Wheels and Waves
Sea, sex, sun and sbikes
Vague à l'âme motarde
Vous aimez la mer, la moto et la mode, tendance hypster ? L'événement Wheels and Waves est fait pour vous, littéralement des motos et des vagues... Et quoi de mieux que la destination fétiche des surfeurs, Biarritz, pour fêter la réunion du meilleur des mondes... possibles !
C'est donc à la cité de l'océan que l'événement a lieu pour la quatrième année consécutive... Pas de stand ici mais des tentes US et sur la pelouse au centre, des motos et pas n'importe quelles motos mais des préparations venues de la 4ème dimension des meilleurs préparateurs de la planète depuis Dieu lui même (Zeus) à Roland Sands et Shinya Kimura qui a signé plusieurs préparations pour Yamaha. On se retrouve ainsi dans les déclinaisons et les séries spéciales Yard Built depuis le modèle Playa del Rey à l'XJR Yard Built. Dans la lignée des SklullMonkee à la SR 400 Homage ou encore la CS06 Dissident ou le concept Kino.
Et au fond de l'allée centrale... La plage... Autant dire que l'on retrouve ici autant le motard, le vrai, que le barbu à chemise carreau très hype ou la famille avec les bambins dans les poussettes ou le fumeur de Havane. Ça se traine, ça se colle, ça monte sur des plateaux mais ça ne se bouscule jamais. Les regards se croisent, les sourires se répondent et les commentaires fusent pour admirer telle BSA ou Magnat Debon d'un autre âge à côté d'une base XV Bolt ou XJR 1300 préparées... De celles qui ne risquent pas de se faire arrêter pour machine non conforme mais qui incluent pourtant leur lot de pièces spéciales, du carbone au bouchon de réservoir déporté de façon latérale par rapport au bouchon central habituel ou des pièces en carbone ne se limitant pas au capot de selle.
Les plus courageux sont venus à moto de Paris ou plus loin, les plus précautionneux ont pris la remorque pour faire atterrir la moto à quelques kilomètres et terminer comme une parade les derniers kilomètres jusqu'au gazon maudit. On a des noms connus... Mais on ne dénoncera pas. On les a rencontrés. Ils liront l'article. Ils se reconnaîtront !
Sous une tente, on retrouve un bottier qui offre une restauration ou entretien gratuit aux bottes. Un peu plus loin chez Alpinestars, un bottier confectionne en direct une botte d'enduro renforcée... à la main ! Un peu plus loin, on retrouve la bière à production locale pin'up ou les t-shirts old school et autre bijoux de casques. Les nouvelles tendances se passent ici, dans une bonne ambiance, conviale, jusqu'au bout du bretzel ou de l'entrecôte saignante arrachée à une pièce de bœuf qui rôtit sur la braise.
En marge et à quelques kilomètres, ce sont des rides jusque Bilbao ou simplement la Punk's Peak, emprunt sans vague à la Pike Peak. Il faut passer la frontière pour cette course de cote d'un nouveau genre où si l'on courre pour le prix, on courre surtout pour le fun. Il n'y a pas d'apéritif pour s'y garer... C'est la route qui devient parking ou chaque moto côtoie sa sœur pour se poser en douceur sur le bas côté depuis tout en haut jusqu'en bas alignées comme pour une parade. Les prepas perso tendent le kick à leur voisine. Les derniers arrivés peuvent alors remonter d'un ou deux bons kilomètres pour arriver en haut. Mais ce n'est pas le temps de marche qui est long alors. C'est le temps pris à admirer chaque modèle... Transformant la route en une exposition improvisée comme un cadavre exquis invité au bal des motos. Le soleil pointe alors ses dards et la foule s'allonge sur l'herbe grasse en attendant les premiers départs.
Départ à deux au son des échappements libérés de leurs entraves, les motos remontent la longue ligne droite qui serpente malicieusement en un endroit comme pour se démarquer. La chaleur fait alors rentrer les pierres dans les pneus dont la gomme fond au soleil entraînant avec elle un souvenir de l'asphalte vibrant. Et au bout de la journée, the Lucky Cat mérite son nom en remportant haut la main pour monter sur le podium, entouré d'un foulard comme un drapeau à damier, les mains remplies du travail du juste, du préparateur qui a monté son bolide à la sueur de son front, les mains dans la graisse et le tattoo au bras. La moto, il l'a dans la peau depuis vingt ans et sa victoire lui a donné de nouvelles ailes ce week end. 9 vies vous avez-dit ?
L'événement n'est plus le privilège des quelques copains façon woodstock qui se retrouvent pour fêter une certaine vison de la moto. Les constructeurs ont désormais rejoint l'événement dont la notoriété a réussi à dépasser nos frontières pour atteindre les États Unis. On retrouve donc Yamaha et les nouvelles préparations Faster Sons et Harley Davidson avec son concours et une préparation française en finale avec la Battle of the Kings, BMW qui ont toute la légitimité avec leurs programmes de préparations et notamment sa toute dernière concept Path 22 mais aussi Triumph avec des modèles de toute beauté, pour certains déjà découvert lors du Bike Shed à Paris qui dépassent de loin la simple série spéciale.
Ducati enfin démultiplie les déclinaisons de son Scrambler via les préparations de Vibrazioni Art Design, Fred Krugger, Deus Ex Machina, Officine Mermaid ou encore Holographic Hammer et Moto Heroes.
Sous les tentes, on retrouve les marques d'équipements, qui pour l'occasion se sont teintées de vintage, du blouson cuir aux gants 70´s depuis Rev'It à Alpinestars ou encore Dainese pour les plus grands noms. Mais même Roland Sands a aussi sa collection. Des pieds à la tête et de la tête aux pieds, l'amoureux du voyage dans le temps peut s'équiper des bottes aux chaussures cuir en passant par les chaussettes pour aller aux jets cousus main de Redon à Davida. On y trouve également une collection de casques décorés à la main qui en font autant d'œuvres et de couvre chef dignes des plus grands.
Et quand vous avez fini d'arpenter les allées, pour même découvrir un Hot Rod, un troie roues à moteur S&S ou une corvette dont le V8 émouvra les plus impassibles ou la moto qui crache des flammes permettant aux plus courageux d'allumer leur cigare, non sans avoir soufflé leur barbe, vous trouverez sous les pavés la plage.
Quelques marches suffisent alors pour se retrouver les pieds dans l'eau et le sable fin. Les motards posent leur casque au sol et plongent la tête dans l'océan, en slip ou caleçon en fonction des goûts de chacun. Les femmes attendent le mois prochain pour dévoiler le bas. Sans doute le double effet kisskool du rafraîchissement des préparations à la fraîcheur des eaux par endroit translucide. Le Wheels & Waves en définitive...
Commentaires
J'ai adoré ! Et ceux qui y sont allés ?
16-06-2015 17:31