Road Trip estival sur la route de Compostelle, jour 8
De Figarol à Biarritz, 177 kilomètres
Retour en France et dernier jour de balade... Tout à une fin, hélas
En fait, avant de prendre la route du retour, nous avons fait une pause d'une journée à Figarol, pour profiter encore un peu des vacances et de prendre le temps d'aller se faire un apéro dans le désert des Bardenas, quand les lumières du soir rendent le lieu totalement surréaliste. Abordé avec modération, comme le veut la mention légale, l'apéro du soir (rendu possible grâce à la contenance et à l'étanchéité des valises de la Harley-Davidson Road Glide Ultra, qui, luxe ultime, permet d'arriver dans le désert avec son propre stock de glaçons !).
Du coup, après une journée passée à glander ou aller à la piscine, toute l'équipe fait fumer téléphones et appareils photo : comment laisser passer l'opportunité, quand on aime sa moto, de se faire quelques clichés dans cet environnement purement magique. Nell fait preuve d'originalité en se faisant, en plus, un selfie de sa poitrine : une tradition mise en place par un groupe de zikos, Hopkins (regardez la galerie photo sur Facebook) ; on se dit alors que le Repaire des Motards devrait en faire de même ! Une pure idée, non ?
De pure idée, le gros de la troupe n'en a pas eu à ne pas me suivre pour un retour à l'auberge en passant par le désert. Une formalité pour la grosse Harley, qui s'est montrée capable de cruiser sur la piste, sur un filet de gaz en troisième ou en quatrième, sans mettre en péril son équipage. Un motard en GS croisé sur les pistes n'en est pas revenu. Et nous avons gravé dans notre iris un petit coucher de soleil sur le désert, il faudra s'en rappeler dans quelques semaines en faisant de l'interfile sur un périphérique pluvieux et saturé. Les autres, donc, ont préféré prendre la route, histoire d'arriver plus tard, de ne pas voir la Casteldeltierra se parer d'un rouge orangé et, surtout, de se faire littéralement attaquer sur la route par des armadas de moustiques. Incroyable !
Le lendemain, donc, c'est le dernier jour de route : au programme, 177 kilomètres pour revenir à Biarritz et remettre les motos dans le train, histoire de gagner un peu de temps sur la remontée vers Paris. Des paysages de petite montagne, des cols, des successions de virage, des villages adossés à une petite rivière : tout cela nous occupe pendant une petite heure avant de gagner Pampelune puis de passer la frontière.
La traversée du Pays Basque se fait au choix par une sorte de quatre voies truffée de camions et de radars ou, c'est préférable, par des petites routes de campagne qui permettent de s'imprégner à nouveau, comme huit jours auparavant, mais sous un autre climat, des panoramas typiques et des solides maisons à volets rouges qui caractérisent cette région.
Les motos dans le train, l'ambiance doit rester festive : les plus jeunes ont trouvé un bar où joue le DJ Etienne de Crécy, un nom inconnu de la partie moins jeune de la bande, qui préférera trouver, mais à Biarritz, c'est facile, un endroit où des posters de motos sont affichés sur les murs du bar et où un groupe improvise avec talent de grandes reprises des classiques du rock.
De quoi digérer en beauté cette semaine riche de plus de 2000 kilomètres, de mer, de criques, de montagne, de parcs naturels, de repas de fruits de mer, de pluie, d'averse, de déluge et d'orages, mais aussi de soleil apaisé sur les champs de blé ou le désert. Huit jours, c'est court et pourtant si intense. Quand est-ce qu'on repart ?
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