Le baril de pétrole à son plus bas niveau depuis 17 ans

Les cours du brut en chute libre face à la baisse de la demande et à la guerre commerciale entre la Russie et Arabie Saoudite

Peu d'impact sur le prix à la pompe pour l'instant

La pandémie de coronavirus impacte l'économie mondiale. Alors que les mesures de confinements se multiplient tout comme les fermetures de commerces à travers le monde, le ralentissement de l'économie frappe aussi les prix du pétrole, en chute constante depuis le début de l'année.

Le prix du baril de Brent a chuté ainsi de 12,15 % rien que pour la journée d'hier pour atteindre à peine 25,30 $ hier soir, un record bas qui n'avait plus été atteint depuis 2003 ! Si ce matin les cours WTI et Brent ont repris quelques couleurs, la situation est bel et bien marquée alors que le prix du baril atteignait encore 60$ début janvier après s'être effondré fin 2018 puis reparti à la hausse en 2019. Et on se souvient d'une époque où le baril atteignait les 150 US$ !

Outre l'importance du Covid-19, ce sont l'Arabie Saoudite et la Russie qui sont en grande partie responsables de cet effondrement alors que les deux pays se sont lancés dans une guerre des prix sur le pétrole.

A la pompe, les répercussions ne sont pas aussi importantes alors que le prix moyen au litre pour le Sans Plomb 95 et l'E10 n'a perdu que 13 centimes entre le 3 janvier et le 13 mars. De toute façon, les Français étant confinés à leur domicile pour une bonne partie, l'intérêt d'avoir un carburant à moindre coût est plus limité.

Il ne faut également pas se réjouir d'une telle chute des cours pétrolier puisque c'est justement à partir de 2003 que s'étaient amorcée la flambée des prix qui avait porté le baril à près de 150 $ en 2008. Une augmentation massive de la demande une fois la crise sanitaire passée pourrait en effet avoir des conséquences désastreuses sur les prix.

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