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Essai BMW R 1200 S

Par Jean-Marie Blanc

BMW Motorad a engagé une R1200S aux 24h00 du Mans : l'occasion de tester cette moto dans sa version client : une première pour moi, adepte des verts cylindres japonais.

Alignée dans la concession parmi ses consoeurs de la marque, cette moto attire l'œil,
tant il n'est pas courant de recontrer une machine au look sportif dans la gamme BMW. Seuls le gros flat et le logo de la marque nous rapellent qu'il s'agit bien d'une « allemande ».

BMW R 1200 S

Découverte

Au premier regard, elle paraît très haute, mais une fois en selle, cette sensation disparaît, la moto se tasse naturellement, la hauteur de selle de 830 mm ne gène absolument pas sa conduite pour un motard de un mètre soixante quinze.

BMW R 1200 S

Contact

Le regard tombe bien sur le tableau de bord digital qui indique le check up, le voyant ABS clignote, c'est ok, le moteur se met en route avec un son feutré et la première sensation que délivre ce bicylindre de 122ch (107 pour la version Française) c'est vibration ! jusque dans les rétroviseurs qui offrent un champ de vision acceptable pour une sportive. Certainement le manque d'habitude de cette fameuse motorisation propre à BMW.

BMW R 1200 S

Premiers tours de roues

En ville

Dans sa version bridée, la puissance est étouffée jusqu'à 5000 tr /min, et il faut un certain temps d'adaptation pour se glisser dans le traffic de façon sereine malgré le  gros couple de 112 Nm (à 6800 tr/min) au vu du manque de souplesse du moteur. En fait cette moto est bien une sportive vouée à sortir du domaine urbain pour laisser s'exprimer son moteur de 1170 cm3 sur les grandes départementales et autres autoroutes.

BMW R 1200 S

Direction donc une belle sinueuse au revêtement neuf. La sportive annoncée peut enfin s'exprimer, mais il faut vraiment « être dans les tours » afin d'apprécier les détails propres à BMW et qui font la spécificité de cette moto.

Au premier freinage « appuyé »... c'est surprenant ! Le système de freinage EVO* couplé au fameux Telever* et au Paraleveur* semblent stopper la moto sans aucun mouvement de l'avant. La moto ne plonge pas et l'on garde assez facilement sa trajectoire, la moto ne s'écartant pas, même si l'arrière semble se tordre un peu.

Après quelques heures d'utilisation il s'avère que cette sensation de torsion ne gêne absolument pas la tenue de route. (l'amortisseur de la machine testée était peut-être un peu souple).

BMW R 1200 S

Il est certain que cette moto n'est pas comme les autres, il faut se faire la main afin de comprendre ses comportements et dès que l'on se sent « à l'aise », l'envie d'en voir un peu plus prend le dessus et efface tous les doutes…

Passé le cap des 7000 tr/min la moto donne sa pleine puissance et devient joueuse. On se rend alors compte qu'il s'agit bien d'un 1200 sportif. Les vibrations ressenties à bas régime se font presque oublier. Le son rauque du bicylindre dans les tours associé à une rotation de la poignée droite (chauffante) nous propulse instantanément à des vitesses plus que suffisantes pour se retrouver en cyclo.

Conclusion

En utilisation sportive, cette machine s'avère bluffante. Elle peut même surprendre pas mal d'autres moto carénées. Dans ce mode d'utilisation, l'équilibre s'avère parfait (pourtant ces deux gros cylindres proéminants m'en ont fait douter). En revanche, le manque d'habitude de ce moteur assez rugeux fatigue assez rapidement le néophyte en matière de gros bicylindre.

Il ne reste plus à cette sportive qu'à trouver sa clientèle, plutôt des inconditionnels de BMW, avides de sensasions, tout en gardant ce fameux caratère propre à la marque.

Agréablement surpris pas cette machine « différente » en de nombreux points, je conseille à tous les réticents d'aller au moins en faire un essai…

Points forts Points faibles
  • moteur,
  • tenue de route,
  • freinage
  • vibrations.
  • aspects pratiques

Un essai sur le forum résultats essais motos

Plus d'infos sur le site BMW

Remerciements à la concession BMW d'Agen « Challenge one » pour la mise à disposition de cette moto.

dafy