Une moto à hydrogène au MIT

Une machine dont les plans seront en open source

Une pile à combustible compacte fournie par Doosan Mobility Innovation

Le MIT Electric Vehicle Team (MIT EVT) et Doosan Mobility Innovation (DMI) se sont associés pour concevoir une moto alimentée par de l'hydrogène afin d'étendre les possibilités offertes par les petites piles à hydrogène. L'équipe composée d'étudiants du MIT et spécialisée dans la recherche autour des véhicules électriques depuis plus d'une décennie s'est ici rapprochée d'un des leaders de la fabrication de pile à combustible pour mener à bien son projet.

L'équipe est convaincue que les véhicules dotés d'une pile à combustible sont une solution viable pour accroitre l'autonomie des véhicules à batteries et passer outre les problèmes environnementaux qui entourent l'extraction de lithium.

Pour cela, DMI fournit au MIT EVT une pile à combustible DM15 pour sa moto en cours de développement. Cette pile à combustible, qui doit permettre d'alimenter la batterie en électricité, est déjà utilisée dans plusieurs domaines, notamment les drones.

Aditya Mehrotra, chef de projet du MIT EVT :

Le module DM15 est vraiment petit et léger, ce qui le rend idéal pour une intégration dans un véhicule comme une moto. Nous espérons travailler avec DMI et leur technologie de pile à combustible pour vraiment repousser les limites de ce que les véhicules électriques peuvent faire et mettre en valeur les capacités de l'hydrogène en tant que source de carburant alternative.

Malgré les affirmations de l'équipe, il ne s'agit pas de la première moto à pile à combustible ou du premier prototype du genre. Loin de là même, de nombreux exemples ayant déjà vu le jour, notamment avec H2K ou encore Kawasaki. Ce qui est en revanche inédit, c'est que le MIT EVT entend proposer les plans de conceptions de sa moto (mais pas de la pile DM15) en open source afin d'ouvrir la voie vers la moto à hydrogène à davantage d'entreprises et de particuliers.

Quant à la question de la réduction de l'impact sur l'environnement, cela dépend très fortement de la nature de l'hydrogène, car s'il existe bien de l'hydrogène "bas carbone", la production actuelle de cette ressource se montre extrêmement gourmande en énergie et très loin d'être aussi verte que ce que les discours laissent entendre.