Un concept européen de moto à hydrogène
L'Hydrocycle en développement par un consortium germano-tchèque
Un prototype roulant et homologué prévu pour la fin 2025
Bien que le marché de l'électrique ait pris un sérieux coup dans l'aile l'année au cours de l'année écoulée, les véhicules n'émettant pas d'émissions polluantes durant la conduite restent au coeur des projets et sont toujours présentés comme l'avenir de la mobilité. Aujourd'hui, beaucoup d'espoirs reposent sur les évolutions des batteries lithium-ion ainsi que sur les futures batteries "solides".
Il ne faut toutefois pas oublier les piles à combustible qui peuvent apporter un surplus d'autonomie important. Mais là où une voiture ne manque pas d'espace pour loger un réservoir d'hydrogène, l'opération est nettement plus complexe pour un deux-roues motorisé où l'espace, mais aussi le poids, sont comptés.
Un consortium germano-tchèque d'instituts de recherche et d'entreprises de fabrication s'est justement lancé dans le projet de concevoir une moto à hydrogène fonctionnelle d'ici à la fin de l'année 2025. Roulant, le prototype entend également répondre aux normes d'homologation et aux règlementations européennes.
L'Hydrocycle, c'est son nom, sera ensuite destiné à servir d'inspiration pour les futures mobilités. Le projet prévoit d'en faire un deux-roues compact et agile adapté à la ville, notamment pour les services de livraison, grâce à ses émissions réduites, son autonomie accrue et son temps de ravitaillement nettement plus court.
Au sein du projet, les Tchèques du CVUT, de 1tot1design et de ÚJV Ře¸ auront la charge de développer la partie cycle, l'ergonomie et le design de la moto, en adaptant notamment la technologie pour réduire l'encombrement. Les partenaires allemands du projet s'occupent de leur côté du groupe motopropulseur avec une nouvelle génération de pile à combustible en provenance de chez WätaS Wärmetauscher Sachsen GmbH et l'institut Fraunhofer IWU qui chapeautera le développement du moteur.
Commentaires
Comme dirait l’autre, c’est une véritable usine à gaz 🙂
21-02-2024 17:19Ca fait pas envie
21-02-2024 17:43Qu'on laisse l'hydrogène au soleil et qu'il continue a nous réchauffer.
21-02-2024 20:24D'une mocheté sans nom ce truc..
21-02-2024 21:47L'hydrogène+oxygène+étincelle=combustion instantanée ...
22-02-2024 08:03Faudra pas se planter ou avoir une fuite ...
Donc hyper dangereux.
L'hydrogène est très rare a l'état naturel, il faut casser les molécules a coup d'électrolyse, donc avec de l'électricité... Constat de rendement catastrophique...
Je parle pas du poid des réservoirs...
Vaut mieux fabriquer des moteurs électriques...
Un peu comme avec de l'essence quoi
Nells> Ca tombe bien, l'objectif du prototype n'est probablement pas de valider l'esthétique . 22-02-2024 10:52
A priori parce que l'Hydrogène est hautement inflammable, bien plus que l'essence et donc un pouvoir réactif plus rapide?
22-02-2024 12:51Non ça ne fait pas envie.
J'ai vraiment du mal à concevoir ce genre de techno comme une vraie alternative : on utilise de l'énergie pour produire de l'hydrogène que tu vas cramer dans un moteur à combustion au rendement plus que discutable... et derrière il faut rajouter la logistique de transport, le coût des stations, le fait que l'hydrogène est majoritairement produit avec un procédé très polluant, les problèmes de stockage etc...
22-02-2024 15:35Bref, je trouve les batteries sodium-ion bien plus prometteuses.
..
22-02-2024 15:49
Juste un petit aparté : le rendement de la combustion de l'hydrogène est potentiellement 3 fois supérieur à celui de l'essence.
Mais pour cela il est nécessaire de le comprimer fortement. 22-02-2024 16:28
@vaidd : C'est exactement tout le défi avec l'hydrogène dans cette application précise : Tu règles un problème, tu en créé un autre ; de l'hydrogène fortement comprimé doit être maintenu en dessous d'une certaine température, en plus il se détend et réchauffe très rapidement le réservoir en quittant celui-ci.
22-02-2024 19:32Autre exemple pour l'utilisation de l'électrolyse au lieu de vaporeformage : tu réduit considérablement les rejets polluants mais tu augmentes tout aussi considérablement la consommation d'énergie. Il y a bien d'autres techniques mais ça n'est pas mieux
sur le bilan carbone, difficile à produire en masse ou encore au stade experimental.
Quant à au rendement de l'hydrogène dans une utilisation comme combustible direct dans un moteur à explosion, il est toujours bien moindre face à celui de l'électricité utilisée directement dans un moteur plutôt que pour produire l'hydrogène.
Bref, je dis pas que c'est infaisable hein, mais c'est loin d'être gagné
Je n'ai pas fait beaucoup de chimie mais jusqu'il y a peu il me semblait comprendre que l'hydrogène n'existait pas à l'état naturel et qu'il fallait le fabriquer (hydrogène vert ou gris selon la méthode de fabrication "vertueuse" ou non), et maintenant depuis quelques temps on nous parle d'hydrogène blanc (d'origine naturel, à extraire, d'où le "blanc) et même qu'il existerait des gisements assez important de ce "nouvel or blanc" en France et par exemple dans l'Est en Moselle (en fait pas très loin de chez moi) et moi, j'en reste....quoi !
23-02-2024 17:40;=))
Votre avis ou vos connaissances la-dessus ?
@ pluche pluche,
Pirou
Pirou, l'hydrogène est la gaz le plus répandu dans l'univers. Le soleil c'est 92% de son volume. Sur terre, dès qu’il y a, par exemple, du fer en contact avec de l’eau (de mer ou de pluie), il s’oxyde et libère de l’hydrogène. La même réaction peut aussi se faire avec d’autres métaux comme le magnésium. D’autres sources d’hydrogène naturel sont connues : la radioactivité naturelle de la croûte terrestre (radiolyse) peut notamment séparer hydrogène et oxygène de l’eau et libérer ces gaz. Désolé si on déborde un peu du monde motos.
24-02-2024 13:04Merci pour le retour,
26-02-2024 16:22On ne s'écarte pas totalement puisque cela pourrait être l'un des carburants de demain. En tout cas pour moi, ce concept d'hydrogène blanc redonne de l’intérêt à cette solution puisqu'il ne faut plus le fabriquer, le produire mais l'extraire.
De plus, il y aurait apparemment dont en France donc, d'énormes gisements.
Après effectivement restent beaucoup d'autres soucis techniques (extraction, conservation, distributions ...) mais le fait que cette énergie soit maintenant "naturellement disponible et abondance" ne peut-elle changer la donne ?
Pirou
Quand bien même son extraction serait propre et/ou en quantité suffisante pour un coût mesuré, le plus gros problème de l'hydrogène persiste : la difficulté de son stockage du a son extrême volatilité (gaz le plus léger existant, sauf erreur de ma part). Cela demande des réservoirs capables de gérer une énorme pression, que le système de compression soit couplé avec un échangeur performant pour refroidir l'ensemble, prendre en compte que l'hydrogène aime bien s'attaquer à certains métaux etc...
26-02-2024 21:33Ce n'est pas pour rien que les industries qui l'utilisent en masse préfèrent le produire directement sur place et en limitant le stockage au strict nécessaire. Après son gros avantage reste quand même sa grande densité énergétique, raison pour laquelle l'aérospatiale l'utilise depuis des décennies. Mais du coup il faudra aussi se poser des questions sur la sécurité de son utilisation au quotidien : extrême volatilité et grande densité énergétique (trois fois supérieur à l'essence), ça fait des jolis feux d'artifices.