La conduite accompagnée

Ou Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC)

L'apprentissage anticipé de la conduite (AAC), plus connu sous le nom de conduite accompagnée, permet de conduire un véhicule en présence d'un accompagnateur à partir de 15 ans. Cette formation permet d'approfondir son apprentissage avant de passer l'épreuve pratique, mais aussi de bénéficier d'un certain nombre d'avantages une fois le permis en poche.

À qui s'adresse la conduite accompagnée ?

Pour pouvoir pratiquer l'apprentissage anticipé de la conduite (AAC) il faut dans un premier temps être âgé de plus de 15 ans et s'inscrire dans une auto-école avec l'accord de son représentant légal. La conduite accompagnée ne peut ensuite débuter qu'après avoir suivi la formation initiale en auto-école. Cette dernière correspond à l'obtention de l'examen théorique général (le Code) ainsi qu'à la préparation à l'épreuve pratique du permis (les heures de conduite). Une attestation de fin de formation initiale est établie par l'école de conduite et après au moins un rendez-vous de deux heures avec le moniteur et un de ses accompagnateurs.

Quels sont les véhicules concernés ?

Mauvaises nouvelles pour les apprentis motards, la conduite accompagnée ne peut se faire qu'avec un véhicule léger de catégorie B, mais la boite de vitesse peut aussi bien être manuelle qu'automatique. Pour les jeunes de 15 ans, il faut se tourner vers le permis AM pour rouler en cyclomoteur ou vers le permis A1 (125) à partir de 16 ans.

Le déroulement de l'AAC

Une fois toutes les autorisations obtenues, l'apprenti conducteur peut débuter sa formation anticipée AAC. Celle-ci durera au moins un an. Durant cette période, l'élève doit avoir parcouru au moins 3.000 kilomètres. Deux rendez-vous avec un moniteur sont organisés, généralement autour de 1.000 km et l'autre à l'issue des 3000 km afin de recadrer certains défauts et de valider l'apprentissage. Une fois prêt, l'élève peut alors s'inscrire pour l'examen pratique du permis B.

Les règles de conduite sont les mêmes que pour un conducteur débutant, en revanche, la conduite accompagnée n'est possible que sur le territoire français !

Les avantages de la conduite accompagnée

Les premiers avantages de la formation AAC sont avant tout un net gain en termes d'expérience de conduite. Rouler dans le monde réel durant un à deux ans avant de passer le permis permet en effet de gagner en assurance et en expérience. Le taux de réussite à l'examen est d'environ 75% contre 57% pour les élèves en formation classique.

Mais il y a aussi des avantages plus concrets, le premier étant la possibilité de passer l'épreuve pratique dès 17 ans contre 18 ans en temps normal. Même si le permis est obtenu, il faut attendre son 18e anniversaire pour pouvoir rouler sans accompagnateur. La formation initiale peut également être débutée plus tôt. La durée du permis probatoire est réduite à deux ans, contre trois, avec 3 points récupérés chaque année. Enfin, les assurances "jeune conducteur" sont généralement moins onéreuses.

Devenir accompagnateur

Ça, c'est pour l'élève. Mais être accompagnateur c'est aussi une épreuve à part entière et là aussi il y a des critères à respecter. Tout d'abord, il faut être titulaire du permis B depuis au moins 5 ans sans interruption. Il faut également obtenir l'accord de son assureur pour pouvoir pratiquer la conduite accompagnée avec son véhicule. Enfin, il ne faut pas avoir été condamné pour des délits routiers graves du type conduite sous l'emprise d'état alcoolique, délit de fuite, homicide... même avec un permis valable, vous serez recalés.

En plus de ça, l'accompagnateur doit s'engager dans le contrat avec l'auto-école et participer aux différents rendez-vous obligatoires dans le cadre de cette formation.

À qui la responsabilité ?

Si un accident survient, mais qu'il est dû à une erreur d'un autre usager alors c'est sa responsabilité qui est engagée. Mais si c'est l'apprenti qui commet une erreur ?

Dans ce cas, c'est l'accompagnateur qui supporte la responsabilité pénale et s'expose donc aux amendes, aux pertes de points et aux potentielles poursuites selon la gravité des cas. Même chose pour les bonus-malus de l'assurance qui sera impactée négativement en cas d'accident responsable.

D'ailleurs, en cas de contrôle par les forces de l'ordre, l'accompagnateur est également soumis aux différents tests (alcool, drogue), qui peuvent être menés et pas uniquement l'apprenti. Rappelons que l'objectif de l'AAC est de donner de bons réflexes pour mieux débuter sur la route.

Plus d'infos sur la conduite accompagnée

• Site : www.service-public.fr