Essai SWM 440 Gran Turismo
Monocylindre 4-Temps, 445 cm3, 34 chevaux à 7000 tr/mn, 36 N.m à 5500 tr/mn, 148 kilos à sec, 5490 €
Un petit roadster routier néo rétro sympathique et polyvalent
Est-ce le retour en force de la moyenne cylindrée ? On verra la transformation du marché que va engendrer le permis A2 pour tous, mais force est de constater que l'offre des constructeurs se diversifie à vitesse grand V, le dernier salon EICMA de Milan ayant dévoilé pléthore de machines comprises entre 250 et 410 cm3. Ceci à ajouter aux acteurs présents sur le marché, tels Royal Enfield, Mash et SWM.
SWM, donc. La marque italienne a fait son come-back l'an dernier avec une gamme plutôt sympathique de monocylindres dans l'air du temps. Au nombre de trois, on compte la Gran Turismo, notre modèle d'essai, la Silver Vase, façon Scrambler et la Gran Milano, façon café racer, mais tout de même nettement plus évoluée en termes de freinage et de suspensions. SWM joue cartes sur table et reconnaît être allé faire son marché en Chine. On en voit certains cligner de l'oeil et penser tout de suite à Mash. Il est vrai que la Chine est un véritable supermarché de la moto et qu'on peut y faire facilement ses courses puis organiser l'assemblage en fonction de ces désirs. SWM a toutefois une démarche un peu différente : si le mono vient de chez Shineray, tout comme celui de la Mash 400 Adventure essayée récemment sur le Repaire, SWM a choisi une déclinaison mécanique singulière (double échappement, radiateur d'huile, injection...) et l'assemblage des motos est fait en Italie, à Varèse, dans les anciennes usines Husqvarna.
Il faut toutefois ne plus être de première jeunesse et avoir eu des appétences pour le tout-terrain pour garder un souvenir des riches heures de SWM. Italienne comme son nom l'indique (Speedy Working Motors ! mais notez, pour l'anecdote, que le plan initial était SVVM, pour Sironi et Vergani, les deux créateurs de la marque, Vimercate, le nom du bled dans la banlieue de Milan et Motori, qu'on ne vous fera pas l'injure de traduire), la marque a initialement vécu de 1971 à 1984 avec pour objectif de créer les meilleures machines de tout-terrain, cross, enduro et trial. Avec un titre mondial obtenu en 1981, on peut dire qu'elles n'ont pas totalement raté leur objectif. Aujourd'hui, la marque a été reprise par Ampelio Macchi, ancien directeur technique chez Aprilia et Husqvarna, ainsi que Daxing Gong, homme d'affaires chinois impliqué dans le groupe Shineray. Si SWM conserve une gamme TT et SM (globalement, d'anciennes Husqvarna rebadgées), la famille des 3 monocylindres auxquels appartient notre Gran Turismo est certainement génératrice de chiffres de ventes plus élevés. Reste l'inconnue du prestige du blason SWM aux yeux de la clientèle, mais quand on voit que des marques sorties de nulle part ont réussi à s'imposer, est-ce si important ?
Découverte
Disponible en bleu ou en gris, la SWM 440 Gran Turismo est parfaitement en phase avec la tendance actuelle qui valorise le rétro. Ne singeant aucune référence connue, elle a sa propre identité et se pose en archétype du classicisme avec ses soufflets de fourche, ses roues à rayons, son garde-boue avant chromé ainsi que ses doubles amortisseurs arrière et silencieux d'échappement. L'élément de design le plus singulier est certainement son réservoir anguleux ; quoi qu'il en soit, la SWM Gran Turismo de 2016 ne démérite pas dans un rassemblement de motos des années 70 et c'est certainement le but recherché.
En s'approchant, on constate que la finition est globalement très bonne, avec des assemblages plutôt soignés, une peinture satinée de qualité, des roues et garde-boue avant qui ne font pas toc, une belle intégration du boitier d'injection. En pinaillant un peu, la patte de fixation du tableau de bord fait un peu 125 bas de gamme et les leviers ne sont pas réglables. Mais pour le reste, voilà une jolie petite moto que l'on aura plaisir à contempler et à montrer...
En selle
Un petit mono de 148 kilos à sec, voilà une moto qui ratisse plus large qu'un programme électoral ! Il est vrai que la Gran Turismo se veut accessible à tous points de vue et qu'elle met tous les atouts de son côté pour y parvenir. Certes, la selle est perchée à 820 mm mais la Gran Turismo est fine, menue et compacte, ce qui la rend vraiment facile à prendre en main. Seul bémol (pour certains) : les leviers, par contre, ne sont pas réglables.
La position de conduite est assez naturelle, avec un guidon plat et pas cintré. Impossible de ne pas se rendre compte, à nouveau, de la spécificité architecturale du réservoir. Certes, ses formes renvoient à des traits de designs historiques chez SWM ; néanmoins, ses arêtes sont saillantes et en fonction des morphologies, vous aurez les genoux qui rentrent bien dans les plis, ou pas. Et plutôt pas, en fait. Cela dit, rouler jambes écartées optimise le refroidissement d'éléments physionomiques centraux.
Pour le démarrage, pas de starter, merci à l'injection. On se retrouve face à un tableau de bord assez basique dans son ensemble, avec deux gros blocs dédiés au compteur et au compte-tours et on ne croule pas sous les informations ! La fenêtre digitale laisse juste le choix entre le totalisateur total et un seul trip, mais on trouve malgré tout un témoin d'essence. L'ensemble, cependant, n'est pas hyper qualitatif avec une platine de fixation un peu cheap, nonobstant la présence du logo SWM et du drapeau italien. Le compte-tours a une zone rouge qui commence à 10 000 tr/mn. Hum, ne ce serait pas un peu optimiste ?
En ville
Un monocylindre n'a pas vocation à être souple à bas régime (la Royal Enfield étant, parmi toutes ses qualités, une délicieuse exception !) et on se souvient que lors de l'essai de la Mash 400 Adventure, le mono 400 made in Shineray n'avait pas laissé de fortes impressions par son manque de docilité. Mais là, le mono est plus fréquentable, pour deux raisons : il est un peu plus souple et rond dans son fonctionnement, merci à l'injection choisie par Speedy Working Motors et le rapport de démultiplication finale est un poil plus court. Résultat, à 50 km/h, on est à un pouillème au-dessus de 3000 tr/mn et le mono tourne sans à-coups.
Pour le reste, c'est du bonheur : un poids réduit et un gabarit contenu facilitent les évolutions urbaines et le freinage est vraiment dosable (on en reparlera plus tard...).
Le rayon de braquage est assez bon (on peut faire des demi-tours sur une départementale sans mettre pied à terre, même si en ce domaine, une Royal Enfield fait encore mieux) et la sonorité est typée mono, sympa mais plutôt discrète. De quoi se faire plaisir sans emmerder les voisins.
Sur autoroute et grandes routes
Avec 34 chevaux, on se doute que malgré son nom, la Gran Turismo a sa propre interprétation du grand tourisme. Mais là encore, la SWM marque des points et affiche sa différence par rapport à d'autres machines animées par des moteurs similaires. Car, en prenant encore une fois, la Mash 400 Adventure comme base de référence, le monocylindre 440 de la SWM a bien d'autres qualités : plus souple en bas, plus rond au milieu, il allonge plus la foulée en ayant de la ressource jusque 8000 tr/mn (au lieu de 7000) tout en se montrant nettement moins vibrant sur toute la plage de régime. Du coup, le moteur 445 cm3 de la SWM est nettement plus agréable à fréquenter dans tous les cas de figure.
Testée pour vous (sur voie privée, comme le veut la mention légale), la vitesse maxi ressort à 150 km/h compteur à 8000 tr/mn, tandis que le régime retombe à 7000 tr/mn à 130 km/h. Pour la longévité de la mécanique, on évitera donc les grands parcours autoroutiers, mais une excursion ponctuelle sur une 4 voies se fera sans souffrir. Encore que : pas testée assez longtemps pour en juger de manière définitive, la selle nous a quand même paru potentiellement ferme sur longs parcours. Côté stabilité : RAS.
Sur départementales
Voilà le terrain de jeu idéal pour toutes motos et la SWM 440 Gran Turismo ne déroge pas à la règle. A 90 km/h, le petit mono tourne à un peu plus de 4500 tr/mn et ses capacités de reprises sont tout à fait correctes, le couple maxi de 36 N.m étant délivré juste après, à 5500 tr/mn. le gros avantage d'un petit mono bien élevé, c'est sa capacité à prodiguer du plaisir sans atteindre des vitesses supersoniques, ce qui permet d'être un bon citoyen !
Dans cet environnement, la SWM 440 Gran Turismo se révèle largement fréquentable : son châssis est sain, ses solutions techniques éprouvées et elle se laisse emmener dans les virages avec une grande facilité et neutralité. Ce qui a deux avantages : elle est accessible à tous et sera capable de délivrer du plaisir à un motard un peu expérimenté.
Partie cycle
Là encore, la Gran Turismo aligne des solutions classiques. Les suspensions sont signées Fast Ace, un fabricant chinois dont on a déjà parlé lors de l'essai de la Mash 400 Adventure. Double amortisseur à l'arrière (réglable en précontrainte, débattement de 99 mm) et fourche conventionnelle devant (de 43 mm de diamètre, débattement de 130 mm). Ce qui compte, c'est que les suspensions fassent leur boulot correctement et c'est le cas. Pas de coups de raquette intempestifs de la part des amortisseurs en détente, une compression plutôt régulière devant, tout va bien et c'est parfaitement cohérent avec ce niveau de gamme. Les utilisateurs plus exigeants regarderont éventuellement la Gran Milano, qui offre une fourche inversée.
La monte pneumatique est confiée à des dimensions modestes (100/90 x 19 devant, 130/80 x 17 derrière) et les pneumatiques sont des Michelin Pilot Activ, ce qui pourra rassurer des acheteurs peu confiants envers les pneus exotiques souvent montés sur les machines qui le sont. Assez avares de remontées d'information, ils n'ont cependant pas posé de problèmes d'adhérence. Même les quelques virages pris à vive allure et leur longévité kilométrique font partie de leurs qualités reconnues. Ils conservent des chambres à air.
Freins
Double disque au programme, ce qui permettra de passer Euro 4 (très) prochainement grâce à l'ajout d'une centrale ABS. Progressifs et dosables, les freins (dont le disque offre un diamètre de 260 mm devant et de 220 mm derrière) seront parfaits pour les débutants, mais les motards expérimentés trouveront probablement que l'avant est un peu juste à la fois en mordant et en puissance, notamment parce que la justesse du châssis incite à un rythme élevé dès que des virages se présentent.
Ceci dit, la cousine Gran Milano propose un étrier Brembo radial ; et puisque l'on parle d'elle, l'écart de tarif - 500 € - est raisonnable compte tenu de l'upgrade en termes de freins et de suspensions, ce qui consiste à dire que c'est cette version qu'il faut conseiller aux pilotes les plus exigeants.
Confort et duo
Nous n'avons pas roulé assez longtemps d'une traite pour pouvoir émettre un avis définitif sur le confort au long cours, mais la selle paraissait déjà un peu ferme lors de courtes étapes. A vérifier, donc. Cependant, la Gran Turismo a le mérite de proposer un moteur qui vibre peu et des suspensions plutôt correctes. Les formes saillantes du réservoir pourront cependant irriter un peu avec le temps. Le passager dispose d'une belle poignée de maintien. Rien ne s'oppose donc au partage des joies de la SWM en couple.
Consommation et autonomie
Là aussi, nous n'avons pas pu mesurer une consommation réelle sur une longue distance. D'expérience, on sait que ce type de moteur se tient globalement dans une fourchette de 3,5 à 4,5 l/100. Avec le réservoir de 22,5 litres, voilà donc 500 kilomètres d'autonomie garantis, ainsi que des coûts d'utilisation assez faibles. Le réservoir ferme à clé, mais le couvercle n'est pas monté sur charnière.
Conclusion
Pour 5.490 € (jusqu'au 31 décembre 2016, après quoi le prix passera à 5.690 €), la SWM 440 Gran Turismo offre une allure néo-rétro assez aguichante, une qualité de fabrication tout à fait correcte et des prestations qui suffiront aux débutants où à ceux qui voient des vertus dans la simplicité, notamment parce que celle-ci incite à redécouvrir le réseau secondaire. Ce que l'on retiendra aussi, c'est son agrément mécanique, nettement supérieur à des moteurs équivalents de même origine, les améliorations souhaitées par SWM ayant porté leurs fruits.
De fait, la SWM 440 Gran Turismo renvoie à la quintessence de l'esprit de la moto : deux roues, un moteur, une petite ligne sympa et basta ! Pour un tarif à peine supérieur à 5.000 €, elle promet des kilomètres de plaisir aux débutants comme aux motards confirmés qui valorisent la simplicité. Et elle démontre que des composants made in China peuvent se révéler très fréquentables à l'usage.
Points forts
- Look sympa
- Moteur agréable
- Prise en mains facile pour les débutants
- Toutes les joies d'une moto simple !
- Châssis sain
- Consommation / autonomie
- Coût d'achat et d'usage intéressant
Points faibles
- Ergonomie du réservoir
- Frein avant timide
- Quelques détails de finition
- Selle un peu ferme ?
La fiche technique de la SWM 440 Gran Turismo
Conditions d’essais
- Itinéraire : une petite balade d'une journée en Provence, autour de Marseille et sur la Route des Crêtes.
- Kilométrage de la moto : 500 km
- Problème rencontré : aucun
Commentaires
C'est pas mal ce machin après moi je trouve que cette multiplication de bécanes d'environ 30 ch c'est un poil limite en positionnement, je trouverais plus en phase des machines de 45 55 ch, pour éviter une lassitude rapide ...
02-12-2016 10:08C'est sûr que ces machines ne sont pas adaptées à la balade rapide en duo. Et concernant la puissance, il y a de toutes façons la limite A2 à 47,5 chevaux. SWM et autres visent une autre conception de la moto, une forme de décroissance heureuse... qui fait sens sur les départementales
02-12-2016 10:41Philippe
Depuis les salons, on voit apparaitre des trails 300cm3 et moto de 400cm3.
02-12-2016 13:23J'avoue ne pas comprendre.
Déjà que les monocylindres 600cm3 ne se vendaient plus...
Je sur perplexe.
Est ce que la production des monocylindres deviendra uniquement Chinoise ?
Tempo
Salut
SWM ?
Je m'étais arrêté à ça :
Pi Cassis( route des Crêtes ) pour zone d'essai y'a pire.
V
02-12-2016 13:35
ceux qui ont connu les seventies se rappelleront des virées en 125cc de 15cv á travers la France et l'Europe et de leur parfum d'aventure!.. alors un retour aux machines simples et économiques, pourquoi pas? avec le look en plus et le petit doigt d'honneur aux radars qui va bien!!....
02-12-2016 16:55C'est tout à fait ça. Belle philosophie
02-12-2016 17:07Que de bon souvenir avec ma 125 SWM.
02-12-2016 22:33Ont tournais à trois en foret avec mes potes, pour faire de enduro, eux roulais en YZ et Husqvarna.
sympa comme moto, roulait à la cool, moins de contraintes... par contre, je me demande si on ne se lasse pas un peu du peu de pêche.
03-12-2016 10:1934 ch c'est le minimum , lassé de la puissance et ayant un usage urbain et semi urbain ,j'ai roulé deux ans en suzuki inazuma 250 de 25 ch . c'était trop juste surtout pour doubler , surtout que pour aller "vite " il faut etre haut dans les tours et ça hurle ça fatigue aussi . avec 34 ch je l'aurais toujours . reste le prix
03-12-2016 10:48façe a des 500 bradé en hiver . pas du tout competitif financierement parlant .
joli. dès la 1ere réaction à l'article, "ça serait mieux avec 20 cv de plus". joli joli.
pis je la préfèrerais aussi avec un double disque avant, une ligne titane et des suspension Ohlins avant/arrière.
tom4 04-12-2016 10:45
syndrome de "kikalaplugross", jugulé par la multiplication des cabines photos, et peut être un changement de mentalité.
tom4 04-12-2016 10:46
Ca ressemble un peu à la 600 SRX de yam... en moins performant et trop chère à mon gout.
04-12-2016 17:26Look très sympa, grande autonomie, légèreté: je suis sûr que ces bécanes ont de l'avenir.
05-12-2016 09:43Mouais...avec un tel réservoir plus la batterie et les fluides, on est pas loin des 180 kilos en ordre de marche. Et les 34 CV sont haut perchés.
06-12-2016 16:35Pour ma part, je trouve que ça fait un peu lego cette moto. On a pris des pièces par-ci par-là pour assembler une bécane qui ne trouvera son public qu'en ville. et encore.
Elle a le charme des anciennes brêles des pays de l'est !
Syndrome du "kialaplugrosse" parce qu'on trouve qu'un truc de 150 kg avec 34 ch c'est court, surtout quand on roule souvent à deux ? Faut arrêter un peu le délire!
29-12-2016 21:54La nostalgie, qu'on nous sert à longueur de pages ces derniers temps sur le repaire comme ailleurs, en essayant tous ces lego chinois, en mode "le temps où prenait le temps", "l'essence de la moto" et blablabla c'est quand même enrober d'une sacrée couche de passéisme des tréteaux finalement pas donnés et à la qualité objective pas beaucoup plus élevée que leur nombre de poneys.
C'est bien la peine de se foutre de la tronche des hipsters tiens ...
je viens d'essayer cette gran turismo; un grand bonheur!! un couple d'enfer aux vitesses légales, un son a couper le souffle, bref, un mono ludique a utiliser tous les jours avec la banane!!!seul reproche, le point mort dur a trouver;
15-04-2017 13:24Swm 440
14-01-2020 19:36Ma 440 Gran turismo à maintenant 800 kms . Le bruit est bien travaillé et on sait que c’est un mono. Pour le comportement moteur, il va falloir attendre la fin du rodage. Celui ci impose une limitation a 5000 trs , ce qui correspond à un 80 , 90 au compteur.
Au départ la moto est inconduisible dans les virages, elle sautille, est raides et semble rebondir sur l’angle. J’accuse les suspensions arrières, la fourche ça va, elle amortit bien les chocs mais les suspatts arrière sont des vrais bout de bois. D’origine les ressorts sont hyper comprimés, en les détendant on gagne un peu en confort mais en compression sur les petites routes ce n’est toujours pas ça.
La moto reste inconduisible, j’accuse alors la qualité des pneus et oui ce sont bien les pneus qui sont en cause car je m’aperçois que le concessionnaire a livré la moto avec des pneus gonflés à plus de 4 bars soit le double des recommandations constructeur. Les choses remises en ordres la tenue de route s’améliore mais pas vraiment le confort, la selle est vraiment raide. Ha c’est sur qu’elle est bien plate, elle est à la mode quoi. Hop, un tour chez le sellier, une couche de bultex en plus et enfin on peut envisager de faire un peu de route.
Pour rester à charge, le démontage de la selle est une vraie tannée avec cette fixation par 2 écrous inaccessibles. Et ce qui est également inaccessible c’est l’accès au niveau d’huile car ce dernier est derrière un des carters latéraux qui ne peut être démonter qu’à l’aide d’une clef 6 pans. Ha pourquoi je veux vérifier le niveau d’huile ? Hé ben parce que la durite de retour du radiateur au carter suinte de l’huile, une vrai européenne. Et c’est là que tu te rends compte que l’accès à la batterie et aux fusibles est impossible car il sont derrières l’autre carter et si tu n’as pas la clef voulut dans ton sac, hé bé faut pas griller un fusible …...
Bon entre autre petite modif sur la moto, la pose d’une sacoche pour y mettre la combi pluie et un antivol. Evidemment la mode est aux clignos au niveau de la selle ce qui empêche la pose d’une sacoche arrière, alors hop 2 pattes pour repousser les clignos plus à l’arrière. Pendant qu’on y est je pose 2 bavettes et je démonte le pare chaîne. Pas pour alléger la ligne de la moto et être à la mode, mais parce que le pare chaîne en tôle est très prés du passage de chaîne et en moins de 1000 kms celle-ci l’a marqué. Ce n’etait pas ça le plus gênant, mais le bruit très chiant de la chaîne qui vient taper dans la tôle qui est franchement désagréable, c’est qu’un détail mais bon.
Le freinage est suffisant, vu le poids très faible de la moto. Le truc qui me perturbe c’est l’ABS, j’ai l’impression que l’on ne peut pas faire ce que l’on veut, on peut même plus prendre des virages en bloquant la roue arrière, non mais je te jure. Bref d’ici a ce que les cosses se débranchent toutes seules. Mais ce n’est pas possible car le faisceau est multiflxé et le fil sert à l’ABS et au compteur , flute…
Ha oui un autre petit détail, elle fait parti des motos ou t’as a intérêt a trouver le point mort avant l’arrêt total et en plus le voyant ne s’allume pas toujours quand tu est au point mort, si tu veux que le voyant vert s’allume au compteur, il faut légèrement repousser le sélecteur vers le haut pour que la connexion électrique se fasse.
Bon en résumé, c’est pas un foudre de guerre mais c’est un vrai mono avec son caractère propre, c’est léger mais ça demande quelques correction pour en faire un véhicule daily et capable de voyager avec un minimum de confort. Après la selle, la prochaine étape va être de remédier à la qualité des suspensions. Bon c’est vrai que c’est un 440 à seulement 4000 euros neuf et que le prix permet justement d’ajuster la moto en réalisant des modifications en fonction de l’utilisation que l’on compte en faire.
La suite, Yahoo, j’ai dépassé les 1000 kms. A la première révision, les joints de la durite d’huile qui revenait au réservoir ont été changés. la moto n’est plus incontinente, ça c’est réglé.
Sinon le moteur se libére et le comportement s’arrondit et est plus plein. Par contre en roulant au dessus des 5000 tours du rodage, la consommation explose. Elle est passé de 4 litres en rodage et peut désormais frôler les 6 litres si on roule un tant soit peu en charge et qu’on dépasse les 110 compteurs. Arf , l’autonomie s’en ressent …… Tient j’ai testé l’étalonnage compteur et comme souvent sur les italiennes il est très précis donc gaffe au radar, ya pas de marge de sécurité.
J’espérais qu’en se rodant la boite serais plus incline à trouver le point mort à l’arrêt, mais non. La moto a des humeurs, registre cafouillage électrique. C'est-à-dire que parfois le circuit électrique en fait à sa tête lors du démarrage. Le compteur qui ne démarre pas, une autre fois les voyants moteurs qui s’allume,le klaxon qui est atone, l’injection qui provoque des ratés moteurs. Une fois que l’on sait cela, il suffit de couper le contact et de redémarrer pour que tout rentre dans l’ordre. Tiens a propos du Klaxon , he ben il est atone , digne d’une mob et encore .
La moto a subit deux autres modifications, une mineure la pose d’un porte bagage et l’autre indispensable. Comme le jour se lève plus tard, je me suis retrouvé de nuit sur des départementales de campagne. Et là on se demande comment le phare avant à LED, a pu recevoir une quelconque homologation. Ma première mob bleu éclairait dix fois mieux la route, un cata de chez cata. Comme le feu est à led , pas moyen de changer une ampoule , donc j’ai mis un feu longue portée chinois à led pour survivre à une conduite de nuit . C’est d’ailleurs à ce moment en branchant le feu que tu t’aperçoit que le circuit est entièrement pensé pour une technologie led , avec des fils électriques aussi gros que ceux d’un vélo électrique et une batterie minus. Quand j’ai vu la batterie, j’ai eu peur pour les démarrages hivernaux, mais pour l’instant ça le fait.
Dernier détail, la moto ne supporte pas les roulages hivernaux sous la pluie bretonne, les têtes des rayons commencent à se transformer en tas de rouille et le chrome sur les bouchons de réglage culbu commence à gonfler.
Tiens on arrive a 2000 kms , et en allant au taf , quand je dépassais un camion sur la 2 fois 2 voies , la moto se met a cafouiller et le moteur se coupe , heureusement qu’il était tôt et qu’il n’y avait pas d’exister de l’accélérateur derrière moi. Bref bande d’arrêt d’urgence et la la moto redémarre mais roule avec des ratés jusqu’au boulot. Je sais pas pourquoi mais j’accuse de suite l’antiparasite, je met la main dans le moteur et je m’appercois que effectivement celui-ci n’arrive plus a se maintenir correctement sur la bougie. Bref tour au concess qui me vends un antiparite a 30 euros, on cause je lui parle de la rouille qui pointe adivers endroit et la il me dit que à ce prix ses clients achètent des motos pour un usageestivales et que c’est pas vraiment prévu pour rouler toutes l’années. Ha ben oui , mais c’était pas marqué sur le mode d’emploi aussi …
Je rêvais d’un xt 500 moderne, c’est a peu prés ça, presque idem que l’original en poids et puissance. Le bruit est beau d’orig mais avec un moteur un peu castré par les normes antipollution et une qualité pas aussi parfaite que les japonais. Mais bon, quand on voit le pris ou ils ont osé vendre les sr400 , ils en auraient demandé le double les Nippons.
la suite : Aujourd'hui repanne , la moto broute et dépasse plus les 40 , retour en concession . Ha ben oui faut pas rouler toute l'année , le bouchon de réservoir est pas étanche et l'eau rentre dans le réservoir alors évidemment l'injection aime pas , ou alors on aurait du peut être changer la bougie en même tant que l'antiparasite elle a peut être souffert la bougie. Et a mi-mot , non mais vous vous attendiez à quoi en achetant une moto neuve à ce prix là , pour tirer les prix comme ça c’esr sur que c’est pas terrible terrible tout ça. Allez salut et bon retour chez vous à pied.
16-01-2020 20:45Comment ? ha vous penser que cette moto est une grosse merde ,vous voulez vous en débarrasser , oui on fait du dépôt vente mais on prend pas des motos quasi neuve qui partent en couille , démerder vous avec .
Et le mail à l'importateur reste sans réponse évidemment, Bref une moto merdique avec un sav de merde .
Frederic Coutant: un grand grand merci pour ce CR très détaillé.
22-01-2020 12:58Cr qui ne donne pas mais alors pas du tout envie d'acheter à quand même 5500 pioufs un machin à finir soi même, qui peut pas rouler dès qu'il fait moche, qui éclaire pas, qu'est confortable comme un bout de bois, qui consomme en plus 6 l au cent en roulant à 110 km/h et qui tombe en panne avant même d'être fini de roder quasiment !!!
Ces "marques" font du mécano de pièces chinoises de merde achetées à deux balles, et te susurrent ensuite "qu'à ce prix là, mon brave monsieur faut pas s'attendre à ce que ça tienne 2000 km sans tomber en panne ou en morceaux" !!!!
Grosso modo t'achète neuve une moto d'occasion des années 70 pour 5500 euros quoi, non mais au secours !!!