Motardscope : Alain Roger

44 années de passion dans le monde moto ! L’aventure commence en 1967... quand Alain Roger intègre Honda France pour y développer notamment les réseaux auto moto sur le marché Français. 6 ans plus tard, il passe chez BMW pour y bâtir le réseau où il restera 17 ans. Il rencontre ensuite les belles italiennes en entrant en 1993 chez Aprilia où il restera jusqu'à cette année.

Rencontre avec le motard...

Si tu étais une moto, laquelle serais-tu ?

Une Hyper sportive ' très haute technologie ' et au design incomparable, une vraie machine, puissante, équilibrée dans ses formes avec du sex-appel, donc de la personnalité.
Plutôt allemande, américaine, française, italienne ou japonaise ?

l'Italienne est la plus proche de ce profil.
Plutôt GP, WSBK, promosport, ou route ?

Depuis mon plus jeune âge, j’ai été attiré par l’environnement automobile. Je possédais une grande et belle collection auto des marques Dinky Toys et Nourev. C’était probablement les prémisses d’une passion qui a fait son chemin. Le premier Grand Prix moto auquel j’ai assisté se déroulait sur le circuit de Charade à Clermont Ferrand. Les pilotes prenaient énormément de risques, les chutes nombreuses, la sécurité quasi inexistante, nous étions dans une arène ! Le fabuleux bruit moteur de la MV ainsi que celui de la 125 Honda 5 cylindres donnait un coté surréaliste. J’ai été immédiatement conquis. Le moto GP reste la catégorie ‘Reine ‘, elle doit néanmoins progresser pour assurer sa pérennité, le WSBK voit son audience augmenter et c’est logique, les courses sont disputées.
Quel trait de caractère d'une moto te correspond le mieux ?

Son coté higt tech
Quelle partie de la moto te fais le plus vibrer ?

Le design, son style ! Je trouve que peu de machines sont aujourd’hui réussies d’un point de vue esthétique. C’est le travail des constucteurs que de faire preuve davantage d’imagination.
Si tu gagnais au loto avec le plus gros jackpot jamais gagné, combien de motos aurais-tu et lesquelles ?

Je pense une petite dizaine de motos, 2 hyper sportives : RSV 4 APRC, BMW S 1000 RR, Harley Electra Glide, Triumph Rocket 3, MV F4 , Triumph Bonneville T 100, Honda GoldWing, Guzzi Griso SE et Piaggio MP3 pour la ville.
S'il n'y en avait qu'une ?

Je dois alors la concevoir…
La moto dont tu ne voudrais pas, même en cadeau ?

Une machine obsolète.
Quand et comment a débuté ta passion pour la moto ?

Avec mon arrivée en 1967 au sein de Honda France qui venait de créer sa première filiale en Europe. J’ai vite compris que le lancement de la CB 750 Four ouvrait une nouvelle grande page pour révolutionner le marché mondial de la moto. Un succès fulgurant, la moto prenait une dimension nouvelle, quelle excitation ! ! !
Quel est le défaut qui en moto peut devenir une qualité ?

La modestie qui au guidon vous permettra de rouler plus longtemps
Parmi les qualités que l'on te trouve, quelle est la plus vraie ?

Le coté atypique de ma personnalité.
Qu'as-tu appris sur toi en entrant dans la moto ?

J’ai découvert que ma passion pour le monde motorisé au sens large du terme n’était pas usurpé; les ingrédients étaient réunis pour assouvir pleinement cette attirance. Automobile, moto, F1 , Motogp, WSBK sont pour moi les piliers des sports mécaniques ! Préservons les.
Quelle est ta définition du vrai motard ?

Le vrai motard est un passionné ! Il utilise sa machine au quotidien. Il est respectueux des autres usagers de la route, il aime se faire plaisir en sortie le week end avec ses amis. Sa machine lui est précieuse. Rien ne lui ferait renoncer à chevaucher ‘ la belle’.
Quelle est la qualité essentielle pour être un vieux motard ?

Etre passé au travers des embûches sans trop de casse.
Un truc qui t'énerve dans le monde motard ?

L’utilisateur qui roule au quotidien sur une machine ‘dangereuse‘ par absence totale d’entretien.... mais aussi

le mauvais comportement de certains motards notamment sur les épreuves d’endurance qui détériorent l’image de la moto en France par la violence et les abus en tous genres. Il faut les éradiquer.
Une confession intime à propos de la moto ?

En Fance, les pouvoirs publics ignorent le deux roues motorisé, donc ils le méconnaissent. Nous souffrons en France par l’absence d’un constructeur moto. Nous sommes ainsi pénalisés surtout si nous nous comparons à nos voisins, Anglais, Italiens et Espagnols.
Quel pilote es-tu ?

Je suis un pilote calme, au style coulé. J’aime rouler sous la pluie, notamment en auto et en kart, le feeling est alors à son comble, c’est subtil.
Ton meilleur souvenir ?

Un dîner en petit comité avec Soichiro Honda à Hamamatsu au Japon en 1969. Un grand personnage, ingénieur de formation, un génie, simple, humble, passionné qui est devenu le premier constructeur mondial de deux roues au terme de seulement dix années d’activités.
Ton rêve en moto ?

Pour le pour fun, un voyage en Australie et pour le business, être constructeur, créer une marque fabricant des modèles ‘haute technologie’ avec un engagement au niveau le plus élevé en compétition à l’instar de Ferrari.
Ta plus grosse peur ?

Le crash d’Ayrton Senna que j’ai vécu en direct.
La phrase que tu te répètes toujours quand tu roules en moto ?

Cool, cool ! ! ! ! ! ! ! ! laissons le temps au temps.