Essai allongé Husqvarna Vitpilen 701
Balade avec l'Alien sur 12 jours et 2.000 km
Monocylindre, 692 cm3, 75 ch à 8500 tr/min, 72 Nm à 6750 tr/min, 157 kilos à sec, 10.290 €
Un jour je discutais avec un blaireau de mes amis qui vantait les qualités protectrices de son destrier bardé de plastique, alors que moi je me les gelais grave au guidon d'un truc improbable dans les turbulences provoquées par les remous du phare. Au bout d'un moment le gazier m'ayant trop mis les boules je renfourchais mon engin et d'un coup de gaz rageur, je fis le premier wheeling de ma vie de motard. C'était il y a bien longtemps, j'avais un « Tribsa » (moteur de Bonnie et cadre de BSA) fait maison et l'autre se pavanait en teutonne carénée.
Eh bien, vous allez rigoler, mais il m'est arrivé le même truc avec cet hybride ostro-scandinave qu'est la Husqvarna Vitpilen 701 sur le port de ma bonne ville de Sète… C'est vous dire si l'esprit de cette bécane est bien dans la lignée café racer. Lorsque j'avais posé mes fesses sur cet ersatz de selle je m'étais de suite retrouvé en terrain connu, en fait il y avait bien longtemps qu'une machine ne m'avait pas invité à la détailler dès les premiers tours de roues, m'incitant plutôt à en découvrir d'entrée ses performances plutôt que ses qualités technologiques.
Allez, venez donc avec moi je vais vous la faire visiter.
Découverte
La Vitpilen 701 attire de suite l'oeil, c'est le moins que l'on peut dire. En une petite dizaine de jours passés en sa compagnie il ne s'en est pas passé un où je n'ai pas été interpellé par un quelconque motard (voire même par la maréchaussée...) qui voulait savoir ce qu'était cet étrange engin. Comme en plus la marque ne figure que sur certains endroits discrets et seulement en logo, vous avez intérêt à sérieusement réviser l'historique de celle-ci avant de prendre la brelle afin de ne pas passer pour un inculte.
Deux roues, un cadre, une fourche, un phare, une selle et un monocylindre, voili voilou le résultat des courses. On a l'impression qu'il manque un bout tant l'espace entre le cul de selle et le porte plaque est important, on en a presque envie de virer ce dernier mais comme il sert aussi de support pour les clignos, on va se le fader. Si on continue au point de vue esthétique je me suis un moment demandé si le designer n'avait pas un peu fumé au moment de tracer la courbe du radiateur; et puis quatre gouttes de pluie alors que j'étais en jean et un retour avec des températures largement en dessous des normales de saison m'ont convaincu du contraire.
Pour le reste c'est un véritable exercice de style, on aime ou on déteste, mais cela ne peut pas laisser indifférent. La base moteur c'est le mono 690 liquide de chez KTM, 70 bourriques, un peu de couple, un appétit d'oiseau et une patate d'enfer, le mono idéal en quelque sorte et comme Husky appartient maintenant à Katoche les prix de revient sont d'autant diminués.
A part cela, comme il faut bien être dans l'air du temps, la machine dispose d'un ABS déconnectable, d'un contrôle de traction, d'un accélérateur « ride by wire », d'un shifter « up and down », d'un tableau de bord digitalisé et d'un éclairage absolument génial.
Au point de vue freinage le mono disque avant de 320 mm est ultra performant et endurant, le machin qui sert de ralentisseur derrière est quand même suffisant pour asseoir la moto en entrée de courbe.
A noter que la finition est remarquable, vous me direz il faut bien justifier le prix de l'outil !!
Anecdotique … si elle est courageuse, une passagère peut tenter l'expérience avec vous, il y a une petite place sur l'arrière de la selle et deux repose pieds.
En selle
Pas besoin d'un escabeau pour grimper dessus, malgré les 830 mm de hauteur de selle, même le pilote d'1,80m ne posera pas les deux pieds à terre. Le réservoir paraît assez long, rassurez vous il l'est, alors si vous avez des bras longueur nageoires, oubliez. On est bien en appui sur les poignets, les bracelets vous accueillent façon torture et ce qui surprend le plus c'est le petit levier d'embrayage, on dirait qu'il en manque un bout .. bizarre. Une fois posé sur la selle on fait bien corps avec la machine et, entre le dessin du réservoir et l'empattement du radiateur il y a une certaine protection .. Juste une remarque, compte tenu du manque total de sécurité anti chute, je n'ose même pas imaginer le prix de revient à la moindre glissade.
Le tableau de bord se résume à un gros ensemble compteur plus plein d'autres trucs plus ou moins lisibles .. ah si, on y découvre le rapport engagé, l'horloge, un double trip partiel, le kilométrage restant à parcourir avant de pousser et le fait que vous avez oublié de rentrer la latérale.
En ville
Le monocylindre s’invite à la fête et dès les premiers tours de roues on se dit que la brelle va être d'une facilité déconcertante. Avec ses 170 kilos tous pleins faits, son empattement façon GP et la puissance inhérente au mono KTM cela se révèle rapidement positif. Put.. mais il m'ont refilé un vélo les Suédois !! Certes, en dessous de 2.200 tours cela cogne mais il m'a suffit de mettre un filet de gaz pour éviter de perdre mon dentier. Le sélecteur est parfaitement positionné et comme en plus on n'a même pas besoin d'appuyer sur le levier d'embrayage la douceur et la précision de la boite font que la conduite, même dans les pires embouteillages, ne se révèle absolument pas fastidieuse. Au final, on roule régulièrement à 50 km/h calé sur le troisième rapport à 3.500 tr/min. A part cela on atteint rapidement la case prison, même en 2 ou en 3 et comme le compte tours se révèle parfaitement illisible (j'ai longtemps cru qu'il s'agissait de la température...) on se prend à conduire à l'ancienne, tout à l'oreille et à la vista, en s'en tapant allègrement de leurs limitations !!
Autoroutes et voies rapides
Quand je pars de Lyon j'ai l'habitude de prendre un bout d'autoroute, à la fois pour tester les machines sur cet exercice somme toute particulier, mais aussi pour quitter le plus rapidement possible la pollution ambiante. A chaque fois je me surprends à slalomer entre les poids lourds, à guetter le moindre radar mobile, à éviter le pingouin qui va d'un seul coup se rappeler que sa belle mère demeure à Ternay et qu'il va louper la sortie et à faire gaffe de ne pas passer devant la balise à une vitesse réprimandée. Avec tout cela je ne prends réellement pas soin de profiter de la vélocité relative de l'engin testé, sauf toutefois en fin de parcours quand je peux enchaîner les quelques courbes bienvenues. Et à 130 km/h sur le dernier rapport, le gros mono ronronne à 5.000 tr/min.
Alors qu'en penser ? En dehors du fait que cet outil est complètement inapproprié pour ce genre d'exercice on peut profiter pleinement des vibrations inhérentes au mono, de l'absence totale de protection, de l'impossibilité de voir quoi que ce soit dans les rétros et également de la rapidité avec laquelle on peut se retrouver embastillé pour peu que l'on souhaite abréger la torture. Parce qu'il est quasiment capable de taper les 200 km/h... sur autoroute allemande naturellement ! Résultat des courses, oubliez... car la moto, même si elle y révèle certaines capacités, ne s'adaptera à cet usage que de façon purement épisodique.
Départementales
La tradition veut également que j'emprunte la route de la lavande pour regagner mes pénates. Bon itinéraire pour qui souhaite se familiariser avec un engin inconnu, ce avant de l'emmener arpenter des horizons lointains. Eh bien là, de suite, on sent que la bestiole retrouve un terrain bien plus favorable à l'expression de son caractère. Un train avant d'une neutralité et d'une précision absolument géniales, des suspentes qui absorbent tous les défauts de la route sans pour autant perturber la trajectoire de la moto et un excellent accord entre fourche et combiné tel que la moto ne se révèle absolument pas piégeuse même sur ce satané virage aveugle que j'oublie toujours et dans lequel je rentre régulièrement un poil trop vite.
On jongle facilement avec la boite en oubliant totalement l'embrayage grâce à ce shifter décidément bien pratique et le monocylindre se révèle peu avare en reprises se dévoilant de plus absolument diabolique lorsqu'il se met à hurler. J'avais fait à peine cent bornes que je pouvais me faire une idée très précise de la moto, cela tombait bien, j'allais l'emmener en roadtrip et je n'aurai pas à noter soigneusement qualités et défauts.
Certains ne jurent que par les 100 chevaux minimum. Il n'y en a "que" 75 ici, mais ils en valent bien plus ! Je me surprenais à rouler avec la banane, profitant de l'instant présent et me disant que dans une centaine de bornes je ferai moins le fier avec mes poignets en vrac… Cela s'est révélé exact et à partir de Bagnols sur Cèze je regrettais vraiment le confort de mon gros trail. C'était quand même parti pour une bonne semaine de balade, je me demandais vraiment si cela était bien de mon âge… la suite me força à revenir sur mes doutes, car la case plaisir domina largement celle de l'inconfort. Il est vrai que le buste du pilote pivote idéalement autour du poste de conduite, que les jambes enserrent parfaitement le réservoir et que le moindre appui prononcé sur les cale-pieds entraîne la moto dans un ballet parfaitement rythmé par l'enchaînement des virages ; la banane, je vous dis !!
Freinage
Une galette de 320 mm de diamètre à l’avant pincé par un étrier quatre pistons à fixation radiale et, à l’arrière, un microsillon de 240 mm accouplé à un étrier flottant, le tout largement aidé par un ABS de dernière génération, vous allez me dire, il y a largement de quoi stopper le poids plume.
Si le frein avant se révèle particulièrement efficace avec une excellente attaque et une puissance d'une efficacité redoutable, l'arrière se contente de jouer un rôle de ralentisseur en entrée de courbe et pêche un peu par son manque d'endurance, était-ce dû à l'ABS ? Cela m'a surpris un peu … Il paraît que l'on peut désactiver l'ABS, mais pour moi, qui suis un inconditionnel de ce progrès sécuritaire, je n'en ai eu même pas ne serait ce que l'envie.
Confort/Duo
La selle, au point de vue confort, semble bien avoir été directement taillée dans la forêt scandinave et se révèle, à l'instar de la majorité des café racer, juste assez confortable pour aller d'un troquet à un autre. Si on rajoute à cela l'appui prononcé sur les demi-guidons on se rend compte rapidement que cette moto est l'antithèse d'une routière au long cours. Il est vrai que, comme je l'ai déjà dit, le plaisir prend le dessus face à l'inconfort mais, au bout de 150 km, le besoin de stopper s'avère indispensable.
La place dévolue au passager est purement symbolique et faire des bornes sur ce capot de selle gainé s'avère compliqué surtout que l'assise se révèle fort glissante et qu'à la moindre accélération on pourra facilement lire ce qu'il y a d'écrit sur le tee-shirt du pilote !
Pratique
Pour faire plus minimaliste il faut se lever de bonne heure. Je n'ai même pas osé aller voir sous la selle dont l'ouverture sécurisée est soigneusement dissimulée, ni même songé un instant à attacher quoi que ce soit sur la moto. Il est quand même bon de savoir qu'au catalogue Powerpart de chez Husky il y a un kit valise, une sacoche arrière et une autre de réservoir mais je n'ose même pas imaginer la gueule de la machine affublée de ces accoutrements disgracieux. Un petit regret toutefois, celui de ne pas avoir disposé des rétros de bout de guidon surement plus efficaces que les oreilles de Mickey beaucoup trop sensibles aux vibrations et éventuellement du pot d'échappement Akrapovic qui doit mettre la touche finale à la fois au look mais aussi au ton de la bécane.
Consommation
Le réservoir, qui pourrait sans problème se poser comme œuvre d'art sur le buffet de votre salon, contient à peu prés une douzaine de litres, c'est largement suffisant compte tenu du fait que si vous arrivez à faire 250 bornes d'affilée (autonomie théorique maximale) posé sur cet outil bien en appui sur les poignets et largement soumis aux vibrations dispensées par le berlingue vous allez sans problème pouvoir prétendre à l'indice de performance. Et si vous tournez un peu plus la poignée, ce que la machine incite nettement à faire, vous vous contenterez de quelques 170 kilomètres.
Conclusion
J'ai adoré les réactions des gens qui essayaient de découvrir quelle était la marque de cet alien … Husqvarna ... mais ils ne font pas que des tronçonneuses ? C'est vous dire l'oubli dans lequel était tombé la manufacture suédoise qui, excusez du peu, avait été quand même en 1983 la première marque à imposer un 4 temps en enduro.
Je pense vraiment que le mariage KTM - Husky, loin d'être une union de raison, va dans les années futures, enfanter de très belles choses, tout à fait dans l'air du temps. A l'ère où le litre de carburant vaut plus cher que celui de la binouze le concept de la moto légère, peu gourmande, facile à conduire, tenant remarquablement par terre, disposant d'un freinage performant et bien propulsée par un moteur au souffle inépuisable, est amené à largement suppléer les missiles et les pachydermes. Ce fut un vrai plaisir que de tester cette moyenne cylindrée qui m'a ramené à l'essence même de la moto. Il y en a qui se gausseront de la micro taille de la bestiole, de la quasi impossibilité de faire du tourisme ou de la fatigue inhérente dues à l'inconfort de l'engin, ceux là n'ont surement jamais fait la route des Alpes en 500 mono des années folles... dommage pour eux !
Au point de vue tarif, certes la brelle n'est pas donnée (10.290 euros), mais comme nous en sommes là au stade de la moto plaisir, quand on veut du plaisir on ne compte pas !
Points forts
- Esthétique
- Le monocylindre
- Légèreté
- Tenue de route et agilité
- Souvenirs
Points faibles
- Selle passager
- Lecture tableau de bord
- Frein arrière un peu léger
- Moto assez exclusive
Commentaires
Bonjour La rédaction,
30-11-2018 09:24Un peu de sérieux tout de même; 2000 Km c'est ce que je fais par mois. Et vous appelez cela un essai longue durée....
J'ai cru à une coquille au départ, mais non.
Je me souviens de l'époque où MJ publiait régulièrement des essais de 10 000 bornes (le responsable des essais s"appelait François Marie Dumas). Là c'était sérieux et intéressant.
Vous mollissez les gars, ou alors vous essayez de coller au marché. Faire 4000 KM maintenant, pour le propriétaire d'une bécane semble un exploit insensé !!
Bonne route la rédac.
Mozzer
Cool de voir que vous êtes heureux d'avoir de l'information gratuite et un essai en plus de tout le reste !
30-11-2018 12:43Pour info, quand les journalistes papier sont invités par les constructeurs pour des essais publiés dans la presse papier, ils auront fait 150 km dans la journée grand maximum.
Donc, quand nous, on fait 2.000 km pour un essai, on en fait 10 x plus que ce que vous pouvez souvent lire dans la presse papier. Donc, vous pouvez dire à d'autres qu'ils molissent, mais pas à nous, bien au contraire.
Ceci dit, moi aussi je rêve de faire 10.000 km pour chaque essai; mais je n'ai pas/plus les sous pour le faire, parce qu'un essai çà coûte.
Maintenant, il n'y a pas besoin de faire 2.000 km pour se faire une idée d'une moto.
Mais parce que j'ai toujours pensé que l'expérience de ceux qui roulaient 10.000 km / an était importante, c'est pour cela que j'ai proposé à chaque motard de donner son avis sur sa moto, il y a 20 ans.
Avez-vous passé 5mn pour remplir l'avis sur votre moto/vos motos et partagé votre expérience ? afin justement de compléter les essais ? J'ai toujours pensé qu'un média, c'était une communauté et l'assemblage de journalistes qui ont essayé des centaines de motos, et des motards qui n'en ont souvent pas essayé beaucoup mais qui ont pu faire 10.000, 50.000, 100.000 km avec une moto. C'était le concept quand j'ai lancé ce média il y a 20 ans.
Un peu de sérieux maintenant; il faut avoir conscience de l'évolution de la presse. Personne ne paye plus pour lire les articles (le web est gratuit). Résultat, plus de sous, donc plus moyen de payer autant de personnes et les rédactions sont donc de plus en plus petites... Et plus un essai est long, plus il coûte avec le coût de l'essence et de tout.
Si on faisait 8.000 km pour chaque essai comme on l'a fait pour la Gold cet été, il faudrait des dizaines d'essayeurs pour faire les 100-150 essais réalisés par an. Et avec tous les médias motos qui ont été en faillite/redressement judiciaire dernièrement (y compris les plus gros et les plus historiques), aucun média motos n'a les moyens d'avoir des dizaines de journalistes pour les essais.
Je sais bien que c'est la période pour râler. Mais on ne reçoit aucune subvention. Ce ne sont pas vos impôts qui payent ce contenu mais un média a un coût.
Bien sûr, on fait çà par passion et çà explique pourquoi j'ai mis autant de ma poche pour proposer ce contenu pendant des années.
Et merci de nous remercier pour vous faire partager cette passion.
J'adore cette moto.
30-11-2018 18:30Un peu petite pour moi mais je la trouve magnifique!
J'ai mon speed depuis peu donc on va pas changer desuite, mais j'aime ce genre de moto dépouillée avec un moteur pas excessivement puissant, surtout par les temps qui courent.
Peut-être d'occaz dans quelques années...
Vraiment, les commentaires qui disent que 2000km c´est pas sérieux, je reste perplexe e c´est completement débile!On a la chance d´avoir des contenus gratuit, sérieux, avec des vraies ressentis et pas seulement que de la publicité comme sur certains endroits.
01-12-2018 09:28À vous, tous ceux qui font partis du Repaires des motards, je vous remercie! Merçi pour l´information que je considère super, merçi pour le rêve, merçi pour l´effort. Je vais continuer à vous visiter tous les jours!!
Comme v.rocha. ! Merci à vous tous, c'est un plaisir précieux de vous lire, ça fait même oublier les soucis de la vie quelques instants ! Et vous faîtes un travail de très grande qualité ! Bravo et merci !
02-12-2018 17:37C'est une moto que je n'aurai jamais mais un essai bien écrit... je kiffe !
2000 km pour un essai, c'est énorme !!!
02-12-2018 18:32pour avoir participé à quelques essais presse moto et vélo dans le passé, un essai vélo, c'était une journée, un essai moto, on partait 2 jours, donc grand max 3/400 km (et encore)
tom4, bref, merci
Je préfère 10000 fois lire un papier comme celui-là que les clones d'essais réalisés par les meutes de journalistes convoqués le même jour, au même endroit, pour le même parcours en file indienne et les mêmes articles à la sortie, publiés aux mêmes dates. Votre media est différent, fouillé, humain, profondément motard, toujours honnête et surtout bien écrit.
03-12-2018 15:35Je vous remercie pour ce travail de qualité, je vous lis tous les jours avec plaisir, depuis des années.
Merci aussi pour les kroniks et votre esprit kritik!
Merci aux Repaires pour tous ces tests toujours complet. C'est difficile de trouver des essais d'aussi bonne qualité, enb plus gratuit.
03-12-2018 19:19Elle est belle, bien entendu pour ceux qui me connaissent pas assez puissante, et trop petite, mais bonne reprise, très agréable à conduire et on ne passe pas inaperçu c'est vrai.
Cher Hervé,
04-12-2018 09:27D'abord je commencer par te tutoyer. En 30 ans de moto je n'ai jamais vouvoyé un motard, je ne vais pas commencer aujourd'hui. Après tout c'est la famille..
Le Repaire, je lis, j'aime et je respecte.
L'amour cependant n’empêche pas une légère critique.
Ce que je relevais c'était l'opposition entre "longue durée" et la distance parcourue. Longue durée, signifie, pour moi, 10 000, 20 000, plus même. A une époque MJ (ou MR je ne me souviens plus) faisait des essais de 50 000 Km avec démontage et contrôle des pièces (ça c'est pour le souvenir !!)
Tu as raison, en quelques centaines de kilomètres, on peut savoir ce que vaut une moto. Mais la fiabilité, la tenue dans le temps...
Au delà des belles fiches techniques, comment ce comporte une machine avec les bornes ?
Les constructeurs font souvent des économies sur des pièces toutes simples (amortos, roulements de roue ou de fourche , qualité des traitements ou des joints, etc...)mais qui rendent les motos moins "belles" avec le temps.
Je sais, tu vas me dire qu'il y a les belles fiches renseignées par les propriétaires. Je les lis et les remplis d'ailleurs.
Je ne roule qu'en moto, au alentour de 25 000 KM/an, donc la fiabilité m'importe. J'ai un regard sans doute "décalé" (j'accorde plus d'importance à la qualité des amortos ou de l'éclairage qu'au nième paramétrage du TDB en couleur), mais le mien n'est pas plus négligeable qu'un autre.
Par ailleurs, bien que très éloigné de ce milieu, je n'ignore rien des difficultés de la presse moto (les articles sont nombreux à ce sujet). Les "historiques" ne représentent plus le monde motard. Je ne les lis plus. Moto Magazine de temps à autre, par habitude et parce qu'il y a encore un peu de sens critique.
Donc longue vie à cet excellent site motard et bonne route Hervé.
Prudence ça glisse en ce moment.
Mozzer
Merci pour l'essai et la qualité de l'article. Ca donne envie d'avoir ce petit joujou (light is right), mais avec la remorque pour les trajets avant les virolos!
11-12-2018 10:14Un chouette objet d'art, une vision très singulière et agréable de la mob sans équivalent dans les standards contemporains, j'adore.
13-02-2021 05:50Le design Kiska se renouvelle, j'ai toujours aimé celui des ktm mais il finit par se banaliser.
La Svartpilen est sans doute moins exclusive avec son guidon plus haut mais on voit bien que les aspects pratiques sont sacrifiés, à commencer par la selle en "bois scandinave".
Bref, des bijoux, de très beaux café-racers ouvrant l'avenir à de nouvelles motos, nettement plus raffinées que le tout-venant, "ready to race" mais pas "to travel" du tout. Ce que je regrette, concevoir une bécane esthète aussi réussie c'est formidable mais conjuguer efficacement cet art avec l'utile irait au-delà.
A suivre.
C'était prémonitoire . 13-02-2021 12:52
Bonjour à tous les tarmos,
22-08-2021 09:56cette Vitpilen 701, je l'adore et je compte bien l'acquérir neuve dans les 18 mois à venir.
Hélas, le concept AERO avec son demi-carénage que j'attendais, n'a pas été commercialisé, sauf par ses couleurs historiques à la marque sur le modèle 2020.
L'occasion sera pour moi de partir de cette base pour sa modification à moindre coût.
Je l'adore parce qu’il y a 38 ans quand j'avais arrêté la moto, je rêvais déjà à cette 701 Bellessima qui réunit en très grande partie tous ce que je fantasmais à l'époque, moins cependant cette "marmite" castrateur placée sous le moteur et la sonorité à l'échappement du même tonneau.
Le gros mono routier qu'était la YAMAHA 500SR était d'une fadasse consternant
En 1979, j'étais juché sur une YAMAHA 500 XT profondément revisitée, le moteur et la partie cycle modifiée, pour faire court, tous les deux ont été préparé Paris-Dakar, mais malheureusement bridée (sans jeu de mots)par un freinage à tambour, comment dire ... très optimiste pour le moins.
Son démarrage au kick était parfois douloureusement capricieux et son éclairage se faisait via une "loupiote" au bout d'un circuit électrique en 6V, la possibilité de rajouter des LP/AB, était égale à zéro!
Rouler les nuits sans lune était une gageure, en fait on se signalait aux autres plus que l'on essayait de les voir, je me rassurais à bon compte en priant Sainte Gamelle de m'accorder sa protection.
Mais le motard pur et dur que j'étais, n'hésitait pas à rouler par tous les temps et, je suis même parti à la station de l'Alpes d'Huez en plein hiver pour faire du ski !
Vous auriez vus la tête que faisaient les automobilistes que je dépassais, c'était très jouissif ...
Bah ... j'avais 20 ans, toutes mes dents, svelte, des plaquettes aux abdos, indestructible et immortel.
Ce n'est plus le cas ;)
Alors cette Husqvarna Vitpilen 701 avec tous ces équipements de haut de gamme, quoique à part le shifter UP & DOWN qui est une vraie avancée technologique, je compte bien tous les déconnectés.
Je n'ai que faire de ces normes administratives qui selon moi sont plutôt source de mystérieuses pannes en tout genres.
Voilà voilà ce n'est juste qu'un petit récit de mes jeunes années insouciantes.
Grand V à tous et roulez safe
Bonjour, mea culpa, je suis désolé, il y a 4 fois de suite mon commentaire, donc il y en a 3 de trop, le modo pourrait-il les supprimer ? J'aurais peut-être du attendre un peu avant de remettre mon commentaire croyant qu'il n'avait pas été enregistré.
25-08-2021 11:52Tout est tellement vrai dans cet essai..
08-03-2022 14:46merci
J'arrive très largement après la publication, car je n'ai pas hésité 1 seconde après un très bref essai (50 min) de la 701 SVARTPILEN pour ma part.
04-05-2022 22:54Tombé direct in love, depuis 1 an, mais.... J'avais 2 motos et je viens de revendre l'utilitaire.
Il me faut autrechose qu'un joujou aujourd'hui.
Et donc ma belle est en vente sur LBC
PS
Très étonné de ne pas lire ici les critiques habituelles sur son esthétique particulière.