Honda MSX 125

La moto Tom Pouce

Mini Street eXtreme, maxi plaisir

Successeur du Dax, le Honda MSX en a repris les gênes au niveau du gabarit tout en augmentant la cylindrée portée désormais à 125 cm. Dans la lignée de ces petites machines des années 70 avec les autres Bop, Ovni et Chappy, Monkey, le MSX ne renie rien et propose du fun pour une utilisation loisir voire urbaine. Ludique, le MSX, comme le Dax, a déjà trouvé son marché en réalisant une bonne performance avec plus de 800 ventes la première année de sortie et devrait encore faire 700 ventes en 2014, sachant que rien ne distingue les modèles 2013 du millésime 2014, hormis les coloris avec l'apparition du bleu cette année. Réussite méritée ? Essai...

Découverte

Le Dax était minuscule. Le MSX reste dans la même gamme de gabarit, malgré une cylindrée portée à 125 cm3. Du coup, tout est petit et beaucoup plus proche d'une mini-moto que d'une 125. 107 kilos tous pleins faits, 1,2 mètres d'empattement simplement, roues minuscules de 120, selle réduite, réservoir compact... le moteur ferait presque gros à l'intérieur de l'ensemble à l'inverse de certains modèles de 125 cm3 ayant tout l'air d'une grosse et où l'on cherche le moteur.

Autant dire qu'avec ce gabarit, les passants de demandent si ce n'est pas un jouet et les questions sur le modèle au feu rouge fusent en ville. C'est tout petit mais vous ne passerez pas inaperçu. Et avec un gabarit proche du Dax, vous pourrez presque le mettre aussi facilement dans un coffre ou à l'arrière du camping-car.

En selle

Forcément, avec une hauteur de selle de 765 mm et surtout très fine, le pilote d'1,70 m met parfaitement les pieds à terre. En fait, même un pilote d'1,50 mettra bien les pieds à terre. Pour autant, les genoux ne remontent pas de trop et la position globale est assez naturelle et pratiquement pas resserrée, même si tout est réduit. Le compteur est presque le plus gros élément de l'ensemble, très proche des modèles équipant les gros cubes comme les NC750 de la marque. Du coup, entièrement digital, il offre une excellente visibilité avec toutes les informations nécessaires comme la vitesse, un compte-tours avec une zone rouge à 8.500 tr/min mais également un double trop partiel, une horloge et une jauge essence. Honda n'a pas fait l'impasse sur les informations et rien réduit à ce niveau là, ni en taille, ni en fonctionnalités.

Contact

Le MSX s'ébroue vivement. Première douce et çà s'élance pour titiller la zone rouge à 40 km/h. Deuxième, troisième et l'on frôle rapidement la zone rouge à chaque fois mais sans déclencher le rupteur. Les vitesses se passent naturellement et la prise en main est une formalité tellement le gabarit associé au poids plume permet de jouer avec et ne rien craindre, ni un pied qui dérape, ni un sol glissant.

En ville

Avec son gabarit de puce des villes, le MSX se faufile parfaitement dans la circulation. Il est aidé en cela par un rayon de braquage microscopique qui permet de faire un demi-tour dans un mouchoir de poche ou sur un trottoir sans aucune difficulté et même sans poser pied à terre. Pour autant, malgré une maniabilité évidente, il est stable et ce d'autant plus, que les genoux serrent facilement et bien le réservoir. Le petit monocylindre de presque 10 chevaux et bien coupleux et donne la patate tout en offrant une bonne allonge. Nul besoin de passer la seconde trop rapidement, puisque la première monte jusqu'à 40 km/h et sans engager le rupteur. La seconde se passe naturellement à l'oreille et permet de rouler jusque 65 km/h... donc déjà trop vite en ville. Pour autant, le MSX accepte même d'enrouler sur le dernier rapport à 20 km/h ! Certes, à 20 km/h sur le 4e et dernier rapport, çà cogne, mais dès 25 km/h il reprend ! Difficile de faire plus conciliant avec le pilote.

Au feu vert, vous avez juste envie d'une chose : mettre la poignée au taquet ! Et à ce jeu, il est plus dynamique que la majorité des scooters. Au feu rouge suivant, le frein avant fait plonger la fourche avant; la roue arrière se lève malgré les bras bien tendus pour essayer de maintenir le tout sur la zone horizontale. Et pourtant, on se repose doucement. Mais c'est fun. Prévenu, la fois suivante, on essaie de mieux se caler et sur un nouveau freinage, nouveau stoppie, en toute sécurité cependant puisque le comportement du 125 reste toujours exemplaire. Mieux, il ne donne jamais l'impression de s'essouffler en ville tellement il en reste sous le guidon.

Sur autoroute

Le MSX reste un 125 et s'élance avec volonté à défaut de vitesse sur l'autoroute, d'autant plus que le troisième rapport est long et permet d'enrouler jusque 90 km/h. Un rapport au-dessus et le MSX atteint sans sourciller un bon 110 km/h une fois lancé... quand il est neuf. Une fois bien rodé, il parait qu'il se libère un peu plus et bien lancé peut atteindre un bon 120 km/h... compteur, soit 110 km/h réel. Malgré son gabarit, il se révèle très stable à cette vitesse, contrairement à d'autres modèles 125 de ce type, notamment parce qu'il permet de bien serrer le réservoir. Les dépassements de camions ne se sentent pas...

Sur départementale

En fait, on peut presque rester en quatrième sur départementale, tellement le MSX incite à l'attaque et à faire l'imbécile à son guidon. On ne risque pas de faire péter un compteur mais au niveau chrono sur les petits lacets, il permet de poser le genoux à terre et d'attaquer. Forcément, dès que cela monte, il sera un peu à l'agonie, avec une vitesse qui descendra à 90 km/h voire 80 km/h en cas de plus forte montée.

Freinage

Il faut tester le frein arrière AVANT d'avoir besoin de l'utiliser. Si vous arrivez un peu vite en ville et que vous appuyez uniquement sur celui-là... vous avez d'abord l'impression qu'il ne fait rien. Et la seconde impression est strictement identique. Certes, le frein arrière est un simple ralentisseur en temps normal. Il ne joue ici même pas ce rôle. Par contre, le frein avant est juste fabuleux ! Puissant, mordant, même avec deux doigts, c'est l'assurance de faire des stoppies à tous les feux rouges ! Fun, on vous a dit.

Confort

Avec un petit amortisseur, le confort est sec mais pour autant c'est loin d'être un bout de bois... et en tout cas largement suffisant pour faire une centaine de kilomètres d'affilée sans souffrir. Par contre, avec une selle courte, le duo n'est à réserver qu'aux cas exceptionnels.

Consommation

A l'instar de son gabarit, le MSX ne consomme rien. Il passe en réserve uniquement en passant la barre des 200 km et il suffit de lui mettre alors 4.8 litres d'essence (le réservoir en contient 5,5), soit une consommation moyenne de 2.4 litres au cent... pouvant être largement diminuée avec une conduite coulée. Du coup, il offre une autonomie globale de 230 kilomètres, largement suffisant pour son utilisation au quotidien.

Pratique

C'est petit, il n'y a pas de coffre. Autant dire qu'il n'y a aucun aspect pratique. Et avec son gabarit difficile d'arrimer des sacoches latérales. Même l'antivol devra être petit, mais pourra par contre s'arrimer grâce à la sangle de selle.

Conclusion

Cela ressemble à un jouet et c'est un jouet. Capable d'aller partout, c'est l'outil idéal en vacances et en province, même si son utilisation au quotidien en grande agglomération comme Paris et région parisienne se fait sans souci avec l'avantage de se garer n'importe où n'importe comment et dans le moindre recoin sans gêner personne. On arrive même à e caser sans problème dans un local à vélo, quand une moto n'y passerait jamais. Seul son prix reste un poil haut à 3.149 euros et aurait mérité de se trouver sous la barre des 3.000 euros même s'il existe des scooters et des motos 125 cm3 aux prix bien supérieurs.

Points forts