Sécurité Routière : nouvelle campagne choc
Un spot dédié aux motards : tous touchés, tous concernés, tous responsables
768 motards tués et 11 000 blessés sur les routes en 2015
Une nouvelle campagne de la Sécurité Routière vient d'être lancée. Celle-ci s'adresse directement aux motards. Ce nouvel opus de la série "Onde de choc" est actuellement diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux.
Le spot de cette campagne présente un motard qui roule de nuit sur une petite route à travers la forêt. Un sanglier surgit en travers de son passage et c'est l'accident. Un accident qui fera du motard un blessé grave et produira un grand choc auprès de sa famille. A travers ce spot, la Sécurité Routière cherche à sensibiliser les usagers sur le fait qu'à moto, le danger est toujours présent même lorsque l'on ne s'y attend pas.
Les motards représentent la moitié des victimes de la route
Aujourd'hui, d'après la Sécurité Routière l'ensemble des déplacements des deux roues représente en France environ 1% de tous les déplacements routiers sur le territoire. Et pourtant, les usagers des deux roues représentent la moitié des blessés graves et un quart des décès, notamment dans les grandes villes ou en région parisienne. La Sécurité Routière a voulu insister une nouvelle fois sur le fait que la plupart des accidents de moto ont lieu lorsque le motard se sent en confiance, par beau temps et en rase campagne.
Autre spot vidéo de cette nouvelle campagne, le témoignage recueilli par Manon Slomkowski, la jeune blogueuse victime d'un accident qui lui a laissé le bras gauche paralysé. Ce témoignage est celui d'une famille durement touchée par un accident de moto. Manon Slomkowski y interroge les victimes et leurs proches.
Combattre les idées reçues : une moto s'arrête moins vite qu'une voiture ?
Autre vecteur de communication de cette nouvelle campagne, vaincre certaines idées reçues. A commencer par celle du freinage d'urgence. Selon la Sécurité Routière, trop d'usagers seraient encore convaincus qu'une moto freine plus court qu'une voiture. En s'appuyant sur une étude inédite du CEREMA et de l'UTAC-CEREM, l'organisme notamment en charge de l'homologation des machines, la Sécurité Routière a démontré qu'une moto avait besoin d'une distance de freinage plus longue que celle d'une voiture pour s'arrêter. Le freinage d'une moto utilise la même technique que celui d'une voiture, mais ne dispose pas d'une surface de contact large avec la route. Un constat logique, car en dépit du poids favorable d'une moto, le fait qu'elle ne peut compter principalement que sur son pneu avant pour s'arrêter désavantage une moto au freinage en comparaison avec une voiture. Ainsi, à 50 km/h, une moto s'arrête en 20 mètres, contre 17 pour une voiture. Et à 90 km/h, une moto s'arrête en 51 mètres, quand une voiture n'a besoin que de 43,3 mètres.
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