Morceaux choisis
Moto2 n°107 - février 1999
Comparatif : Honda CB500S, Kawasaki GPZ500, Suzuki GSF 600S Bandit, Suzuki GSX-F 600, Yamaha XJ 600S Diversion, Honda NTV 650 Deauville
par H.Guélo
Entre passion et raison
Présentation
Qui ne connaît pas la Bandit 600 doit consulter d'urgence. C'est le plus connu des roadsters. Instigateur d'une nouvelle génération de machines simples et performantes, elles reste la moto la plus vendue à ce jour. Elle n'est pas moche, elle a même été jolie avant que sa popularité la rende insipide et que la concurrence n'invente des Fazer et autres Hornet plus significatives. Elle représente l'investissement intelligent pour qui veut une machine réputée fiable, pas trop gourmande en entretien et capable de rouler sportivement. La Bandit reste sans doute le meilleur rapport qualité/prestations/prix du moment.
Finitions
Chez Suzuki, la peinture est fine et les traitements de protection fragiles. De ce fait, la Bandit doit être entretenue soigneusement afin de prévenir toutes traces d'oxydation aux endroits d'articulation. Rien de grave pour qui lave régulièrement sa machine et se soucie de son graissage.
Prise en mains/maniabilité
On aborde avec la Bandit le monde des quatre cylindres. Plus facile en apparence au niveau du moteur (plus souple, moins exigeant), cette moto est aussi plus lourde et encombrante, bien qu'on reste dans des proportions très acceptables en usage urbain.
Agrément moteur/reprises
Lorsqu'elle est arrivée sur le marché avec ses 74 chevaux et son couple impressionnant, la Bandit a fait l'effet d'une bombe. Aujourd'hui, les chiffres sont relativisés par l'apparition de roadsters équivalents mais plus puissants... de 25 chevaux ! çà calme... Reste que son moteur est toujours aussi sympathique. On lui trouve comme principal avantage ses reprises nerveuses dès 4500-5000 tours/mn -qui lui confèrent la meilleure réponse à 120 km/h sur le dernier rapport) et une allonge bien agréable quand il s'agit de dépasser rapidement un autre véhicule.
Prise en main
Avec son carénage, la Bandit devient routière. Cet accessoire améliore les
performances et abaisse la consommation de carburant.
Assez coupleuse pour reprendre dès 4500-5000 tours/mn, la Bandit délivre ses meilleures
accélérations à partir de 7000 tours/mn. De plus, sa mécanique est douce et
progressive.
La Bandit s'avère fatigante à la longue. Mais plus que son assise, c'est la position de
conduite qui est en question.
Tenue de route
La bulle de la Bandit offre un abri suffisant pour métamorphoser le roadster en routière à part entière. Seulement la posture à bord (tronc redressé, jambes avancées) ne rivalise avec la XJS. Côté tenue de route, la Bandit est stable à toutes les allures et ne pose aucune difficulté, seul ou à deux. Elle est idéale pour arpenter la proximité des agglomérations, laissant à sa demi-sur (GSX-F NDLR) les grands espaces et les voyages.
Freinage
Les deux Suzuki délivre un freinage sans génie, mais efficace même en duo, sans grave altération lors de l'échauffement. Le toucher n'est pas surprenant sous la pluie.
Consommation enregistrée durant l'essai | autonomie 270km | |
---|---|---|
Maxi 8,6l | Mini 6,2l | Moyenne 6,7l |
Reproduit avec l'aimable autorisation de Moto 2.