La moto comme rouage de la machinerie mondiale
Il faut lire les anarchistes technosceptiques pour regarder les objets différemment
Il faut lire les anarchistes technosceptiques pour regarder les objets différemment. Une modeste et insignifiante brosse à dents implique une organisation planétaire. Alors, imagine une moto !
Illitch ? Semprun ? Mumford, peut-être ? Non ? Tous ces noms te sont inconnus ? Quel dommage. Ou quelle bénédiction, selon que tu préfères avaler la pilule rouge ou la pilule bleue. Si tu choisis la rouge, la pilule de la vérité, tu dois te douter que le voyage ne sera pas de tout repos. Et surtout : tu ne vas pas te faire que des copains. La pilule rouge t'ouvre les rangs du bataillon des parias, rien de moins : le populo déteste la vérité ; elle menace son confort.
Prends une moto standard. Un moteur, deux roues, une selle, un guidon, un réservoir. Classique. Vu et archi-revu. Le même produit depuis cent ans. Limite ennuyeux.
Et pourtant. Gratte un peu sous la couche des apparences. D'où vient l'acier du guidon ? Et l'alliage d'alu du cadre ? Qui a fondu les carters ? Qui a usiné les roulements ? Où a été assemblé le moteur ? Dans le même pays ? Pas sûr.
Les fabriques ne travaillent plus sans fournisseurs de produits semi-finis ou finis. Les pièces les plus visibles sont les freins, les fourches, les amortisseurs, parfois les roues.
Mais l'électronique ? D'où viennent les puces ? De Taïwan ? De Corée ? De Chine ? Où a été produit le faisceau électrique ? En Thaïlande ?
Avec la pilule rouge, tout à coup la moto cesse d'être un objet monolithique pour être remplacé par un assemblage de pièces qui arrivent de tous les recoins de la planète : le caoutchouc des pneus, le chrome des plongeurs, les pigments de la peinture, le plastique du tableau de bord, le laiton des obus de valve.
Cette moto a beau être présentée comme "japonaise" ou "allemande", elle ne l'est pas du tout. Il est bien révolu, le temps où les usines Terrot de Dijon fabriquaient à peu près tout à partir de minerai extrait en France, sur des machines-outils venant de Lorraine et produites avec du charbon du Nord.
Mais grattons encore un peu. Parce que cette moto n'est pas qu'un objet statique. Elle doit rouler. Voilà les champs pétrolifères dans de lointains déserts, les pipelines, les pétroliers, les raffineries, les camions-citernes et les stations-service. Ce que tu mets dans ton réservoir est l'aboutissement des milliers de kilomètres de tubes, d'une logistique (presque) sans faille et de la somme faramineuse de savoir-faire de l'industrie pétrolière. Sans le savoir, en regardant défiler les chiffres sur la pompe, tu branches ta moto à un univers complexe, technique et vital d'un point de vue social et politique.
La pompe de la station-service elle-même ? Elle est électrique, reliée là encore à un réseau si touffu que personne ne peut plus en tracer le plan. Ta moto roule aussi au nucléaire et au charbon.
Quand finalement tu payes avec ta carte, tu allumes sans trop y penser un nouveau gigantesque et tentaculaire filet électronique qui enserre toujours plus nos vies. Que nos ancêtres seraient horrifiés de nous voir troquer l'argent-métal pour de l'argent... rien ?
Grattons encore un peu plus. Ta moto n'est pas qu'un véhicule. Son existence implique une foule d'agences, des assurances aux services de voirie, à l'éclairage public, à la gestion des feux tricolores, aux types qui salent les routes ou balayent les feuilles mortes, aux fonctionnaires qui ont imprimé ta carte grise, à ceux qui t'ont accordé un permis de conduire et (presque) les mêmes dont le travail consiste à te le retirer. Les juges, les tribunaux, les avocats, les prunes, les visseurs de rails de sécurité, les nettoyeurs de panneaux de signalisation, les boucheurs de trous dans la chaussée, les tondeurs de bas-côtés. Et bien sûr les pompiers, les ambulances, ceux qui se chargent de déblayer les épaves broyées, d'évacuer les blessés et les morts.
Les casseurs, les vendeurs de merdouilles sur Internet, les marchands de fringues et de casques, les publicitaires et les marketoïdes, les tauliers de bouclards. Les voleurs, les receleurs, les désosseurs de bécanes volées et ceux qui rêvent de les coffrer. Les types qui pondent des normes. Ceux qui planchent sur les statistiques routières et les gestionnaires qui surveillent les statistiques de ventes.
Tous ces gens-là font rouler ta moto. Qu'un seul d'entre eux s'arrête de travailler et c'est toute la machinerie qui commence à grincer, à vibrer désagréablement. C'est évident quand il s'agit d'une grève de pompistes ou du système de carte grise qui se met en rideau. C'est moins visible quand la chaîne d'approvisionnement en pièces détachées chope le hoquet, ou que les fabricants de pneus s'aperçoivent qu'une partie de leurs fournisseurs font maintenant partie des "méchants" dans le mauvais pays et qu'il n'est plus question de leur acheter quoi que ce soit.
C'est tout ça, ta moto : le rouage final d'une machinerie mondiale, une organisation inimaginable tant elle est complexe.
Oups. Tu as commencé à avaler la pilule rouge.
Commentaires
"Technosceptique", ça veut dire quoi exactement ? Qui sont ces personnes ?
14-02-2023 07:42Celles qui vivent en "auto-suffisance" grâce à leurs marteaux, scies, couteaux, bidons, clous, tissus... Voir des panneaux solaires, des véhicules, des moteurs, des groupes électrogènes...
Je ne connais pas la couleur de leurs pilules, mais une chose et sûre, elles n'améliorent pas les capacités cognitives.
Ce sont probablement ceux qui se perdent vite en clichés et en insultes devant un mot qu’ils ignorent, mais sans doute n’ont-ils pas internet pour en chercher la définition. 14-02-2023 09:36
J'aime bien ta petite pique Jeannot, mais tu t'inclues donc aussi dans le lot.
14-02-2023 10:23Bref, j'ai peut-être été un peu expéditif dans mon commentaire, alors je vais essayer d'être plus clair.
Autant je peux comprendre qu'on ressente de la méfiance envers telle ou telle avancée technologique, autant à mes yeux, s'auto-qualifier de technosceptique, c'est refuser d'admettre tout le confort que nous apporte la technologie au quotidien.
Si l'homme aurait dù être de nature technosceptique, on devrait se contenter de vivre à poil dans les bois, à gratter le sol pour bouffer ce qu'on y trouve, et regarder les chimpanzés, ces grands fous, utiliser un bâton comme outil.
Mais ce n'est que mon avis.
Et si nous évoquions plutôt un "technoréalisme" pour prendre modèle sur le climat ?
14-02-2023 10:41En fait, je crois que l'idée est plus claire que le terme.
On peut accueillir le "progrès" technique avec un esprit ouvert. Cela n'interdit pas de se poser quelques questions comme :
- Que cela m'apporte-t-il ?
- pour quel rapport "coût-bénéfices" ? (Au sens large)
Etc...
Je me demande cependant si cette argutie sémantique va bien dans le sens de la Kronik du jour ?
KPOK, not' bon maître (comme dirait l'autre) ne tentait-il pas "simplement" de nous mettre devant la réalité des implications de notre passion ?
Il aurait certes pu choisir une action plus prosaique et incontournable, comme l'utilisation du PQ...
Mais outre que cela ne semble pas avoir sa place dans une Kronik motarde, c'eut été incomparablement moins glamour, non?
Bah non.
14-02-2023 10:49Technosceptique : « Personne qui garde ses réserves quant aux promesses de la technique »
Ce qui est très loin de refuser en bloc tout progrès technique.
Le technoscepticisme n’interroge pas la nature du progrès mais son but (Heidegger, Ferry, même Chaplin…) et tend même souvent à l’encourager. (Bergson, Aristote, grands défenseurs du progrès technique et pourtant très critiques)
Les technosceptiques ou comment vivre comme les Amish❗
14-02-2023 10:51Cette technologie, qui parfois, pousse le bouchon loin ( les caméras thermiques pour le covoiturage) nous apporte quand même un confort de vie.
Mais encore faut-il ne pas aller (nous, quidam moyen) à l'exagération : trop de technologie tue la technologie 😔
Ou être le mari de Sardine Ruisseau, juste une boutade pour la St Valentin 🌺🤣
Oui, pourquoi pas Jeannot.
14-02-2023 11:00Pourtant, même si étymologiquement ce n'est pas tout à fait juste, le mot sceptique est de nos jours utilisé comme synonyme de méfiant, et donc une personne technosceptique, littéralement, c'est une personne qui se méfie de la technologie.
Si l'on ne parle pas de la technologie au sens large mais uniquement des promesses de celle-ci, alors le mot technosceptique n'est pas juste.
Tout comme climatosceptique par exemple, qui est utilisé pour désigner ceux qui ne croient pas au dérèglement climatique, alors que ça devrait désigner ceux qui ne croient pas au climat.
C'est de là que vient le problème, si on a pas la même compréhension d'un mot, on n'est pas prêts de faire avancer le débat.
Mais je comprends ce que tu veux dire, et je comprends ta réaction à mon premier commentaire.
Tiens... Je me demandais où et quand la fête de ce brave Valentin allait ressortir. Ben... c'est fait !
14-02-2023 11:14Qu'est ce qui d'ailleurs peut faire qu'un évèque martyrisé au III siècle soit vu comme le protecteur des amoureux. Terni pas plus que l'Ombrie n'ont de réputation en la matière que je sache ?
Ne vous moquez pas du pauvre "M. Rousseau". Je pense qu'il ne doit pas rigoler tous les jours...
A moins que ce ne soit lui qui ait fait tourner sa femme ainsi ?
Sinon, faites comme moi.
Je n'ai JAMAIS souhaité de "Saint Valentin" à ma femme...
Car je n'ai nullement besoin que l'on me rappelle de penser à elle... qui plus est une fois par an !
C'est à chaque instant que je pense à elle, lui offre fleurs, présents, petits mots ou attentions.
Bon j'admets néanmoins qu'il m'arrive de lui fêter un ou deux jours avant une "Joyeuse non-Saint Valentin".
KPOK m'amène ce matin - merci à lui- que la moto n'est pas un objet extraterrestre. Celle-ci parcourt notre globe, y compris et d'abord en pièces détachées. Avant même de voyager avec son pilote elle en voit du pays !
14-02-2023 11:24Dommage, dommageable ?
Je ne sais pas comment font les martiens. Ils se marrent peut-être car nos ateliers font le boulot pour eux: nous autres humains avons déconnecté production et... rentabilité. A ce train (moto) là La financiarisation de nos objets effondrera tôt ou tard tous nos liens sociaux. Y'a plus qu'à attendre pour que quelques uns seulement profitent de la planète. A moto ?
"Oups. Tu as commencé à avaler la pilule rouge"
14-02-2023 13:03PUTAIN CRACHE !!!!
C'est totalement vrai, les réflexions de Kpok
14-02-2023 13:16Pourquoi citer les Amish? Ils vivent en harmonie avec leurs convictions et dieu.
14-02-2023 13:25Revenons en arrière, le paysan cultivait la terre avec des outils que le forgeron avait forgé pour lui, il les réparaient dans sa forge alimentée au bois venant d'un têtard ou de la foret avoisinante, transporté dans une carriole tirée par un cheval qui fournirait assez de fumier pour alimenter à son tour le champ du paysan. L'animal donnant viande et cuir pour se nourrir et se vêtir.
C'est ce que nos spécialistes télévisuels auto proclamés appellent "l'économie circulaire", quelle découverte!
les maçons Creusois ont bâtis Paris, ce ne sont pas les Parisiens eux même, donneurs d'ordres.
A cette époque on mourrait à 50 ans, d'une rage de dents ou d'une appendicite, de petite vérole. Les antivax n’existaient pas puisque le vaccin d'avait pas été découvert.
Comme dans toute avancée technologique, il y a du bon et du mauvais, souvent le mauvais prend le pas sur le bon à cause de la cupidité de l'homme en général.
Les Amérindiens ont vécus en harmonie avec la nature et puis l'homme blanc occidental est venu rompre cet équilibre que l'on voudrait retrouver de nos jours.
Mais revenons à la moto, le processus brillamment expliqué par Mister K et nos aspirations profondes. Qui est prêt à renoncer à une petite partie de nos acquis, personne?
on veut vivre et consommer toujours plus, plus de puissance, plus de technologie, plus, plus, plus, au delà de nos besoins.
Le problème avec la technologie, d'où qu'elle vienne est de se poser la vraie question. En quoi m'est-elle utile? Ai-je une solution alternative moins onéreuse et moins impactante sur notre environnement.
Ai-je besoin d'un monstre de 160 chevaux pour me déplacer? Se poser la question c'est déjà y réfléchir et déjà ça c'est un premier pas, celui qui coûte le plus.
C'est chaque Mardi un plaisir, thèmes variés, qui désormais se rapprochent des criticités qui affectent, et ça va s'accentuer, nos modes de vie. J'apprécie tout autant vos commentaires qui me permettent de me marrer et me questionner. Merci à la communauté
14-02-2023 18:07Perso, je deviens sensible aux atouts de la moto à électrons, et ça renforce mon implication dans un collectif qui oeuvre au développement d'outils de production d'électricité "propre". V les amis
Lunamilio : je suis en effet coupable d'avoir utilisé "sceptique" dans son sens commun, c'est à dire "mec qui se dit qu'il y a un truc chelou".
14-02-2023 21:15Je n'ai pas trouvé de terme plus approprié qui résume ce courant de pensée critique de la civilisation industrielle, tout en restant intelligible pour motardus simplex.
Pour avoir fréquenté plusieurs collectifs de "technoréticents", c'est auprès d'eux que j'ai trouvé les réflexions les plus intéressantes sur la manière d'envisager notre avenir, en partant de l'évidence qu'une croissance infinie sur une planète finie est absurde, évidence que notre société dissimule avec application.
Mais nous n'en sommes pas là.
Il s'agissait surtout ici de mettre de doigt sur ce qu'implique factuellement de démarrer sa moto et les liens invisibles entre nous et ces tentaculaires réseaux mondiaux.
Dans l'esprit de l'homme ce monde n'est pas fini puisqu'il pense à la conquête y compris spatiale où comment à terme y parvenir.
15-02-2023 00:55C'est le propre de l'homme et également sa perte parfois
Quand j'introduis ma clé de contact, il est évident que je ne pense pas forcément à toute cette chaîne d'implications, je pense aussi au plaisir que va me procurer l'instant d'après.
L'instant d'après c'est ta récompense émotionnelle, elle induit une notion de plaisir souvent déconnectée du principe de rationalité.
L'instant d'après pour toute une pléiade de gens c'est comment générer de la croissance, comment faire pour que tu y contribue de ton plein gré sans t'en rendre compte. Tous ces liens qui unissent l'infiniment petit à l'infiniment grand.
Ne te tracasses pas KPOK, comme l'a signalé Jeannot, j'ai réagi d'une manière un peu simpliste, en comprenant ce que je voulais plutôt que de chercher à comprendre ce que tu avais voulu dire.
15-02-2023 05:39Du coup, pour revenir au sujet initial de la chronique, je suis d'accord avec Picabia.
Le monde n'est pas fini, et il ne l'a jamais été. A toutes les époques l'homme a été explorateur.
Cela n'a pas toujours été fait correctement, la plupart du temps la violence et la cupidité dictants la suite des évènements, mais la propension humaine à conquérir de nouveaux territoires est bien là.
Et comme un insecte,emporté par le vent, sera capable de créer une nouvelle colonie, l'humanité ne se contentera pas d'une seule planète.
C'est difficile de s'imaginer une véritable "conquête de l'espace", mais il suffit de regarder les progrès technologiques de ces 100 dernières années pour se rendre compte de l'incroyable vitesse de développement de nos technologies. Ce qui nous paraît impensable aujourd'hui, sera peut-être une banalité pour nos petits enfants.
Salut
Et comme disait Constantin Tsiolkovski :La terre est le berceau de l'Humanité, mais on ne passe pas sa vie dans un berceau.
Mais même tes petits enfants ne le connaîtront pas, tant les distances sont grandes, tant la technologie est compliquée et surtout reste à inventer et sans oublier que les autres mondes connus ( soit dans notre système solaire ), sont inhospitaliers...ou carrément inhabitables.
Bref, y'a plus de chances que l'humanité disparaisse avant.
Ca y est Kpok m'a filé son pessimisme du Mardi.. 15-02-2023 08:52
Mon grand père a connu les débuts de l'aviation et la marche sur la lune, il n'imaginait pas à sa mort en 1970 que d'un simple smartphone on pourrait payer, transporter tout type d'informations.
15-02-2023 11:21Notre imagination est juste bornée par l'étendue de nos connaissances
Salut
15-02-2023 11:56Oui Pica, l'industrie, le progrès a fait un bon extraordinaire en un siècle. On est d'accord.
Mais j'ai l'impression que ça stagne un peu.
Pour ex : il y'a 50 ans que nous sommes allés faire un tour sur la Lune. Depuis ? plus rien.
On va progresser dans beaucoup de domaines et heureusement. Mais habiter ailleurs, je n'y crois pas pour les siècles à venir, tant technologiquement et humainement c'est compliqué.
Elysium, c'est par pour après, après demain...et comme y'a pas de Terre de rechange....
V
Et pourtant 38GiB, depuis la fin des années 80, l'humanité existe hors atmosphère de manière permanente grâce à la station Mir, puis l'ISS par la suite.
15-02-2023 12:13On peut donc dire que l'humanité a commencé à coloniser l'espace.
A partir du moment où l'on est capable de vivre dans l'espace, seuls le temps et les distances peuvent nous freiner.
Salut
15-02-2023 13:39L'ISS, c'est la porte à côté de ton appart.
Soit quelques heures (moins de 24h00) pour s'y rendre ou en revenir en cas d'évacuation d'urgence. Et je rappelle qu'elle va être détruite dans moins de 10 ans. Pour la remplacer par....rien. Mission Artémis oblige.
La Lune 4 jours aller, autant retour... Faut pas manquer d'oxygène...
Mars est la seule supposée et relativement proche pouvant nous accueillir dans le système solaire. En étant au plus près de la Terre, c'est à la louche au moins 6 mois pour y aller. Autant pour revenir. Et vaisseau style Panigale : 2 petites places. Pas le Scénic à 7....
Par ailleurs, on parle simplement d'y faire un tour en orbite, pas s'y poser comme sur la Lune sur laquelle on peut rester seulement quelques heures. Mars on en parle même pas, car en plus on ne sait pas trop comment repartir de son sol...
Alors, y habiter et y rester à demeure, c'est pas gagné. Peut être la Lune dans quelques dizaines d'années... mais à minima. Pas une colonie...
Après il reste la ceinture d'astéroides, les comètes... On peut tout imaginer. Je laisse ça à Asimov
Et je ne parle pas d'une hypothétique exo planète qui tournerait autour de l'étoile la plus proche de la notre : Proxima du centaure qui est à seulement 4 heures de voyage du Soleil....... à la condition qu'on navigue à 300 000 kms à la seconde. 40.000 milliards de kms.
A l'heure actuelle avec la sonde la plus rapide ( New horizon ) faudrait environ 80.000 ans. Faut préparer les caleçons de rechange.
Mais bon le progrès nous offre parfois des surprises...
V
Si on se base sur la distance entre nous et Alpha du Centaure C (4,244 années lumières), et la plus grande vitesse qu'un objet de notre fabrication est atteinte (253000Km/h par la sonde Helios 2), si je ne me trompe pas, ça ferait un voyage de 19150 ans.
15-02-2023 17:11Donc à moins que les fanas d'Einstein n'arrivent un jour ou l'autre à trouver "des raccourcis", ce n'est pas la bonne option.
Par contre vivre dans une ou des stations spatiales est envisageable.
Salut
15-02-2023 17:43Apparemment on est allé encore plus vite avec la sonde Parker Solar Probe
à plus de 500000 km/h
Mais bon, bien aidé par l'effet de fronde du soleil, à chaque fois qu'elle y passe à "proximité"....
Le HRC a encore du travail
V
Et encore, faudra trouver un pilote capable de conduire un tel engin.
15-02-2023 17:51En plus de Marquez, je veux dire.
L'avantage, c'est qu'un tel engin ne peut pas finir en highside
15-02-2023 18:06Je sais pas trop , à l allure où ça va , si on aura le temps de développer une technologie qui permettra à l Humain de s exiler vers une autre planète !
15-02-2023 18:07..et en plus pour aller la détruire comme on a fait sur Terre ..au même titre que les Aliens qui voudraient nous envahir et nous détruire ! lol
Plùtot d accord avec KPOK ...Il serait peut être plus sage de miser sur une technologie moins énergivore , neutre voire régénératrice qui permettrait de rester sur Terre avant de viser l Ailleurs !
La fusion nucléaire ?
15-02-2023 19:04C'est quitte ou double. Avancée majeure ou apocalypse ?...
On peut aussi baisser les yeux et regarder sous la mer, un monde quasiment inconnu de nous.
15-02-2023 19:24La décroissance implique un mouvement largement accepté de tous, pas évident dans un contexte de rivalité économique entre états ou blocs -nations, de pays qui déjà n'arrivent pas a se mettre d'accord sur une réduction globale des gaz à effet de serre
Salut
15-02-2023 19:26Déconne pas. Je suis à 30 kms à vol d'oiseau d'ITER
Mais je crois que le danger est minime par rapport à la fission, car il n'y a pas possibilité de chaîne.
En terme d'ignare dans le domaine, que ça ne parte pas en kouille...
J'ai bon ?
Fift
Au JPL on doit pouvoir trouver un second En matière de pilotage et de précision il te pose un truc de 1 m à 7 milliards de kms avec 150 m d'écart..
V
Big, yep tu as bon, pas de réaction en chaîne avec la fission.
15-02-2023 21:04Pourquoi que c’est à moi que tu demandes ?
Salut
15-02-2023 21:22Heu, toi c'était juste pour le second pilote avec MM.
Mais je prends aussi pour le nucléaire.
Tu travailles ou travaillais à ITER ?
V
Le progrès me semble t'il, c'est quand la technologie assistée par la technique, permet à l'homme d'avoir une existence plus heureuse, plus soulagée des problèmes matériels et pour tout dire, plus libre!
21-02-2023 11:59Sinon "science sans conscience étant ruine de l'âme", c'est le profit qui en devient le maître mot (le maître maux) et la vie devient un enfer (le moment présent nous le montre).