2 milliards d'euros de recettes pour les radars et la police
4,6 milliards d'euros de budget pour la sécurité routière
Plus de 20% des recettes des radars automatiques pour le désendettement de l'État
Il y a quelques jours, on vous présentait le bilan dressé par l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) en matière d'infractions routières pour l'année 2023. Le bilan s'est montré plutôt stable avec 30,1 millions d'infractions relevées, 15,8 millions de points retirés et 54.692 permis invalidés.
Mais forcément, qui dit contravention ou délit, dit aussi amendes. Et l'année écoulée a été plutôt fructueuse pour les caisses de la Sécurité Routière puisque l'ensemble des infractions a permis de récolter 2,08 milliards d'euros de recettes. La majeure partie de ces recettes, 1,111 milliard, provient des amendes de contrôles de police, hors amendes de stationnement.
Les radars automatiques ont quant à eux vu leurs recettes remonter. Après avoir dépassé le milliard d'euros pour la première fois en 2017, les radars automatiques ont vu leur rentabilité reculer les années suivantes, d'abord avec le mouvement des gilets jaunes et les dégradations subies par le parc, puis avec la baisse du trafic routier lié aux restrictions de circulations durant la crise sanitaire. Avec une situation revenue à la normale, les radars ont pu générer 16,8 millions d'avis de contravention qui ont permis de récolter 965 millions d'euros issus des amendes forfaitaires pour 747 millions d'euros et de majorations pour 218 millions.
Comme c'est le cas depuis plusieurs années, l'État détaille désormais l'utilisation de ces fonds dans le cadre de sa politique de sécurité routière.
La Délégation à la Sécurité Routière (DSR) reste le premier bénéficiaire avec 340 millions d'euros récupérés pour assurer l'entretien du parc de radars et son renouvellement, mais aussi les campagnes de prévention et envois des courriers. 211 millions d'euros ont été attribués à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFIT France) afin de financer la modernisation du réseau routier. En 2023, le seul budget bitumage s'élevait à 637 millions. 187 millions d'euros ont été alloués aux collectivités territoriales pour mener leurs projets de sécurité routière. Les collectivités ont également reçu 551 millions au titre du produit des amendes de la police de circulation. Enfin, 26 millions ont été distribués au fonds pour la modernisation et l'investissement en santé (FMIS) afin d'améliorer la prise en charge des blessés de la route.
Sauf qu'on est encore loin des 100 %. Et c'est normal, car l'État pioche chaque année dans les recettes des radars automatiques pour assurer son désendettement. La part allouée en 2023 a connu une forte hausse puisqu'elle est désormais de 20,9 %, soit 201 millions d'euros. Les dépenses demeurent quoi qu'il en soit supérieures puisque le budget total alloué à la sécurité routière en 2023 s'est élevé à 4,6 milliards d'euros. Les pouvoirs publics estiment le coût des 51.641 accidents corporels survenus en 2023 à 52,8 milliards d'euros.
Commentaires
= sécurité rentière, CQFD
29-11-2024 08:57Ah bon ? Tu as le coût des contrôles, de la maintenance des radars, etc ?
29-11-2024 09:02A partir du moment où il y a une amende, il y a forcément un montant global de recettes …
Non mais on va finir par nous dire "les infractions, ça bouche les nids de poule" faites-en plus, car le bitume se dégrade,la balance est déficitaire 29-11-2024 09:03
Salut
29-11-2024 09:51Ca me fait penser qu'en 2023, je n'ai pas participé...
V
C'est normal, avec ta machine de pilote brouillon ( (c) JBT) moins le bitume est lisse plus tu t'amuses!
29-11-2024 10:15Ça me rappelle ce que m'avait expliqué un mec de chez Schlumberger (les horodateurs). Le paiement du stationnement rentabilisait à peine la maintenance des horodateurs. De là, pourquoi pas rester en zone bleue? 29-11-2024 12:23