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Autoroute : 500 millions pour compenser le gel des tarifs
Les marges des concessionnaires en hausse de 3% malgré le gel des prix de 2015
L'Arafer publie son rapport sur les comptes des concessionnaires d’autoroutes
Le gel des prix des péages autoroutiers de 2015 aura finalement de très lourdes conséquences pour les usagers de la route qui devront composer avec un surcoût de 500 millions d'euros lié au rattrapage de la hausse.
L'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) vient de publier son premier rapport sur les comptes des concessionnaires d'autoroutes. Chargé par la loi Macron d'informer sur les performances économiques et financières des concessionnaires, l'Arafer dévoile un constat toujours aussi édifiant.
Le gel des tarifs décrété par l'Etat en février 2015 avait pour but initial de favoriser les usagers. C'est en tout cas le discours qui avait alors été tenu par les pouvoirs publics alors que l'Autorité de la Concurrence pointait du doigt la situation de rente dans laquelle se trouvaient les concessionnaires.
Suite à la prolongation de la durée des concessions, les exploitants avaient obtenu un report de la hausse tarifaire de 2019 à 2023. Doublement gagnantes, ces dernières peuvent ainsi poursuivre leur business lucratif pour une vingtaine d'années et compenser la hausse initialement prévue par une hausse plus importante. Au final, ce sont 500 millions d'euros supplémentaires qui viendront se répercuter sur le prix des péages jusqu'à la fin des concessions.
L'Arafer indique également que malgré ce gel tarifaire, les concessionnaires ont connu une année faste avec un chiffre d'affaires de 9,4 milliards d'euros (+2,5%) et des charges qui progressaient moins vite (+1,5%). Sur l'ensemble de l'année, la marge des sociétés d'autoroute a ainsi progressé de 3% pour atteindre 6,6 milliards d'euros. Mais à part ça, ce sont bien les usagers qui vont devoir régler la note, encore une fois.
Commentaires
Tiens ça rappelle l'arnaque à l'électricité ...
06-12-2016 18:18Et c'est Mme Royal qui a tout géré.
A l'époque de Louis XIV ou XVI on appelait ça des "charges", les nobles achetaient leurs titres et autres sinécures diverses qui leur rapportaient beaucoup d'argent, évidemment au détriment de l'état et de la population.
06-12-2016 20:05Aujourd'hui ce sont des concessions autoroutières, les concessions immobilières, la gestion de l'eau, toutes ces chouettes façons d'enrichir les intérêts privées avec le bien public ...
Il reste des charges d'ancien régime. Les notaires, par exemple, qui assurent un service public en faisant payer l'usager. Je ne sais plus quel roi a créé ce métier inutile, pour financer je ne sais quelle guerre idiote, mais l'arnaque n'a pas été arrêtée par la révolution.
07-12-2016 15:20
07-12-2016 19:00Et puis les notaires, bon courage au politique qui essaiera de s' y attaquer.
L'usager, lui, est facile à tondre, y' en a plein.
[youtu.be]
12-12-2016 15:43