FSBK - Championnat de France Superbike

De l'Open au Superbike, histoire d'une compétition nationale

Alors que les Grands Prix Moto battaient leur plein en cette époque dorée, la Commission des Courses de Vitesse (CCR) de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM) décidait de mettre sur pied un Championnat de France Open de Vitesse. La compétition vit le jour en 1981 sous l'impulsion de Benjamin Savoye dans le but de réunir les championnats Inters et Nationaux qui se disputaient alors séparément.

La première saison s'ouvrit à quatre catégories avec les 125 cm3, les 250 cm3, les 500 cm3 et les side-cars. Cependant le championnat fut extrêmement court puisqu'il ne comptait alors que trois épreuves à Nogaro, au Castellet et au Mans. Jacques Bolle en 125, Jean-François Baldé en 250, Marc Fontan en 500 et Alain Michel en side-car furent les tout premiers champions de cette nouvelle compétition.

Alors que l'ensemble des pilotes Français engagés en Grand Prix participe également aux courses du Championnat Open, le nombre d'épreuves augmente peu à peu pour se stabiliser à 7/8 épreuves après quelques années. Le règlement n'est encore pas totalement au point et ne couvre pas tous les cas de figure, par exemple comment départager une égalité. On assiste ainsi en 1985 au double sacre de Jean-François Baldé et Jean-Michel Mattioli qui finissent ex aequo en 250.

Un vivier de jeunes talents

La saison 1988 marque un tournant dans le championnat puisqu'elle voit la création de la catégorie Production ouverte aux machines de 500 et 750 cm3 ainsi qu'aux bicylindres de 1.000 cm3. Trois ans plus tard, la Production prend le nom de Superbike tandis que les 500 cm3 quittent définitivement le championnat. La compétition continue d'accueillir de nouvelles catégories à l'image du Supersport dès 1993 et du Stockbike en 1998 qui deviendra Stocksport dès l'année suivante.

Le passage au nouveau millénaire marque également les 20 ans de la compétition qui perdure année après année et à déjà permis de révéler de nombreux jeunes talents comme Arnaud Vincent, Randy De Puniet, Sylvain Guintoli, Vincent Philippe ou encore Sébastien Gimbert. C'est l'heure du renouveau pour le Championnat de France Open qui formalise le déroulement de ses épreuves, abandonne les 250 cm3 et ouvre une compétition pour les jeunes de moins de 16 ans.

L'open dans l'ère moderne des superbikes

Ce n'est qu'en 2007 que la compétition prend son nom de Championnat de France Superbike (FSBK). Guillaume Dietrich est le premier pilote à s'illustrer dans ce championnat en remportant les deux premières saisons. Le Stocksport disparait, les règlements évoluent.

En 2012, la catégorie 125 suit la même évolution qu'en MotoGP et se voit remplacée par la Moto3. Les motos 125 2 temps sont progressivement remplacées par des 250 cm3 4 temps. Dernier changement de marque, le retour du stocksport qui intègre directement la catégorie superbike en 2014. A l'issue de chaque épreuve, un classement général est établi et accompagné d'un classement uniquement pour les pilotes stock. Gregg Black est le premier à remporter ce titre en 2014. La saison suivante, la discipline s'ouvre pour la première fois aux pilotes étrangers.

Les records de victoire

Le Championnat de France Open / Superbike a lui connu ses grands champions comme toutes les grandes compétitions moto. Le recordman de titre de Champions de France est David Muscat qui totalise pas moins de 8 trophées glanés entre 1992 et 2006 en 250, Supersport et Superbike. Plus de 20 ans après ses débuts dans le championnat, Muscat participe toujours aux courses et a terminé 8ème de la saison 2015.

Au rayon des plus beaux palmarès, le podium est complété par Jean-Claude Selini et ses sept titres 125, ex aequo avec Alain Michel le grand spécialiste du Side-car. Mais ces records sont fait pour être battus et l'actuelle tête d'affiche du championnat, Grégory Leblanc est bien parti pour réaliser cet exploit avec déjà deux titres en Supersport et les trois derniers championnats Superbike à son actif.