Pilote de légende : Robert Dunlop

5 victoires sur le TT et 15 à la North West 200

Encore un destin tragique pour la lignée des Dunlop

Stephen Robert Dunlop, plus connu sous le nom de Robert Dunlop, était un pilote de moto nord-irlandais ayant forgé son palmarès dans les courses sur route comme son grand frère Joey Dunlop et comme le firent par la suite ses fils William et Michael.

Né en novembre 1960 en Irlande-du-Nord, le jeune Robert est vite influencé par son grand frère et fait ses gammes sur les petits circuits de l'ile avant de suivre l'exemple de Joey en se lançant dans les courses sur route avec une première participation à la Temple 100 en 1979. Les choses évoluent vite pour Robert qui découvre la Cookstown 100 en 1980 avec une Yamaha 350 et dispute sa première épreuve professionnelle l'année suivante.

Dès 1983, Robert Dunlop prend la direction de l'Île de Man où il dispute son tout premier Manx Grand Prix et s'impose chez les Newcomers 350. Le Nord-Irlandais commence à alors à enchainer les belles performances, en particulière à la Cookstown 100 où il s'impose pour la première fois en faisant tomber le record en 250 et 1985. Surtout, il y remporte les courses 125, 350 et 1000 lors de l'édition 1987 et remportera encore 4 victoires supplémentaires par la suite.

Après plusieurs essais infructueux, la victoire lui tend enfin les bras en 1989, au Grand Prix de Macao, mais aussi au Tourist Trophy avec un succès dans l'Ultra Lighweight TT. Cette course 125, il la remporte de nouveau en 1990, mais parvient surtout à progresser avec sa Norton Rotary en montant sur le podium du Formula 1 TT et en décrochant deux succès à la North West 200. Dans les trois saisons qui suivirent, Robert décrocha deux autres victoires et cinq podiums supplémentaires sur l'Ile de Man.

Mais en 1994, il est victime d'une lourde chute au Formula One TT, sort de de route à Ballaugh Bridge et souffre de multiples fractures. Robert est absent jusqu'à la fin de la saison 1995. Surtout, ses blessures ont laissé d'importantes séquelles avec une mobilité bien entamée, une jambe raccourcie et des douleurs récurrentes.

Alors que beaucoup pensent qu'il ne reviendra pas au haut niveau, Robert Dunlop se focalise sur les petites cylindrées et officialise son retour à la compétition en prenant le départ de la Cookstown 100 le 20 avril 1996. C'est son frère Joey qui s'impose ce jour-là. Il retourne sur le Tourist Trophy l'année suivante et renoue directement avec le podium du Lightweight TT, course qu'il remporte à nouveau en 1998. Deux autres podiums suivent en 2000, peu de temps avant la mort de son frère et en 2002.

À cause des douleurs, mais aussi des coûts de son assurance, Robert Dunlop annonce fin 2003 qu'il mettra un terme à sa carrière à l'issue de la saison 2004. C'est ce qu'il fait... durant un an seulement. Début 2006, le Nord-Irlandais revient à la compétition et va même décrocher un 15e succès sur la North West 200.

C'est malheureusement là qu'il trouve la mort deux ans plus tard. Lors des qualifications pour la classe 250, le 15 mai 2008, Robert actionne par erreur le levier de frein de sa moto modifiée au lieu de l'embrayage et se retrouve projeté à plus de 250 km/h. Derrière, Darren Burns ne peut l'éviter et le percute. Ce dernier se retrouve victime d'une fracture de la jambe et d'une commotion cérébrale. Lourdement touché, Dunlop est évacué vers l'hôpital où il décède quelques heures plus tard.

Contre l'avis de tous et moins de 48 heures après la mort de son père, Michael Dunlop, 19 ans, s'aligne au départ de la course qu'il parvient à remporter. C'est le début d'une autre histoire...

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