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Le média et la moto

Les mots sont des armes

La moto est une arme

Dans le tumulte effervescent du monde médiatique, où les mots sont des armes et où l'information est reine, chaque média aspire à atteindre le sommet de la pyramide de l'actualité. Ces mastodontes de l'information, ces géants de la presse, sont les médias leaders, ceux qui dictent les règles du jeu et influencent les opinions à l'échelle mondiale, chacun aussi à son échelle comme le Repaire des Motards l'est dans le monde moto. Leur objectif ultime ? Offrir un contenu de qualité, anticiper les tendances et s'adapter avec une agilité féline aux fluctuations de leur environnement. Tout comme un valeureux chevalier brandit son épée pour défendre la veuve et l'orphelin, ces médias défendent vaillamment la liberté d'expression (la mienne avant tout) et la démocratie ("La démocratie, c'est deux loups et un agneau votant sur ce qu'il y aura au dîner." Ambrose Bierce), en fournissant les outils nécessaires à chacun pour se forger sa propre opinion.

Le média et la moto (c) photo : brotiN biswaS
Le média et la moto (c) photo : brotiN biswaS

Pourtant, dans ce tourbillon effréné de l'information, une autre bête féroce rôde, prête à rugir sur la piste de la compétition : la moto de Grand Prix. Tel un étalon sauvage galopant dans les plaines de l'adrénaline, ces machines de compétition au plus haut niveau comme des athlètes préparés pour les Jeux Olympiques sont conçues pour repousser les limites de la vitesse, de l'endurance et de la performance. Pilotées par les héros du guidon, elles incarnent l'esprit de la compétition, où chaque virage est une danse effrénée et chaque ligne droite une course contre la montre.

Un média est un peu comme une moto de Grand Prix, avec son rédacteur en chef en pilote, toujours au top pour aller gagner un nouveau titre. Pour réussir, il faut plus que de simples compétences ou une bonne dose de courage. Il faut un mélange unique de talent, d'analyse, de stratégie, de puissance, de force, de détermination, de maîtrise de soi, d'entrainement et de travail d'équipe. C'est cette combinaison d'éléments qui distingue les grands Champions des simples compétiteurs, aussi bien sur la piste que dans les salles de rédaction. Rossi n'a pas été surnommé le Doctor pour rien.

Tout comme un pilote de grand prix doit maîtriser sa moto pour concourir sur la piste, un rédacteur en chef doit avoir une compréhension approfondie du monde et de la presse avec ses techniques journalistiques pour diriger efficacement son média. Il faut dans les deux cas un mélange savant de compétences et d'expérience. Dans la presse web, il faut une pluri-compétence, technique pour savoir aussi bien programmer et développer qu'intervenir sur les réseaux sociaux ou encore tourner des vidéos, savoir écrire aussi bien que présenter devant la caméra, trouver les bons partenaires qui permettront de payer toute une équipe ou encore être présent sur les bons événements.

Tant le pilote que le rédacteur en chef doivent être précis et réactifs dans leurs décisions. Une fraction de seconde peut faire la différence entre la victoire et la défaite sur la piste, tout comme une réaction rapide peut permettre à un média de saisir un scoop ou de couvrir une actualité brûlante.

La pression est une constante pour les pilotes de grand prix et les rédacteurs en chef. Cette pression est renforcée pour un média par le fait de devoir fonctionner à fond de 6, 7/7j, 365j/365, sans jour off. Il n'y pas de droit aux week-ends ni aux vacances dans une média et encore moins dans un média moto au vu du nombre de compétitions et d'événements ayant lieu le week-end. Chaque jour est un bouclage en soi où il faut "pondre" l'information qui va générer une étincelle et un intérêt du lecteur et lui donner envie de lire et d'apprendre dans un premier temps, de réfléchir ensuite puis de réagir pour compléter, enrichir ce qui a été écrit. Il ne suffit pas de donner un coup de boost de temps en temps mais de tenir sur la durée comme une course d'endurance qui durerait non pas 8h, 24h, 48h comme un ultra-marathon mais 365 jours, renouvelé chaque année, encore et encore. Savoir gérer le stress et rester concentré sous pression et le tout sur la durée avec toute l'endurance nécessaire est essentiel pour obtenir des résultats optimaux dans les deux domaines.

Les pilotes de grand prix travaillent en étroite collaboration avec leur équipe pour optimiser les performances de leur moto, tout comme les rédacteurs en chef dirigent une équipe de journalistes au sens large, ceci incluant pigistes, chroniqueurs, photographes, vidéastes, monteurs, cadreurs, graphistes, réalisateurs, commerciaux, pour produire un contenu de la meilleure qualité possible.

Dans un environnement en constante évolution, tant sur la piste que dans le paysage médiatique, l'adaptabilité est une qualité essentielle. Les pilotes et les rédacteurs en chef doivent être capables de s'adapter rapidement aux changements de circonstances pour rester compétitifs tout en ne succombant pas à la dernière mode. Car il faut aussi maintenir la ligne éditoriale et un média n'est pas un gloubi boulga d'idées ou de recettes glanées dans Voici, comme une moto de GP n'est pas une Diversion customisée façon Café Racer, avec la casquette ventilée en bandoulière. Parce que c'est important la casquette.

Enfin, tant le pilote que le rédacteur en chef doivent avoir une vision stratégique, à court, moyen et long terme pour atteindre leurs objectifs. Cela implique de planifier soigneusement chaque mouvement sur la piste ou dans le média, en anticipant les défis à venir et en identifiant les opportunités de croissance.

Le succès d'un média et de son rédacteur en chef, tout comme celui d'une moto de grand prix et de son pilote, repose ainsi sur des qualités telles que la maîtrise technique, la réactivité, la gestion du stress, l'esprit d'équipe, l'adaptabilité et la vision stratégique. C'est cela qui distingue un Valentino Rossi d'un Cal Crutchlow. Et a contrario, il ne suffit pas d'avoir Valentino Rossi pour avoir un vainqueur, car la moto aussi est importante. En fait, comme une MotoGP doit avoir son pilote et que n'importe quel pilote ne peut pas gagner sur n'importe quelle moto, il en est de même pour un média et son rédacteur en chef, savante alchimie clef du succès et de la pérennité.

Après cette plongée palpitante dans l'univers des médias et du MotoGP, je ne peux m'empêcher de m'écrier : "Vive la diversité !"
Car, voyez-vous, c'est là toute la magie de notre monde : la richesse de ses contrastes, l'ivresse de ses paradoxes. Qui aurait cru qu'un rédacteur en chef et un pilote de MotoGP partageaient tant de similitudes ? Et d'ailleurs, le Rédacteur en Chef tourne-t-il aussi en rond comme le fait un pilote ? A quel moment doit-il raccrocher le casque (ou la casquette) ? Doit-il aussi prendre sa retraite comme le fait un pilote avant d'entrer dans le Hall of Fame ou d'être remisé au fond d'un garage ou d'une grange ?

En tout cas, que ce soit dans la course effrénée de la vie, sur la piste ou dans les rédactions, il ne suffit pas d'avoir de la passion et du plaisir, il faut partager ce plaisir. Alors, mes amis, souvenez-vous : gardez toujours un œil sur la ligne d'arrivée, mais ne sous-estimez jamais le plaisir du chemin parcouru. Et en 25 années, qu'est-ce qu'il y a eu comme plaisir. Et 25 années de plaisir parcouru, c'est inestimable. Cela se savoure, se délecte à chaque instant, comme il faut apprécier la vie et chaque instant, aussi simple soit-il. Et ce sont même sans doute les instants les plus simples les plus délectables; la caresse d'une brise sur la joue, en train de regarder le bruissement des feuilles dans les arbres, parfois en roulant à fond, parfois juste en regardant le paysage et le spectacle offert. S'arrêter un instant pour profiter de l'instant présent. Un regard en arrière par-dessus son épaule, dans le rétroviseur, pour savoir si on peut passer. L'important est aussi ailleurs. Comme le dirait Albert, « La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre. »

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