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Porsche accélère sur le carburant de synthèse et l'efuel
Le constructeur allemand investit 75 millions en Amérique du Sud
L'usine pilote du Chili doit débuter sa production de eFuel d'ici mi-2022
Qu'on le veuille ou non, la transition écologique est en marche dans le secteur des transports. Partout dans le monde, les gouvernements prennent des mesures destinées à réduire les émissions polluantes et à pousser vers les motorisations alternatives.
Si de nombreux constructeurs auto comme moto font aujourd'hui le choix de se tourner vers des moteurs électriques, certains préfèrent explorer différentes pistes, notamment celles des carburants de synthèse qui permettraient de donner une seconde vie aux moteurs à combustion.
C'est le cas de Porsche qui, à l'image de ce que sa soeur Audi a fait avec Bosch, s'est rapproché de Siemens l'an dernier dans le cadre d'un projet pilote avec AME, ENAP et ENEL pour la construction d'une usine de production de carburant de synthèse au Chili.
Si ces carburants de synthèse présentent globalement le même niveau de rejet d'émission à l'usage, ils sont théoriquement nettement moins polluants à produire. Selon le constructeur, l'utilisation d'un carburant synthétique reviendrait à réduire de 85 % la pollution par rapport à un carburant classique lorsque l'on tient compte de l'ensemble de la chaîne, depuis sa production à sa consommation.
L'usine chilienne de Punta Arenas construite par Haru Oni eFuel doit débuter ses opérations d'ici le milieu de l'année. Mais Porsche ne compte pas s'arrêter là et vient ainsi de procéder à un nouvel investissement dans ce secteur.
Le constructeur allemand vient en effet de faire l'acquisition de 12,5% des parts de HIF Global LLC pour un montant de 75 millions de dollars. La holding est en effet spécialisée dans la gestion des installations de production de carburant synthétique en Amérique du Sud. Ces nouveaux capitaux doivent permettre de financer le développement de nouvelles infrastructures pour le carburant de synthèse au Chili, mais aussi aux États-Unis et en Australie.
Dans un premier temps, le constructeur allemand entend utiliser ces eFuels en compétition, notamment lors des 24 heures du Mans 2023.
Commentaires
version courte : Porsche bosse sur l'essence à 10 euros le litre.
20-04-2022 09:16Le carburant de synthèse, solution alternative à l'électrique incapable pour un long déplacement en attendant l'arrivée prochaine de l'hydrogène sans émettre de pollution!
20-04-2022 09:51Je suis très surpris de la modicité de l'investissement. Mais sans doute cela ne concerne-t-il que les dépenses de R&D. Surtout que si l'on considère les coûts faramineux d'une raffinerie. Car même une « adaptation » d'une unité de production risque de se chiffrer en centaines de millions.
20-04-2022 10:11Ajoutons à cela le coût de transport et de distribution de volumes ridicules en comparaison de ceux des carburants actuels, et nous verrons que notre ami KPOK pêche certainement par l'optimisme de son estimation !
A rapprocher par exemple du surcoût de l'essence aviation 100LL par rapport au SP98. Nonobstant le fait qu'il s'agit d'un carburant produit depuis des décennies dans des volumes que ce nouveau carburant synthétique mettra sans doute longtemps à approcher. Mêmes s'ils sont totalement anecdotiques en regard de ceux de l'essence auto.
Pour mémoire entre 2014 et 2019, les carburants « routiers » ont annuellement représenté environ 50.500.00 m3 (entre 50.078.716 et 51.193.095). Dans le même temps la consommation d’essence Avion (AVGAS) évoluait entre 21.240 et 25.686 m3. Soit un rapport de 0,045% !
A noter qu'il s'agit là D'ESSENCE AVIATION (« 100LL » et aussi « UL91 »). Nullement du kérosène (JET A1) utilisé par les avions à turbine qui lui représente 16,34% des carburants routiers.
Cela donne une petite idée du chemin qu'aurait à parcourir le déploiement de ce nouveau carburant...
Mais après tout, cela a au moins le mérite de laisser un espoir pour continuer à pouvoir faire rouler nos engins thermiques lorsque les carburants traditionnels commenceront à se raréfier dans nos pays (du moins pour ceux correspondant à l'essence)
Au moins pourront-ils bénéficier des réseaux de distribution actuels. Sous réserve probablement d'adaptations à la marge en fonction des caractéristiques techniques spécifiques.
oui, et puis rien n'interdit d'envisager un mix progressif dans le temps, vu que les carburants synthétiques sont miscibles avec les carburants fossiles actuels.
20-04-2022 16:39en son temps CHIRAC avait annoncé un calendrier (vite oublié) de déploiement du SSP E25 après le E10
Et que l'hydrogène est loin d'être la panacée promise :
20-04-2022 18:24[www.revolution-energetique.com]