Le permis moto
Le code
Jeudi 29 janvier 2004 : OUF, WAOUH … Je l'ai !
Ma télécommande est branchée à l'ordinateur, un bip sonne et verdict : l'autocollant « avis favorable » est enfin collé sur mon dossier… Mon cœur va enfin pouvoir redescendre à ses 70 palpitations.
Le code vu par Sandrine |
Cela fait plus de dix ans que j'ai mon permis auto et je suis incapable de répondre aux questions ! Il y a du boulot... |
Tout a commencé il y a 2 mois : premier exercice sur le CD-Rom et là c'est l'électro-choc : 29 bonnes réponses sur 40 !?! Cela fait plus de dix ans que j'ai mon permis auto et je suis incapable de répondre aux questions ! Il y a du boulot !
Il faut dire que la théorie est vite oubliée, même après plusieurs années de conduite (sans accident) :
Quelle distance faut il laisser entre la voiture et le cycliste que l'on double ? En ville = 1m et en rural=1m50. Est-ce qu'on le mesure ? On fait attention et cela suffit.
Quelle distance sépare le panneau annonçant le « stop » et le panneau lui-même : réponse 150m en rural et 50m en ville. Dans la pratique, on ouvre les yeux, on réduit son allure et on s'arrête devant le panneau stop.
Comment mesure t'on la distance nécessaire à l'arrêt (distance de réaction + de freinage) = c'est la vitesse au carré (ou la vitesse x 6 si la vitesse devient plus importante).
Exemple : si je roule à 50 km/h, la distance nécessaire sera entre 25m (5²) et 30m (5x6). Il faut le savoir.
Sans parler des statistiques, de la mécanique et des questions ou plutôt formulations vicieuses : entre les « devez vous » et « pouvez vous », il y a tout un monde !
Au travail !
Bon an mal an, je me motive pour ouvrir le livre, passer le soir (après le boulot) à la moto-école pour réaliser une séance d'une heure d'exercices.
Les jours passent et à chaque fois, je ressors écoeurée et énervée: des questions loin de la réalité, des fautes d'inattention et leur formulation à la $#& !
Après chaque exercice, je me dis « cela doit aller » et le score tombe « 32/40 ». On se rend compte que les fautes se font très vite. L'examen est constitué de 40 questions mais à réponses multiples (entre 2 et 3) ce qui fait environ 100 cases à cocher ! 5 erreurs sur 100, cela va vite, très vite… Je ne me souvenais pas que cela était aussi dur de mon temps !
Les semaines passent, les CD s'enchaînent… et je commence à assimiler leur vocabulaire et façon de raisonner. Mais c'est loin d'être gagné.
Les « klaxonnez-vous ?», « dépassez-vous ?» et autres me font toujours froid dans le dos. Un coup c'est oui, un coup c'est non ! sans compter les surprises « De combien augmenter vous votre consommation d'essence avec une conduite nerveuse ? réponse : +40%. ». « Lors d'un trajet de 100 km, combien de litres supplémentaires allez vous consommez si vous roulez à une vitesse de 130 km/h au lieu de 120 km/h ? Réponse : 1 litre (ne me demandez pas comment est fait le calcul !).
Arrêtons d'être négatif.
J'apprends tout de même des choses intéressantes : faire le n°112 à partir de son portable lors d'un accident. Et en mécanique (c'est connu, les filles sont nulles) : le témoin de l'usure des pneus >1.6mm.
Le guide du code de la route devient mon livre de chevet et deux soirs par semaine sont consacrés à des exercices à la moto-école... « 35/36 puis 38 sur 40 ». Cela vient et boom, je retombe à « 33/40 » : il suffit que cela soit celui là à l'examen et c'est foutu.
Je décide de fixer ma date d'examen pour me donner une date butoir (je laisse trop filer les jours) : ce sera le jeudi 28 janvier à 13h30.
Il me reste quinze jours pour réviser. Je vais bientôt avoir fait les six CD-Rom, lu deux fois le bouquin mais je fais encore des erreurs. J'ai vraiment l'impression d'être une abrutie de base (cela est peut-être vrai ?) et cela m'énerve. Le pire est que je prends le volant pour rentrer à la maison ! J'admire alors les panneaux, les petits détails auxquels on ne fait plus attention car ils ont été assimilés par le cerveau et les gestes sont devenus automatiques.
Les derniers jours et donc les derniers exercices approchent : je commence à avoir une moyenne de 37/40 mais attention c'est une moyenne donc…
Et c'est le jour J.
Je pars du travail à 12h pour me rendre dans le 15ème. J'arrive à 13h et je me retrouve à faire la queue sur le trottoir au milieu d'étudiants… Me voilà des années en arrières (je parle comme une vieille !) : j'ai l'impression de passer un exam de fac ou d'écoles : certains révisent, d'autres fument, téléphonent à leurs copains.. Je repère quelques têtes plus âgées (homme de 40 ans cadre sup et là il n'y a pas de doute, il va passer son permis moto pour aller au boulot).
13h30, les portes s'ouvrent et nous attendons dans la salle « orange ». L'attente est longue, j'ai le cœur qui commence à palpiter et je ne cesse de regarder ma montre (il faut retourner au travail après). Mais il ne faut pas être pressé (c'est le service public).
Chacun est appelé et placé au hasard dans la salle. 14h,
l'écran s'allume et les premières explications
sur le fonctionnement de la télécommande sont données.
Top chrono, c'est parti !
Les questions commencent mal. Nous en sommes à la 10ème et j'ai déjà l'impression d'avoir fait quatre fautes. Je stresse. Je m'efforce de prendre mon temps, de regarder les moindres détails et de vérifier mes réponses sur la télécommande avant de valider. Je dois avoir le palpitant à 130.
Le pire est que certaines questions sont évidentes (feu à l'orange « est ce que vous vous arrêtez ? ») mais d'autres litigieuses (il suffit d'y en avoir 2 ou 3). Les autres questions passent et cela va un peu mieux. C'est la fin et je suis sûre de ne pas l'avoir. Je m'attends à six ou sept fautes.
Nous sommes appelé un par un pour remettre notre télécommande et avoir le verdict final « si je ne vous dis rien, c'est que vous ne l'avez pas. Sinon, je vous dit c'est bon et je vous donne votre nombre de fautes ». Les premiers passent et on n'entend pas grand-chose : pas de "c'est bon!" ni de cri de joie. Je le sens très, très mal et nous commençons à papotter avec les autres nanas sur les questions qui étaient litigieuses. Apparemment, d'autres personnes ont répondu comme moi donc peut être…
C'est mon tour, ma télécommande est branchée à l'ordinateur, un bip sonne et verdict : « c'est bon : 5 fautes !!! ». Je n'y crois pas…L'autocollant « avis favorable » est enfin collé sur mon dossier…
Conclusion : je ne pensais pas que cette révision du code serait si dure et stressante car cela se joue à rien.
Un conseil : révisez, révisez et croisez les doigts.
En tout cas, depuis, je regarde d'un nouvel œil les panneaux sur la route et les qui ne les respectent chauffards !!
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