Le permis moto : le 11e cours

vu par Sandrine

Je vous préviens : ce cours ne sera pas un grand cru.

Malgré le fait que je suis fatiguée et en manque de sommeil, je me présente à mon cours de samedi.

J'ai hésité… et je n'hésiterai plus. J'annulerai ! L'apprentissage de la moto demande une bonne dose de physique et si on n'a pas la pêche, cela se ressent tout de suite.

Départ pour l'échauffement et premier essai pour le rétrogradage.

Pas mal : 20.6 secondes comme d'habitude. Par contre, mon demi-tour est loin d'être parfait. Le regard n'est pas bon et donc je le prends trop large... mais cela passe.

2ème essai : OK et le 3ème : pa-ta-tra !

Ce fameux demi-tour va me donner des frissons. Je regarde l'arbre et les feuilles mortes au lieu de regarder au loin la route. Le résultat est immédiat : mon pneu avant sort de la piste bétonnée et je n'arrive pas à revenir.

En prime, au lieu de freîner, je donne des coups d'accélération (je vous rassure, c'est involontaire). Je ne sais pas ce qui s'est passé mais j'atterris en « douceur » sur mon tapis de feuilles mortes.

Aucun mal, je me relève.

Vincent « m'ordonne » de me remettre immédiatement sur la selle et de recommencer. Je suis d'accord. Par contre, je serai bien allée faire un tour sur le lent pour m'échauffer sur mes demi-tours mais la réponse de Vincent est « NON ».

Je repars pour le circuit rétrogradage, plus lentement… En fait, on a du mal à se dire « prends ton temps… » car on veut rentrer dans le chrono des 22 secondes pour prouver que l'exercice est acquis mais cela n'est pas sans risque. La preuve…

Je suis un peu stressée mais globalement cela va. J'améliore au fur et à mesure ce fameux demi-tour.

2ème exercice : le freinage d'urgence.

Slalom, demi-tour à droite (qui est pris trop large mais de ce côté, il n'y a pas d'arbres ni de feuilles mortes) et arrivée pour le freinage. Malheur ! Je freine tout en accélérant (exactement comme tout à l'heure). Le mur arrive droit en face et heureusement Vincent intervient pour apuyer sur le coupe-circuit alors que j'ai appuyé sur la poignée d'embrayage. Le pire est évité mais Vincent a des sueurs froides !

Je ne comprends pas ce qui se passe.

En fait, lorsque je saisis la poignée du frein avant, je fais tourner légèrement l'accélérateur et donc j'accélère. Je fais donc plusieurs essais à l'arrêt pour comprendre.

Je vais poursuivre mes exercices en y allant doucement. De toute façon, je crois qu‘aujourd'hui, j'ai mon compte.

Ce qui est terrible avec les cours, c'est que certains jours, tu repars toute contente de toi en te disant « c'est bon, j'ai acquis cet exercice » et une semaine après, tu as l'impression d'avoir fais 2 pas en arrière. C'est très déstabilisant et stressant.

Le circuit lent

Si il y a un exercice où j'ai l'impression d'être nulle, c'est le lent. Je ne suis pas capable de faire le circuit entier. Au 3ème virage, je suis hors circuit.

Les autres élèves ne semblent pas rencontrer autant de difficultés que moi. Leur physique leur permet de récupérer la moto en jouant sur le poids. Vu mon gabarit, je dois être parfaite en technique ce qui n'est pas le cas.

Ni mon regard, ni ma trajectoire ne sont corrects.

Vincent me fait faire un nouvel exercice : il penche la moto vers la droite et me demande de contrebalancer. J'ai un déclic (cela va être le seul de ce cours !) : pour contrebalancer, il faut bien sûr déhancher mais aussi appuyer avec le pied sur la pédale du côté opposé (en l'occurrence, le pied gauche). C'est efficace !

Je repars sur le circuit en m'efforçant d'anticiper mon regard et de mieux contrebalancer. Cela fonctionne ! Je réussis à faire le circuit à hauteur de 90% ! L'espoir fait vivre…

Le cours arrive à sa fin et selon mon rituel, je vais finir par le béquillage.
1, 2, 3... appui sur la béquille (et un grand cri de rage) et c'est réussi !

Bilan : 2 chutes, beaucoup de déception et de remise en cause et 2 points positifs : le lent et le béquillage.

Suite au prochain cours...