Suisse : Canton du Valais
Le Valais, serviteur de vos envies d'évasions authentiques
Aux frontières directes avec la France, le Valais sait, comme peu de destinations proches, vous plonger dans son histoire, sa culture et ses paysages aussi tourmentés et séduisants que son réseau routier. C'est dire l'intérêt de cette destination si proche de notre Hexagone et pourtant si différente de la Haute Savoie.
Pour cette nouvelle étape helvétique, nous ferons une halte culturelle à Martigny, véritable verrou du canton, puis parcourrons le val de Nendaz, le val d'Hérens, le val d'Hérémence et le val d'Anniviers.
Situé au sud de la Suisse, le Valais est un canton-frontière, donc riche de cultures, à cheval entre les Alpes valaisannes, les Alpes Pennines, les Alpes lépontines, les Alpes uranaises et les Alpes bernoises. Il est limité au nord par le lac Léman, le canton de Vaud et le canton de Berne, à l’est par les cantons d’Uri et du Tessin. Au sud, il partage ses frontières avec l’Italie (la Vallée d'Aoste et le Piémont) et à l’ouest avec la France (Haute-Savoie). Ses origines multiples en font une région séductrice au caractère affirmé. Le patois y est encore fort parlé, même par les jeunes et l'architecture traditionnelle, souvent préservée des incendies destructeurs, semble poser le visiteur dans l'histoire. Bienvenue en Valais, territoire de valeurs humaines, culturelles et naturelles, puissantes et vraies.
Un peu d'histoire
Canton de Suisse situé au sud du pays, souverain au sein de la Confédération depuis 1815, le Valais est creusé par la vallée du Rhône. Il a pour capitale la ville de Sion avec 32.797 habitants, suivie de Martigny (17 837), Monthey (17 113) et Sierre (16 332). Comme à l'accoutumée en Suisse (qui jouxte 5 frontières), le canton est bilingue; Ouest et Centre sont francophones, l'Est pratique davantage l'allemand.
Le Valais correspond historiquement à l’ancienne "Vallée Pennines", du latin Vallis Poenina, nom que la civilisation romaine donna à la région et dont on trouve de nombreux vestiges, notamment à Martigny. Au VIe siècle, cette appellation évolue en "pagus Vallensis" soit "pays de la Vallée" ou tout simplement "Vallensis". Cependant, l'occupation de la région est bien plus ancienne, trouvant ses origines à l'Age du Bronze. Dès le IVe siècle av. J.-C., quatre tribus celtes se partagent son territoire, plus tard intégrée par Auguste dans l'Empire romain. Le Valais gallo-romain est alors prospère, bénéficiant d'une position stratégique située sur l'importante route du Grand-Saint-Bernard et aux confluents du Rhône et de l'ouverture lémanique.
À la chute de l'Empire, la région devient Burgonde puis dépend du royaume Franc-Carolingien avant d'être propriété de l'évêque de Sion en 999. Il faut ensuite attendre 1260-1270 pour entendre parler de pays du Valais. La partie haute se germanise davantage au fil des invasions; puis, ce Haut-Valais annexe les territoires savoyards et le Bas-Valais. Le Canton est plus tard ballotté entre la République helvétique (1798-1802), l'indépendance théorique (1802-1810) et l'incorporation à l'Empire (1810-1813). À la chute de Napoléon Ier, il adhère, en 1815, à la Confédération suisse dont il devient le vingtième des 25 composants.
La deuxième moitié du XIXe siècle voit l'essor des transports (ferroviaires et routiers) et les débuts du tourisme. Le siècle suivant marque le début de l'industrialisation (chimie, aluminium)du pays et l'exploitation des ressources hydrauliques (barrages de Grande Dixence, Cleuson, Mauvoisin, Emosson…). Enfin, dès 1950 le tourisme de masse se développe, faisant apparaitre de nombreuses stations.
Points naturels remarquables
Structurée de façon pyramidale, la nature valaisanne présente de luxuriants jardins et vergers (abricots notamment, mais aussi poires, pommes…) le long des berges du Rhône, bénéficiant des alluvions millénaires. Au-dessus se déploient pâturages et forêts, dominés ensuite par les alpages, eux-mêmes coiffés de hautes cimes minérales.
46 sommets des Alpes de plus de 4.000 mètres d'altitude sont situés sur les terres valaisannes, dont le mythique Cervin, symbole du tourisme valaisan et la pointe Dufour, plus haut sommet de Suisse (4.634 m). Dominant le village d'Evolène, la Dent Blanche est une pyramide quasi parfaite, dont la pureté des lignes signe également un panorama hors du commun.
De nombreux vaux latéraux cisaillent le Valais, parmi lesquels le Val-d'Illiez, la vallée du Trient le val de Bagnes, le val d'Entremont, le val Ferret, le val de Nendaz, le val d'Hérens, le val d'Hérémence, le val d'Arolla le vallon de Réchy, le val d'Anniviers, le val de Zinal, le val de Moiry, la vallée de Tourtmagne, la vallée de Viège, la vallée de Zermatt, la vallée de Saas, la vallée de Nanz et le Lötschental.
Particularité européenne, le canton possède le plus grand lac souterrain, nommé Saint-Léonard, ainsi que le glacier le plus étendu et le plus long : le glacier d'Aletsch (inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO). Il mesure environ 24 km de longueur et l'épaisseur de glace atteint par endroits 900 m. Hors ce titan gelé, on compte 680 glaciers, ce qui représente 52 milliards de m³ de glace, soit les deux tiers des glaces helvétiques et le tiers de celles de la chaîne des Alpes… De quoi alimenter les barrages hydro-électriques d'altitudes, ouvrages monumentaux disséminés dans le relief.
La richesse du relief valaisan permet enfin à la nature d'exposer certaines de ses oeuvres, comme à Euseigne, où l'on peut découvrir les pyramides d'Euseigne, reliefs remarquables dont l'érosion fait porter en équilibre, aux pointes sommitales, des blocs de granit.
Points culturels de référence et activités sportives
A Martigny, la Fondation Pierre Gianadda regroupe un musée de renommé internationale. Expositions temporaires incontournables (actuellement Picasso) et expositions permanentes : parc de Sculptures, musée gallo-romain et musée de l'automobile. Le temple s'orne de vitraux signés Hans Erni, artiste suisse prestigieux.
Le Valais connaît aussi une riche tradition populaire de carnavals, en particulier ceux de Monthey, du Lötschental, ou encore d'Evolène. Le combat de reines, affrontement naturel entre vaches de la race Herens, est également une manifestation culturelle importante.
Enfin, les activités sportives y sont pléthoriques. Les plus spécifiques fédèrent les adeptes de la randonnée, de l'alpinisme et bien sûr du ski. Vélo de route et plus récemment pratiquants du vélo offroad trouvent également en Valais un terrain de jeu aussi vaste que varié.
Gastronomie
La région est également renommée pour certains de ses mets et de ses produits. Si la raclette est la plus connue, les recettes phares du terroir comptent l'Assiette valaisanne, la brisolée (châtaignes rôties servies avec divers accompagnements : fromage, viande séchée, fruits d'automne), la fondue à la tomate et les asperges à la valaisanne, morilles et croustillant de pancetta et mousse de sérac d’alpage.
Fin septembre-début octobre, la saison de la chasse, période d'importance en ce canton de tradition, fournit les restaurateurs en produits d'exceptions, préparés avec un talent souvent familial. Incontournable si vous choisissez de découvrir le Valais en automne.
Le vignoble valaisan produit également une grande diversité de vins de qualité, rouge et blanc. Le climat sec et contrasté assure un développement optimal du raisin. Grimpant depuis les rives du Rhône, 5.000 hectares de vignes montent parfois jusqu'à 800 m, voire même 1.000 m dans le Vispertal. 50 cépages sont autorisés, bénéficiant, depuis plus de 30 ans, d'une agriculture raisonnée bannissant l'essentiel des produits phytosanitaires.
Climat
Le Valais est soumis à un climat exceptionnel, presque qualifié de steppes tant les barrières montagneuses retiennent les pluies et provoquent un effet de foehn (vent chaud) qui assure beau temps et température clémente. Seulement 600 mm de pluie annuels arrose le canton; de fait le plus sec de Suisse.
Comme pour le reste du pays, on peut découvrir le Valais d'avril à octobre. L'automne reste la période la plus charmeuse.
Toutefois, quelle que soit la saison et même en été, il convient de se préparer à un périple alpin, car le canton est entouré de hautes montagnes, que seuls des cols d'altitude, les pass, permettent de franchir. Il n'est pas rare d'y circuler par des températures avoisinant le gel, ou d'assister à quelques chutes de neige. Notamment aux mi-saisons. Quelle que soit la période, la fraicheur de la nuit est prenante dès le coucher du soleil. Vêtements chauds et doubles paires de gants sont souhaitables.
Armoirie du Valais
La République indépendante du Valais est constituée le 20 août 1802 et le 4 septembre, les formes du sceau et des armes de l’État sont déterminées : douze étoiles qui répondent aux douze divisions territoriales (Conches, Brigue, Viège, Rarogne, Mörel, Loèche, Sierre, Sion et les nouveaux districts du Bas-Valais : Hérens, Martigny, Entremont, St-Maurice et Monthey). À la fin de l'Empire Français, le 31 décembre 1813, le Valais retrouve son indépendance et demande son admission dans la Confédération. Des parties détachées des dizains de Sion et de Martigny se forment un treizième district, celui de Conthey. Les nouvelles armoiries comportent donc treize étoiles sur fond rouge et blanc.
Commentaires
Mon canton d'origine...
15-10-2016 23:01>leoloo
15-10-2016 23:23... Veinard !!!