encombrement. A peine perçoit-on à haute vitesse et en présence de vent fort, un flottement léger dans le guidon, sans qu'il soit obligé de serrer le guidon.
Elle retrouve alors un rythme de croisière plus tranquille, aux environs des 6.000 tr/mn et 140 km/h.
Départementales
La Deauville se trouve dans son élément sur départementales, capable d'enrouler tranquillement en cinquième ou d'enchaîner les virolos de façon plus dynamique sur les rapports intermédiaires.
Sur nationale, elle nécessitera de rentrer un ou deux rapports pour effectuer un dépassement rapide, rappelant qu'elle ne dispose malgré tout que de 65 chevaux avec un poids supérieur à tout roadster même caréné.
La monte de pneus d'origine – BT 020- accroche parfaitement et met en confiance.
Confort
La selle longue et généreuse s'avère confortable comme un fauteuil, confort qui ne change pas quel que soit le nombre de kilomètres. Dans cette catégorie de cylindrée, aucune autre moto n'offre un tel confort, que ce soit pour le pilote ou le passager.
La Deauville a clairement été conçue pour le duo et le voyage, de part le volume de bagages à emporter qui peuvent encore être augmenté par une sacoche sur le réservoir particulièrement plat.
Freinage
Dôté de l'ABS, le freinage s'avère sécurisant, en toutes circonstances. Le frein arrière s'avère un honnête ralentisseur. Le frein avant - deux étriers 3 pistons – offre mordant, sans générer de plongée lors des freinages intensifs. La Deauville s'arrête bien et vite, répondant immédiatement aux sollicitations de freinage. Le tout s'avère particulièrement sécurisant.
Pratique
La bagagerie – valises latérales et top-cases – est de qualité et bien finie. On apprécie les détails du type mousse au fond du top-case ou sangle intérieure (type valise) ainsi que les sacoches tissus à volets (105€). Si les valises latérales ne peuvent accueillir un casque intégral (le top-case le permet), elles peuvent par contre accueillir un object long de près de 60 cm grâce à un tunnel reliant les deux valises latérales. Le tout accueille 54 litres, auxquels se rajoutent les possibilités du top-case (45 litres, en option).
Il ne faut pas oublier les poignées chauffantes, avec réglage de l'intensité.
L'installation hifi est la cerise sur le gâteau… de même que la prise branchée sur la batterie pour l'électricité.
Le réservoir en métal permet d'accrocher une sacoche magnétique sans problème.
La Deauville se béquille et débéquille facilement
sur la centrale, surtout au vu de ses 239 kilos (à sec), mais sur
terrain plat. Sur terrain moins plat, l'exercice demande un peu
plus de poigne. On regrette ici les 9 kilos supplémentaires par
rapport au modèle précédant.
Il est possible de placer l'antivol entre un barreau de fourche
et un bâton de roue.
Consommation
La Deauville s'avère un vrai chameau… permettant même une consommation de 4 litres au cent à vitesse stabilisée. Et avec un réservoir de près de 20 litres (19,7 litres), cela lui autoriserait une autonomie de 400 km. Conditionnel, car en-dehors des vitesses légales, et notamment au taquet, la consommation grimpe jusqu'à flirter avec les 10 litres au cent. De quoi réfréner les ardeurs.
Moyenne de l'essai : 4,9 litres/100.
Conclusion
La Deauville est la seule vraie GT de cette cylindrée du marché. Elle offre ainsi tous les avantages d'une GT (protection, confort, duo, consommation réduite, possibilité de voyage au long cours) sans avoir les désavantages habituels des grosses cylindrées (poids, maniabilité réduite à basse vitesse, consommation importante).
Elle ravira ceux qui font beaucoup de route en duo et qui privilégient le plaisir de la découverte des paysages aux performantes brutes d'une motorisation puissante. A 8700 euros (9300€ avec ABS, à comparer aux 16.900€ d'une Pan European), la Deauville représente un grand premier pas dans la catégorie touring pour un presque tout petit prix.
Points forts
- Duo et confort
- Finition et qualité
- Bagagerie et accessoires
- Protection
Points faibles
- Sensations moteurs
disponible en beige, bleu, gris, noir.
Commentaires
je confirme, la Deauville est le seul petite GT de se gabarit la. Mais si vous voulez augmentez la taille du top case, vous le pouvez en prenant un top case shad de 55 litres. Avec les valise élargit, vous avez a peut près la même contenance d'une grosse GT. Acheter la en grise argenté et prenez la coque grise argenté pour le top case shad avec une platine feu suplémentaire et la vous avez un bonne ensemble de même couleur. Pour les plus grand la bulle n'est pas assez grande. Rajouter une bulle haute ermax plus 10 cm, c'est super, mais en position haute, le bruit du moteur remonte plus fort. Il faut choisir entre le bruit et la protection Sur la route elle à un très bon comportement mais je confirme que pour doubler il ne faut pas hésiter à faire tomber une vitesse. Elle consomme très peut en moyen 4.5 litre au 100 et l'entretient est abordable. Elle est vraiment pratique au quotidien.
14-05-2013 21:47je confirme, la Deauville est le seul petite GT de se gabarit la. Mais si vous voulez augmentez la taille du top case, vous le pouvez en prenant un top case shad de 55 litres. Avec les valise élargit, vous avez a peut près la même contenance d'une grosse GT. Acheter la en grise argenté et prenez la coque grise argenté pour le top case shad avec une platine feu suplémentaire et la vous avez un bonne ensemble de même couleur. Pour les plus grand la bulle n'est pas assez grande. Rajouter une bulle haute ermax plus 10 cm, c'est super, mais en position haute, le bruit du moteur remonte plus fort. Il faut choisir entre le bruit et la protection. Il faut prendre aussi les déflecteur de mains et les déflecteurs des genoux pour un meilleur confort et meilleur protection contre le froid. L'hiver c'est très appréciable. Sur la route elle à un très bon comportement mais je confirme que pour doubler il ne faut pas hésiter à faire tomber une vitesse. Elle consomme très peut en moyen 4.5 litre au 100 et l'entretient est abordable. Elle est vraiment pratique au quotidien.
14-05-2013 21:50J'ai essayé celle de mon père, modèle 2006. Je l'ai mise à l'éthanol comme ma cbrxx.
13-10-2023 09:01Moto très facile à déplacer, comparée à ma cbrxx, qui est elle-même plus facile que mon ancienne Fazer 1000 (fzs).
Sur le même trajet qu'avec la cbrxx, j'ai fait le même temps sur 171km.
Par contre conso de 6,2L. 7,5L en cbrxx.
Confort fabuleux! Maniabilité hors pair! Boite agréable. Certes, ça manque un peu de puissance, mais comparée à ma cbrxx, avec laquelle je me cale entre 160/180, c'est plutôt entre 140/160 avec la 700. On abat de la borne, on double tout en tombant un rapport. Seul. En duo, ça doit être un poil plus contraignant. Manque une 6.
Accessibilité mécanique déplorable. Batterie de taille ridicule! Je vais lui mettre un interrupteur pour couper le phare au démarrage.
Bref, super moto! Quant à la fiabilité, incassable!