Sécurité routière : moins de morts sur les routes
Mais plus d'accidents, de blessés et d'hospitalisations
L'ONISR publie le bilan provisoire de l'accidentalité en 2017
Après une année qui a montré des évolutions en dent de scie, l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) vient de publier son bilan provisoire de la mortalité routière pour 2017. Ainsi, on apprend que le nombre de tués sur les routes est en très légère baisse par rapport à 2016 avec 45 décès constatés en moins en métropole et en Outre-mer.
Si habituellement l'organisme ne communique que les résultats de l'accidentalité sur les routes de France métropolitaine, le bilan provisoire de 2017 inclut cette année ceux survenus en Outre-mer. Une aubaine pour justifier la politique de Sécurité Routière puisque l'évolution est plus marquée lorsque l'on tient compte de l'ensemble.
Ainsi, sur l'ensemble des relevés, 3.693 décès ont été constatés, soit une baisse de 1,2% ou 45 décès de moins. Si l'on ne tient compte que des résultats à l'intérieur de l'Hexagone, le bilan fait état de 3.456 tués sur les routes et d'une baisse de 0,6 % (21 décès). A l'inverse, la mortalité a chuté de 9% en Outre-Mer.
C'est bien entendu sur ce point que l'on continue d'axer la communication. Malheureusement, le bilan est bien plus négatif qu'il n'y parait puisque dans le même temps tous les autres indicateurs de l'accidentalité connaissent une progression sensible : le nombre d'accidents corporels (+2,8 %), de blessés sur les routes (+2,2%) et de personnes hospitalisées (+1,5%) sont ainsi à la hausse. Ceci représente 1.651 accidents supplémentaires et 1.657 blessés (dont 435 hospitalisés) de plus en un an.
De son côté, l'observatoire explique que c'est la modernisation du logiciel de gendarmerie qui, facilitant la prise en compte des accidents corporels, est responsable de cette hausse.
Bilan 2017 | Accidents corporels | Tués à 30 jours | Blessés | dont hospitalisés |
---|---|---|---|---|
2017 (provisoire) | 61.570 | 3.693 | 77.476 | 29.252 |
2016 | 59.919 | 3.738 | 75.819 | 28.817 |
Différence | + 1.651 | - 45 | + 1.657 | + 435 |
Evolution | +2,8 % | -1.2 % | + 2.2 % | + 1.5 % |
Année noire pour les motards
Comme toujours, l'évolution est très différente en fonction de chaque catégorie d'usagers. Alors que la sécurité des piétons s'est nettement améliorée avec 71 décès de moins constatés (-13%), ce n'est pas le cas des autres catégories d'usagers vulnérables qui enregistrent une plus grande sinistralité.
On retrouve en première ligne les motocyclistes qui cumulent 669 décès, soit 56 de plus en un an (+9%), devant les cyclistes dont la mortalité croit de 6%. Une évolution qui s'explique notamment par la météo assez clémente de cette année 2017 qui a vu le déplacement des motards sur une plus longue période. La mortalité des automobilistes reste assez stable, malgré une légère hausse de 1% (1.770 décès).
Les facteurs d'accidents
Du côté des facteurs d'accidents, l'ONISR met en avant la vitesse comme première cause de mortalité, mais avec de fortes disparités en fonction du réseau routier. Si elle représente un tiers des tués hors agglomération, elle ne concerne "que" 18% des cas sur autoroute.
Derrière, l'alcool fait toujours des ravages et se retrouve dans près de 20% des accidents mortels. Le problème étant que cette valeur est en hausse par rapport à 2016. Le troisième facteur d'accident mortel est le non-respect des priorité. En léger recul, il reste sur-représenté en agglomération avec 1 accident mortel sur 6.
Parmi les autres causes principales, l'ONISR relève l'inattention en ville et sur le réseau secondaire, la circulation à contresens (6% des accidents mortels sur autoroute !) ou encore les malaises qui progressent fortement, notamment en agglomération.
En outre-mer les comportements sont bien différents, même si vitesse et alcool sont toujours les principaux facteurs. On note cependant que la moitié des motocyclistes décédés ne portaient pas de casque et que la majorité des automobilistes ne portaient pas leur ceinture.
L'ONISR rappelle par ailleurs que ces premiers résultats pour l'année écoulée ne sont qu'indicatifs car encore provisoires. Le bilan définitif sera quant à lui présenté dans le courant du printemps.
Commentaires
Tiens je suis tombé sur un article dans LeMonde qui commentait ces chiffres provisoires, et vous n'avez pas repris la com du gouvernement c'est mal :)
06-02-2018 12:13Alors je vous la fait rapidement, si nous avons eu des résultats moins mauvais que prévu en décembre c'est du à l'annonce par le gouvernement de la réduction de la vitesse à 80km/. Soit disant des chercheurs ont emis en évidence l’effet de la parole politique sur la mortalité routière. Pas mal celle là.
Pendant ce temps là, au numéro 57 de la rue de Varenne à Paris, Île de France :
06-02-2018 13:03- Monsieur le 1er Guignol, parmi les décédés, la moitié des motocyclistes ne portaient pas de casque et la majorité des automobilistes ne portaient pas leur ceinture. Quelles sont vos préconisations pour diminuer la mortalité routière, ô Suprême Génie ?
- Il faut rendre l'airbag et le contrôle technique obligatoire pour les motards, et limiter les routes départementales à 80km/h ! Avec ça, pas de doutes, on passe sous les 10 morts/an !
Monsieur_C, oui mais attention les cas du casque et de la ceinture sont pour l'Outre-mer uniquement.
06-02-2018 14:10Chantal a dû avoir un orgasme !!!
06-02-2018 17:59C'est énorme...de la même façon que les discours rémanents sur le téléphone au volant ont fait chuter spectaculairement son usage pendant la conduite...papier alu marmotte tout ca... 06-02-2018 23:52