Recours collectif contre le périphérique à 50 km/h

Une action groupée des usagers de la route franciliens

Manifestation de la FFMC dimanche 20 octobre à Paris

C'était voulu de longue date par la Mairie de Paris et si les ministres des Transports et présidentes de la Région Île-de-France s'y étaient opposés ouvertement, l'abaissement de la limitation de vitesse à 50 km/h sur le boulevard périphérique est désormais une réalité.

La mesure est d'ailleurs assez largement critiquée par les usagers, notamment les motards et les scootéristes qui ne sont, en plus de l'abaissement de la vitesse, plus autorisés à circuler légalement entre les files. Ce dernier point a toutefois permis d'entamer des discussions pour tenter de faire évoluer les règles de l'expérimentation et ouvrir la pratique à davantage d'axes routiers.

Si diverses démarches juridiques sont actuellement en cours devant les tribunaux administratifs, les usagers ont eux aussi la possibilité d'intervenir directement sur le sujet de l'abaissement des limitations de vitesse sur le périphérique en rejoignant le recours collectif initié par la plateforme RiposteJuridique.fr et auquel se sont associés la Ligue de Défense des Conducteurs et l'antenne francilienne de la Fédération Française des Motards en Colère.

Cette action collective permet aux usagers franciliens de se regrouper pour réduire les frais de justice et mener leur propre action, mais aussi montrer que leur voie est partagée par le plus grand nombre. En l'occurrence, il est demandé une participation de 12 euros pour chaque particulier et 60 euros pour les personnes morales. Les démarches seront lancées à partir de 300 requérants et les fonds ne sont prélevés qu'en cas de déclenchement.

Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC Paris et Petite Couronne :

La mairie de Paris a pris pour habitude de décider de façon unilatérale au détriment des habitants de banlieue, qui n’ont ni les moyens ni le privilège de pouvoir résider dans la ville la plus chère de France. 80 % des usagers du périphérique sont des banlieusards. Or, ces travailleuses et travailleurs, qui ont été applaudis lors du confinement de la COVID, sont maintenant rejetés sans aucune autre forme de procès. Et s’ils sont obligés de prendre leur véhicule parce qu’ils n’ont pas le même confort d’accès aux transports en commun que les résidents de la capitale, tant pis pour eux, puisqu’ils n’ont aucun pouvoir de vote et de sanction envers les politiciens parisiens. Cette situation, qui perdure depuis des années, n’est pas acceptable. Les motardes et les motards sont connus pour leur capacité à se mobiliser très rapidement lorsqu’il s’agit de défendre leurs droits et leur liberté. Nous appelons tous les usagers à en faire de même en nous rejoignant pour ce recours collectif. Plus nombreux et unis, nous sommes plus forts.

La FFMC locale ne se limite pas au simple relais de ce recours collectif puisque l'association prévoit également une mobilisation dimanche prochain à 14h00 au départ de l'avenue Foch, au niveau de la porte Dauphine.

Plus d'infos sur le recours contre les 50 km/h

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