Sportive Kawasaki Ninja ZX-10R
Développement de l'électronique et de la partie cycle pour un pilotage plus facile
4 cylindres de 998 cm3 délivrant 200 chevaux pour 206 kg pleins faits
A la rentrée, Kawasaki confirmait l'arrivée d'une toute nouvelle ZX-10R pour l'année prochaine. Le constructeur d'Akashi a ainsi donné rendez-vous à l'ensemble de la presse moto à Barcelone pour lever le voile sur la dernière évolution de son hypersportive. Nous y étions. On vous dit tout.
Pour mettre en lumière sa Ninja, la marque a fait appel à ses deux pilotes de Superbike Tom Sykes et Jonathan Rea qui se sont illustrés ces dernières saisons au plus haut niveau. Une invitation d'autant plus logique que de nombreuses évolutions du nouveau millésime sont directement issues du WSBK où la machine est engagée depuis 2011.
Motorisation optimisée
200 chevaux
Côté moteur, le quatre cylindres en ligne évolue doucement, mais surement. Sur le papier, ce dernier offre la même puissance que sur la précédente version (200 chevaux), mais passe maintenant les normes antipollution Euro4. La cartographie a également été revue pour délivrer puissance à bas et mi-régime. La gestion des gaz est maintenant électronique (ride-by-wire), la boite à air est plus volumineuse et les rapports ont été ré-étagés.
Un design dans la continuité
Esthétiquement, aucun bouleversement n'est notable, la Ninja ZX-10R version 2016 reprend les lignes de sa devancière, mais arbore quelques modifications. La tête de fourche est ainsi plus enveloppante pour offrir un meilleur aérodynamisme. Cette dernière hérite de phares légèrement plus compacts et d'un feu de position à LED situé juste au-dessus de l'entrée d'air force Ram Air. Les clignotants intègrent quant à eux les rétroviseurs, un détail qui facilite notamment la mise en configuration piste.
La partie arrière connait également son lot de changements avec un design plus imposant et des lignes plus sportives. Le feu à LED a été redessiné tandis que les clignotants sont fixés sur la nouvelle bavette.
L'électronique gagne en efficacité
antipatinage sport S-KTRC, système d'aide au départ KLCM, ABS KIBS et contrôle du frein moteur KEBC tous paramétrables sur plusieurs niveaux
Mais le coeur du développement n'a pas été d'ordre esthétique, mais bien au niveau des performances. L'objectif était de rendre la moto plus facile à piloter. C'est pourquoi un gros travail a été effectué au niveau de la partie cycle, mais aussi et surtout de l'électronique embarquée.
Une des grandes nouveautés du millésime 2016 est ainsi l'intégration d'une centrale de mesure inertielle Bosch (IMU) associée à un programme de modélisation dynamique Kawasaki. Concrètement, ce système est capable de déterminer en permanence l'orientation de la partie cycle grâce à 5 axes mesurés et 1 calculé. Ceci permet aux aides électroniques d'agir avec plus de précision, notamment en virage.
A côté de cela, la Ninja intègre un antipatinage sport S-KTRC, un système d'aide au départ KLCM, un ABS KIBS et un contrôle du frein moteur KEBC tous paramétrables sur plusieurs niveaux. Cependant, le millésime 2016 étant homologué Euro4, l'ABS ne pourra plus être totalement désactivé. Seule l'installation du Race Kit, pour une utilisation sur piste, permettra de désactiver cet ABS. La Kawasaki se pare également d'un shifter et d'un amortisseur de direction électronique Öhlins de série.
Une partie cycle affutée
L'autre grand axe de développement de la Ninja aura été sa partie cycle. Châssis, suspensions, freins. Beaucoup d'éléments ont été revus à commencer par l'allègement du vilebrequin qui permet de réduire le moment d'inertie et donc d'améliorer l'agilité. La colonne de direction a quant à elle été reculée de 7,5 mm, en conservant le même angle de chasse, pour augmenter le poids sur l'avant et offrir une meilleure sensation du train avant.
Derrière, la bras oscillant a été modifié pour offrir plus de rigidité en torsion et en latéral. Il a également été allongé de 15,8 mm pour améliorer la stabilité dans les virages. Résultat, la sportive voit son empattement porté à 1.440 mm.
Au niveau des suspensions, la Ninja est désormais équipée d'une fourche inversée Showa BFF (Balance Free Front Fork). Celle-ci est identique à celle utilisée par les pilotes du KRT en WSBK. Elle se démarque par son circuit hydraulique ne créant pas de fluctuations de pression grâce à un mécanisme d'amortissement concentré à l'extérieur des tubes de fourche. La motricité s'en trouve améliorée tout comme l'absorption des chocs. On retrouve également du Show à l'arrière avec un amortisseur BFRC Lite.
Enfin, le freinage aussi connait son lot d'améliorations. Plus de puissance et de dosage. Voilà ce à quoi les ingénieurs d'Akashi se sont attelés. Pour ce faire, la ZX-10R est désormais équipée d'étriers monoblocs Brembo M50 en aluminium actionnés par un maître cylindre à pompe radiale et venant pincer des disques de 330 mm. Ajoutons à cela l'utilisation de durites aviation à l'avant comme à l'arrière.
En revanche, le constructeur n'a pas cherché à faire baisser le poids de sa machine, c'est même le contraire qui se produit puisque la sportive prend 5 kilos par rapport au millésime précédent. Un point qui n'est pas le plus important pour le responsable du développement Yoshimoto Matsuda qui assure que "pour aller vite, il faut que la moto soit facile à piloter". Une affirmation qu'il conviendra de vérifier en temps et en heure sur la piste lors de notre prochain essai.
Annoncée pour le mois de janvier, la nouvelle Kawasaki Ninja ZX-10R sera proposée dans une version KRT Replica verte et noire ainsi que dans une robe grise mate. En revanche, le prix grimpe sensiblement par rapport à la version ABS 2015, actuellement vendu à 17.349 €.
Vidéo - Présentation de la Kawasaki Ninja ZX-10R
Caractéristiques techniques Kawasaki Ninja ZX-10R
Moteur
- Type : 4 cylindres en ligne, 4 temps à refroidissement liquide
- Cylindrée : 998 cm3
- Alésage x course : 76 x 55 mm
- Rapport volumétrique : 13.0:1
- Distribution : double arbre à cames en tête; 16 soupapes
- Alimentation : Injection avec 4 corps papillon de 47 contrôlés électroniquement et double injection
- Allumage : électronique
- Démarreur : électrique
- Lubrification : sous pression, carter humide avec radiateur d'huile
- Puissance : 200 ch à 13.000 tr/min
- Couple : 113,5 Nm à 11.500 tr/min
Transmission
- Boîte de vitesses : 6 rapports
- Transmission finale : par chaîne
- Embrayage : Multidisque en bain d'huile à commande manuelle
- Rapport final : 39/17
Partie cycle
- Cadre : Poutre dédoublée en fonte d'aluminium
- Suspension avant : Fourche inversée de 43 mm « Balance Free Front Fork » à chambre de compression externe, réglable en compression, détente et précharge, avec ressorts additionnels
- Débattement avant : 120 mm
- Suspension arrière : Horizontale Back-link avec monoamortisseur à gaz BFRC lite, réservoir séparé, réglable en compression, détente et précharge, avec ressorts additionnels
- Débattement arrière : 114 mm
- Angle de chasse : 25°
- Déport au sol : 107 mm
- Rayon de braquage : 27° / 27°
- Pneu avant : 120/70 ZR 17M/C (58W)
- Pneu arrière : 190/55 ZR 17M/C (75W)
- Frein avant : Double disque semi-flottant de φ 330 mm. Deux étriers radiaux, 4 pistons opposés
- Frein arrière : Simple disque de φ 220 mm. Etrier simple piston en aluminium
Dimensions et poids
- Longueur : 2.090 mm
- Largeur : 740 mm
- Hauteur : 1.145 mm
- Empattement : 1.440 mm
- Garde au sol : 145 mm
- Hauteur de selle : 835 mm
- Poids tous pleins faits : 206 kg
- Réservoir : 17 litres
Disponibilités / Prix
- Coloris : gris mat, noir/vert (KRT Replica)
- Disponibilité : mi-janvier
- Prix : entre 18.000 et 18.500 €
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