Pilote de légende : Libero Liberati
Champion du Monde 500 en 1957
Le dernier champion du Gilera
Libero Liberati est un pilote de vitesse italien qui a connu une carrière brève et intense.Né en septembre 1926 à Terni, dans la région italienne d'Ombrie, il commence d'abord par travailler à l'aciérie de la ville. Et comme beaucoup de jeunes Italiens de l'époque, Liberati se met à la moto en participant à des courses sur des petites cylindrées à la sortie de la guerre.
Il commence à se faire un nom localement en décrochant des victoires sur les tracés du coin comme au vélodrome de Terni ou à l'occasion du Circuito Delle Ferriere, mais aussi à Chieti et Frosinone avec une Moto Guzzi 500. Dès 1948, il se positionne en championnat d'Italie de vitesse comme l'un des grands espoirs transalpins.
Tandis que les succès et les podiums s'accumulent dans le championnat national, Libero Liberati dispute son premier Grand Prix en 1950, toujours sur une Guzzi 500, lors du Grand Prix d'Italie. Seulement 22e, l'essai ne se montre pas concluant et Guzzi ne le rappelle pas par la suite.
En revanche, alors que ses succès se poursuivent sur ses terres, c'est Gilera qui le recontacte un an plus tard pour le GP 500 d'Italie. Il ne rentre pas dans les points, mais parvient à terminer septième au guidon d'une moto qu'il découvre. Gilera décide alors de lui fournir une moto à compter de 1952.
Dès lors, c'est avec Gilera que Liberati va écrire son histoire en Grand Prix. Il faut toutefois attendre 1953 pour le voir atteindre le top 3, toujours à Monza puis terminer vice champion 500 en Italie où il pilote également dans les petites catégories avec des Moto Guzzi.
Encore vice-champion en 1954, il décroche finalement le championnat d'Italie en 500 pour la première fois en 1955 avant d'enchainer avec un second titre l'année suivante. À cette époque, il se fait plus rare en Grand Prix, mais parvient toutefois à terminer second du GP de France 1955 et du GP d'Italie 1956, mais aussi à décrocher son tout premier succès en Grand Prix en s'imposant à Monza en 350.
En 1957, Gilera se décide enfin à lui confier une place de pilote permanent pour l'ensemble de la saison dans les catégories 350 et 500. Avec des pilotes comme John Surtees, Bob McIntyre et Geoff Duke sur sa route, Liberati réalise un début de saison parfait en s'imposant dans les deux courses du Grand Prix d'Allemagne.
Absent du Tourist Tourist qu'il juge trop dangereux, il fait son retour à Assen où il termine second 500 et 3e 350. Vainqueur en Belgique, il reprend alors la tête du championnat du Monde 500 et assure l'essentiel pour décrocher le titre en remportant par la suite les courses d'Ulster et de Monza. Il est sacré Champion du Monde 500 et termine 3e du championnat 350.
Et c'est alors que tout s'arrête. En effet, à la fin de l'année 1957, Gilera, Moto Guzzi et FB Mondial se retirent conjointement des compétitions dans un contexte économique difficile. Malgré son talent, Liberati se retrouve sans moto. Il tentera bien un retour en 1959 sur des Moto Morini privées dans les catégories 250 et 350, mais sans succès, ne glanant que 3 points en six courses.
Dans le creux de la vague, Liberati commence à retrouver des couleurs en championnat italien en 1961, mais concède le titre en fin de saison à Ernesto Brambilla. L'année d'après, Gilera reprend la compétition et rappelle son champion qui met les bouchées double dans sa préparation. Mais en mars, il chute sur la nationale 209 Valnerina, dans la courbe humide de Cervara et heurte la roche. Le "Chevalier d'Acier" meurt à 35 ans.
Pour commémorer la mémoire de son champion du monde, la ville de Terni fait rebaptiser son stade le Stadio Libero Liberati. Une plaque commémorative est également installée sur le lieu de son accident.
Commentaires
Des pilotes de course qui trouve la mort sur la route, ce n'est pas si rare que ça. Abe, Hayden, Hailwood en font partie ...
17-05-2023 17:46