Road trip estival sur la route de Compostelle, jour 5
Visite de Porto, 0 km (à moto), mais plein à pieds...
À la découverte des délices de la seconde plus grande ville du Portugal
On se souvient que pour notre petite équipe, ce voyage sur la route de Compostelle faisait quasiment office de pèlerinage. Or, pour cette cinquième journée, après trois jours et demi de route sous la flotte, nous avions décidé de faire les touristes de base et de laisser les motos au garage (enfin, sauf pour la Speed, la Monster et la Kronreif, qui avaient besoin de quelques réparations). Mais c'était sans compter sur l'adage que connaît tout bon pèlerin : si tu ne vas pas à la Lumière, alors laisse la Lumière vient vers toi.
En d'autres termes : des motos, nous en avons retrouvé plein dans le centre-ville ancien, sur les bords du Douro. Car, en collaboration avec une boisson énergétique préparée à base d'extraits de couille de taureau, la municipalité avait organisé une sorte d'enduro urbain. L'entrée était gratuite et l'événement populaire et comme bien d'autres, nous nous sommes régalés à regarder les pilotes, parfois d'un niveau inégal, dompter ou subir des alignements de rondins ou des planches en équilibre sur le bord de l'eau...
Pour le reste, nous avions décidé de nous comporter comme des touristes de base : ce qui est justifié, car la découverte de Porto vaut carrément le détour.
Seconde plus grande ville du pays après Lisbonne, Porto compte environ 240 000 habitants dans la ville et 1,8 million dans l'agglomération, mais c'est un sentiment d'espace et de tranquillité qui s'exhale de ses rues et de ses boulevards, loin de la surpopulation et de l'agitation que l'on peut connaître ailleurs. Une vraie belle découverte : le fleuve Douro traversé par de nombreux ponts (dont l'un est dû à Eiffel) ainsi que le vieux quartier de la Ribeira constituent sans aucun doute les attractions premières. Se perdre dans les petites rues et découvrir les perspectives est un plaisir du voyageur en goguette.
Sur l'autre rive, les grandes compagnies de Porto alignent les entrepôts qui se laissent visiter, l'occasion d'en apprendre plus sur l'âge d'or de ce breuvage, aux environ du XVIIIe siècle et les subtilités de sa fabrication.
Touristes jusqu'au bout, nous ferons une petite balade de fin d'après-midi sur le Douro, l'occasion d'apprécier, du bateau, de nouvelles perspectives de la ville étincelant dans la lumière du soir. Et d'essayer d'éviter les projections d'eau, ce qui n'a rien d'évident. Le repas du soir donnera lieu à une nouvelle découverte : le restaurant Taverna d'Avo, une petite adresse familiale nichée dans un sous-sol. À tomber !
Et pendant que nous reprenions des forces, Fifi perdait les siennes : après une panne de batterie le matin, la Super Ténéré a décidé d'éclater son pneu arrière sur l'autoroute du retour. Dépanneuse, assistance, train, taxi... Il aurait vraiment dû rester avec nous. D'autant qu'une chouette portion de route nous attend le lendemain, avec un retour en Espagne...
Commentaires