Essai casque modulable HJC RPHA 91
Montée en gamme
Coque PIM EVO, mousses Contour 3D, écran solaire interne, 1.700 grammes, 22.06, 549€
HJC a un long historique en tant que fabricant de casques, avec une large gamme de jets, intégraux et modulables depuis 1971, mais surtout depuis une quinzaine d'années avec sa gamme PHA, qui a commencé à se hisser au niveau des meilleurs, en tout cas pour les casques haut de gamme, les entrées de gamme se contentant de proposer une offre de premier prix avec un nom.
Et puis année après année, le fabricant a amélioré ses modèles de modulables jusqu'au tout dernier RPHA 91, évolution du RPHA 90 après les versions simplement dénommées MAX. Il faut dire qu'il a fallu attendre 2020 pour voir le RPHA 90S être enfin homologué en P/J, soit la double homologation jet et intégral. Et avec le numéro 91, le modulable RPHA passe désormais à l'homologation 22.06.
De quoi rivaliser avec les ténors du segment comme le Shoei Neotec ou le Schubert C4 ? Essai...
Présentation
On retrouve une calotte traditionnelle chez HJC avec la technologie PIM (pour Premium Integrated Matrix, des fibres hybrides carbone-aramide et des fibres naturelles), désormais EVO en fibres composites. On notera par contre qu'il y a 4 tailles de calottes, pour couvrir les tailles du XS au XXL. Le nombre de tailles de calottes est important car il évite de se retrouver avec un casque énorme sur la tête. La plupart des fabricants proposent 3 tailles de calotte et les premiers prix, une seule taille. La mentonnière elle-même a évolué pour être plus compacte avec un système à double pivot plus compact.
Comme chez la plupart des fabricants, on retrouve un intérieur démontable et lavable, appelé ici contour 3D, proposant désormais un meilleur accueil des branches de lunettes, un point essentiel pour les porteurs de lunettes, surtout ceux avec des branches fines comme moi.
Et chose notable pour les modulables, souvent plus touring que sportif, la ventilation a été améliorée, avec 7 orifices afin de favoriser la circulation de l'air, soit 5 entrées d'air et deux extracteurs et donc de ne pas sortir la tête trempée après une route sous le soleil.
On apprécie l'écran clair, avec écran anti UV, doublé par un pare-soleil avec un écran interne réglable sur trois positions. Et il est préparé pour recevoir un écran Pinlock antibuée.
Au niveau des accessoires, on retrouve un cache-nez, une bavette anti-remous et le casque peut recevoir le système de communication Smart HJC 50B et 21B.
Découverte
Le RPHA 91 est bien fini, avec des plastiques qualitatifs et une couleur Mat particulièrement élégante. Seuls certains aérateurs sont un peu en dessous de la concurrence. Il est par contre assez imposant, relativement large, long et haut; notamment par rapport à un Shoei Neotec II. La norme 22.06 est aussi passée par là, avec un accroissement du poids, avec 1738 gr en version M. çà commence à peser, vs un Neotec II qui pesait 1.600 gr et qui est aussi passée à 1.700 gr dans sa version Neotec III 22.06. Il faudra passer sur la version Carbon pour perdre un peu plus de 100 gr et gagner 150 euros au niveau prix.
On retrouve une fermeture à boule micrométrique, désormais standard pour les modulables, la double D ayant tendance à se faire plus rare.
L'embase est très fermée.
Enfilage
Le RPHA 91 s'enfile très facilement et serre particulièrement la tête à tous les niveaux, aussi bien au niveau des mousses des joues que du front, des maxillaires ou de l'arrière de la tête, sans point de pression toutefois. Il "fitte" ainsi davantage qu'un Neotec II dans la taille M. Et les mousses sont agréables.
Les lunettes s'enfilent facilement, y compris avec des branches fines.
La boucle micrométrique se trouve facilement et se clipse tout aussi facilement. Le micro dans le cas d'un modèle équipé est bien placé sans appuyer sur la bouche, grâce à l'espace disponible entre la bouche et la mentonnière.
La visière se règle facilement grâce à de nombreuses encoches, même si cela fait un peu de bruit. L'écran solaire ferme assez bas et permet d'être réglé relativement facilement; il n'y a pas vraiment de cran pour choisir le niveau de fermeture, qui peut se subdiviser en trois crans si on cherche un peu. Avantage, les boutons tombent facilement sous les gants et la manipulation est aisée. Il se ferme facilement, mais il n'est pas facile à laisser entrouvert avec juste un filet d'air, bien pratique l'hiver pour la buée éventuelle.
Le système de verrouillage de la mentonnière est facile à manipuler d'une main, avec un clic net en cas de fermeture. Et quand le casque est fermé, entre la bavette anti-remous et l'embase particulièrement fermée, offre un bon confort acoustique.
Il offre un excellent champ de vision, meilleur que le Shoei Neotec et un peu moindre que le X-Lite 1005.
L'entrée d'air sur la mentonnière se manipule facilement, tout comme celle placée sur le dessus du casque. Les deux entrées d'air latérales, plus petites, sont plus difficiles à manipuler et encore plus avec des gants.
Essai
Une fois à moto, c'est vraiment l'énorme champ de vision qui saute aux yeux, c'est le cas de le dire. On est souvent enfermé dans certains casques et ici, on a une vision à la fois latérale et en hauteur particulièrement importante. C'est aussi la conséquence d'un casque extérieurement assez large et haut qui permet d'offrir cela.
Les fermetures/ventilations se manipulent facilement avec les gants en roulant, y compris les plus proches de la visière. Elles tombent bien sous le gant et il n'est pas besoin de les chercher ou de s'y reprendre à deux fois pour les ouvrir ou les fermer. En tout état de cause, la ventilation naturelle du casque, même visière et ventilations fermées, est importante. C'est à la fois un avantage qui permet de ne pas avoir de buée, ni de souffrir de la chaleur sous le soleil et un désavantage, avec toujours un filet d'air sur les yeux (et souffrant facilement de conjonctivite, ce peut être un sujet sensible pour les yeux).
On a également essayé l'intercom et il s'agit d'un des meilleurs intercoms du marché, notamment pour sa facilité d'utilisation au quotidien (il redonne l'oreille après un appel sans être obligé d'éteindre puis de rallumer notamment) avec un son clair dans les oreilles. Même le micro est bien placé par rapport à la bouche et ne gêne pas.
C'est surtout son confort sonore sur autoroute qui le fait sortir du lot, en étant désormais au meilleur niveau en terme acoustique avec une très bonne isolation sonore (ce qui n'empêchera pas l'utilisation de bouchons d'oreilles pour les longs trajets comme pour tous les casques).
Conclusion
HJC a vraiment fait un pas de géant ces dernières années, pour proposer désormais un modèle de modulable qui rejoint les plus grands, sur le plan finition, confort, poids mais aussi prix. C'est surtout la facilité d'installation et de configuration de l'intercom, tout comme son utilisation au quotidien, que j'en retiendrai . Pourquoi, parce que certains intercoms de modulables sont moins agréables en utilisation au quotidien. A 549 euros en unis, 629 euros avec une déco et 700 euros en carbone, le HJC a grimpé en qualité et en prix, tout en restant plus accessible que les ténors du segment, Shoei Neotec III (699 euros) et Schubert C5 (à partir de 580 euros, mais à 1200 euros en version Carbon).
Points forts
- confort
- champ de vision
- passage de lunettes
- intercom
Points faibles
- poids
Commentaires
Bonjour, je possède aussi le RPHA91 depuis ça sortie et quelques millier de kilomètres avec, c'est un bon casque, mais pas exempt de défaut.
27-05-2024 15:39Le premier, la visière qui ne tient pas à mis hauteur, problème déjà connu sur les modèles précédent et aucune amélioration de ce côté là.
Le second, la boucle micrométrique qui se dérègle toute seule, le système de "blocage" de réglage est très mal conçus.
Le troisième, le SAV et la disponibilité des pièces détachées un peu absentes et qui dépendent du bon vouloir du magasin et de son représentant, très peu de possibilités de disponibilité d'achat sur le web.
Le quatrième, la ventilation du dessus n'est pas totalement hermétique à la fermeture l'hiver, obligé de mettre une mousse pour éviter le petit courant d'air froid qui vous glace le dessus du crâne.
Au vu du tarif j'aurai aimé ne pas avoir ces désagréments.