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Le prix du pétrole en forte baisse
Le baril à son plus bas niveau depuis plus d'un an
À quand une baisse des prix à la pompe ?
Après une forte baisse au début de la crise sanitaire il y a trois ans, le cours du pétrole est doucement revenu à son niveau avant de connaitre une explosion fin 2021 en raison de la demande de plus en plus forte. La tendance s'est ensuite accentuée en 2022 sur fond de conflit russo-ukrainien.
Tout au long de l'année, les prix à la pompe n'ont fait que croitre et battre des records, nous habituant doucement à payer 2 euros le litre de carburant.
Sur les marchés, le prix du baril de pétrole a a contrario progressivement reculé. Mais une chute importante a été aperçue ces derniers jours alors que les marchés financiers sont en ébullition suite à la faillite de la Silicon Valley Bank vendredi dernier aux États-Unis.
Le fiasco de la SVB a soulevé de grandes inquiétudes sur tout le secteur bancaire, provoquant une crise de liquidité et des chutes en série des actions dans toutes les banques européennes. La peur d'une crise plus profonde et d'un ralentissement de l'économie a à son tour impacté la demande de pétrole. Ceci vient accentuer la tendance aperçue ces derniers mois alors que les sanctions prises contre le pétrole russe n'ont pas porté leurs fruits et celui-ci se vend toujours autant, provoquant une plus forte offre et donc des prix moindres.
Les deux indices de référence, le baril de WTI (USA) et le baril de Brent (Europe), ont ainsi atteint leur plus bas niveau en plus d'un an. À 74 $ le baril, le Brent n'avait plus atteint ce niveau depuis décembre 2021. Même chose pour le WTI qui est passé à 68 $ le baril.
Mais comme toujours, si les prix du marché international sont en forte baisse, il n'y a pour l'heure pas de baisse de tarif à la pompe pour les conducteurs. C'est même plutôt l'inverse que l'on constate, avec un litre souvent au-dessus des deux euros à la pompe. Et cela s'explique pourtant du fait du délai de trois semaines (selon la Banque de France) qui s'écoule entre l'achat au prix de marché de gros et la mise à disposition du pétrole dans les cuves des stations-service. Autrement dit, si baisse de tarif il y a, c'est courant avril qu'elle pourrait intervenir.
Cependant, rien n'est figé. Les marchés financiers se montrent en effet très volatils et les cours pourraient repartir dans l'autre sens rapidement. Enfin, avec le mouvement de contestation contre la réforme des retraites, les fermetures et blocages de raffineries pourraient également venir impacter la disponibilité des carburants et leurs prix dans les semaines à venir.
Commentaires
Quand il y a une baisse de tarif il faut plusieurs semaines pour que ça se répercute par contre la hausse c'est quasi immédiat.
17-03-2023 17:10Mais on trouve toujours moyen de le justifier. Magnifique
A quand une baisse des prix ? Facile : Jamais. On vit dans un pays pauvre, ma bonne dame, Faut bien aider ces pôv’ riches à éponger leurs dettes 🤪🤮
17-03-2023 17:28Trois semaines pour espérer une éventuelle baisse!? Une vraie blague! Les augmentations mettent moins de temps à arriver, c’est quasiment instantané, sans déconner! Ils nous prennent vraiment pour des gros pigeons(et je reste poli)!
17-03-2023 20:10C'est un scandale absolu, si l'essence baisse les gens vont en profiter pour se déplacer en voiture au lieu de prendre les transports en commun, à Pâques ils partiront au soleil en prenant l'autoroute et en roulant plus vite, ce qui va occasionner plus de pollution.
18-03-2023 00:16Sans parler des compétitions sportives comme le Mans.
Cela ne va pas inciter les gens a acheter une voiture électrique.
Quand l'essence est chère, moins de déplacements, les gens font attention, plus de taxes et de TVA pour compenser, c'est bien pour le budget.
Ça sent pas bon pour la suite cette histoire. 18-03-2023 08:44
Si tu comptes faire carrière dans l'humour, m'est d'avis que t'as deux trois trucs a revoir... 18-03-2023 09:33
Ma carrière est derrière moi😘
18-03-2023 11:37Un peu de provocation ça ne fait pas de mal et comme une fameuse réplique du film "La traversée de Paris" ...Salauds de ...
Salut
18-03-2023 12:11Pica
Dans 3 semaines, tu vas passer de 26¤ le litre d'huile à 25...
Après ton humour, il est peut être pas très rigolo, mais pas totalement faux...
Berny à beau jeu de critiquer, lui qui a conduit toute sa carrière des trucs électriques...Si je ne m'abuse
V
Me suis recycler dans le V12 diesel, genre MGO.
Salut
. On hésitait entre l'orage et le tremblement de terre...
18-03-2023 14:54Je vais avouer que j'ai recherché pour MGO... Donc du gros bouzin Alsacien si j'ai bien lu...
Juste pour l'anecdote, en 2017 en route vers MOAB dans l'Utah, on a fait un arrêt dans une aire où il y avait une ancienne gare avec expo des loco, le long d'une VF.
Notre attention a été attirée par un grondement sourd qui avançait doucement vers nous
Un train de marchandises d'une longueur démentielle est arrivé. Les wagons ont défilé pendant une éternité....Certainement tractés, voire poussés ( ? ) par une ou des loco d'un autre monde....
C'était simplement incroyable...
V
Le recul de l'approvisionnement en pétrole ne va pas forcément s'accompagner d'une hausse (ce qui est rare et cher... ou pas).
18-03-2023 16:26Faute de demande solvable et donc de consommateurs, il est tout à fait possible de voir le prix du pétrole chuter inexorablement, à mesure que les subventions se tarissent -l'exploration pétrolière et les dépenses qu'elle implique est un bien plus fiable indicateur de la santé de cette industrie que le prix du "pétrole" en papier à la bourse de Londres.
Ca me parait logique ! ..par contre c le prix de l électricité qui risque fortement d augmenter pour faire face à la demande !!!
18-03-2023 18:07Certains pays producteurs de pétrole qui ne disposent pas d autres ressources ont tout intérêt à investir dans d autres domaines économiques : le football par exemple ! lol
.. un changement aussi radical sur un si court laps de temps risque de bouleverser l équilibre mondial !
En fait ce n'était pas de l'humour mais du réalisme, comme quoi quand un curseur bouge, les autres aussi et les vieilles habitudes reviennent aussi.
18-03-2023 19:26Ce qui tend à prouver que c'est l'économie qui dicte notre comportement
Cela fait bientôt trois mois que le baril de buent se balade entre 75 et 90$…
22-03-2023 22:04Mais à la pompe on annonce un blocage des tarifs a 1,99¤ le litre!!!!
De qui se moque t’on??
Et je ne parle même pas des cours du gaz et du blé qui sont repassés à des prix quasi à ceux d’avant le conflit. Qui arrange certainement du monde !!!
N'oublions pas que le USD reste toujours assez fort face l'EUR. Et comme le marché se traie en USD, le cours de change joue plutôt contre nous lorsque l'on se penche sur le prix à la pompe (ce qui est notre véritable préoccupation).
).
) A TERME.
23-03-2023 18:49Concernant l'évolution du prix du baril, il n'y a pas que le "simple" jeu de l'offre et de la demande comme l'a suggéré notre Kronikeur favori.
Sachez par exemple qu'un champ d'exploitation pétrolière (une fois que l'on a trouvé le pétrole, ce qui peut prendre du temps et coûter très cher) va s'amortir sur 30 à 50 ans (en fonction des réserves estimées).
Sans compter que si contrairement à ce que l'on professais dans les années 1970, les réserves n'étaient pas épuisées en 2000, c'est notamment parce que les découvertes se font dans des zones où l'exploitation est nettement plus complexe que de "juste" faire un trou dans le désert d'Arabie ou les prairies du Texas (Extrême Nord Sibérien ou d'Alaska, offshore profond, schistes bitumineux, etc...).
De même, une raffinerie s’amortit sur 30 ans ! N'oublions pas que la "simple" reconstruction de la raffinerie de Leuna en ex-RDA devait s'étendre sur... 15 ans !
Sans compter les retards constants liés aux découvertes continues de bombes non explosées datant de 1944/45 où les installations avaient été bombardées en continu (on estime que 10% des bombes déversées par l'USAF et la RAF n'ont pas explosé...
Pourtant, les prix peuvent baisser nettement de dessous du prix de revient de beaucoup de zones de production, c'est parce qu'un puits de pétrole n'est pas exactement un robinet que l'on ferme ou ouvre selon les besoins.
Il faut donc souvent continuer à produire et vendre. Ce qui vient parfois contrer les désirs de régulations des pays producteurs.
Sans quoi, vous pouvez être certains qu'ils maintiendraient systématiquement le prix du baril au plus haut supportable sans casser la croissance économique !
Ce qui est valable pour tout ce qui s'achète et se vend. Comme m'avait dit un vendeur à Genève "Bentley produira toujours 1 véhicule de moins que la demande"
KPOK a aussi raison d'évoquer le prix du marché à terme du pétrole (lorsqu'il parle de "pétrole papier"). Car celui-ci est (comme son nom l'indique
Ce qui signifie qu'il s'agit de pétrole censé être livré à une date future (en général, les échéances trimestrielles de mars, juin, septembre et décembre). "Censé" car ces marchés ne donnent qu'exceptionnellement lieu à "livraison". En général on solde sa position en la revendant ou rachetant selon sa position, encaissant ou payant le différentiel. C'est ce que l'on appelle un marché de "couverture" (du moins en principe).
C'est ainsi que sur le marché de l'électricité, nombre de société ont acheté de l'électricité pour l'hiver à des prix affolants, alors qu'au moment de la "livraison", les prix étaient revenus à des niveaux nettement moins délirants
C'est d'ailleurs ce qui explique sa volatilité bien plus forte que sur les marchés de "physique" (le pétrole "vrai" qui pue et salit...).
Nonobstant, le "physique" lui-même reste volatil. Il est courant que des cargaisons en route (déjà à bord de bateaux) soient revendues de nombreuses fois entre le moment où le navire quitte le poste de chargement et son arrivée au quai de déchargement
Prenant un exemple désormais connu de tous où les prix sont partis dans tous les sens au gré des frayeurs des uns et des autres, l'électricité : Loin des tarifs atteints sur les marchés à terme à l'automne dernier pour les livraisons entre décembre et 2023 (1130 EUR/MWh), les tarifs de l'électricité réellement payés étaient revenus à des niveaux bien plus raisonnables cet hiver (192 EUR/MWh en novembre).
Et pour finir, n'oublions pas qu'en France, depuis de très nombreuses années, à côté des hausses "normales" liées aux fluctuations du marché, nous avons les hausses "programmées" (les hausses de taxe) censées nous pousser à être de plus en plus économes...