Essai casque jet Shark S-Drak Carbon
Essai longue durée sur 10.000 km
Un joli jet pour l'été
Le casque Raw me faisait de l'oeil depuis longtemps (2012, année de sa sortie) et j'avais vraiment envie de l'essayer. Et puis l'évolution Drak est arrivée en 2017. Le Drak a ensuite eu une déclinaison avec le S-Drak (S pour Street), avec quelques subtiles différences dont une mentonnière spécifique. Et puis quand la version carbon est sortie, j'ai craqué ! Et comme rien n'arrive par hasard, nous allions partir le week-end suivant balader en Catalogne, de quoi faire un premier test sur quelques centaines de kilomètres de route et pas juste d'urbain. Un essai qui a été suivi de plusieurs mois de mauvais traitements et d'utilisations diverses, pour arriver à passer la barre des 10.000 kilomètres avec. On vous livre du coup notre essai complet de ce style de casque jet si particulier lancé par Shark.
Découverte
Le casque S-Drak Carbon est d'abord joli et encore plus dans sa version Vinta qui, vu sa légèreté, donne presque envie de le maltraiter pour voir s’il est vraiment solide. Léger c'est vrai qu'il l'est le bougre et il affiche juste un peu plus d'un kilogramme sur la balance. Il faut dire qu'il est en fibres de carbone et d'aramide, le matériau de base du kevlar, le genre qui protège un max et pèse une plume.
Dernier né de la gamme de l'entreprise marseillaise le S-Drak cultive allègrement le côté vintage jusque dans le graphisme. Le coloris Vinta joue sur la carte « carbone », mais la bestiole existe dans toute une série de coloris plus ou moins discrets.
Ce jet, car il s'agit bien d'un jet même s'il donne de loin l'impression d'un intégral, est livré avec une très esthétique mentonnière amovible qui pêche cependant par son impression de totale fragilité et par sa fixation qui est vraiment très (trop) peu sécurisante. Coté positif, on peut l'enlever facilement mais alors super facilement, voire sans y penser. On sent bien que cet accessoire est vraiment là pour le côté esthétique et très accessoirement pour couper le vent. Et pas du tout pour protéger en cas de chute.
Ce jet dispose aussi d'un écran rabattable qui se manipule facilement. Au point de vue ventilation supplémentaire, ce n'est vraiment pas nécessaire puisque celle-ci est permanente !
Enfilage
L'intérieur est douillet, d'excellente facture et agréable au toucher. Le port des lunettes est facilité par des cannelures qui aident au passage des branches (merci au système Shark Easy Fit) et l'espace réservé aux esgourdes permet même d'incorporer un système de communication, comme par exemple le SharkTooth.
Shark assure avoir conçu un intérieur antibactérien, anti-sudation et hypoallergénique et en tout cas, après autant de kilomètres, le casque est quasi neuf à l'intérieur.
Essai dynamique
Dès réception je me suis fait piquer le heaume par Any qui a non seulement apprécié le look, mais surtout trouvé de suite la qualité première de la bête : son poids. Elle a du coup monopolisé ce casque pendant près de 6 mois effectuant avec plus de 10.000 km.
Elle a particulièrement apprécié la jugulaire et sa boucle micrométrique très facile d'accroche, la très bonne tenue des mousses démontables et le design qui a fait des envieuses parmi ses copines. Elle a par contre régulièrement pesté contre la fixation de la mentonnière et les vibrations qu'elle fait ressentir une fois positionnée. Au point de vue aérodynamisme cela reste un jet et l'écran, même rabattu, laisse passer un max d'air. Du coup, je pense qu'il n'y avait même pas besoin de traitement anti-buée, mais il n'y en a pas effectivement.
Ce S-Drak reste un casque d'été, certes on peut l'utiliser quand les conditions sont moins agréables, mais s'il fait froid n'oubliez surtout pas la cagoule et éventuellement le masque (expérience faite du côté du Larzac par un petit zéro degré où Any a réussi à se glacer les oreilles et à choper un bon rhume !). Ne parlons pas de la flotte, car en cas de bel orage, même avec la mentonnière mise, c'est eau courante à tous les étages. Bref, c'est un vrai jet.
L'écran est de bonne qualité et on a eu aucune rayure à déplorer après 10.000 km, malgré encore une fois une utilisation maximale, urbaine et non urbaine. Donc, l'argument traitement anti-rayure a été vérifié et validé. Sa manipulation se fait également sa contrainte.
Côté pilote, on notera que la visibilité est vraiment amoindrie quand la mentonnière est posée, tellement cette dernière remonte haut. Du coup, visière baissée, il faut carrément baisser la tête pour voir le tableau de bord et même si la vue est panoramique on est quand même largement limité au point de vue hauteur de champ.
A côté de cela on ne peut que féliciter la marque pour la qualité des matériaux utilisés, du vernis qui protège les graphismes et surtout de l'excellente qualité des mousses. Tout cela n'a pas bougé d'un iota durant ces 6 mois d'utilisation. Il faut dire qu'Any est très respectueuse du matériel et que je n'ai jamais vu son casque non porté hors de son sac de protection.
Conclusion
Le Shark S-Drak Carbon est un très joli jet hyper léger, au look très sympa, confortable et bien fini, mais réservé essentiellement à un usage estival sur de petits parcours et qui ne donne qu'une seule envie, celle de benner instantanément le maximum d'accessoires intégrés. Rouler avec le S-Drak sur le port de Sète, visière relevée avec un petit foulard et une paire de RayBan, c'est le top... mais dès que l'on s'aventure à vouloir faire de grands parcours avec de surcroît des conditions atmosphériques aléatoires ce casque devient facilement un objet obligatoire à se mettre sur le crâne au point de vue réglementation, comme la majorité des jets…
Points forts
- Poids / Légèreté
- Design
- Qualité de fabrication
- Confort
- Ecran
Points faibles
- Champ de vision vertical
- Fragilité de la mentonnière
- Etanchéité
- Prix
- Insonorisation
Caractéristiques techniques du casque jet Shark S-Drak
- Calotte slim fit en fibres de Carbone et d'Aramide
- 2 tailles de coque
- 1.000 grammes en taille M
- Visière solaire interne
- Démontage de l'écran sans outil
- Intérieur démontable et lavable
- Masque amovible
- Pare-nuque en cuir perforé avec intérieur suede
- Cannelures pour lunettes Shark EasyFit
- Prédisposé pour intercom
- Boucle micrométrique
- XS (53/54) à XXL (63/64)
- Prix : à partir de 349,99 €, 399,99 € en déco Vinta
Conditions d’essais
- Itinéraire : porté au quotidien dans toutes les situations sur 10.000 km
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