Technique Triumph Bonneville Bobber
Bicylindre en ligne, 1.197 cm3, 77 ch, 106 Nm, 227 kg
Bien que reprenant une architecture similaire à celle de la T120, la Bonneville Bobber la décline avec quelques nuances.
Spécifique, le classique cadre double berceau en acier soutient l'esthétique bicylindre parallèle de 1.197 cm3, aux normes Euro 4, de type High Torque. Des plus modernes malgré ses apparences rétro, le twin est similaire à celui de la T120. Il présente le même rapport alésage course de 97,6x80 mm et un calage du vilebrequin à 270° pour lui donner vivacité et caractère. Son unique arbre à cames actionne ses 4 soupapes par cylindre. Et, raffinement technique, les basculeurs arborent des roues au point de contact avec des cames aux surfaces légèrement concaves… Toutefois, ses performances sont adaptées pour mieux servir l'esprit Bobber. L'électronique est la principale responsable de cette évolution, associée à une alimentation en air à deux boites… car le nouvel amortisseur passe au milieu. Enfin, le souffle du bicylindre s'engouffre dans des collecteurs gainés d'inox. Il masque ainsi les jonctions avec le catalyseur, situé sous le bloc moteur et le retour vers les silencieux. Les gaz filent ainsi vers deux massives flutes satinées, dont les extrémités tronquées apportent surcroit de sportivité et esprit power cruiser.
Le bloc délivre désormais 77 ch à 6.100 tr.mn et 10,57 da.Nm de couple à 4.000 révolutions/minutes. C'est trois chevaux de moins et une force moteur à peine supérieure, placée presque 1.000 révolutions plus haut… Cependant, ces performances sont désormais disponibles sur une plus large plage, accroissant celle-ci de 10% comparé à celle de la T120. L'agrément devrait donc s'en ressentir, le bloc présentant toujours un profil dédié au plaisir de rouler sur le couple. Deux arbres d'équilibrage réduisent les vibrations du twin parallèle et l'embrayage assisté vient assouplir la commande au guidon. Placé à 7.000 tours, le rupteur protège la mécanique que l'on préfèrera, de toute façon, préserver d'une telle avanie.
Afin de donner le meilleur de la mécanique, l'électronique s'invite à bord avec une poignée des gaz de type Ride by Wire de dernière génération commandant l'injection. Deux profils sont disponibles, Rain et Road, la dernière lissant la réponse moteur. Et comme le gros couple peut se révéler piégeux pour les étourdis, l'anti-patinage TTC désactivable est également de série.
Différente de celle de la T120, la géométrie affiche des côtes particulières. L'empattement augmente très sensiblement, affichant 74 mm de plus que le roadster pour un total de 1.509 mm. L'angle de colonne reste de 25,8° mais la chasse se réduit de 16,3 mm passant à 88,9 mm. Le train directeur repose sur une fourche télescopique Kayaba de 41 mm, débattant sur 90 et non ajustable. Ses soufflets lui apportent un supplément de style. A l'arrière, planqué sous la superbe selle flottante monoplace, réglable en hauteur et profondeur, un amortisseur de même fournisseur est ajustable en précharge. Il gère sur 77 mm les mouvements du bras oscillant tubulaire triangulé en acier.
Un bobber stylé se doit de reposer sur un train directeur lui conférant de la prestance. Ainsi, la fourche se relève sur une jante noire rayonnée de 19 pouces et assoit l'arrière sur une roue de seulement 16 unités, donnant beaucoup de dynamique à la machine. Mais pas de mesure extrême pour le pneu avant. Des enveloppes Avon Cobra les chaussent respectivement de AV71 en 100 mm et AV72 en 150 mm. Leur rotation est sous contrôle des éléments Nissin équipant la Bonneville T120. Toutefois, seul un étrier avant à doubles pistons pince un disque de 310 mm. Simple piston, le ralentisseur opposé serre une piste de 255 mm. Le système de freinage intègre l'ABS (non désactivable).
Les intervalles d'entretien passent à 16.000 km, traduisant une conception fiable. Détail utile vu le charme de la Bobber, la clef de démarrage est codée.
Enfin, avec 227 kg à sec, la Bobber ne prend que 3 unités comparé à une T120 mais adopte un réservoir plus petit.
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