Histoire constructeur : Terrot
Le constructeur historique français
La société Terrot voit le jour en 1887 à Dijon où elle conçoit d’abord des machines à tricoter. Elle se lance ensuite dans la production de bicyclettes qui seront fabriquées jusque dans les années 70. Au début du 20ème siècle, Terrot s’intéresse à l’automobile mais aussi aux quadricycles, tricycles et motocyclettes.
Lors de la Première Guerre mondiale, l’Etat prend le contrôle des usines après avoir soupçonné Terrot d’être de connivence avec l'ennemi. Il faut savoir que l’entreprise est constituée en grande partie de capitaux allemands. En 1920, Terrot fait l’objet d’une vente aux enchères et est reprise par Alfred Vurpillot.
Premier constructeur de deux-roues français dès 1928
Deux ans plus tard, Terrot rachète la marque Magnat-Debon et commercialise des deux-temps reprenant la base de son modèle Motorette datant d’avant-guerre. Les premiers quatre-temps débarquent pour leur part dès 1928, année durant laquelle Terrot s’affirme comme le plus grand constructeur français de deux-roues.
La Type O puis la Type P font leur entrée dans la gamme en tant que première machine dotée d’un moteur entièrement conçu maison. Dans les années 30, Edmond Padovani intègre les rangs de Terrot et contribue à relancer la production de 125cm3.
Cependant, le krach boursier de 1929 se fait ressentir et à compter de 1936, la flambée des prix freine la production qui se diversifie alors dans les sidecars et les voitures d’enfants.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les usines sont occupées par les Allemands et la production de deux-roues cesse pour laisser place à la construction de groupes électrogènes Zündapp.
Décadence
En 1946, la production de deux-roues est de nouveau à l’ordre du jour. L’année qui suit, la première 125 voit le jour sous la dénomination type EP, nom choisi en hommage à son créateur Edmond Padovani. Cette petite moto est produite jusque dans les années 50.
Toutefois, Padovani est mis à l’écart de la firme quelques temps et les modèles Terrot écopent d’une mauvaise réputation en raison d’une fabrication hâtive sur ses modèles 250cc OSSD et ses scooters.
Ce dernier revient en 1956 mais le mal est déjà fait. Terrot est rachetée en 1958 par la filiale Indenor de Peugeot. L’usine ferme ses portes et l’ensemble de la production s’installe à Saint-Etienne chez Automoto avant que toute activité ne cesse définitivement en 1961.
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