Les Zhumeurs du Repaire : vive les hipsters !

Le Hipster est un terme anglo-américain apparu dans les années 1940 qui désignait à l'origine les amateurs de jazz et en particulier du bebop. La mode revient à grand renfort de Bike Shed.

• 

  Alexis, Journaliste

  On aime bien se moquer des hipsters, de tous ces jeunes barbus au style négligé avec soin et qui défilent sur leurs vieilles motos toutes neuves. Mais ne sont-ils pas des motards comme les autres ? En quoi leur passion serait-elle moins forte que celle des « vrais » motards ? Parce que dans le fond, investir dans une hypersportive de 200 chevaux et dans un équipement de professionnel de la piste pour faire trois tours de circuit une fois par an, ce n'est pas bien différent...

• 

  Damien, Essayeur

  A poil, forcément. Oui, c'est facile, mais un hipster c'est finalement comme une playmate. On se demande toujours qui est le faire valoir de quoi. Une belle machine personnalisée sans son hipster pileux, c'est un tréteau trafiqué. Inversement, un hipster à barbe (pléonasme) sur un roadster dernier cri, c'est juste un barbu. Bref, vous l'aurez compris, l'ensemble moto et pilote doit être au poil. Sans compter les accessoires nombreux divers et dispendieux. A ce jeu, on peut vite passer pour un blaireau, histoire de se faire mousser. Mais moi, j'ai tendance à trouver tout cela un peu.. rasoir.

• 

  David, Rédac'

  Enfin un mouvement qui rend la moto sympathique, très loin pour le grand public des clichés de blousons noirs, des casseurs de rétros et des rupteurs des manifestations voire des wheelings sans casque entre les files de voitures que certains mags TV contribuent à renforcer. Le hypster réhabilite un certain style de vie, l'amour du beau, de la recherche esthétique, du soigné, sans se prendre pour autant au sérieux. Il amène avec lui la famille et les enfants aux Wheels and Waves en bord de plage, transformant le plaisir solitaire en sortie familiale du dimanche et ce n'est pas pour autant un motard du dimanche. Merci à lui, pour ce zeste de douceur dans un monde de brute.

• 

  Hervé, Reporter

  Hips .. hips .. hipster ... Après trois petits jaunes, je vois tout en rose et je ne broie pas du noir. Après un quart de rouge, je suis marron et je rigole quand on me dit que je suis un bleu. Après quatre verres partagés avec des potes je suis systématiquement gris !! Y'a pas à dire .. faut vraiment pas que je !! OK, je sors !!.

• 

  Jean-François, Doc' Méca

  Ces barbus là sont bien inoffensifs, mais j'avoue qu'ils m'agacent un peu, avec leur côté branchés, connaisseurs, qui font partie d'une caste et qui vous font comprendre d'un regard sur votre tenue et votre menton rasé que vous n'en n'êtes pas. Eux ils savent, ils ont de la "motoculture"... Pas vous! Non je ne fais pas partie de la secte des "coupeurs de garde-boue" qui pensent améliorer une moto en l'affublant de gros pneus à tétines, d'un vieux réservoir de 125 et en momifiant les échappements à coup de bandelettes, sans trop savoir pourquoi. Et vous au fait, savez vous à quoi servent ces bandes sur les échappements?

• 

  Philippe, Journaliste

  Je ne suis pas un ayatollah de la sécurité, ne mettant une dorsale que sur piste, mais voir des motos qui n'étaient déjà pas des reines de la tenue de route à l'époque, se retrouver avec des cadres coupés et posées sur des pneus de motocross, conduites par des types en chemise, avec des gants de jardiniers, je trouve quand même que ç'est une ode aux clips de la sécurité routière...