Kronik : bof-bof

Il va falloir que je fasse rire, ou pleurer, ou râler, ou réfléchir

Arf, c'est bientôt mardi. Il va falloir que je fasse rire, ou pleurer, ou râler, ou réfléchir. Mais là, je sèche. Tiens ? Si je me foutais à poil ?

Tu sais pas ce que c'est, toi, l'angoisse de la Kronik blanche, avec juste un titre qui pendouille à un fichier texte fraîchement ouvert. Le dong-dong que tu entends dans le lointain, c'est la cloche de la charrette de David qui va bientôt arrêter ses essieux grinçants devant ma porte. Il va frapper trois coups lents au vantail et demander :

- ALORS? CETTE KRONIK ? ÇA AVANCE ?

Tu vois La Mort du Disque-Monde ? Eh bien le même, sauf qu'il n'a pas toute l'éternité devant lui. Pas du tout, même.

Donc je parcours, fébrile, ma boîte à idées où sont garés en vrac de simples titres (Pluie de mars, L'homme de nulle part, On n'a jamais marché sur la Lune, GSX-R KPOK Edition...) ou des bouts de paragraphes qui, à l'époque, me paraissaient drôles... mouais.

Faut dire qu'en ce moment je mène de front plusieurs activités prenantes comprenant entre autres l'achat du troisième KPOK-appart' et le décrochage d'un nouveau taf'. Pour l'appart', tout est devenu beaucoup plus compliqué depuis que la K'pokette a décidé qu'elle avait son mot à dire. Heuh ?

Côté taf', c'est... comment dire ? Un peu fou. Avec l'occasion de rentrer chez l'équivalent d'un Bimota ou d'un Morgan -pas tout à fait d'un Lotus, mais presque. Oh, à un poste sans gloire particulière mais cependant essentiel -non, non, je n'assurerai pas la maintenance de la machine à café. Rien n'est fait : le patron plisse le nez sur mon CV bizarre d'archi-sur-diplômé et pourtant débutant. Comment le convaincre que le Lycoming IO 360 m'irait très bien comme musique d'ambiance, même depuis le sol ?

Je peux heureusement, en ces temps de doute, me raccrocher à une valeur sûre : avec quelle (nouvelle) bécane vais-je aller bosser maintenant que j'ai repéré l'endroit où j'allais la garer devant le possible futur KPOK-appart' ? Avec 15 bornes de route ouverte en montée à l'allée, je pense que la 125 ne suffira pas pour rouler tranquillement. Fiable, pas trop lourd, économique à l'usage et à l'entretien ? CB 500, bien sûr, mais aussi ER-5. DR 350 puisque de toute façon c'est du 90 tout le long. 400 XLS ? Mouais : freins à tambours. 400 WRF... n'exagérons rien.

Mais au fait, pourquoi m'en tenir à une 500 maxi ? Il y a quoi, au-dessus ? Une brochette de Fazer/FZ6 - je préfère le premier modèle ; des GSR et des Bandit -bon, d'ac ; quelques vieux SRAD en mal d'amour ; plusieurs VFR 750 et 800 de toutes les époques. Et puis les trucs qu'on ne trouve plus qu'en province : Pegaso Cube, Husaberg 510 FE, Thundercat, 650 Savage, Ténéré, Scarver -j'avais trouvé le moteur agréable.

Pourtant j'aimerais essayer le trois-roues pour son côté rassurant, moi qui redoute la trace qui glisse dans les ronds-points, même avec les nouveaux pneus du Bourgeman. Cette année, le MP3 va récupérer le très bon 330 cm3 du Beverly avec son embrayage à disques, mais je crois que je vais préférer le côté rugueux du 500 cm3. J'hésite pourtant à acheter d'occaze, rapport à la clientèle pas toujours très respectueuse de la mécanique. Et si pas Piaggio, il reste le Metropolis, avec pour avantage de filer du taf' aux potes de Mandeure -bon, on n'est pas potes en vrai, mais je suis sûr que si on avait bossé ensemble sur la ligne ça aurait été le cas.

Nouvel appart', nouveau taf' et... nouvelle bécane... ça serait pas tip-top ?

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